Révélée en 2016, Sayuri était l’étoile montante de la J-Pop, réclamée pour de nombreux génériques. Une étoile filante, hélas, qui s’est éteinte le 20 septembre, à 28 ans seulement.
Au collège, elle était passionnée par les Kanjani8. Les membres du boys band composant eux-mêmes leurs chansons, l’adolescente née en 1996 achète une guitare, s’entraîne sans relâche, et commence à écrire ses propres morceaux. Mais à quoi bon pratiquer la musique si personne ne l’entend ? La jeune fille de Fukuoka (au nord de l’île du Kyushu) participe à diverses formations : le groupe Muu en tant que guitariste et chanteuse, et le duo Longtal qui ne travaille qu’en acoustique. Elle multiplie ainsi les sessions de live de rue, particulièrement formatrices, ainsi que des performances en live house. À tout juste 16 ans, en 2012, elle remporte le Grand Prix d’un tournoi musical. L’année suivante, elle abandonne le lycée pour tenter sa chance à Tokyo en tant que Sayuri.
L’audace paye, et, en mars 2015, Sayuri donne son premier concert dans la capitale, avant de sortir cinq mois plus tard son premier single en major, à seulement 19 ans. Mikazuki sert également de générique de fin à la série Rampo Kitan : Game of Laplace, et marque le début d’une longue collaboration entre la jeune chanteuse et l’industrie de l’animation. Pour preuve, en 2016, elle interprète le générique de fin d’Erased, composé par Yuki Kajiura, et cosigne avec Yojiro Noda, leader de Radwimps, son single Furaregai Girl. Sa notoriété se fait sentir l’année suivante, quand son premier album Mikazuki no kôkai atteint les sommets de l’Oricon, et que son live de rue à Shinjuku attire 2000 spectateurs. Sayuri multiplie alors les partenariats avec des licences animées de plus en plus importantes : Fate/Extra Last Encore et Golden Kamui en 2018 et la saison 4 de My Hero Academia en 2019 avec le générique de fin Kôkai no uta. Sayuri devient alors connue en dehors du Japon, et participe à des conventions aux États-Unis (Anime Expo en 2018) et en Europe (AnimagiC en 2019).
Désormais, Sayuri est une star, et c’est à son tour d’inspirer de jeunes filles, qui réclament dans les boutiques spécialisées le même modèle de guitare jaune que la chanteuse pour, à leur tour, se lancer dans la musique. En 2020, elle interprète le générique de Sing Yesterday for me, avant de sortir l’album Me, qui compile des versions acoustiques de ses précédents tubes, puis de changer de maison de disque en signant chez iTony Entertainment. Deux ans plus tard, en 2022, tout en assurant une tournée acoustique de douze dates, Sayuri signe Hana no to, générique de fin de Lycoris/Recoil, et sort son second album, Sanketsu shôjo. Tout semble sourire à la jeune femme, qui épouse Amaarashi, chanteur du duo Misekai en 2024. Hélas, elle se retrouve rapidement victime d’une maladie chronique qui attaque sa voix et la pousse à prendre une pause dans sa carrière en juillet 2024. Elle ne s’en relèvera pas, et décède le 20 septembre 2024, à seulement 28 ans. À travers le Japon et le monde, on pleure la disparition d’une artiste fauchée trop tôt.
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