Personnalité de la semaine : Tatsuya Nagamine

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Il sera présent dimanche au pop-up store One Piece ouvert à Paris. Réalisateur du long métrage One Piece Z, Tatsuya Nagamine a aussi mis en scène des titres phares de Toei, de Dragon Ball à… Precure !

Né en 1971, Tatsuya Nagamine a 13 ans quand débute Dragon Ball dans les pages du Shônen Jump. Chaque semaine, il achète son magazine pour connaître la suite du manga, et tous les mercredis, la famille dîne religieusement devant la série TV. Cette passion se prolonge au lycée (il s’amuse à reproduire des kameha dans la cour avec ses camarades) et durant ses années fac. Pourtant, l’adolescent s’oriente dans un autre domaine, puisqu’il veut devenir cameraman. Mais deux raisons le forcent à oublier cette voie professionnelle. Pour commencer, alors que sa remise de diplôme approche, il n’a toujours pas la moindre piste pour débuter sa carrière. Et, surtout, il réalise ne pas posséder l’endurance nécessaire pour porter une caméra tout en courant sur les lieux de tournage !

Durant cette période de marasme, Nagamine tombe sur une annonce : Toei Animation propose un poste avec un salaire intéressant… et qui se fait assis à un bureau ! C’est ainsi que débute la carrière de réalisateur d’animation du jeune homme… qui devra néanmoins passer sept années à étudier en regardant ses aînés avant de s’y frotter à son tour. Et quoi de mieux que sa saga de cœur pour commencer ? On le trouve donc au générique de l’épisode 32 de Dragon Ball GT en tant qu’assistant-réalisateur en 1996 ! Cependant, c’est sur une série de magical girls, Le royaume des couleurs, qu’il se fait la main l’année suivante, en assistant Jun’ichi Satô sur un tiers des 70 épisodes. La collaboration se passe si bien qu’il récidive en 1999 sur Doremi, et réalise les génériques de la saison suivante, Doremi #, avant d’enfin réaliser des épisodes sur la troisième saison !

Tout en travaillant sur d’autres productions Toei (Ashita no Nadja, Saint Seiya : Hadès…), Tatsuya Nagamine réalise ses propres projets. Après avoir fait ses preuves sur les 3 OAV d’Interlude en 2004, il enchaîne sur un projet de vraie envergure avec l’adaptation de Beet the vandel buster la même année. S’ensuivent trois films tirés de grosses licences : Digimon Savers en 2006, Dr Slump et One Piece en 2007, même s’il n’est qu’assistant sur ce dernier. Nagamine revient ensuite à sa franchise de cœur, Precure, en dirigeant deux films (2007 et 2008) puis la série Heartcatch Precure ! en 2010. Après Saint Seiya Omega, il se retrouve aux commandes du deuxième long métrage de One Piece, One Piece Z en 2012. Enfin, c’est l’aboutissement en 2015, trente ans après sa découverte de l’œuvre de Toriyama, quand il dirige Dragon Ball Super… mais il doit laisser Ryota Nakamura s’occuper de la série pour réaliser le long métrage Broly en 2018. Toei le réoriente alors vers sa série phare, One Piece, sur l’arc du pays de Wa. Son objectif ? Apporter un souffle de modernité comme il l’avait fait sur Dragon Ball Super ! Une démarche qui devrait prendre encore plus d’ampleur après la pause de six mois que marque la série.

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon