Ikigami • Vol.1

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Dans une société nippone fictive, tous les enfants sont vaccinés à leur entrée en primaire. Un vaccin sur mille contient une nano-capsule qui tuera son hôte entre 18 et 24 ans. Personne ne peut savoir de qui il s’agit. Ainsi, la peur de la mort « élève le degré de conscience populaire envers la valeur de la vie et permet d’augmenter la productivité de la société ». Kengo Fujimoto est employé de la fonction publique, chargé de délivrer l’Ikigami : un préavis de mort, 24 heures avant que la capsule ne s’active…

Excellent titre ! Par le biais d’histoires auto-conclusives (2 dans ce tome), l’auteur dresse des portraits tragiques. Ceux-ci tentent de répondre à la question : « que feriez-vous s’il ne vous restait plus qu’une journée à vivre ? ». Parallèlement, il livre une critique de la société, sous couvert d’anticipation, avec un héros qui se questionne de plus en plus sur le bien-fondé de sa mission. On retrouve donc Motorô MASE, dessinateur de Heads, en solo cette fois et en grand forme !

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  • Editeur VFAsuka
  • Date de sortie2009-01-29 00:00:00
  • Prix7.95 €
  • Nombre de pages216
  • ImpressionNoir et blanc
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A propos de l'auteur

Manu-Bahu-Leyser

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  1. Tarmine

    Ikigami : exceptionnellement, j'ai entendu parlé de ce manga pour la première fois grâce à une pub à la radio !
    J'ai lu ce titre hier, et j'avoue avoir été très agréablement surprise. J'ai retrouvé l'impression que j'avais éprouvé il y a quelques années en lisant le manga "Transparents", pour lequel j'avais eu un coup de cœur énorme.
    Le mode de narration est un peu similaire :
    – l'histoire est vue par un agent extérieur à la situation des personnages principaux de chaque chapitre (agent de protection des transparents / livreur d'ikigami),
    – ce personnage commun à toutes les histoires va s'impliquer de plus en plus dans la problématique à laquelle il va être confronté de par le fait que ce soit son métier (protéger jusqu'à en tomber amoureuse / gober le message social jusqu'à finir par se poser des questions éthiques),
    – en présentant des cas divers et variés d'aborder le problème social en fonction des individus, avec des personnes qui deviennent des héros "à l'insu de leur plein grés", par un coup du sort défavorable.(être transparent / n'avoir plus que 24 heures à vivre).

    Autre agréable surprise : la post-face du manga, dans laquelle j'ai pu retrouver pas mal d'idées qui me sont passées par la tête lors de la lecture de ce premier tome, et qui a le mérite de mettre noir sur blanc les messages en filigrane qui sont abordés par l'auteur.
    De plus le style graphique, très réaliste, est très beau et agréable, ce qui ne gâche rien !

  2. Boccace

    Les échos venant du Japon laissaient déjà entrevoir une oeuvre majeur et ambitieuse d'anticipation sociale. Ce premier tome le confirme. L'intrigue, intéressante sur le papier, se déploit tout naturellement dans un univers ultraréaliste (et servit en ce sens par le trait de l'auteur). L'auteur nous y parle d'individu, croqués dans toute leur complexité, palpables, uniques et infiniment crédible dans leur manière d'affronter une mort annoncée qu'il ne comprennent pas. Souvent troublantes et émouvantes, ces histoires de vies sont d'une maîtrise et d'une finesse incroyable. Elles portent de manière efficace l'ensemble des enjeux inhérents à l'ikigami et constituent une boite de résonance efficace des travers économiques, politiques et sociaux de nos sociétés contemporaines. Pour marteler ce qui compte, exclusivement, éternellement: l'homme, au singulier.