Dancougar

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Datant de 1985, Dancougar est un anime qui a très mal vieilli. D’une qualité d’animation et de dessin médiocre malgré le bon chara-design de Nobuyoshi Habara (entre autres), il bénéficie d’un scénario de S-F plutôt basique : une troupe d’élite est constituée pour contrer une invasion extra-terrestre (l’Empire de Méga). Dernier espoir de l’humanité, elle est seule à pouvoir piloter une série de véhicules expérimentaux capables de se combiner en un super robot type sentai.
Comme c’est souvent le cas de ce genre de séries, elle présente plusieurs niveaux d’intérêts. Le premier est directement lié au merchandising puisque, évidemment, le jeune spectateur japonais a pu retrouver les engins de ses héros dans les linéaires de supermarchés dès la diffusion des premiers épisodes. D’autre part, chaque épisode est copieusement parsemé de scènes de combat opposants aliens (aux visages invisibles, à part les quelques chefs, et qui meurent à tour de bras !) et la fine équipe, souvent en difficulté mais se sortant toujours des pires situations in extremis, comblant ainsi l’amateur de batailles spectaculaires.

Le second intérêt de Dancougar a permis d’attirer également le public féminin, ce qui est plutôt rare si l’on considère que cette série est bel et bien un sentai animé. Les sentiments y sont très présents. Outre le fait que les héros ont un charisme indéniable, ils ont également d’inextricables problèmes de coeur ! En effet, dès le premier épisode, on est mis dans le bain : La jolie héroïne, Sara Yuki, est brutalement abandonnée par son fiancé et collègue, Shapiro Keats (David), qui passe à l’ennemi ! Elle ne restera pas seule bien longtemps car Shinobu Fujiwara (Alexandre), un membre du Jûsenkitai (Cyber-beast Force), est très attiré par elle. Évidemment, c’est un personnage bourru et fier qui ne dévoilera ses sentiments que difficilement. Masato Shikibu (Maximilien), lui, va craquer pour une jeune fille rencontrée au cours d’une des missions (épisode 4), Laura Sullivan. Quant à l’expert en arts martiaux du groupe, le talentueux mais solitaire Ryo Shiba (Gérard !), il craquera pour la douce Danielle.
Le point fort de Dancougar réside dans le choix de ses personnages qui n’ont rien des héros ordinaires, exceptionnels et droits. Ici, chacun d’eux à un caractère violent, individualiste, à la limite de l’inconscience, qui donne du piment et de l’inattendu à l’action.

Les amateurs de mecha trouvent également un certain attrait pour les machines apparaissant dans la série. Il faut dire qu’elles sont plutôt originales puisqu’elles sont conçues sur le modèle d’animaux (aigle, couguar, lion et mammouth). Elles sont munies d’un système capable d’extérioriser chez le pilote son instinct «bestial» lui permettant de booster sa puissance. Lorsque les quatre membres du jûsenkitai sont opérationnels, ils s’assemblent en Dancougar, ce qui n’est pas toujours évident (le robot n’apparaît pas avant l’épisode 16 !). Les ennemis sont peu visibles, à part une charmante alien aux cheveux bleus, Luna, qui est le bras droit de l’empereur Zorbados Muge, et les généraux de son armée.

La série compte 38 épisodes, cinq OAV (Blazing epilogues et Requiem for the victims), ainsi qu’un film (God bless Dancougar, sorti en français chez Kazé) et, si elle a des faux airs de Macross, Mospeada ou de L’empire des Cinq, ce n’est que superficiel.
Nous n’avons toujours pas pu découvrir le dénouement de la série en France, qui n’est peut-être même pas doublée jusqu’au bout. Toutefois, les nostalgiques peuvent se procurer la version américaine qui inclue même Requiem for the victims la véritable fin. Il existe également des clips reprenant les nombreuses chansons tirées de Dancougar (au Japon, des concerts où se produisaient les doubleurs du jûsenki-tai étaient même organisés).

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