Rencontre avec le studio La Cachette

Retrouvrez la suite de notre interview du studio La Cachette publiée dans le hors-série n°21 d’AnimeLand et découvrez comment ces artistes font du made in France une référence…

Comment est née La Cachette ? Quelle philosophie souhaitez-vous défendre à travers votre studio

Nous nous sommes réunis de nombreuses fois pour discuter de l’idée de travailler ensemble et un soir tout est allé très vite. Des amis à nous ont proposé de nous prêter une partie de leurs locaux pour nous installer et nous avons décidé de franchir le pas. Il s’agissait d’une toute petite mezzanine fermée au-dessus d’une grande pièce commune. Après quelques semaines de travaux pour retaper l’endroit, nous avons installé nos ordinateurs et avons décidé de centraliser ici tous nos projets freelance. Nous continuions à faire des courtes missions séparément pour d’autres boites mais chaque fois que nous avions l’occasion, nous venions travailler ici pour commencer à réfléchir à des projets communs. Au fil des mois nous avons commencé à récupérer des commandes, à agrandir nos locaux, et 3 ans plus tard, nous sommes passés de collectif à véritable entreprise.

Nous avons très vite établi notre philosophie puisque toutes nos envies allaient dans le même sens. Nous voulons réaliser des productions d’animation 2D de qualité et créer des projets ambitieux, qui aient du sens et une véritable profondeur narrative.

Votre studio se consacre spécifiquement à l’animation ou est-ce aussi un studio de création dans lequel vous développez des projets transmédia ?

Nous sommes ouverts à tous les médias, nous avons déjà eu l’occasion de travailler sur des séquences d’introduction de jeu ainsi que des animations intégrées au gameplay et Ulysse (un des fondateurs du studio, ndlr) fait aussi de la bande dessinée. Certains de nos contacts comme les Editions Volumiques nous ont ouvert les yeux aux possibilités de réaliser des projets d’animation sur support mobile ou en réalité virtuelle. Par ailleurs, nous sommes aujourd’hui associés à Glitch, une boite de création de média interactifs avec qui nous commençons a développer des projets. Notre envie première reste de raconter et mettre en scène des histoires, et notre technique première reste l’animation 2D. Au-delà de ça, tous les supports nous intéressent, avec les nouveaux moyens de narration qu’ils engendrent.

Comment vous répartissez-vous le travail au sein du studio ?

Nous sommes tous les trois réalisateurs et nous aimons toucher un peu à tout. Cela dit, nous avons plus ou moins chacun un domaine de prédilection, Oussama est particulièrement bon en storyboard, Julien en character design, et Ulysse en animation. On a l’avantage d’être assez complémentaires, autant dans nos capacité techniques que dans nos caractères.

Le public s’est montré très enthousiaste devant le trailer réalisé pour la promotion de la bande dessinée Kairos. Ulysse, comme tu possèdes toujours les droits d’adaptation de ta BD, aura-t-on le droit à une version animée de Kairos par La Cachette un jour ?

Oui, l’idée d’adapter Kairos est toujours là, il y a plusieurs pistes à explorer, on ne sait pas encore si on va essayer d’en faire une série, un long métrage, ou même un court… Mais vous en réentendrez parler bientôt.

Pouvez-vous nous parler de vos futurs projets ? Y a-t-il des secteurs (jeux vidéo…) dans lesquels vous voudriez travailler ou des studios avec qui vous aimeriez collaborer ?

Quel que soit le média, on veut raconter des histoires fortes et ambitieuses. On a nos propres projets de courts métrages, films ou séries, mais nous aimerions aussi accueillir tous types de projets extérieurs qui partageraient ces envies. Le studio La Cachette est un lieu de création qui compte de plus en plus d’artistes talentueux qui partagent la même nostalgie des grandes œuvres 2D des années 1990. On frissonne tous en revoyant Akira, Cowboy Bebop, Evangelion ou n’importe quel film des studios Ghibli, et on se demande tous pourquoi le cinéma d’animation occidental n’arrive presque jamais à atteindre le même degrés de maturité et d’intensité que ces films. On rêve de changer ça.

Merci à l’équipe de La Cachette pour sa disponibilité !