Classiques anciens de l'animé

20 sujets de 41 à 60 (sur un total de 139)

Posté dans : Anime & Animation

  • Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #281398

    Citation (feanor curufinwe @ 01/02/2014 21:02)
    Lorsqu'on parle de Cutey (Cutie) Honey

    En ce qui concerne le film, surtout n'hésite pas Xanatos ! ça n'a rien à voir avec l'horrible adaptation live de Devilman !
    Hideaki Anno livre un film plus qu'honnête et une adaptation kitsch, sans tourner l'oeuvre en ridicule cependant !
    C'est un film à l'atmosphère légère, avec des acteurs qui ne surjouent jamais, qui ne te donnent pas envie de leur mettre des baffes !
    Et on ressent la patte de l'auteur d'Evangelion et de Nadia dans certains changements d'ambiance assez radicaux ! C'est surprenant, et dans le bon sens en plus !
    Pour vous donner une idée, le générique du film apparaît après l'introduction (une scène typique de la série d'ailleurs) !

    Je confirme les excellentes remarques de Feanor sur le film “live”, que je possède et garde avec soin.
    J'avais aux temps préhistoriques enregistré presque toute la série de 1973 (je crois que la défunte chaîne “5” l'avait diffusée), extrêmement marrante et totalement marquée par l'art appelé “psychédélique” ; j'ai possédé aussi les OAV de 1994. Je n'ai pas conservé ces oeuvres, et je le regrette un peu quand je constate ce qu'on nous sort aujourd'hui ; on ne remplacera pas Go Nagai, le Rabelais du Japon. Au fait, on l'aperçoit en personne dans le film live de Cutie Honey !

    Veggie11
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    Veggie11 le #281399

    Juste, le générique français était de Bernard Denimal (qui a interprété aussi l'atrocité pour GE999, enfin c'est pas une mauvaise chanson mais elle n'a strictement rien à voir avec l'anime). Faut dire que je n'ai pas la fibre nostalgique sur ces séries vu qu'elles ont été diffusées au moins 2-3 ans avant ma naissance. Difficile de se faire un avis plus nuancé à l'âge adulte, bien que j'apprécie un certain nombre de génériques du début des années 80 (comme les Goldorak, Nils Holgerson). A l'exception de certains comme ''Lady Oscar'' (dommage, Marie Dauphin a une jolie voix) où on se demande si le compositeur du texte a vraiment regardé davantage de la série que le premier épisode (et encore !).

    En tout cas je découvrirai les OAV avec plaisir maintenant que j'ai les bases pour comprendre l'univers de Cutie Honey !

    Sinon pas d'avis pour la critique de Babel II ? Je sais que la série n'a pas été diffusée en France, mais j'aimerai bien quelques retours…

    Cyril
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    Cyril le #281400

    J'avais acheté les VHS sorties en France mais la série était plus récente – et franchement ennuyeuse, le héros se contentant de répéter la même attaque ad nauseam contre tous ses ennemis d'ailleurs identiques pour la plupart.

    Veggie11
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    Veggie11 le #281401

    Oui ce sont les OAV sorties par AK Vidéo en collaboration avec M6 (j'ai lu les critiques dans différents magazines de l'époque) : à part le chara-design signé Araki et Himeno, il n'ont apparemment pas beaucoup d'intérêt. D'ailleurs il semble qu'il y a des personnages qui n'apparaissent pas dans la série de 1973, comme la fille ressemblant à Athéna/Saori… Une sortie anecdotique, au même titre que les OAV d'Eightman, sachant que les séries d'origines n'ont jamais été diffusées en France.

    Onsokumaru
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    onsokumaru le #281402

    Je trouve le film live de Cutie Honey assez moyen, pour ma part.

    L'esprit Nagai et l'humour sont là, mais le manque de moyens ne permet pas d'offrir un délire visuel digne de la série, et bien sûr, le fait que ça sorte au cinéma oblige le tout à rester très sage.

    Mais surtout, j'ai trouvé les personnages décevants. Dans la série de 73, Honey est une forte tête plutôt malicieuse. Dans le film, elle devient une simple écervelée. Quant aux personnages secondaires complètement délirants, ils ne sont plus au rendez-vous. Le Hayami, journaliste-demoiseau en détresse des années 70, devient un poseur super cool et sûr de lui, donc carrément ennuyeux.

    L'anime Re-Cutey Honey a le mérite d'être complètement débridé et inventif sur le plan visuel, mais hélas, Honey et Hayami sont identiques à la version film. Heureusement, les méchants y sont un peu plus réussis, notamment Scarlet Claw et sa parodie du générique.

    Pour moi, la vraie réussite récente en matière de Cutie Honey, c'est la série live:
    Cutie Honey The Live

    Là, on a droit à de l'humour du début à la fin.

    Bon, Honey est, comme dans le film, une ravissante idiote, mais au moins, elle est entourée d'une excellente galerie de personnages secondaires.
    Tout d'abord, deux jeunes filles, Miki et Yuki, elles aussi équipées du Honey System qui permet de transmuter la matière. A première vue, ça semble être une mauvaise idée (Sailor Moon version Honey), mais ces deux personnages permettent de développer une intrigue sur les origines de Honey et donnent un côté très obscur au Pr Kisaragi. De plus, leurs personnalités radicalement différentes (l'une taciturne et brutale, l'autre fille de riche bien élevée et entichée de Honey) sont matière à comédie.
    Et Hayami, LE personnage comique de la série. Il n'est plus journaliste, mais pseudo-détective SDF et accumule les ennuis et les déceptions amoureuses. Enfin un Hayami proche des origines!

    Les méchants ne sont pas en reste: un beau gosse à personnalités mutiples, un faux gentleman qui jure en anglais dès qu'il s'énerve, une directrice d'école lesbienne et gobeuse d'oeufs et surtout, Madame Tanaka (et son mari!), une poissonnière qui ne pense qu'à faire du fric et a toutes les mimiques d'une vieille commerçante japonaise.

    En retrouve aussi un peu d'humour grivois, mais tout de même très sage (série live et idols oblige)
    Quant aux scènes d'action, elles sont plutôt réussies.
    Les réalisateurs ont eu l'intelligence de donner à chaque perso un style de combat qui lui est propre.
    Miki se bat comme une grosse brute, distribuant coups de boule et regards mauvais.
    Yuki est toute en grâce, élégance et efficacité.
    Quant à Honey, elle fait du Jackie Chan.

    Ce qu'on pourrait reprocher à la série? Le manque de certains éléments iconiques comme le Honey Boomrang (l'accent est mis sur les transformations et la transmutation de la matière) et surtout le look assez raté des Panther Claw qui ont troqué leurs chapeaux pour de vilaines cagoules.
    Cela dit, l'épilogue de la série donne peut-être une explication:
    Il semble qu'après la mort de Miki et Yuki, Honey ait hérité de leurs techniques, hors Miki se servait d'un boomerang géant. De plus, on voit dans cet épilogue Honey affronter des Panther Claw au style plus proche des origines. On peut donc penser que la série était une sorte de Cutie Honey: épisode 0.

    Bref, le tout forme une série très plaisante à suivre, avec un bon mélange d'humour, d'action et de tragédie. Sans oublier des actrices ravissantes.

    On peut trouver quelques images ici.

    Vous vous en fichez tous, mais plusieurs acteurs et actrices (Hayami, Honey, etc) de la série joueront les vilains dans des Kamen Rider. Quant à Ayame Misaki, qui joue Miki, on a pu la voir en 2012 dans Tokumei Sentai Gobusters (et elle reprendra le rôle pour le film Gobusters vs Kyôryûger vs Jûranger vs Abaranger)

    Veggie11
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    Veggie11 le #281403

    Judo Boy (1969)

    Une série diffusée en France quinze ans après sa réalisation par Tatsunoko ! Mais qui semble avoir marqué quelques esprits au vu des témoignages sur les forums (je pense notamment au sujet post sur DVDanime). Certaines critiques positives, notamment celle de Xanatos, m'ont convaincu d'y jeter un coup d’œil via l'édition ''collector'' VO/VF.

    Sanshirô Kurenai (L’Écarlate), dit Judo Boy en VF, arrive trop tard pour sauver son père (un expert en judo qui a fond le style Écarlate que maîtrise également son fils) tu dans un combat contre un adversaire inconnu. Seul indice : le coupable est borgne… Le jeune homme part donc sur les routes sa recherche dans le but de venger son père, croisant au cours de son voyage le jeune Kenbô (orphelin comme lui) et son chien Boke qui l'accompagneront par la suite, une multitude de borgnes et d'estropiés de tout poil, des bandits divers et aussi un grand nombre de jolies jeunes filles…

    Je pense que mon avis rejoindra pas mal celui d'autres fans : la réalisation et le graphisme ont vraiment très mal vieillis (même si j'ai essayé durant tout le visionnage de ne pas y attacher trop d'intérêt). Par contre côté scénario et ambiance c'est déjà plus intéressant : chaque épisode amène un environnement, des ennemis, des rencontres, une ambiance totalement différente. On peut passer d'un épisode s'inspirant du western à un épisode proche d'un film policier ou fantastique. Le scénario n'est donc pas trop redondant et la mis en scène assez typique de Tatsunoko (ces séquences violentes au ralenti ou en plans fixes) ainsi qu'une accentuation de scènes dramatiques apportent un petit plus l'histoire. A noter aussi des personnages principaux fort sympathiques : Sanshirô se remet souvent en question sur ses désirs de vengeance, Kenbô et Boke ont certes le rôle de l'élément comique mais seront utiles plus d'une fois au héros; ainsi que des adversaires la fois redoutables mais aussi fascinants. De même, le dernier épisode, de par son effet de surprise, apporte une direction nouvelle l'histoire. Certes la série accuse son âge du point de vue du traitement des scénarii et des thèmes abords, difficile de ne pas le reconnaître, mais elle divertit et passionne la fois.

    Un bon crû parmi les séries diffuses en France au cours des années 80.

    Je prcise rapidement avoir vu la srie en VO. Pour la VF, ayant cout quelques extraits, elle est de bonne facture avec une traduction correcte (mais pas toujours) et les grandes voix de l'poque (certaines sont cependant un peu surexploites). A noter un Franois Leccia convaincant dans le rle de Judo Boy et une trs bonne interprtation de Francette Vernillat pour Kenb (Ken en VF). Dommage que certains noms, pourtant occidentaux pour la plupart, aient t changs et surtout le peu de varit dans les prnoms fminins (je ne compte plus le nombre de Marie qui apparaissent dans la srie en VF !)…

    Concernant les gnriques, bien que le gnrique VF soit entranant, je garde une large prfrence pour celui en VO dans la pure traditions des gnriques japonais de l'poque.

    Xanatos
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    Xanatos le #281404

    Je suis content que ce classique qu'est Kurenai Sanshiro/Judo Boy t'ait plu Veggie11 ! 😁

    C'est effectivement une série qui m'a fortement marqué étant enfant lors de sa diffusion dans Récré A2 et plus de 20 ans après je me souvenais encore d'images fortes telles que Sanshiro qui empoigne un borgne qui succombe à ses blessures alors qu'il était sur le point de révéler l'identité du meurtrier du père de notre héros ou encore un tigre qui, après avoir été empalé par des pieux empoisonnés est réduit à l'état de squelette…

    Le point fort de la série vient de ses scénarios qui, comme tu le soulignes, sont variés et éclectiques et évitent le piège de la redondance.
    De plus, si certaines histoires se terminent bien, d'autres en revanche connaissent une conclusion tragique.
    Il y a un vrai suspense dans chacune des aventures de Sanshiro.

    Certes, la série accuse techniquement son âge, néanmoins on soulignera le fait que les animateurs ont toujours réalisé une scène animée spécifique où Sanshiro revêt son kimono rouge, ils n'ont jamais réutilisé à outrance le même passage.

    D'ailleurs, c'est rigolo quand j'étais petit, je croyais que quand il mettait cette tenue, il devenait beaucoup plus fort ! 😂
    En fait non, il est surtout beaucoup plus motivé car ce kimono appartenait jadis à feu son père.

    Je n'ai revu la série qu'en VF à ce jour mais elle bénéficie d'un casting en or.
    Mais un jour, je me reverrai la série en VOSTFR.

    Même si j'aime beaucoup cette série, le plus grand fan Français de Judo Boy, c'est surtout ce cher Kahlone qui a énormément œuvré pour la reconnaissance de la série dans les années 2000 avant sa ressortie en DVD.

    Veggie11
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    Veggie11 le #281405

    L'Invincibile Ninja Kamui (1969)

    Adaptation inédite en France de la suite ''Kamui Gaiden'' du manga dit en 4 pavés chez Kana (rien que pour cette grosse prise de risques, je soutiens l'éditeur dans sa démarche). Pour ceux n'ayant pas encore pu ou voulu découvrir ''Kamui Den'' de Sampei Shirato, voici un bref résumé : Kamui est un hinin, un ''non-humain'' (littéralement); c'est–dire un descendant de paria exclu de la société nippone du XVIIe sicle (entre 1651 et 1680 plus exactement). Ses semblables n'ayant ni le droit de fréquenter les autres classes sociales, ni de se marier avec une fille autre que de sa classe, obligés de faire les tâches les plus ingrates comme tanner des peaux d'animaux ou exécuter des condamnés mort, le jeune homme refuse pareil destin et quitte sa famille. Des années plus tard, il est devenu un ninja hors-pair, mais n'en demeure pas moins un esclave du clan qu'il a rejoint. Révolté, Kamui finit par s'échapper, le condamnant automatiquement à errer à travers le pays avec à ses trousses de nombreux tueurs à gages ou d'anciens rivaux décidés à en venir à bout.

    Pour vous donner une idée du manga :

    J'avais parlé du premier volume dans un précédent topic. Ce titre très difficile d'accès tant d'un point de vue historique que narratif, au message clairement marxiste (lutte des classes) est carrément un ovni parmi les classiques manga des années 60 : découpage particulier, mise en scène volontairement lente, graphisme semi-réaliste proche des estampes, etc. Le magazine alternatif Garo a d'ailleurs t fond spécialement pour publier le manga d'après certaines sources.

    L'anime s'étale sur 26 épisodes reprenant la narration du manga, notamment ces séquences centres sur la nature et la faune environnantes, entrecoupes de passages nettement plus tristes voire violents (le sang coule flots !). Je suis d'ailleurs surprise qu'un anime aussi atypique, typiquement nippon et difficile d'accès (l'adaptation du manga en anime étant déjà une surprise), ait pu être diffusé en Italie dans les années 80 et surtout être réédité en DVD ! a voudrait donc dire qu'il y a un public jeune qui a pourtant accroché à l'anime lors de sa diffusion. Intéressant… L'histoire se concentre sur l'errance de Kamui, ses diverses rencontres (se terminant souvent de manière tragique), et ses combats avec les tueurs prêts à lui faire la peau. Tout comme le manga, l'univers est très réaliste et respecte la vie quotidienne du Japon au XVIIe sicle. Les décors ont d'ailleurs beaucoup d'importance et sont vraiment jolis, rappelant la nature représentée dans l'imagerie traditionnelle asiatique. La qualité technique est assez bonne pour une série de 1969, surtout comparée à Judo Boy/Kurenai Sanshiro qui a moins bien vieilli.

    Le thème principal de la série est lui-même une curiosité. Jugez plutôt : https://www.youtube.com/watch?v=ZLrYqgMZIJ8

    Pour résumer, cet anime est à conseiller avant tout à des amateurs du Japon médiéval ou à des amateurs de curiosités animées, car en plus de ses combats violents et même gores, ne serait-ce que d'un point de vue narratif et graphique, la série n'a pas grand-chose voir avec les séries classiques dites en France. Bien qu'ayant beaucoup apprécié le titre, je ne suis pas étonnée qu'elle n'ait jamais été diffusée en France sachant que la plupart des anime diffusés à l'époque adaptaient plutôt des œuvres classiques occidentales ou se déroulaient dans des univers contemporains sans forcément trop de liens avec la culture nippone. Rajoutons que la version originale propose en DVD par Yamato Video ne comporte pas le moindre sous-titre, ce qui n'est pas très ais pour comprendre les histoires plutôt complexes et adultes.

    Veggie11
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    Veggie11 le #281406

    Les nouveaux articles sur mon blog consacré aux doublages perdus se concentrent cette fois-ci sur deux anciens longs-métrages bien oubliés de nos jour : Bulles sous les mers (1970) et Sans famille (1970). Ces deux films sont sortis discrètement dans les salles françaises en octobre 1971.

    Veggie11
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    Veggie11 le #281407

    La réédition prochainede ''Ringing Bell'' (1978), ce film très triste et sombre sorti dans les années 80 aux USA directement en VHS, est annoncée pour le 26 juin 2014 chez l'éditeur américain Discotek Media ! Il contiendra le doublage réalisé à l'époque (pourquoi la chose n 'est-elle pas possible en France ? Loi plus stricte sur les droits ?) ! A conseiller absolument !

    Veggie11
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    Veggie11 le #281408

    ''Un chien des Flandres'' version 1975

    Ou ''Niklaas ein kleiner Junge aus Flandern'' pour le titre allemand. J'ai terminé hier soir ce classique de l'animation japonaise qui adapte une première fois l'histoire de Nello (ici Niklaas) et son chien Patrasche en 52 épisodes. Certains parmi vous ont certainement vu étant plus jeunes l'adaptation de 1992, diffusée sur France 3 vers 1995-1996, une époque où la diffusion d'anime était plus que désertique. Cette réadaptation n'étant pas disponible en DVD en France, j'ai saut sur la disponibilité de l'ancienne série en Allemagne dans un coffret DVD intégral. Certes sans la VO, mais on fait avec; d'autant que la série se passant en Flandre, il me semble plus logique de découvrir l'histoire via une langue proche du flamand plutôt que par le japonais.

    ''Niklaas ein kleiner Junge aus Flandern'' a été diffus en 1984 sur ORF 1 et SAT 1. La série fait partie des quelques rares anime programmés sur les chaînes allemandes depuis le scandale ''Speed Racer''* Il est vrai qu'en Allemagne, avant 1995 qui verra l'arrivée de plusieurs séries diffusées bien des années avant en France (comme Les Attaquantes, Lady Oscar…), les anime présents sur les chaînes sont rares et souvent bien gentillets. Un peu comme ce qui était propos sur la Cinq, mais en quantité limitée. Actuellement, malgré le succès de Sailor Moon puis Pokémon, les chaînes restent très rétives face aux programmes japonais.

    ''A dog of Flanders'', écrit en 1872, s'inscrit dans la ligne des romans jeunesse de l'époque que l'on appelle aussi ''roman d'initiation'' : héros orphelin confronté à la misère sur lequel semble s'acharner le destin et qui évolue au fil de l'histoire. Pour rappel : Sans famille (1878), Heidi (1880), La petite princesse (1905) auxquels on peut rajouter leur ancêtre Oliver Twist (1838). Les trois premiers en particulier (Un chien des Flandres, Sans Famille et Heidi) prennent place quelque 40 50 ans après la Révolution industrielle et une dizaine d'années avant la vague des attentats anarchistes en France. Voilà pour situer un peu le contexte, certains ayant reproché à la série anime de Sans famille par exemple d'aller trop loin dans le mélodrame. Certes, mais c'est le roman qui veut ça et on ne peut comprendre le choix de l'auteur qu'après avoir quelque peu compris la situation de l'époque. L'histoire de Rémi n'a rien d'une fiction.

    ''Un chien des Flandres'', c'est en quelque sorte l'inverse de ''Sans famille'' dans le déroulement de l'histoire : la première partie, en dehors des sévices que subit le pauvre Patrasche durant les six premiers épisodes par un maître violent et alcoolique qui n'hésite pas à user du fouet, est assez calme et sereine. Le jeune Niklaas (la VG le prénomme ainsi, au lieu de Nello, mais sachez que Nello est apparemment un diminutif de Niklaas) vit dans un petit village non loin de la ville d'Anvers avec son grand-père. Chaque matin, ils transportent le lait des fermiers des environs jusqu'à la ville : un travail usant pour un salaire de misère. Un jour, Niklaas recueille sur les routes un chien battu et délaissé par son maître. Pendant une quinzaine d'épisodes, l'ambiance de la série se veut plutôt bon enfant. Certes il y a les reproches de Hansel, le propriétaire de la maison que Niklaas et son grand-père louent et qui déteste le garçon, ou l'interdiction de Pieter Cogez, l'homme le plus riche du village, qui interdit sa fille Aneka (un personnage très agaçant, je ne sais pas si c'est li son caractère ou sa voix) de jouer avec Niklaas car il le considère comme fainéant et inutile (''Il préfère passer son temps gribouiller plutôt que de travailler honnêtement''). Mais disons que ces deux personnages n'ont pour le moment pas de véritable influence et se contentent d'être de simple opposants occasionnels. Ce n'est qu'après le départ d'Aneka pour l'Angleterre que l'histoire prend une direction beaucoup plus sombre jusqu' la situation tragique que connaissent déjà ceux ayant vu la série diffuse sur France 3.

    Je n'ai pas vu la série de 1992 et je ne peux donc pas comparer, mais dans l'ensemble celle de 1975 s'attache représenter assez fidèlement le parcours de Niklaas sans rien édulcorer, du moins dans l'impact des événements : la souffrance de Patrasche, son long rétablissement, les brimades subies par Niklaas, la mort du grand-père (magnifique épisode au passage), etc. Bien sr elle prend certaines libertés, rajoute des personnages et rallonge l'histoire sur 52 épisodes. C'est peut-être l son principal défaut : le rythme assez lent au fil des épisodes donne l'impression que la série peine dcoller au dbut. En dehors du cas Patrasche et jusqu'au départ d'Aneka, les épisodes enchaînent entre le travail de Niklaas, ses copains de la ville Georg et son jeune frère Paul (visiblement des rajouts de la série), ses jeux avec Aneka et ses premières tentatives de dessin. Mais avec un peu de recul, on peut aussi prendre ce rythme comme une volonté du réalisateur de mieux préparer le spectateur ce qui va suivre, car autant la première partie se déroule assez sereinement, autant la seconde partie va loin dans le pessimisme et la misère qui touche Niklaas. Rien n'est épargné au garçon et même si sa mort dans la cathédrale est mise en scène de façon pudique, le jeune spectateur (malgré l'édulcoration des dialogues dans le doublage qui prétend que Niklaas s'en sortira) ne reste pas dupe sur le sort du héros.

    Dans l'ensemble, la reconstitution de la Flandre de 1872 est assez correcte, en tout cas bien plus que celle de la Suisse orientale dans Heidi (réalise un an plus tôt). Certains choix vestimentaires sautent aux yeux, mais sinon rien de choquant. Les écrits sont rédigés dans un flamand crédible, les noms sont flamands, le mode de vie des habitants est fidèlement décrit et les paysages sont plutôt réalistes. Il n'y a disons pas d'aspect folklorique ou caricatural, ce qui inscrit la série dans un cadre réaliste et concret (les animaux ne parlent pas comme dans le film ''Sans famille''). Quant aux personnages rajouts, ils sont bien intégrés dans l'histoire et ne sont donc pas ''en trop''. George et Paul aideront Niklaas plusieurs reprises et auront un rôle très important vers la fin. Le développement des personnages est d'ailleurs assez intéressant : comme Rémi, Niklaas gagne en maturité au fil de l'histoire; quant au père d'Aneka et surtout Hansel, qui ne ratait jamais une occasion de l'enfoncer, change d'avis sur lui et envisage même de lui venir en aide. Bien tardivement, malheureusement.

    Ralis par Zuiyo (ancien nom de Nippon Animation), la srie n'a pas trop mal vieillie si ce n'est au niveau du chara-design (bien que sympathique). Le don artistique de Niklaas a permis de jouer l-dessus par l'intermédiaire de crayonnés, de pastels ou encore de plans évoquant une peinture. L'animation est trs convenable pour son poque. La musique en revanche, l'origine compose par Takeo Watanabe, a été réorchestre pour la version allemande. Je ne saurai comment prendre cette décision, car la composition présente dans la VG est tellement réussite et superbe entendre, que ce choix ne me dérange pas tant que a. Aucune censure n'a semble-t-il t pratique sur la srie, si ce n'est les toutes dernières paroles du narrateur la fin de la série, en revanche l'image est reste intacte (alors qu'en France, la fin a été carrément charcute par les programmateurs). Mais il est vrai que la fin dans celle de 1975 peut prêter interprétation, alors que dans celle de 1992 il n'est fait aucun doute du sort de Nello.

    J'ai pris beaucoup de plaisir découvrir cette version. Certes elle a ses défauts (la longueur notamment, quelques entorses au roman), mais elle se laisse suivre et même si elle s'adresse avant tout une jeune public, le traitement du scénario n'a pas altéré le côté sombre du récit. Une bonne surprise parmi les séries de Nippon Animation, mais à restituer dans son contexte et surtout ne pas oublier son année de production. Le doublage allemand est de bonne tenue, conservant des noms flamands aux personnages (malgré quelques changements de noms) et même quelques expressions flamandes (Pieter Cogez est appel ''Mynheer'' et non ''Mein Herr''). En même temps j'ai rarement été déçu par un doublage allemand, alors que ce fut le cas pour plusieurs doublages français. De plus, le générique allemand est quelque peu intemporel et toujours sympathique à écouter alors que la version japonaise a pris un sacré coup de vieux et son côté kitsch renforce cette impression.

    *''Speed Racer'' ou ''Mach Go Go Go'' en japonais, est une vieille série de Tatsunoko produite en 1967 et adaptée d'un manga succès. Elle raconte les exploits de Gô Mifune, un jeune coureur automobile. La série a eu un immense succès aux États-Unis la fin des années 60-dbut 70, mais reste inédite en France. En Allemagne, sa diffusion a scandalisé l'opinion publique, la qualifiant de ''violente'' et ''immorale'', au point de cesser la diffusion de séries animes japonaises jusqu' la fin des années 70. Lorsque Goldorak sera diffus en France, des articles peu reluisants circuleront dans la presse germanique.

    Mauser91
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    Mauser91 le #281409

    Un chien des Flandres, j'ai surtout vu (comme ça) la seconde série des années 90 (je crois) dont j'en ai gardé de bons souvenirs.

    Le générique allemand est sympa, mais je préfère de très loin la version japonaise ^^

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #281410

    Je savais bien de quoi parlait Un Chien des Flandres, en gros en tout cas !
    Mais après avoir lu le post de Veggie, impossible que je vois une des adaptations de cette oeuvre ! Même pas en rêve !

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
    Star Trek - The Next Generation / The Drumhead

    Veggie11
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    Veggie11 le #281411

    Citation (Mauser91 @ 17/03/2014 20:23)
    Un chien des Flandres, j'ai surtout vu (comme ça) la seconde série des années 90 (je crois) dont j'en ai gardé de bons souvenirs.

    Le générique allemand est sympa, mais je préfère de très loin la version japonaise ^^

    Etonnant, moi je le trouve bien kitsch ce générique japonais, notamment avec ces tonalités pseudo-flamandes . Et puis je trouve que le générique allemand est plus perspicace dans la présentation de l'histoire (après je n'ai pas traduit complètement l'OP japonais). Mais c'est vrai qu'après 52 épisodes, on s'est forcément fait à la version qu'on a entendu plutôt qu'à l'autre.

    Citation (feanor curufinwe @ 17/03/2014 20:36)
    Je savais bien de quoi parlait Un Chien des Flandres, en gros en tout cas !
    Mais après avoir lu le post de Veggie, impossible que je vois une des adaptations de cette oeuvre ! Même pas en rêve !

    C'est certain qu'il faut avoir le coeur bien accroché pour parvenir au bout de la série, peu importe la version ! D'ailleurs je ne sais toujours pas si je vais voir le remake maintenant que je connais la précédente adaptation, sachant qu'il s'agit de la même histoire avec simplement des trucs en moins (personnages et événements).

    Veggie11
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    Veggie11 le #281412

    Vu mercredi deux longs-métrages ''classiques'' sortis aux USA dans les années 80 et réédités il y a quelques années en DVD chez l'éditeur chéri des fans d'animation japonaise rétro : j'ai nommé Discotek Media. Je précise en passant que ces deux films n'ont jamais été licenciés en France, bien qu'il existe un doublage canadien pour le second film.

    Tarô the Dragon Boy (1979)

    Adaptation pour enfants d'un conte folklorique, le récit suit le périple de Tarô, un jeune garçon de 7-8 ans, paresseux, gourmand et passant son temps fuir tout travail pour s'amuser avec ses amis les animaux des bois. Ayant un jour bu une coupe de saké offerte par un Tengu (ces créatures au long nez apparaissant dans les légendes japonaises), l'enfant devient fort comme une centaine d'hommes s'il prouve le désir d'aider les autres. En revanche, s'il ne doit aider que soi-même, il ne devra compter que sur sa propre force. A peine Tarô a-t-il pris connaissance de ses nouveaux pouvoirs qu'il apprend de la bouche de sa grand-mère, qui l'élève depuis tout petit, que sa mère vit toujours sous la forme d'un dragon vivant dans un lac. C'est ainsi que commence la quête du garçon pour retrouver sa mère. Au cours de son voyage, il découvrira la misère dont souffre les paysans du pays, privés de riz en raison de terres infertiles. Tarô sera-t-il prêt leur venir en aide ?

    Le film suit un peu la recette des anciens Disney : adaptation d'un conte très connu avec quelques chansons (heureusement pas trop et surtout pas très longues) pour amener un peu de rythme au récit. L'histoire est clairement destine aux jeunes enfants, mais il est intéressant de remarquer la ressemblance entre ces histoires orientales et nos propres contes occidentaux d'un point de vue narratif. Les thèmes sont au fond très similaires de nombreux récits de la culture européenne (en particulier russe). Le graphisme du film est également intéressant : les décors sont directement inspirés des estampes chinoises et japonaises, notamment au niveau des couleurs, alors que le design des personnages mélange tradition populaire et dessin-animé d'époque. Tarô rappelle un peu Son Gokû dans ses attitudes, alors que le film est sorti cinq ans avant le début du plus célèbre manga d'Akira Toriyama. On pourrait aussi penser ''Shônen Sarutobi Sasuke'', ce film de 1959 que j'ai critiqué il y a quelques mois dans le même topic. Le film est assez bien rythmé je dois dire (il n'est pas très long non plus), bien sympathique, et ça nous permet de découvrir un peu la vie quotidienne des paysans japonais dans les temps anciens. C'est bien dommage que le film n'ait pas t doublé en français, cette production bien sage (en dépit de quelques séquences assez angoissantes selon les critères occidentaux) aurait mérité une diffusion dans les programmes jeunesse de l'époque.

    The Sea prince and the Fire Child (La Légende Sirius au Québec)

    Sortie en 1981, cette production Sanrio (le même studio qui a produit ''Ringing Bell'', l'un des films pour enfants les plus étranges jamais réalisés ou encore ''Métamorphoses sorti il y a bien longtemps en VHS chez Scherzo) adapte plusieurs récits occidentaux ou africains, en particulier la légende de ''Sirius'' chez les Dogons qui parle d'un être aquatique comme dans le film. L'histoire reprend la confrontation entre l'eau et le feu pendant qu'un jeune couple se forme entre le prince Sirius, un enfant des eaux, et Malta, fille de la reine du feu (un concept adapté bien des années plus tard dans le film français ''Les enfants de la pluie''. On peut penser aussi ''Roméo et Juliette'' pour la guerre entre les clans et l'amour qui naît entre deux enfants issus de l'un des clans rivaux. Le film est bien plus long que ''Tarô the dragon boy'' et les chansons en sont absentes. Ce long-métrage ressemble plus, tout comme ''Métamorphoses'' une production occidentale. Je pense en particulier la filmographie de Ralph Bakshi, le réalisateur de ''Fritz the Cat'' et ''Le Seigneur des anneaux'' version 1978. En fait, ce film rappelle un peu les productions américaines des années 70-80, bien plus qu'un film japonais de l'époque. Seul le traitement de l'histoire, plutôt dramatique et se permettant des scènes qu'un film américain de l'époque n'aurait jamais osé, rappelle qu'il s'agit bien d'une réalisation nippone.

    L'histoire se laisse suivre durant les presque deux heures du film. L'univers graphique notamment est assez riche et coloré (en même temps avec Yukio Abe la direction artistique, difficile de ne pas échapper tant de soin du ct des décors). Bon c'est un peu fleur bleu par moments, histoire d'amour oblige, mais j'ai connu bien plus niais. Donc non je n'ai pas trop me plaindre. Ce n'est pas un chef d’œuvre, mais pour une production d'une trentaine d'années a tient la route. Un film qui l aussi aurait mérité une diffusion française.

    A noter pour les fans de Saint-Seiya : les seiyû doublant respectivement Sirius et Malta sont Tohru Furuya (Seiya) et Mami Koyama (Shaina).

    Veggie11
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    Tôshô Daimos (1978)


    De gauche droite : Nana, Kyoshiro, Cairo, Dr. Izumi, Erika et enfin Kazuya

    Parmi la liste des anime n'ayant fait qu'un passage clair en France, Daimos fait partie des séries n'avoir eu droit qu' quelques éditions sporadiques (sans parler du bidouillage américain Starforce/Starbird). Edité tout d'abord par DIA en 1982 aux côtés des Cygnes sauvages et des Aventures de Panda, Daimos a même eu l'honneur d'une petite page dans le magazine de prépublication Spirou la même année l'occasion d'un concours : une décision stupéfiante connaissant le peu d'intérêt du journal pour le Japon et surtout l'animation japonaise. Après deux VHS comprenant les épisodes 1 7 réunis sous forme de film avec un doublage français potable (les noms japonais ont même été conservés), les éditions se sont succédé entre Cartoon Junior, Scherzo et Fil Film avant de disparaître dans l'indifférence générale. Sans doute sa ressemblance avec Goldorak n'a-t-elle pas favoris sa réputation chez nous et encore moins une diffusion TV qui aurait pu faire connaître la série au grand public.

    Bref, il est temps de réparer cette injustice et de revenir sur une série de robots gants qui sans être un chef-d’œuvre n'en reste pas moins assez tonnante. Daimos fait partie d'une trilogie un peu particulière mêlant robots gants et relations amoureuses (d'où leur surnom de Romance Robo Trilogy). La série est réalise par Tadao Nagahama, surtout connu chez nous pour avoir réalisé la première partie de Lady Oscar, mais il a également été réalisateur sur des classiques comme Kyojin no Hoshi ou les deux autres séries de la trilogie en question : Chōdenji robo Combattler V et Chōdenji Mashīn Vultus 5. Pour ce paragraphe, je me réfère à mes Animage de l'époque mais également la superbe fiche PJ d'Arachnée qui m'a d'ailleurs donné envie de m'intéresser de près à Daimos : http://www.planete-jeunesse.com/fiche-1909-daimos.html 😉


    Daimos, go !

    L'histoire pourrait se définir comme un mix entre Goldorak pour le robot géant et la lutte contre des envahisseurs extraterrestres et Romo et Juliette pour l'histoire d'amour entre les deux protagonistes. Kazuya Ryzaki est un jeune homme chargé d'empêcher les Bahamiens – des extraterrestres semblables à des anges qui ont dû fuir leur planète menacée d'explosion – en pilotant le robot gant Daimos, conçu par son défunt scientifique de père. Le prof. Ryzaki avait au départ tenté de fraterniser avec le roi des Bahamiens plutôt que d'entrer en guerre, hélas un inconnu provoque la mort du roi bahamien et en représailles, le père de Kazuya finit assassin par Richter, le propre fils du roi. Richter est bien moins pacifique que son père : persuadé que les humains sont mauvais, il leur déclare la guerre et projette la destruction des Terriens depuis un satellite artificiel créé autour de Jupiter pour accueillir les survivants de l’explosion. C'est ainsi que Kazuya entre en action et s'oppose aux premiers assauts des robots bahamiens (assez similaires aux Golgoths). Après un combat, il sauve la vie d'Erika, une jeune fille amnésique dont il tombe amoureux au premier regard. Hélas, il ignore qu'Erika est la sœur de Richter ! De plus, elle semble être mêlée la mort du père de Kazuya. Lorsqu'Erika retrouve la mémoire et découvre l'identité de Kazuya, elle décide de rejoindre son peuple et d'oublier le jeune homme. Kazuya se retrouve alors pris entre deux feux : protéger la Terre des Bahamiens tout en sachant qu'il combat le peuple auquel appartient sa fiance.

    Cette série est particulièrement peuple, donc un petit topo sur certains personnages ne serait pas de trop :

    Kazuya Ryzaki : notre jeune héros ! Fils du scientifique ayant construit Daimos, il est le seul pouvoir contrôler le robot grâce ses compétences en karaté : lorsqu'il pratique un mouvement, le robot fait de même. Il n'a absolument aucune envie de combattre (le principe du héros malgré lui) et tente plusieurs reprises d'y renoncer ou de s'opposer aux actions militaristes du commandant Miwa. Mais sa volonté de protéger la Terre et les siens finit toujours par le ramener au combat (un peu comme Actarus). Son caractère ''sanguin'' et obstiné s’oppose celui de sa fiance Erika, beaucoup plus douce et réservée.

    Erika : fille du roi bahamien et sœur de Richter, elle perd la mémoire au début de la série avant de rencontrer Kazuya et de vivre un temps avec lui. Durant la première moiti de la série, elle est régulièrement ''récupérée'' par les hommes de Balbas ou laisse pour morte (au grand désespoir de Kazuya). Dans les premiers épisodes, elle paraît assez gourde vis–vis des situations dangereuses, mais la suite montrera une Erika plus entreprenante puisqu'elle prendra en charge le sort de plusieurs réfugiés bahamiens sur Terre.

    Richter : le frère d’Erika et le principal adversaire de Kazuya. Depuis la mort de son père, c’est désormais lui qui commande les Bahamiens. Il déteste les humains et particulièrement Kazuya bien entendu. Durant la deuxième moiti de la série, il sera présent sous un aspect plus ambigu et finira par devenir un héros la fin de l’histoire (je n’en dirai pas plus ^^).

    Kyoshiro Yzuki : le meilleur ami de Kazuya, il s’oppose totalement au jeune homme par son flegme et son humour un peu pince-sans-rire. Alors que Kazuya est un adepte du karaté et de la baston mains nues, lui manie le katana la perfection. Sous des dehors paisibles, Kyoshiro peut cependant se montrer tout aussi redoutable et violent avec son adversaire. Dans un épisode, on découvre qu’il n’a pas eu une enfance facile, ce qui expliquerait peut-être son caractère.

    Nana Izumi : la petite-fille du professeur Izumi, cette (très) jeune adolescente est un peu l’élément comique et joyeux de la série (avec la cuisinière Okane et le robot Cairo). Elle a un caractère assez revêche, mais adore Kazuya qu'elle considère comme son grand-frère.

    Le prof. Izumi : ancien ami et collègue du père de Kazuya, il a repris le projet Daimos et est désormais le mentor de Kazuya. Il dirige le centre de recherche Daimobic où vivent Kazuya et ses amis.

    Commandant Miwa : il dirige l’arme terrienne contre les Bahamiens. Sans aucune nuance de psychologie et de tolérance, il considère les Bahamiens comme des envahisseurs exterminer jusqu’au dernier. Il ne supporte plus Kazuya avec le temps cause de sa relation avec Erika et devient aussi de plus en plus brutal, n’hésitant pas jeter le jeune homme en prison ou torturer Erika pour qu’elle livre des informations sur les projets de son peuple.

    Balbas : un peu comme Hydargos dans Goldorak, c’est lui qui intervient la plupart du temps contre Kazuya en envoyant des robots bahamiens ou est chargé de retrouver Erika. Cet homme très laid et brutal se montrera finalement sous un autre jour dans un pisode.

    Gnralissime Olban : responsable de la mort du roi bahamien, il prend un rôle de plus en plus important dans la série après le repli de Richter sur la Terre et tentera même de s'approprier Erika et d'en faire sa reine. Le dernier adversaire acharné de Kazuya et aussi le principal fragiliser leur amour, puisqu'Erika décide finalement de le suivre pour sauver les réfugiés bahamiens.

    Le premier épisode ne se détache pas beaucoup des productions de l’époque. Le scénario est typique des séries animes de robots gants depuis Mazinger Z et certains éléments rappellent beaucoup Goldorak : les robots envoyés contre Kazuya, le conflit extraterrestres/Terriens, le jeune héros qui pilote un robot gant mais qui ne veut pas combattre, etc. Cette série ne puise pas son intérêt dans son script de base ni dans ses combats, mais bien dans le développement des personnages. Tout d’abord, l’histoire d’amour entre Kazuya et Erika n’a rien d’une petite intrigue l’eau de rose sans relief. Elle sert vraiment le scénario jusqu’au dernier épisode et surtout, elle ne reste pas fig dans un même schéma. Certes leurs sentiments n’évoluent pas vraiment puisqu’ils sont définitifs ds leur rencontre, mais leurs situations opposes les empêchent de s’aimer comme ils l’aimeraient. Erika est considère par ses semblables comme une traîtresse et Kazuya comme un espion allié aux Bahamiens. L’opposition devient si forte dans les derniers épisodes que le jeune homme finit même par être condamné pour trahison par les dirigeants politiques et envoyés dans une cellule un temps. De plus, si Kazuya est convaincu durant la majorité de l’histoire des sentiments d’Erika son gardé, celle-ci préfère oublier son bien-aimé la fois pour le protéger mais aussi pour protéger son entourage (sa nourrice Margarete par exemple avec qui elle est très proche) et ne sait plus quoi choisir entre sa fidélité envers son frère et son amour pour Kazuya. Enfin, l’un des derniers épisodes amorce un rebondissement qui aura un impact important tant sur l’histoire et les personnages.

    Outre Kazuya et Erika, le scénario a la bonne ide de se focaliser sur d’autres personnages, parfois même secondaires, et de dévoiler un peu de leur passé. Il sait aussi se renouveler assez régulièrement, amenant dans l’histoire de nouveaux personnages qui apportent un peu de fraîcheur (Genta, le neveu de la cuisinière, un sosie d’Erika, une ancienne petite-amie de Kyoshiro…). Si au départ les adversaires du héros paraissent bien manichéens, il n’en est presque rien par la suite. Certes des deux côtés on trouve encore des ''méchants'' qui ne pensent qu’ la victoire et vaincre le camp opposé, en particulier le généralissime bahamien Olban et le commandant Miwa. Tous deux partagent comme point commun leur volonté insensible de détruire leurs adversaires sans distinction et de ne pas faire confiance ceux tentant en vain de les raisonner et parvenir un accord de paix entre les deux peuples. Peut-être faut-il y voir une critique d’officiers enfermés dans leurs préjugés et prêts au sacrifice au mépris de la vie de leurs hommes ?

    Néanmoins, parmi les autres protagonistes, beaucoup échappent ce schéma et démontrent peu peu un caractère très différent de ce qu’ils laissent entrevoir dans les premiers épisodes. De plus, leur rôle évolue au fil de l’histoire : Richter par exemple doit fuir sur Terre avec la scientifique Raiza (secrètement amoureuse de lui) et quelques soldats restés fidèles et c’est le fourbe Olban qui prend le pouvoir, ce qui a le mérite de relancer l’intrigue dans une toute autre direction. Plus l'histoire avance et plus les Terriens se rendent finalement compte que les Bahamiens n'ont rien d'envahisseurs pour la plupart et qu'il faudrait enfin mettre un terme cette guerre absurde (on verra dans les derniers épisodes des manifestations entre Terriens et Bahamiens pour la paix). Enfin, Erika – après avoir passé plusieurs épisodes être enlevée puis considérée comme morte – se retrouve confronte Kazuya. Je n’en dirai cependant pas davantage la concernant, au risque de gâcher le plaisir des derniers épisodes.

    Sous des aspects classiques, Daimos est suffisamment attractif et rempli de rebondissements durant ses 44 épisodes. La série met en place des thématiques assez adultes sans les traiter superficiellement ni même les édulcorer. Les épisodes se finissent régulièrement sur une note amère (Kazuya a vaincu le méchant de la semaine, mais le conflit est loin d'être résolu) et certaines scènes sont loin d'être anodines, en particulier lorsque des civils ou des enfants sont touchés par le conflit. A la fois passionnante et très travaille au niveau de la psychologie des personnages, la série propose de bons moments riches en motion et un final très réussi. Dans le domaine des séries de robots gants, elle s’impose comme une œuvre bien plus complexe que ce qu’elle laissait entrevoir au début.


    Ne vous fiez pas cette scène, le drame n'est jamais loin

    La réalisation technique n’est pas particulièrement originale, mais l’animation est mon goût un poil meilleur que celle de Goldorak durant les combats (trois ans séparant les deux séries). Je suis tombe sous le charme des musiques de la série, que l’on doit au grand Shinsuke Kikuchi tout de même !

    Si cette critique vous a donné quelque peu l’envie de découvrir cette série très sympathique, il faudra hélas vous tourner vers un très beau coffret japonais pas donné au niveau du prix qui traîne encore sur CD Japan ou Amazon. L’intégral est apparemment sorti en Italie, mais sans la VO (espérons une réédition deluxe un de ces jours); c’est bien dommage sachant la qualité de cette version japonaise avec un Akira Kamiya (ça s’entend d’ailleurs !) impeccable sur Kazuya.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #281414

    Quoi de plus archi-classique ancien au Japon que Doraemon ?
    Encore aujourd'hui, l'attachement des Nippons pour le chat-robot est tel qu'un long métrage largement diffusé là-bas vient de sortir : Doraemon, Stand by me. Tout le monde pleure pendant la séance paraît-il !

    Veggie11
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    Veggie11 le #281415

    Pour les fans d'anciens doublages, sachez que le blog que je leur consacre a repris avec deux nouveaux articles, dont un consacré au très beau film Toei Les Cygnes sauvages (1977) ! D'autres sont annoncés prochainement…

    C'est ici que ça se passe : http://doublagesperdus.canalblog.com/

    Veggie11
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    Veggie11 le #281416

    Le blog des doublages perdus reprend gentiment son activité avec d'importantes corrections dans les articles et l'ajout d'un nouveau titre : Daimos, une série de robot géant pas si simpliste que ce que le premier épisode laisse entrevoir ! C'est ici que ça se passe : http://doublagesperdus.canalblog.com/.

    Prochainement, des images pour Les Misérables et j'espère développer l'article du Serpent blanc après avoir vu le film.

    Veggie11
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    Veggie11 le #281417

    Après avoir enfin pu voir ce grand classique qu'est Le Serpent blanc, j'ai pu mettre à jour l'article consacré au film sur mon blog (il était temps !) et rajouté des images plus personnelles.

    C'est ici que ça se passe : http://doublagesperdus.canalblog.com/archi…5/27168015.html

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