Episode 15
My Funny Valentine
Faye Valentine raconte son passé à Ein. Sa cryogénisation de 54 ans, son réveil dans le monde actuel, l'origine de sa dette astronomique, son amnésie, ainsi, et surtout, que son histoire avec un certain Whitney Hagas Matsumoto.
Avec My Funny Valentine, c'est l'occasion d'explorer un peu plus l'histoire de Faye qui nous est donnée. En tout cas à partir de son réveil, la série se réservant l'avant-cryogénisation pour plus tard. Ainsi, la Faye Valentine que l'on connaît est une page blanche, forgée par un entourage malhonnête à son réveil, qui lui a monté une arnaque et inventé un nom.
La première partie est pleine d'une atmosphère romantique, avec une Faye de vingt ans, en fleur et tombant amoureuse du représentant en assurance. Puis la seconde partie refroidit les choses, à l'image de Spike qui sort des chiottes à la fin de l'histoire de Faye… y a plus de romantisme, Mesdames et Messieurs !
L'histoire révèle alors le pot-aux-roses, en même temps que Whitney revient d'entre les morts !
Un bon épisode, mais plus informatif qu'entraînant. S'il apporte son lot de révélations sur Faye, on regrettera qu'il soit moins porté sur l'emphase et le spleen que Jupiter Jazz, première partie, qui, en en révélant moins restait pourtant plus immersif.
A mon sens, la force de Cowboy Bebop se situe dans le fait que c'est une série qui excelle quand elle préfère suggérer plutôt que montrer, lorsqu'il s'agit des histoires personnelles. Après tout, ses héros sont du genre peu loquace, il est donc normal que la narration aille également dans ce sens et partage cette pudeur.
Le passé de Spike ou encore celui de Jet sur Ganymède en sont les meilleurs exemples, alors je trouve dommage qu'on ne nous laisse aucune part de mystère en ce qui concerne Faye, qui est pourtant tout aussi renfrognée que Jet et Spike peuvent l'être.
Bref, My Funny Valentine est trop didactique, et pas assez empathique. ça ne rend pas l'épisode mauvais, ni insupportable, d'autant plus qu'il possède une excellente bande-son, à l'image du sublime Flying Teapot, et que My Funny Valentine est un de mes titres de jazz favoris (mais ça ne concerne évidemment que moi). Mais il n'a clairement pas la force émotionnelle qu'on aurait été en droit d'attendre. Certainement parce qu'il est divisé en deux parties, l'une romantique, et l'autre burlesque-comique !
"With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
Star Trek - The Next Generation / The Drumhead