Cowboy Bebop

20 sujets de 121 à 140 (sur un total de 171)

Posté dans : Anime & Animation

  • Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273587
    Cowboy Bebop
    Episode 15
    My Funny Valentine

    "C'est moi qui t'ai appelée Valentine. Comme ma chanson préférée."

    Faye Valentine raconte son passé à Ein. Sa cryogénisation de 54 ans, son réveil dans le monde actuel, l'origine de sa dette astronomique, son amnésie, ainsi, et surtout, que son histoire avec un certain Whitney Hagas Matsumoto.

    Avec My Funny Valentine, c'est l'occasion d'explorer un peu plus l'histoire de Faye qui nous est donnée. En tout cas à partir de son réveil, la série se réservant l'avant-cryogénisation pour plus tard. Ainsi, la Faye Valentine que l'on connaît est une page blanche, forgée par un entourage malhonnête à son réveil, qui lui a monté une arnaque et inventé un nom.

    La première partie est pleine d'une atmosphère romantique, avec une Faye de vingt ans, en fleur et tombant amoureuse du représentant en assurance. Puis la seconde partie refroidit les choses, à l'image de Spike qui sort des chiottes à la fin de l'histoire de Faye… y a plus de romantisme, Mesdames et Messieurs !
    L'histoire révèle alors le pot-aux-roses, en même temps que Whitney revient d'entre les morts !

    Un bon épisode, mais plus informatif qu'entraînant. S'il apporte son lot de révélations sur Faye, on regrettera qu'il soit moins porté sur l'emphase et le spleen que Jupiter Jazz, première partie, qui, en en révélant moins restait pourtant plus immersif.

    A mon sens, la force de Cowboy Bebop se situe dans le fait que c'est une série qui excelle quand elle préfère suggérer plutôt que montrer, lorsqu'il s'agit des histoires personnelles. Après tout, ses héros sont du genre peu loquace, il est donc normal que la narration aille également dans ce sens et partage cette pudeur.
    Le passé de Spike ou encore celui de Jet sur Ganymède en sont les meilleurs exemples, alors je trouve dommage qu'on ne nous laisse aucune part de mystère en ce qui concerne Faye, qui est pourtant tout aussi renfrognée que Jet et Spike peuvent l'être.

    Bref, My Funny Valentine est trop didactique, et pas assez empathique. ça ne rend pas l'épisode mauvais, ni insupportable, d'autant plus qu'il possède une excellente bande-son, à l'image du sublime Flying Teapot, et que My Funny Valentine est un de mes titres de jazz favoris (mais ça ne concerne évidemment que moi). Mais il n'a clairement pas la force émotionnelle qu'on aurait été en droit d'attendre. Certainement parce qu'il est divisé en deux parties, l'une romantique, et l'autre burlesque-comique !

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273588
    Cowboy Bebop
    Episode 16
    Black Dog Serenade

    "Si ce type devait s'en sortir comme ça… ton bras gauche ne te démangerait pas, Jet ?"

    Suite à une panne électronique, un convoi de prisonniers se rendant sur Pluton depuis Ganymède est détourné après une émeute des détenus. Jet est contacté par Fad, son ancien collègue de l'ISSP, pour régler l'affaire. Udai Taksim, responsable de la perte du bras gauche de Jet, fait partie de ces prisonniers.

    A mi-chemin entre le hard-boiled et le film noir, Black Dog Serenade est un petit bijou de narration. Empruntant à ces deux genres cousins leurs automatismes et leurs thèmes habituels (flics désabusés, situations inattendues, corruption, tueurs sadiques et revanchards), ainsi que leur musique d'ambiance, l'épisode nous emmène dans une histoire qui, fidèle à l'ADN de la série (contrairement à My Funny Valentine), laisse pas mal de zones d'ombre, de motivations floues derrière les actes des personnages, et un final amer, et dur, à l'image de Jet Black.

    J'avais comparé, il y a quelques épisodes de cela, Faye à un mélange réussi de Lupin et Fujiko. Ici, Jet nous est dévoilé un peu plus, et si on pouvait déjà constater une indéniable similarité, dans le caractère et l'attitude, avec Jigen Daisuke, porte-flingue ami et bras droit de Lupin, on pourra le rapprocher également de Zenigata.
    En effet, à l'instar de l'inspecteur chevronné de Lupin III, le Jet flic d'il y a sept ans était réputé pour ne jamais lâcher sa proie une fois celle-ci mordue. On l'appelait même "Black Dog" !

    Black Dog Serenade est le parfait contre-jour de Ganymede Elegy. Après nous avoir dévoilé la vie sentimentale de Jet, c'est ici une autre forme de blessure, physique cette fois, dont on nous dévoile l'origine. Et, comme pour Ganymede Elegy, la vérité éclate au dernier moment.
    Un très bel épisode !

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273589
    Cowboy Bebop
    Episode 17
    Mushroom Samba

    “Tu te demandes pourquoi je me balade avec un cercueil vide… Mais c'est pour y mettre ton cadavre, évidemment !”

    L'état d'urgence est déclaré dans le Bebop : Le réservoir de fuel et le frigo sont vides.
    Et comme un malheur n'arrive jamais seul, un vaisseau percute le Bebop dans l'orbite d'Europe, faisant ainsi dévier le Bebop, qui atterrit (europit ?) en catastrophe en plein désert.

    Alors que Faye digère très mal la nourriture d'urgence qui était périmée, et que Spike et Jet essaient de réparer le vaisseau, Ed part chercher de la nourriture avec Ein. En route, elle retrouve le vaisseau responsable de leur atterrissage (europissage ?) brutal.
    En suivant sa direction, elle rencontre une chasseuse de prime qui recherche un certain Domino Walker, receleur de champignons illégaux. Après quelques déboires et errances, Ed finit par mettre la main sur un sac rempli de champignons aux effets hallucinogènes, qu'elle teste sur Spike, Jet et Faye. Résultat, Spike monte les marches vers le paradis, Faye nage dans les toilettes et Jet parle à ses bonsaïs.

    Mushroom Samba est un épisode faisant clairement référence aux films de Blaxploitation des années 70 (comme Shaft, entre autres). On remarquera à nouveau que les références de Cowboy Bebop reviennent encore et toujours sur la même période ! Un vrai bonheur !

    C'est aussi l'occasion de mettre Ed et Ein en avant, dans une histoire très légère et plutôt comique, sur fond de course-poursuite, de situations improbables (une seule et unique vache en plein désert, et il faut qu'elle se trouve sur la voie ferrée, ben tiens !), et surtout de consommations illicites !

    En définitive, Mushroom Samba est un de ces épisodes qui permettent de respirer entre deux histoires plus importantes pour la continuité. Servi par une bande originale encore et toujours riche, et de très haute qualité (Chicken Bone, quand même !), qui accompagne et souligne le ton de l'épisode, c'est le délire à plusieurs niveaux qui règne ici, jusqu'aux drogues hallucinogènes qui permettent aussi quelques effets d'images et de perspectives assez réussis !
    C'est également le parfait background pour admirer la logique toute particulière qui gouverne Ed dans ses recherches ! Rien n'est plus fort que l'appel de la boustifaille ! 😃

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    Geoff34
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    geoff34 le #273590

    L'OST comporte quelques morceaux en français

    Give and Take (justement utilisé en instrumental dans Mushroom Samba)

    Encore un Verre (j'ignore si il est présent dans un épisode)

    quant à Elm, les crédits montre que l'interprète est français.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273591

    Citation (geoff34 @ 11/04/2015 13:37)
    Encore un Verre (j'ignore si il est présent dans un épisode)


    Il est présent, mais uniquement en instrumental ! On peut l'entendre dans l'épisode 4, Gateway Shuffle !

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    Xanatos
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    Xanatos le #273592

    J'adore Mushroom Samba !
    C'est à mon humble avis, le plus fou, le plus délirant et le plus marrant de tous les épisodes de Cowboy Bebop !
    Et pour une fois que Ed va sur le terrain faire la "chasseuse de primes" étant donné que Spike, Jet et Faye ont été mit hors circuit à cause des champignons hallucinogènes qu'elle leur a fait manger !

    Je pense sincèrement que l'une des nombreuses raisons pour lesquelles Cowboy Bebop a eu un tel succès en France, c'est la diversité et la variété des épisodes qui lui ont permit de séduire un large public.

    Il faut dire qu'en terme d'ambiance, il n'a absolument rien à voir avec Black Dog Sérénade, l'épisode précédent centré sur Jet qui est beaucoup plus sombre, amer et mélancolique (mais tout aussi excellent).

    Geoff34
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    geoff34 le #273593

    Le passage où Spike parle avec la grenouille est excellent :

    – "Hé ho, patron ! Sais-tu que tu montes les marches du paradis, pauvre mortel, alors bienvenue au club, mon vieux.
    – T'arrête avec ta grande gueule, la grenouille !
    – Fais comme tu veux, la suite je m'en tape les cuisse.

    Comparé à la VO, le caractère de la grenouille était assez neutre, donc on peux félicité l'adaptation Française d'avoir rendu ce passage encore plus drôle.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273594
    Cowboy Bebop
    Episode 18
    Speak Like a Child

    "Je ne suis plus là, mais sache que depuis toujours, je suis ta supportrice… enfin, notre supportrice !"

    Sur Mars, Jet reçoit un colis pour Faye. Prenant peur qu'ils s'agisse d'une dette de plus, Faye fuit en quatrième vitesse. Vu que ce colis lui a coûté bonbon, Jet décide de le revendre. Mais il découvre alors son contenu. Il s'agit d'une cassette vidéo contenant un film de Faye, alors adolescente.

    Speak Like a Child est un très bel épisode, consacré in fine à Faye ! Au contraire de My Funny Valentine, il ne se dévoile pas immédiatement au spectateur. Ainsi, c'est à la fin que l'on comprend son but, montrer le passé de Faye, qui découvre alors en même temps que l'audience, une infime partie de ses origines à travers une vidéo qui se révèle peu à peu. Ce qui place cet épisode dans le ton de la série, où les non-dits, les zones d'ombre et les réactions laconiques des personnages sont plus puissants émotionnellement que les révélations en elles-mêmes.

    Mais avant d'en arriver au final, l'histoire de Jet et Spike qui recherchent un moyen de vendre puis de regarder la cassette Béta est absolument hilarante. Ainsi, Spike n'a jamais été d'une grande finesse en ce qui concerne les objets du quotidien, et la scène du vendeur de matériels vidéo est à se faire littéralement dessus !

    Notons aussi la finesse de la métaphore, faite au début de l'épisode, quand Jet raconte à Ed la légende d'Urashima Tarô, dans laquelle la boîte offerte par la princesse du palais du dragon au jeune homme à son départ, le fit vieillir d'autant d'années qu'il était resté au palais (où il ne vieillissait pas). Evidemment, ici la cassette vidéo fait office de "Tamatebako" pour Faye, qui découvre ainsi sa jeunesse, et ressent le poids de ces années perdues dans sa mémoire. Elle a par ailleurs passé tout l'épisode à s'amuser, à faire des paris sur les courses de chevaux et de chiens, appuyant encore plus la métaphore avec le conte.

    Au final, Speak Like a Child est un épisode qui se révèle plus intimiste que ce que l'on aurait pu croire. Aussi beau que diversifié, aussi drôle que poignant.
    Dans le standard de la série, on reste toujours abasourdi devant ces magnifiques décors ! Les recherches de Spike et Jet les emmènent de Mars à la Terre et ses villes détruites, avec une profusion d'arrière-plans et de paysages d'une grande beauté ! Et si vous n'êtes guère sensibles à un background aussi riche, vous goûterez peut-être à l'humour et aux références de l'épisode (comme par exemple avec la série des années 90 que regarde le vendeur vidéo !). Et si ce n'est pas le cas, peut-être vous surprendrez-vous à laisser couler la petite larmichette lors de la scène finale, accompagnée d'un superbe morceau de piano (Kawaisou na Faye (High Socks)), autre preuve évidente que si Cowboy Bebop est autant intemporelle, c'est en partie parce qu'elle sait varier les plaisirs et les saveurs !

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    DD69
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    Anonyme le #273595

    Si tu permet Feanor, je reviens sur ce fameux épisode 17 qui est selon moi comme tu dis le pus drôle de la série. Me fais un petit mini résumer…

    Voilà deux jours qu' il y a plus rien à mangé à bord du vaisseau et plus de carburant non plus. La tension est à bord. Alors qu'ils sont en train de se disputer, un vaisseau non identifier vient de percuter le Be-Bop. En déviant leur trajectoire, ils atterrissent sur une planète aride. Quelques instants plus tard, alors que Ed et Ein crèvent la dalle, une chasseuse de prime va acheter une pastèque aux yeux des deux intéressés. Profitant de l' occasion, nos deux lascars (appelons les ainsi) se cachèrent dans le coffre de la demoiselle…

    C'est sans doute l' un des épisodes les plus drôles effectivement. [hide] Peut-être aussi qu' un peu d' humour avant un changement de ton niveau ambiance avant un duel inévitable Spike contre Vicious et qui selon moi est le plus culte de toute l' histoire de l' animation japonaise après Cobra vs l' homme de verre [/hide]

    Rien que de voir ED en train de courir pour capturer celui qu' elle appelle ” le délit de fuite”, vu sa façon de faire me fais marrer à un point 😛 😛
    Je crois que la comédienne qui double le personnage de ED doit être Patricia Legrand que je serai même pas surpris, vu que celui qui fait Spike est Yann Pichon en personne !

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273596
    Cowboy Bebop
    Episode 19
    Wild Horses

    "Spike… Tu peux y arriver. Je ne t'ai pas vendu mon Sword Fish par hasard."

    Jet utilise Faye comme appât consentant pour mettre la main sur les Starship Pirates, un trio de criminels qui font du "starship jacking".

    Pendant ce temps, Spike, parti faire une révision de son Sword Fish, se retrouve en rade sur la Terre, en plein désert, son vaisseau étant tombé en panne. Il fait appel à Duhan, une ancienne connaissance, le concepteur de son Sword Fish.

    L'histoire avec les Starship Pirates fait clairement office de remplissage. Ici, c'est autour de Spike, Dunahan et le Sword Fish que l'intérêt se trouve.

    On sent d'ailleurs poindre une constante dans la série, qui fait jour à travers cet épisode : L'importance des photographies. Elles sont très souvent présentes dans Cowboy Bebop, et soulignent par leur présence la volonté des auteurs de toujours suggérer plutôt que de révéler, de laisser au spectateur le soin de remplir les blancs, de relier les points, au travers de ces indices fixes et muets. Et le final, carrément tronqué, appuie encore plus cette idée !

    Cela étant dit, Wild Horses n'est pas un épisode époustouflant en lui-même. Il est rythmé et divertissant, accompagné comme il se doit d'une OST de qualité (Don't Bother None), et propose toujours de très beaux décors (alors que l'on se trouve en plein désert, ce qui aurait été l'occasion idéale pour tirer au flan, mais même pas !), mais ça ne va pas plus loin. Bien au-delà de la production habituelle des séries animées, cela va sans dire, mais pour du Cowboy Bebop, ça reste juste de l'ordre du sympathique, sans plus.

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    Xanatos
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    Xanatos le #273597

    Oui, je suis d'accord, Wild Horses n'est vraiment pas génial, c'est un des épisodes mineurs de la série.

    Il est magnifiquement réalisé et certaines séquences aériennes sont époustouflantes, mais l'histoire n'est guère enthousiasmante, même si on en sait un peu plus sur le Swordfish II.

    J'ai aussi trouvé Spike très froid et distant, presque désagréable avec le jeune homme qui l'a pris dans son camion alors que c'était super sympa de sa part de l'avoir emmené avec lui !

    C'est sûrement la chaleur accablante qui avait rendu Spike de mauvais poil, mais bon quand même…

    Parmi les scènes que j'ai bien aimé, il y a la technique bourrine de Faye qui m'a bie fait rire: “On tire sur les deux vaisseaux ! Celui qui se barre c'est forcément nos proies !”
    Et ensuite Spike qui est d'accord, au grand deséspoir de Jet qui déclare “Et si il n'y a que des innocents dans les deux véhicules, qu'est ce qu'on fait ???” 😂

    En tout cas, l'épisode précédent Speak like a Child était largement mieux: à la fois hilarant et incroyablement triste, une vraie pépite d'émotion.

    Sinon, vivement ta critique de Pierrot le Fou !!!
    Celui là au contraire, c'est, et de loin, l'un des meilleurs épisodes de la série !!!! 😃

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273598

    Citation (Xanatos @ 13/04/2015 15:38)
    Sinon, vivement ta critique de Pierrot le Fou !!!
    Celui là au contraire, c'est, et de loin, l'un des meilleurs épisodes de la série !!!! 😃


    Je vais pas le cacher, le squelette de cette critique à venir est basé, comme pour l'épisode Ballad of Fallen Angels, sur ma revue postée dans le topic Une perle dans un lamellibranche !
    Certes, la revue est plus étoffée, mais l'essentiel y est ! 😃
    Quoi qu'il en soit, c'est également à mes yeux l'un des meilleurs épisodes de la série ! ^^

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    Geoff34
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    geoff34 le #273599

    D'ailleurs, sur Pierrot Le Fou, Je trouve que le doublage de Bruno Magne supérieur au seiyu japonais, ses rires sadiques et les phrases en anglais ont plus de coffres que ce dernier.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273600
    Cowboy Bebop
    Episode 20
    Pierrot le Fou

    "Hello Gentlemen ! Je suis venu prendre ta vie !"

    Alors qu'il sortait d'une partie de billard, Spike est témoin d'un meurtre perpétré par un homme rondouillard en costume appelé Mad Pierrot. Ce faisant, Spike est devenu la cible de cet assassin qui paraît invincible.
    Mad Pierrot, alias Tonpu, est le résultat d'expériences hasardeuses de l'ISSP pour produire un super-flic. Les expériences ont échoué, et l'ISSP a depuis enterré l'affaire, avec Tonpu. Le pensaient-ils, du moins.

    Pierrot le Fou dénote avec l'ambiance habituelle de la série, avec son atmosphère malsaine et suffocante.
    Dès la scène d'ouverture, on sent une atmosphère différente du reste de la série, l'épisode entier dégage une ambiance de film noir (billard, flics véreux, couloirs sombres, ville labyrinthique) avec un petit côté Dark city (1998- Alex Proyas), voire Matrix avant l'heure.

    Le personnage de Mad Pierrot, croisement improbable du Joker et du Pingouin (Batman), aussi victime qu'exécuteur, cristallise parfaitement ce rendu. Il n'agit que sous sa propre volonté de vengeance, mais il ne semble pourtant pas véritablement maîtriser ses émotions, puisqu'il a mentalement régressé au stade de l'enfance. Cette vengeance est peu à peu devenue un simple jeu de massacre pour lui.
    Il tue ses victimes en fanfare, avec un rire de dément, des grincements de dents, quoi de plus normal, dès lors, que le combat final se déroule dans un parc d'attraction.

    Et c'est avec ce duel final que l'épisode se lance dans quelques clins d'oeil des plus remarquables à Akira de Katsuhiro Otomo. Ainsi, les peluches géantes qui se dandinent au son effrayant d'une fanfare bon enfant évoquent immanquablement l'attaque des enfants prodiges envers Tetsuo lors de son séjour à l'hôpital; de la même façon, les pleurs déchirants de Pierrot à la vue de son sang évoquent la même scène du film.

    Enfin, que dire de la mise en scène du passé de Tonpu / Mad Pierrot, et surtout de la scène où il s'évade ? Là encore, référence incontournable à Akira et l'évasion de Tetsuo du même hôpital !

    S'il y a par contre un point qui reste commun avec la série, c'est encore et toujours dans ce choix de livrer les informations au compte-gouttes, et toujours dans le strict nécessaire de ce qu'il y a à savoir pour bien comprendre la trame globale, par le biais d'images plus ou moins fixes. Et d'ailleurs, l'épisode est quasi-muet. Ici, c'est l'ambiance qui mène le bal.

    La musique est quasiment inexistante, mais quand elle est présente, elle est dissonante, plus proche de bruits de fond que de l'habituelle OST à laquelle la série nous a habitués, accentuant l'effet de malaise de l'épisode, comme lors du duel final, avec un son unique qui s'allonge indéfiniment, suffocant (le même genre de son que l'on peut entendre dans Le chevalier noir lors du thème du Joker). Et la seule fois où il y a une vraie musique, elle est électronique et binaire (l'envoûtant et presque hypnotique On the Run), accompagnant l'atmosphère froide et clinique des expérimentations effectuées sur Tonpu.

    Pierrot le Fou est un épisode remarquable sur bon nombre de plans ! Le Vilain du jour, l'ambiance sombre à tous niveaux, la mise en scène toute en ombres et lumières d'une beauté intemporelle, l'animation lors du duel final, et même lors de chaque apparition de Mad Pierrot, tout ça forme l'un des épisodes les plus barrés et mémorables de la série ! Un must absolu !

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273601
    Cowboy Bebop
    Episode 21
    Boogie Woogie Feng Shui

    "Trouve la bête sacrée dans les montagnes. Moi, je suis dans un lieu propice aux quatre divinités."

    Ayant reçu un message mystérieux d'une vieille connaissance, un certain Pao, Jet décide d'aller le voir sur Mars. Alors qu'il finit par se retrouver face à la tombe de ce Pao, c'est Meifa, la fille de ce dernier qui l'accueille, ainsi que les tirs des gangsters à ses trousses.
    Plus tard, Meifa explique que son père se dirigeait vers Jupiter, dans un espace à phase différenciée (on y accède à travers les Gate), quand une déformation spatio-temporelle s'est formée. Voilà trois jours qu'il a disparu.
    C'est ainsi que les deux suivent la piste laissée par le message de Pao, mais qui sont ces gangsters qui veulent les tuer ?

    Boogie Woogie Feng Shui joue avec le concept de la "chasse au trésor". Jet et la fille de Pao suivent les indices laissés par le message de ce dernier. La chose devant être réglée en un épisode, on comprendra aisément que la chance joue une part importante dans leurs recherches.

    Et c'est d'ailleurs ce qui rend cet épisode malheureusement assez plat et peu consistant. L'intérêt se trouve dans cette "chasse au trésor" et la recherche de Pao, mais tout est trop convenu. Il ne s'y passe pas grand-chose, et il faut attendre la fin pour avoir un peu d'émotion, et encore, on est trééééééés loin de ce que la série nous offre habituellement, dans le genre émouvant.

    Tout est bancal. Les gangsters n'ont qu'un rôle très mineur dans l'intrigue en rapport avec la disparition de Pao, et on ne sait pas vraiment pourquoi ou sur l'ordre de qui ils poursuivent Jet et Meifa, au final. Même le nom de la fille de Pao, Meifa, n'est révélé qu'à la fin, alors qu'il n'y avait absolument aucun intérêt à attendre la fin pour le savoir.

    Spike et Faye ne jouent ici aucun rôle, si ce n'est celui de fumeurs compulsifs, tout juste bons à y aller de leurs ragots sur la relation entre Jet et Meifa ! Pour ce dernier point, cependant, on reste dans les habitudes de la série, qui aime parfois privilégier un personnage au détriment des autres.
    La BO fait le minimum syndical en recyclant la plupart des thèmes déjà connus. Reste le titre Gateway qui est spécifique à cet épisode, mais une fois n'est pas coutume, il a beau être sympathique, il fait très passe-partout, générique.
    Au final, Boogie Woogie Feng Shui est une déception, d'autant plus forte que Jet n'est pas si souvent au premier plan dans la série.

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273602
    Cowboy Bebop
    Episode 22
    Cowboy Funk

    "See you, space cowboy !"

    Alors qu'il s'apprête à mettre le grappin sur Teddy Bommer, le criminel spécialiste en explosifs, Spike tombe sur un rival bien singulier, Andy. Les deux hommes ont tellement de points en commun que l'arrestation de Teddy est devenue secondaire, et toutes les occasions sont bonnes pour que les deux cowboys s'en mettent plein la tronche.

    Cowboy Funk est un de ces épisodes purement délirants qui mettent l'histoire au second plan pour se consacrer à des personnages hauts en couleurs. Et ici, il y en a deux !
    Teddy Bommer, d'abord ! Son côté décalé fétichiste des nounours, ses costumes extravagants (le nounours justement), et surtout cette espèce de malchance qui le suit à chaque fois, ce côté Vil Coyote pathétique et qui n'arrive jamais à faire entendre ses revendications le rendent absolument attachant !

    L'autre personnage bariolé, révélation de cet épisode, c'est Andy Von De Oniyate, alias le clone déjanté de Spike. Aussi grandiloquent qu'il a la mémoire courte, Andy est un jeune et riche héritier en quête de sensations fortes. Et malgré ses nombreuses tares et son goût pour le cosplay, il se débrouille plutôt bien au combat. C'est dommage qu'il n'ait aucune jugeote et ne pense qu'à l'impression qu'il veut donner aux autres !

    L'alchimie entre Spike, Teddy et Andy rend cet épisode unique. Son humour non-sensique et ses situations abracadabrantesques en font un classique indispensable. La mise en scène nerveuse est très avantageuse pour Spike et Andy, qui ne tiennent pas en place cinq secondes sans partir dans une chevauchée sauvage et un règlement de compte à OK Corral !
    Le background est riche, et le décor s'adapte à cette folie, puisque les deux hommes s'affrontent dans plusieurs endroits, et la plupart sont vivants et remplis d'une foule de badauds, jusqu'à ce qu'ils finissent par un duel dans un gigantesque immeuble, jusqu'à son sommet, à la hauteur de leur démesure !
    L'OST est absolument somptueuse, a fortiori quand Andy entre en scène, et n'arrête pas de rendre hommage à de multiples reprises aux partitions dignes d'un Ennio Morricone, avec Go Go Cactus Man !

    Cowboy Funk est un épisode jouissif, une vraie cour de récréation pour les personnages principaux de la série, qui se font infecter peu à peu par la folie d'Andy. Ce dernier sort de nulle part dans l'épisode, comme un mauvais virus dans un ordinateur, clone raté de Spike, et vient parasiter l'affaire du jour, frustrant ce "pauvre" Teddy Bommer qui ne parvient jamais à en placer une, et mettant Spike dans une rage folle, sans qu'il ne comprenne pourquoi !
    Et c'est ce qui rend cet épisode unique, à voir et à revoir !

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
    Star Trek - The Next Generation / The Drumhead

    Geoff34
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    geoff34 le #273603

    J'aime bien l'accent ricain caricatural de Constantin Papas dans la VF, la fin est aussi hilarante Andy le Cowboy devient Musashi le Samouraï, infantiguable ce gars, même Teddy a du mal à le croire

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273604
    Cowboy Bebop
    Episode 23
    Brain Scratch

    "Réveillez-vous, âmes pures ! Le temps est venu d'abandonner vos corps corrompus"

    La secte Scratch, fondation rassemblant les adeptes d'une croyance visant à libérer l'âme du corps pour se débarrasser de toute impureté, fait parler d'elle depuis quelques temps. Certains de ses membres s'étant suicidés, les médias et l'ISSP enquêtent sur cette organisation fondée par Londes.

    Ce dernier ayant sa tête mise à prix, Spike, Jet et Faye tentent de le capturer, mais la chose n'est guère aisée, tant il est introuvable. Faye s'est inscrite à la secte pour essayer de récolter des indices, mais elle finit par envoyer un message de détresse au Bebop.
    Il reste aux deux cowboys un seul indice qui pourrait les amener à Londes : la console de jeu virtuelle "Brain Dream", grâce à laquelle ils pourront se connecter à la "homepage" de ce gourou virtuel, et essayer de la pirater, à travers l'aide d'Ed, pour espérer retrouver sa trace.

    Brain Scratch possède une atmosphère assez étrange. Pas léger, certainement pas comique, mais pas sombre pour autant. Il n'y a pas de gunfight, ni de dogfight, juste une enquête dont le fil conducteur de la trame pourrait être l'emprise que la télévision a sur les gens, telle une nouvelle religion. Le thème est présent, et il est appuyé par les cinq premières minutes qui montrent plusieurs chaînes de télévision qui parlent plus ou moins du même sujet.

    Cela dit, et bien qu'il y ait un lien avec ce thème, il s'agit aussi de l'histoire de Londes, ce gourou qui a rassemblé des dizaines de milliers d'adeptes à sa cause. L'épisode est consacré à sa recherche. Existe-t-il réellement ? Est-ce une intelligence artificielle ?
    La secte Scratch est une référence à une affaire ayant réellement existé, en 1997, et impliquant la secte Heaven's Gate dans un suicide collectif, lors du passage de la comète Hale-Bopp. Le gourou Londes est lui aussi inspiré par cette secte et son gourou, Marshall Applewhite.
    C'est encore une fois grâce à Ed et Ein (surtout Ein en fait) que l'enquête sera résolue, avec un final assez amer au bout du compte, et qui explique les agissements de Londes.

    Les décors spécifiques à cet épisodes sont rares, en dehors de quelques endroits où Jet va enquêter, accompagné de Ed, et de quelques passages furtifs lors des recherches de Spike. Le lieu de l'affrontement final est surchargé d'ombres, accentuant le côté "creepy" de cette secte, dont l'idole semble être une montagne de téléviseurs, tous connectés à l'image de Londes, renvoyant à la première partie de l'épisode et de ses nombreuses émissions de télé qui évoquent le sujet ou montrent simplement des pub sur la console Brain Dream.
    L'ost est assez surprenante. Le titre 23 Hanashi est à lui seul atypique. Sa première partie est assez électronique, et fait musique d'ascenseur, passe-partout. Puis arrive la seconde partie, très chaleureuse, par l'emploi de harpe et d'une voix angélique d'enfant de choeur. Ce contraste appuie brillamment l'idée de la séparation du corps et de l'âme.

    Brain Scratch est un épisode atypique dans l'univers déjà atypique de Cowboy Bebop !
    On a parfois un peu plus de mal à l'apprécier, mais il n'en reste pourtant pas moins prenant et intéressant de par son côté unique, et donc tout à fait dans l'esprit de Cowboy Bebop.

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273605
    Cowboy Bebop
    Episode 24
    Hard Luck Woman

    "Tu as quelqu'un quelque part qui t'attend, quelqu'un qui songe à toi, Ed ?
    Donc tu as un endroit où tu peux retourner. Va, cherche-le.
    Parce que franchement, il n'y a rien au monde de plus magnifique que ça !"
    Attention chérie, ça va spoiler !!

    Faye amène le Bebop sur Terre. Elle recherche les lieux se trouvant sur la vidéo de son enfance, et il s'avère qu'Ed pourrait l'aider, puisqu'elle aussi vient de la Terre.
    Sur place, Ed renoue avec son passé et apprend que son père, Appledelhi Siniz Hesap Lutfen, la recherche, tandis que Faye retrouve une amie d'enfance. Une rencontre qui lui rendra peu à peu la mémoire.

    Quant à Spike et Jet, ils profitent d'être sur Terre pour partir à la recherche d'un criminel braqueur de banques dont la tête est mise à prix à 50 millions de Wulongs, et qui s'avère être le père d'Ed. Ce dernier s'occupe dorénavant à établir une topographie de la Terre. Mais les météorites tombant continuellement, c'est un travail sans fin… qui ne semble pas le démoraliser pour autant.

    Hard Luck Woman fait partie des meilleurs épisodes de la série. Il mêle les aspects légers avec des moments d'une émotion rare.

    Le côté léger se situe surtout avec Appledelhi, le papa d'Ed, qui est tout aussi déjanté que cette dernière ! Tête en l'air, il dit ne pas être du genre à prêter attention aux détails, comme le nom de son collègue, McIntyre (qu'il appelle Macintosh, MacEnroe, ou encore McCluskey !), ou encore le fait qu'il ait une fille ! Oui, pour lui, c'est un détail.

    Sa rencontre avec Spike et Jet est assez hilarante. Moins pour les deux hommes. Spike n'est pas de taille au corps à corps, et Jet se fait assommer par un oeuf. Un oeuf de poule. Rien que ça. Chaque fois que je vois ça, j'en ai mal au ventre à force de rire.

    Et puis, sans crier gare, arrive le passage qui, là encore, me fait chialer à chaque fois.
    Pour la millième fois, ou pas loin, je vais me répéter : La force de Cowboy Bebop se situe dans les non-dits, dans ses silences. Avec le départ d'Ed, et Ein avec elle, ainsi que la situation de Faye, rarement j'aurais ressenti autant de tristesse dans une série, quelle que soit son origine. Tout est dans la mise en scène autant que l'OST. Tout est chargé d'une véritable mélancolie. Les réactions de Spike et Jet semblent laconiques et vides, mais c'est justement en n'appuyant pas sur la plaie que la douleur est encore plus vive pour le spectateur.

    Si l'OST est riche en morceaux inédits ici (avec deux superbes titres qui accompagnent Ed dans ses pérégrinations, Wo Qui Non Coin et Papa Plastic), c'est le magnifique morceau qui accompagne les dernières minutes de l'épisode (Call Me Call Me) qui vous restera le plus facilement en tête. Il faut dire aussi que la mise en scène fait le gros du boulot.

    Ed donne à Spike un tourniquet en papier avec un grand sourire (un geste d'une telle simplicité, et c'est déjà pour moi, à ce moment précis, le moment où les vannes s'ouvrent), puis elle part sans rien dire. Ein, le chien, la voit partir et décide de l'accompagner, laissant Jet non sans jeter un regard derrière lui. Jet et Spike se rendent compte que Ed est partie en voyant un énorme sourire dessiné sur la proue du vaisseau, avec pour seuls mots "Bye Bye".

    Voici donc le moment où ce groupe créé au hasard de rencontres fortuites se dissout aussi invraisemblablement qu'il s'était formé.
    Aucune larme n'est versée dans cet épisode, mais l'émotion est tellement intense lorsqu'on a suivi ce groupe depuis les débuts que cette mise en scène toute en retenue ne fait qu'accentuer le spleen.

    Hard Luck Woman est un des épisodes les plus puissants de la série. Il catalyse parfaitement l'hétérogénéité de Cowboy Bebop. Ici, pas d'action, certes, mais une variété de décors magnifiques, de personnages hauts en couleurs et de situations différentes, le tout baigné par une excellente réalisation, une bande-son anthologique et des moments qui vous brisent le coeur. A jamais.

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273606
    Cowboy Bebop
    Episode 25
    The Real Folk Blues – Part.1

    "La nuit à la lune rouge, le serpent sera rapide comme l'éclair pour refermer ses crocs venimeux."

    Après une tentative de coup d'état ratée, Vicious est mis aux fers par le clan des Red Dragons, afin d'être exécuté à terme.
    Jet et Spike, qui noyaient leur nouvelle solitude dans un bar de Mars, se font attaquer par ce même clan. Shin, le frère de Lin (voir Jupiter Jazz), vient informer Spike de la présence de Julia à Tarsis. Décidant d'aller la rejoindre, il demande à Faye de revenir dans le Bebop, afin de ne pas laisser Jet seul.

    A peine le temps d'être intriguée par cet appel, la jeune femme vient en aide à une femme blonde poursuivie par des gangsters. C'est Julia, celle que Spike recherche si ardemment. Elle lui confie un message pour Spike : Elle l'attendra "là-bas".

    Cette première partie du final de Cowboy Bebop voit arriver la montée en puissance de Vicious, qui entraîne dans ses ambitions sans bornes le malheur de Spike et Jet, qui subissent les répercussions de sa tentative de coup d'état.
    Paradoxalement, c'est indirectement grâce à Vicious que Spike pourra retrouver celle qu'il aime et cherche depuis trop longtemps.

    Premier fait notable, l'OST. Ainsi, le carillon que l'on entend à diverses reprises dans la série, et notamment dans les premiers instants du prologue du premier épisode, est ici joué au piano et chanté par une voix féminine tout-à-fait divine (Emily Bindiger), et possède un titre assez évocateur, Adieu. Un thème forcément dédié à Julia, qui ouvre l'épisode par sa présence.
    Ensuite, on retrouve un titre symbolique, puisqu'il n'a été utilisé que dans le premier épisode, Road to the West. Et voilà qu'il refait son apparition dans le final de la série, marqueur temporel qui nous permet de mesurer tout le chemin parcouru jusqu'ici, annonciateur d'une fin inéluctable.

    On a ainsi droit à un développement plus conséquent de l'histoire du héros, le laconique Spike, qui se dévoile même un peu plus auprès de Jet au cours d'une discussion a priori banale, dans une émouvante scène intimiste entre les deux hommes. Quant à Julia, bien qu'elle fasse ici sa véritable première apparition dans la série, elle reste très mystérieuse, et son comportement dans les dernières secondes de l'épisode pourrait prêter à confusion.

    Première partie du grand final d'une grande série, The Real Folk Blues rempli parfaitement son contrat de prélude à l'apocalypse. Tout ici respire le chaos, et même le lieu des retrouvailles si longtemps attendues sonne comme une prophétie funeste.
    C'est divinement beau, diablement envoûtant, et affreusement triste !
    Sommes-nous arrivés au bout de la quête de Spike ? Vicious ayant obtenu ce qu'il désirait, va-t-il laisser ces deux êtres qui lui sont si insignifiants enfin tranquilles ?

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