Cowboy Bebop

20 sujets de 101 à 120 (sur un total de 168)

Posté dans : Anime & Animation

  • Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273567
    Cowboy Bebop
    Episode 3
    Honky Tonk Women

    "Show Time !"

    Faye Valentine est une jeune voleuse roublarde et opportuniste. Elle se fait rattraper par Goton, le boss mafieux du casino "Spiders from Mars", situé en orbite de Mars.
    Celui-ci lui propose de régler ses dettes en échange d'un service. En travaillant dans son casino, elle fera passer une micro-puce à un contact, sous forme d'un jeton, et ses dettes auront alors "la même valeur qu'une seconde pour l'éternité". Seulement, ce contact ressemble un peu trop à Spike Spiegel, et justement ce dernier a décidé de venir tuer le temps dans ce casino.

    Après quelques quiproquos et une bonne baston, Faye décide de prendre la tangente. Mais la mafia locale n'a pas l'intention de lâcher prise, le jeton est entre les mains de Spike, qui ignore alors tout de sa particularité. La micro-puce leur est très précieuse et ils feront tout ce qu'il faut pour la récupérer.

    Ecce Faye Valentine (et son Red Tail) ! La jeune femme a un caractère bien affirmé, et dès sa première apparition elle pose le décor ! La roublarde se réclame du peuple Rom, gitane en constant déplacement, et c'est vrai qu'elle n'arrête jamais de bouger.
    A la fin de l'épisode, elle quitte la scène, mais impossible de croire qu'un tel personnage ne reviendra pas à nouveau piller le frigo et les économies du Bebop ! Et puis le générique d'introduction étant ce qu'il est, on a aucun doute sur la question !

    Ce n'est pas un secret, Cowboy Bebop partage une certaine filiation avec Lupin III, spécialement la première série. Faye Valentine pourrait aussi être vue comme la fille de Fujiko Mine et Lupin, tant elle partage avec les deux personnages quelques traits en commun.
    De Fujiko, elle a le charme et les attraits, de Lupin, la gourmandise et la capacité à se sortir de situations très périlleuses. Et des deux, elle tient le goût pour l'argent, le mensonge et les arnaques, ainsi que la manipulation des armes à feu.
    Hayashibara Megumi, sa voix originale, finit d'affirmer son caractère à travers une voix posée, qui part vite dans les aigus lorsqu'il s'agit de faire valoir sa mauvaise foi et ses envolées larmoyantes, autant que sa colère énergique !

    Voilà un autre excellent épisode, qui tient autant pour son introduction de Faye Valentine, très au centre de l'intrigue, que pour ses scènes d'action rythmées et punchy !
    Sinon, c'est toujours aussi beau, riche et varié que dans les deux premiers épisodes ! Ainsi, le début se passe sur Mars, toujours dans les quartiers chinois du deuxième épisode, et pourtant c'est un nouveau décor qui nous est présenté.
    Honky Tonk Women ajoute ainsi à l'univers de Cowboy Bebop une femme au caractère dynamique, et qui n'a rien à envier à ses homologues sur tous les plans ! Débrouillarde, indépendante, mauvaise mais pourtant sympathique, Faye illumine le Bebop par le contraste qu'elle apporte dans le "couple" que forment Jet et Spike ! Elle en devient même indispensable !

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
    Star Trek - The Next Generation / The Drumhead

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273568
    Cowboy Bebop
    Episode 4
    Gateway Shuffle

    "Notre virus, le Monkey Business, restitue l'homme à la nature, à ses origines les plus vraies. Au… revoir !"

    Alors qu'ils pistent un gangster recherché dans un restaurant en orbite de Ganymède, Spike et Jet tombent sur une plus grosse prise, les Space Warriors, des terroristes écologistes qui massacrent les clients du restaurant, sous prétexte qu'il sert des rats marins.
    Ils réussissent à arrêter "Maman", alias Twinkle Maria Murdoch, chef du groupuscule, mais la prime de 25 millions mise sur sa tête a été retirée. Il faut dire aussi que les Space Warriors possèdent une arme biologique terrible, le virus "Monkey Business", capable de modifier l'adn humain et de le transformer en adn simiesque. Ils menacent de le répandre sur Ganymède et ses huit millions d'habitants si l'ISSP n'interdit pas la vente de rats marins.

    Faye Valentine, dans son vaisseau en panne de carburant, après avoir dilapidé tout l'argent volé à Spike et Jet (30 millions de Wulongs, pour rappel), et dérivant en orbite de Ganymède, est d'ailleurs tombée sur l'agent infiltré parmi ces terroristes, et qui a réussi à dérober un échantillon de ce virus, au prix de sa vie.
    C'est ainsi que la route de Faye croise de nouveau celle du Bebop.

    Voilà un épisode atypique et comique, avec une vilaine haute en couleur !
    Cette "maman" est aussi cruelle et machiavélique qu'elle est excentrique. Le plus gros de l'humour tient dans le comique de situation, comme lors de sa rencontre avec Spike, et la façon qu'a ce dernier de s'occuper d'une capsule contenant le virus Monkey Business. Evidemment, Spike ignore de quoi il s'agit, sinon il n'essaierait pas de casser la coque avec son flingue !

    L'autre particularité de cet épisode tient au fait qu'il se déroule entièrement dans l'espace, et que tout s'y règle non pas à coup de gunfights mais plutôt de dogfights ! Le Swordfish de Spike et le Red Tail de Faye, mais aussi les forces de police de l'ISSP qui traquent le vaisseau des Space Warriors, doivent rivaliser de vitesse et de précision pour empêcher le virus d'atteindre Ganymède ! Un joli aperçu des capacités techniques des deux pilotes, qui seront plus mises en avant par la suite !

    C'est ici que Faye rejoint définitivement le Bebop ! La jeune femme ne semble voir en Spike et Jet qu'une source de revenus dont elle pourrait tirer un sacré bénéfice. Néanmoins, avec le temps et quelques révélations, les relations entre cette roublarde et les deux hommes du Bebop déviera légèrement vers quelque chose un tantinet plus chaleureux !

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    DD69
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    DD69 le #273569

    Citation (feanor curufinwe @ 27/03/2015 19:46)
    Je ne vais pas parler de la VF dans mes revues, parce que je les ai faites en VO, mais il est clair qu'elle est très réussie, et que les voix sont toutes très bien choisies.
    Par exemple, Philippe Roullier est un comédien dont à la base je ne suis pas fan. Mais on dirait qu'il était né pour jouer Jet !
    Autrement, le langage utilisé n'est peut-être pas aussi cru que celui de GTO (très fleuri et rempli de vannes “à deux yens”, ainsi que d'un casting loin d'être mauvais également), mais le ton employé est assez familier, et adapté à la personnalité de chaque personnage, ce qui le rend très vivant !

    La version française de cette série est même très bonne et de qualité. Après GTO n' est pas du tout le même genre, donc rien de comparable en faite.

    https://mangatoons.forumactif.com/

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273570
    Cowboy Bebop
    Episode 5
    Ballad of Fallen Angels

    "- Toi et moi nous sommes semblables. Nous avons le même sang, un sang qui appelle plus de sang.
    – J'ai déjà versé tout ce sang infect.
    – Alors pourquoi es-tu encore vivant ?"

    Mao Yenrai, chef mafieux du clan des Red Dragons, est recherché par l'ISSP. Il aurait assassiné le chef d'un clan rival.
    Spike propose à Jet de s'occuper de cette affaire, mais ce dernier refuse, d'autant que Spike refuse de lui expliquer en quoi cette affaire lui tient à coeur, et comment il connaît Mao Yenrai. Spike décide donc de se lancer seul à sa recherche.

    En fait, Mao Yenrai a été assassiné par un de ses anciens protégés, l'implacable Vicious, également responsable de la mort du chef de clan rival, et accessoirement ancien collègue de Spike, lui aussi anciennement protégé du clan des Red Dragons.
    Faye Valentine découvre la chose alors qu'elle s'était elle aussi mise en tête de retrouver Mao. Capturée par Vicious et ses hommes, Spike n'a aucun doute sur l'identité du meurtrier et ravisseur. Il part donc rejoindre son "vieil ami".

    Vicious fait donc ici son apparition. Personnage tout aussi mystérieux que peut l'être Spike, Vicious se démarque néanmoins de son ancien coéquipier par sa terrible froideur. Lui ne laissera jamais quelqu'un avoir une place d'importance dans sa vie. Tous ceux qui le suivent ne sont pour lui que des outils, comme on le verra plus tard dans la série.
    Sa prestance et sa carrure, ainsi que son goût pour les armes blanches le rapprochent autant d'un Harlock (dont il partage le physique élancé et l'oiseau constamment sur son épaule) que d'un Goemon Ishikawa XIII (dans son aspect détaché et froid, ainsi que dans son amour de l'épée). En VO, Norio Wakamoto (Cell dans DBZ) est comme à son habitude parfait pour ce genre de rôle !
    Soit dit en passant, faisant cette revue en VO, je ne la mentionnerai jamais, mais la VF est tout aussi magnifique !

    Tout est absolument parfait dans cet épisode, pas un pet de travers. L'ambiance est pesante, parfois suffocante, le ton est sombre, très sérieux, les décors et les couleurs embrassent la gravité de la situation (Isamu Imakake et Jun'ichi Isahishi sont des maîtres en la matière), le rythme et la mise en scène sont à ce point réussis qu'on a l'impression que l'épisode ne dure qu'une dizaine de minutes tant les évènements s'enchaînent avec une fluidité déconcertante.
    Néanmoins, c'est dans les cinq dernières minutes que le vrai spectacle commence, dans une série de gunfights au sein d'une église, et dont le climax, à couper le souffle, se termine dans une scène aujourd'hui encore d'une incroyable beauté technique et narrative, soulignée par une bande-son tout aussi sublime.
    A travers la chute du héros, on commence enfin à apercevoir les bribes d'un passé aux tons sépia / jaunes (dénotant avec les couleurs sombres du présent), qui restera jusqu'à la fin de la série auréolé de nombreux mystères. L'Histoire et le passé se racontent ici de manière succincte dans les dialogues et à travers quelques images furtives. Et c'est bien ainsi, Cowboy Bebop n'étant pas une série à vocation révélatrice ou bavarde. C'est une série qui s'échine à vous raconter l'histoire, sur une période donnée et précise, d'un groupe de personnes qui se sont réunies pendant un certain temps, et qui ont fini par suivre leur propre voie.

    Ballad of Fallen Angels est un pur récit hard-boiled et désabusé, servi par une réalisation absolument remarquable à tout point de vue ! L'un des trois meilleurs épisodes de la série, si ce n'est le meilleur !

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #273571

    Excellent commentaire, Feanor ! ah là là, il faut que je me repasse toute la série un de ces quatre ! un chef-d'oeuvre comme il y a peu de chance qu'on en revoie, je le crains bien !

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273572

    Merci Yupa ! ^^
    Et je suis entièrement d'accord avec toi, Cowboy Bebop est une série unique, mais je me demande si c'est pas mieux comme ça ! ça lui confère un statut à part dans le paysage de l'animation mondiale, et une aura qui n'a pas faiblit d'un iota, plus de quinze ans après sa création !

    En fait, s'il fallait trouver quelque chose d'équivalent dans l'ambiance, je conseillerais de voir Macross Plus, qui est de fait réalisé par le même groupe d'auteurs (Watanabe Shin'Ichirô, Keiko Nobumoto et Kawamori Shôji, accompagnés de la compositrice Kanno Yoko) !
    Il y a beaucoup de similitudes entre les deux séries d'ailleurs, dans les caractères des personnages ainsi que dans la façon dont les relations sont traitées, ainsi que les flashbacks. Les graphismes aussi sont très similaires entre les deux oeuvres ! ^^

    Autrement, en dehors de ces deux séries, je citerais aussi Samurai Champloo (d'ailleurs toujours de Watanabe Shin'Ichirô et Keiko Nobumoto), mais cette série, malgré toutes ses grandes qualités, n'a pas la diversité de thèmes de Cowboy Bebop. Elle reste malgré tout assez dans l'esprit de CB ! ^^

    Reste que Cowboy Bebop n'a effectivement aucun véritable équivalent.

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273573
    Cowboy Bebop
    Episode 6
    Sympathy for the Devil

    "Ne te laisse pas embobiner par son aspect."

    Spike ne pourra pas encaisser la prime sur le criminel qu'il traquait, un dénommé Giraffe. Ce dernier s'est fait assassiner par son ancien compagnon dans le crime, Zebra. Ou du moins, c'est ce qu'il pense, jusqu'à ce qu'il croise la route de ce dernier, accompagné de Wen, jeune prodige à l'harmonica.

    Sympathy for the Devil est un épisode à l'ambiance amère et dérangeante, un peu film noir par certains aspects.
    Il permet aussi, à travers son récit, de raconter une bribe de l'histoire du monde de Cowboy Bebop, l'accident de la Gate qui brisa une partie de la Lune et causa les brusques migrations terriennes vers l'espace et la colonisation du système solaire.
    On aperçoit également une bribe de l'histoire de Spike, à travers son rêve, au début de l'épisode, indiquant qu'il a subit une greffe de l'oeil droit.

    Le vilain du jour est l'un des plus déroutants de la série. Non seulement Wen ne vieillit pas, mais il est de plus immortel, et ce faisant il a perdu toute humanité. Il tue sans aucune expression, aucun remords, et n'hésite jamais à se servir des autres, comme Zebra, un homme entièrement paralysé, qu'il utilise comme faux père, et dont il n'hésite pas une seule seconde à se débarrasser en le balançant dans les escaliers.
    Le pire étant bien sûr qu'il ait gardé son apparence de jeune enfant, alors qu'il doit approcher les 70 ans.

    On appréciera d'ailleurs le clin d'oeil, certainement voulu, Shin'ichirô Watanabe étant fan, à la première série de Lupin III, à travers le costume de Wen, et, peut-être, le fait qu'après autant d'années, il n'ait pas vieilli d'un iota !

    La scène finale se déroule sans paroles, sans effets de style ni grandiloquence, elle est à l'image de Spike. Rien de glorieux ni de spectaculaire. Pas de complaisance ni de pathos, juste un constat amer et un sale boulot qui ne rapportera rien à Spike et Jet : Le mal prend parfois une apparence déroutante.

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273574
    Cowboy Bebop
    Episode 7
    Heavy Metal Queen

    “- Les chasseurs de primes sont les pires rebuts de la société !
    – Vraiment ?
    – Sûr ! Ils vivent comme si la vie était une roulette russe.
    – Elle l'est peut-être.”

    VT est une camionneuse de l'espace, elle déteste les chasseurs de prime et adore le Heavy Metal.
    Spike fait sa rencontre alors qu'il traque un criminel, Deckard, qui tient plus de Woody Allen que du terroriste.

    Son Swordfish ayant été saccagé par une bande de racailles qu'il avait rossée quelques minutes avant (pour l'avoir dérangé alors qu'il essayait de calmer sa gueule de bois avec un “prairie oyster”), et le vaisseau de Faye ayant été détruit par Deckard, tous deux sont “pris en stop” par VT.
    Pour régler sa dette envers Spike (rapport à la baston avec les racailles), elle décide de trouver Deckard. Malheureusement, elle ignore qu'il est spécialiste en explosifs.

    C'est la camionneuse de l'espace VT qui a ici le premier rôle ! Dure à cuire, elle botte le cul des forts en gueule et des cowboys en général. Si elle n'aime pas ces derniers, c'est en rapport avec son passé, source de nombreux paris portant sur son vrai nom.
    VT est un personnage taillé d'un bloc comme la série aime à nous en montrer régulièrement, le temps d'un épisode. Ses interactions avec Spike et Faye sont comiques et font le principal intérêt de Heavy Metal Queen. Et puis, elle a un chat ! 😃

    Voilà un épisode léger, à l'image de Stray Dog Strut, qui met en avant le métier de VT et la solidarité entre camionneurs, avec une référence à la fin au Salaire de la Peur de Clouzot !
    L'ambiance ici fait retomber la tension, après deux épisodes plutôt tendus. Drôle, et prenant à la fin, Heavy Metal Queen relève néanmoins du très anecdotique, de par un traitement un peu trop léger de VT et de Deckard.

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273575
    Cowboy Bebop
    Episode 8
    Waltz for Venus

    "Si on s'était connus avant, on serait devenus de grands amis."

    Roco Bonnaro, une petite frappe aux ordres de Piccaro Calvino, un malfrat de seconde zone braqueur de banques, a volé à son patron une plante rare qui soigne de la "maladie de Vénus", la Grey Ash.

    En arrivant sur Vénus, il assiste aux talents de Spike, qui met fin au détournement d'un vaisseau grâce à ses talents en arts martiaux. Il lui demande alors de lui enseigner quelques trucs afin d'apprendre à se défendre.
    Spike comprend peu après que le jeune homme est poursuivi par les hommes de Piccaro, et qu'il n'a pas volé cette plante par appât du gain, lorsqu'il rencontre Stella, sa soeur aveugle vivant dans une carcasse de vaisseau à la périphérie de la ville, dans le désert.

    Waltz for Venus met en avant Roco dans sa quête de rendre la lumière à sa soeur. Les deux jeunes gens vivent dans la misère, et Roco n'a pas eu d'autre choix que de choisir la mauvaise voie pour pouvoir venir en aide à Stella. Sa rencontre avec Spike prend des airs d'initiation à la Karaté Kid, et part sur un postulat plutôt comique et léger !
    Faye est certes en retrait (Jet aussi, mais c'est malheureusement une constante chez lui dans ces premiers épisodes…), mais au détour d'une scène dans un bar, elle fait montre de ses qualités de flingueuse, et d'enquêtrice !

    Si l'histoire commence de manière légère, elle se termine cependant sur une note maussade et pleine de spleen, avec un Spike qui fait une fois de plus montre de sa gentillesse, de sa droiture et de son esprit chevaleresque indéniables, et le tout en l'espace d'une seule phrase, quand Stella lui demande de lui décrire le visage de son frère. Il lui répond alors "Pourquoi te le décrire ? Tu es la seule qui l'ait vu tel qu'il était vraiment…"

    Graphiquement, Waltz for Venus est un épisode dépaysant, puisqu'il nous montre pour la première fois les paysages de Vénus ! Avec le ciel jaune et les végétations volantes de Vénus, ainsi que son excès d'hélium dans l'air, quoi de plus dépaysant, et poétique ?
    L'épisode est teinté de ce ton particulièrement doux-amer qui fait l'identité (et les meilleurs épisodes) de la série, et qui finit par vous coller une boule dans la gorge, à mesure que le final approche !

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    Xanatos
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    Xanatos le #273576

    Waltz for Venus est un épisode magnifique, c'est personnellement l'un de mes épisodes favoris, il est à la fois drôle et émouvant.

    Et comme tu le soulignes si bien, il montre bien que Spike a un cœur d'or et sait se montrer compréhensif et compatissant.

    C'est l'un de ces épisodes qui prouvent que, contrairement à ce que clament certains spectateurs détracteurs de notre héros (et même certains personnages de la série !) que Spike Spiegel n'est pas un homme “je m'en foutiste”.

    Rocco est un jeune homme attachant et sa sœur Stella est attendrissante. A noter que cette dernière est interprétée par Maaya Sakamoto, qui avait interprété Hitomi Kanzaki l'héroïne d'un autre chef d'oeuvre des studios Sunrise, Escaflowne.

    Et puis, c'est aussi un épisode historique: en effet, c'est le premier épisode de la série où nos chasseurs de prime parviennent ENFIN à toucher une prime en capturant de dangereux criminels !

    Dans tous les épisodes précedents, soit les desperados se faisaient tuer, soit ils se livraient accidentellement à la police (Abdul Hakim dans le 2ème épisode !).
    Il était temps pour notre fine équipe de renflouer leur budget !

    À noter quelques références a des classiques du cartoon américain.

    Les terroristes alpagués par Spike et Faye au début de l'épisode s'appellent Huey, Dewey et Louie, et ce sont les noms originaux de Riri, Fifi et Loulou les neveux de Donald Duck !

    De plus, les passagers de l'avion regardaient un cartoon faisant penser à Tom et Jerry de Hanna et Barbera qui est LE cartoon américain le plus populaire de tous les temps au Japon ! 😃
    Pour conclure, c'est un épisode qui prouve que TOUT peut arriver dans Cowboy Bebop.
    La preuve: Cet épisode débute de manière très rigolote et se conclue tragiquement !

    Mauser91
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    Mauser91 le #273577

    Je plussoie, cet épisode est clairement l'un des meilleurs de la série ^^

    Geoff34
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    geoff34 le #273578

    Apparemment, The Real Folk Blues a eu droit à une reprise en Espagnol pour sa diffusion en Espagne :

    https://www.youtube.com/watch?v=YDWMC9krfPw

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273579

    Citation (geoff34 @ 02/04/2015 16:52)
    Apparemment, The Real Folk Blues a eu droit à une reprise en Espagnol pour sa diffusion en Espagne :

    https://www.youtube.com/watch?v=YDWMC9krfPw


    Mais c'est carrément bien, à la hauteur de l'original (à part le son de synthé un peu dégueu)! O_O
    Bien mieux que la version espagnole de Cha-La Head Cha-La ! 😂

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273580
    Cowboy Bebop
    Episode 9
    Jamming with Edward

    "Ici, je suis seul. Depuis toujours."

    Sur Terre, un hacker aurait manipulé un satellite pour utiliser ses rayons laser afin de réaliser des "dessins" taille Nazca-esque sur le sol de la planète.
    Jet et Faye tentent de trouver le pirate, et Spike, visiblement pas à l'aise avec les pirates informatiques, restera cette fois bien au chaud sur le Bebop.
    Tandis que Jet essaie de glaner des renseignements sur le hacker qui aurait pu être à l'origine du hacking, Faye essaie de trouver la source du signal de ce piratage.
    Les info sur un possible hacker parlent toutes d'un certain Radical Edward, mais aucune ne semble capable de décrire cette personne, encore que Jet ne semble pas de cet avis !
    Et pendant ce temps, une jeune fille intriguée par le Bebop et ses occupants, découvre leur affaire en cours et décide de se connecter à ce satellite. Elle y découvre une intelligence artificielle qui ne cesse de répéter qu'elle est seule depuis toujours, et lui propose d'être son amie.

    Ed, ou plus exactement Edward Von Hau Pepelu Tivrusky IV, dernier trublion à faire son apparition dans la série, fait enfin son entrée ! Et en fanfare ! Cette jeune fille pleine d'énergie, au caractère imprévisible et aux capacités en piraterie informatique de génie ne vous laissera pas insensible ! Comme pour le reste de l'équipage, on ne sait pas grand-chose de son histoire à ce stade du récit, si ce n'est qu'elle aime parler d'elle à la troisième personne et qu'en apparence elle fait à ce point garçon manqué qu'il faille attendre la fin de l'épisode pour savoir que c'est bien une fille ! Certes, son rôle se cantonne la majorité du temps au comique de situation, mais lorsque son histoire personnelle refera surface, la larmichette poindra !

    Une première dans la série, Jet quitte enfin le Bebop, Ein et ses bonsaïs pour participer un peu plus activement à l'aventure du jour ! (Cela dit, dans le premier épisode aussi il était quelque peu actif… mais vraiment quelque peu)

    Evidemment, l'intelligence artificielle qui s'ennuie est une référence à Hal 9000 du film 2001, l'Odyssée de l'Espace, que ce soit par son apparence comme par le fait qu'il faille mettre fin à ses activités, même si celles-ci sont moins meurtrières.

    A travers l'histoire de cette IA, c'est encore une occasion pour la série de livrer un peu plus de son background aux spectateurs, à propos de la Gate.
    Mais il s'agit également de faire partager un moment très "Macrossien", si j'ose dire, impliquant Swordfish, Red Tail et une flopée d'attaques laser à esquiver dans un ballet d'esquives, de loopings et autres freinages intempestifs ! Jouissif !

    Qu'il s'agisse de l'histoire, du personnage d'Ed ou encore des chorégraphies spatiales, cet épisode est un bonheur ! Il définit également la série par son éclectisme.
    Cowboy Bebop est un mélange de nombreuses influences, du cinéma de genre des années 70-80, à la SF animée dans ce qu'elle nous a offert de mieux, le tout servi par une bande originale toujours funky et atypique. C'est ça, Cowboy bebop, et c'est toujours bon de le rappeler ! Et pis mince, c'est toujours aussi bôôôô ! Les décors terriens sont apocalyptiques et suffisamment évocateurs quant à la catastrophe qui a touché la Terre pour parler d'eux-mêmes !

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273581
    Cowboy Bebop
    Episode 10
    Ganymede Elegy

    “On dirait que pour toi, le temps de Ganymède s'est arrêté pour toujours.”

    Venu livrer Baker Panchorero, un braqueur de banques à la police de Ganymède, Jet Black renoue avec son passé et ses amis de la police, mais surtout avec une jeune femme, Alyssa, aujourd'hui tenancière d'un bar appelé “La Fin” (en français dans le texte).
    Cette dernière va cependant bientôt fermer boutique. Les temps sont durs sur Ganymède, et son petit ami, Rhint Celonias, est un fugitif recherché pour le meurtre d'un certain Lorenzo.
    Lorsqu'il apprendra la nouvelle, que fera le Black Dog ?

    Pas de vilain dans cet épisode, sauf si on prend en compte Baker Panchorero ! 😃

    Un autre épisode de première qualité, n'en jetez plus ! Ici, c'est (enfin) Jet qui a le premier rôle ! Jet, dit “Black Dog”, est un ancien policier de Ganymède. Son retour sur la lune de Jupiter est autant l'occasion d'approfondir le personnage que de régler quelques “affaires” en suspens. Sous des dehors taciturnes, Jet cache quelques cicatrices, dont une vieille histoire d'amour, et pas celle du type avec des gentils oiseaux et un coeur qui leur tourne autour. Plutôt celle qui touche les vieux loups de mer, les flics usés, trop amoureux de leur travail et qui en viennent à ne pas laisser vivre celles qui les attendent, casées trop jeunes, et trop naïves.

    Ganymede Elegy est rempli de ce spleen, de ces moments de solitude et de la mélancolie qui touche le Black Dog. On n'en sait pas vraiment plus, pour l'instant, du passé de flic de Jet, mais le chaos de sa vie sentimentale nous est dévoilé, et la mise en scène de l'épisode accompagne à la perfection son humeur.

    C'est bien écrit, mis en scène sans envolées lyriques, et ça établit parfaitement le caractère de Jet Black. Tout est gardé à l'intérieur, les sentiments sont réprimés, ou plutôt comprimés, jusqu'à ce que tout explose et que la vérité se révèle à la fin, aussi mal que ça puisse faire à celui qui encaisse comme à celle qui vide son sac.

    Là encore, indubitablement, un grand épisode ! Jet est en retrait depuis le début de la série et il joue un rôle de conscience morale, même si son côté bougon et renfrogné apporte plus de contraste. Le voir prendre le premier rôle est un vrai plaisir, d'autant plus qu'il a de la bouteille et un passé chargé d'erreurs et de fautes presque irréversibles ! On a hâte d'en voir et savoir plus !
    Graphiquement, c'est tout aussi magnifique, et les décors rendent honneur à l'ambiance. Comme Jet, il y a du vécu dans ces rues vieillissantes et craquelées, comme dans ce port quasiment à l'abandon !

    En plus de placer Jet au premier plan, Ganymede Elegy nous offre, et c'est une habitude dans la série, une sublime OST, à l'image de ELM, ou encore The Singing Sea ! Chacun de ces morceaux rend les scènes de cet épisodes encore plus immersives ! J'ai toujours un gros coup de coeur pour ELM, un thème très simple à la guitare, mais tellement efficace ! Quant à The Singing Sea, ça s'écoute, et ça se passe de tout commentaire !

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273582
    Cowboy Bebop
    Episode 11
    Toys in the Attic

    "- Qu'est-ce qu'il a ?
    – ça pourrait être…
    – Une mystérieuse créature spatiale. C'est la terreur venue du fin fond de l'espace."

    C'est une période creuse pour l'équipage du Bebop. Les affaires se font rares, l'argent vient à manquer, et avec lui la nourriture. Mais les choses empirent lorsqu'une forme de vie silencieuse et furtive commence à s'attaquer aux occupants du vaisseau. Jet est le premier à tomber, et les autres ne sont pas à l'abri. Et qui viendra les aider ? Dans l'espace, personne ne vous entend crier…

    Le concept de cet épisode est une véritable double référence !
    D'abord, le côté horrifique fait autant référence aux films d'horreur de série B qu'à Alien, le huitième passager (Le détecteur de mouvement de Spike, ainsi que la façon dont Spike se débarrasse du frigo oublié à la fin).
    Tous les ingrédients d'un bon film d'horreur sont présents ! Le chien qui aboie, ayant ressenti la présence de l'intrus; La musique de fond, monocorde et lancinante; Les bruits qui font penser que la créature s'approche, mais qui ne sont là que pour tromper le spectateur; Ou encore la femme qui se retourne, croyant avoir entendu un bruit ! Il manquait juste le chat qui sort de nulle part, et qui fait sursauter le protagoniste !

    L'autre référence est faite de manière plus subtile, aux séries live américaines !
    Pour des raisons de budget, il arrive qu'en cours de saison, un épisode se déroule en un seul lieu du début à la fin, avec en général le seul cast récurrent de la série. C'est ce qu'on appelle alors un épisode bouteille. Et cet épisode de Cowboy Bebop est un épisode bouteille, puisqu'il se situe uniquement dans le Bebop, alors que la série nous avait jusqu'ici habitués à des décors "naturels" d'une grande diversité, et surtout d'une grande beauté.

    L'épisode joue avec tout ce qui fait habituellement la force de la série, et s'en débarrasse ! Ainsi, plus de décors naturels et une musique minimaliste, voire quasiment inexistante. Les seuls personnages présents sont les perso récurrents, et donc aucun développement d'intrigue ou de références subtiles au passé des personnages ! Et les auteurs restent logiques jusqu'à l'extrême dans leur épuration, puisqu'ils n'hésitent pas à tuer tous leurs personnages principaux, ou presque !

    C'est ce qui rend Toys in the Attic unique dans l'univers de la série, comme une pause nécessaire avant un double épisode riche de tout ce qui fait la force de Cowboy Bebop ! Le fait qu'il soit placé juste avant Jupiter Jazz en fait un contraste saisissant. Comme si le staff voulait souligner les grandes qualités de son bébé, et qu'en même temps il se vantait de pouvoir pondre un épisode dénué de toutes ces forces, et qui pourtant non seulement reste de haut standing et passionnant, mais s'intègre également parfaitement à l'ambiance générale de Cowboy Bebop !
    Un véritable exemple de maîtrise de A à Z !
    Et voilà ! Toys in the Attic conclue ainsi la série ! Tout le monde meurt, et Ed fait une indigestion, qui finit certainement par une terrible diarrhée. La suite de la série ? Bah, ce n'est qu'un rêve de Spike à l'agonie !

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Geoff34
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    geoff34 le #273583

    J'ai fait une petite playliste basé sur la série :

    http://www.animeland.com/forum/index.php?s…st&p=268300

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273584
    Cowboy Bebop
    Episode 12
    Jupiter Jazz (partie 1)

    "On dit que personne ne peut vivre seul. Mais ce n'est pas vrai. Au contraire. Je préfère souffrir de ma solitude en étant seule que me sentir seule au milieu d'un tas de gens."

    Vicious est envoyé par le maître du clan des Red Dragons pour aller vendre du Red Eye à un ancien compagnon de guerre sur Callisto, accompagné de Lin, son garde du corps.
    C'est aussi là que s'est rendue Faye, après avoir vidé le coffre-fort du Bebop et fait ses adieux à l'équipe. En essayant de retrouver sa trace, Ed découvre le nom d'une certaine Julia sur Callisto. Spike lui demande aussitôt où elle se trouve, Julia étant une femme qui semble compter énormément pour lui. Il se rend alors à sa recherche sur Callisto.
    Vicious, Faye, Jet et Spike finissent par se retrouver au même endroit. Leur dénominateur commun : Un certain Glen.

    La première partie de ce diptyque se concentre essentiellement sur Faye, tout en commençant à développer quelques intrigues pour la seconde partie.
    Faye commençait donc à considérer Spike et Jet comme des amis, et il semble que la jeune femme ayant toujours été solitaire, a du mal avec cette situation nouvelle, et préfère ainsi s'enfuir en se faisant passer pour une traîtresse, de peur d'être un jour rejetée par eux.
    Cet aspect de Faye rend le personnage, déjà très intéressant à la base, plus touchant qu'il ne l'était déjà. Sous cette carapace de femme fatale, de dure à cuire, on découvre une femme bien plus profonde et moins superficielle que ce qu'elle montre à son entourage.

    Le personnage de Glen est ici encore mystérieux, son rôle étant surtout cantonné pour le moment à celui de connaissance, ami peut-être même, de Vicious, et receleur de drogue.

    Callisto est décrite et montrée comme un endroit hors de toute législation (Selon Jet, la lune de Jupiter n'est pas couverte par l'ISSP), et stérile (dans tous les sens du terme, il y neige continuellement et aucune femme n'y vit). Cet enfer blanc où règne la misère et le crime est pourtant le théâtre d'une intrigue qui va porter ses fruits jusqu'à la fin de la série, joli contraste !

    Ainsi, Jupiter Jazz ancre l'univers de Cowboy Bebop dans une véritable continuité. Ici, on comprend que les personnages commencent à changer au contact les uns des autres, et ce changement les perturbe, que ce soit Faye comme Spike, ou Jet. Autre symbole de cette continuité qui s'insère subtilement dans la série, l'histoire de Spike, plus précisément son passé avec les Red Dragons et Vicious.
    C'est encore très léger, mais cette première partie de Jupiter Jazz sert de ciment à la seconde partie de la série, et prouve une fois de plus que c'est Spike qui est au centre des attentions. On le verra plus tard, il est même l'indissociable composante de l'intégrité du groupe !
    En lui-même, Jupiter Jazz (partie 1) est un très bel épisode, plus porté sur le monologue de Faye et le début de l'intrigue que sur l'action, quoique, Spike a eu une bonne occasion de se défouler, dans une séquence aussi drôle pour le spectateur que particulièrement défoulante pour le cowboy !

    A suivre !

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273585
    Cowboy Bebop
    Episode 13
    Jupiter Jazz (partie 2)

    "Tu dis que les amis ne servent à rien, mais moi, je suis sensible à ce mot 'ami'… au point d'en avoir les larmes aux yeux."

    Après que Faye a découvert le lien de Vicious avec Glen, ce dernier raconte son passé sur Titan, la trahison de Vicious alors qu'il le considérait comme un ami, ainsi que la raison pour laquelle il veut faire affaire avec lui.
    Spike, remis de ses retrouvailles avec Lin et Vicious, renoue contact avec Jet, qui lui assure qu'il pourra revenir s'il met la main sur Glen, dont la tête est mise à prix.

    Avec cette seconde partie, ce sont encore quelques bribes du passé de Spike qui nous sont montrées. Ajoutées à celui de Glen et Vicious, on comprend un peu mieux les liens entre ces personnages, et on reste toujours intrigué par cette mystérieuse Julia, dont on apprend qu'elle était venue sur Callisto deux ans plus tôt, et qu'elle n'était pas dupe quant à la personnalité de Vicious.

    Car ici, les choses sont dorénavant clairement établies, et on peut supposer que c'était l'un des buts de l'épisode : Vicious porte bien son nom. C'est une ordure cynique de la pire espèce. Il ne croit en rien ni personne. C'est grâce à Julia que Glen l'a compris. Quant à Glen, il ne s'est jamais agi d'autre chose que de vengeance envers la trahison de Vicious. Mais cette rancune tient surtout au fait que, pour lui, Vicious était un véritable ami, un compagnon d'arme, avec lequel il a fait la guerre sur Titan, alors que lui n'a jamais fait que l'utiliser.
    Le contraste avec Spike est encore plus flagrant lorsqu'il vient en aide à Glen, et c'est à cet instant que la boule se fait sentir en travers de la gorge. Glen est un personnage tragique, aussi victime de Vicious que l'a pu être Lin.

    Et c'est sur un magnifique morceau, Space Lion, que se termine ce diptyque passionnant, qui nous a aussi révélé quelques grands moments, autant qu'il nous en a révélé sur les personnalités de Faye et Vicious.
    Le mot-clé ici était "l'amitié", véritable ligne de démarcation entre d'un côté les Bons et les Truands, et de l'autre les Brutes et les salauds. C'est, entre d'innombrables autres choses, ce qui définit également Cowboy Bebop.

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #273586
    Cowboy Bebop
    Episode 14
    Bohemian Rhapsody

    “Hecks n'existe plus. Il ne reste qu'un petit vieux qui aime jouer.”

    Des attaques sont perpétrées contre la Gate grâce au livret d'un criminel hacker. Ainsi, lorsque les vaisseaux passent au péage de la Gate, leurs comptes en banque sont entièrement vidés.
    Spike, Faye et Jet peinent à trouver le responsable, et ne tombent que sur des exécutants. Seul point commun, des pièces d'échiquier.
    Les trois cowboys n'ayant pas eu de grands résultats chacun de leur côté, ils décident de se regrouper et de rassembler les info qu'ils ont acquises.
    Après quelques recherches et une écoute indiscrète, Jet apprend l'identité du hacker. Il s'agirait d'une affaire qui date d'il y a cinquante ans, impliquant un certain Hecks, maître des échecs, et l'un des créateurs du système de Gates. Et justement, Ed a commencé une partie d'échecs contre lui.

    Depuis maintenant cinq épisodes, Ed est présente dans la série, mais jusqu'ici, hormis l'épisode de son apparition, la petite hackeuse de génie était plutôt en retrait. Bohemian Rhapsody se consacre à elle, mine de rien.
    Elle le montre ostensiblement en début d'épisode, Ed s'ennuie… Les autres l'ont bien compris, et lorsqu'elle trouve enfin un compagnon de jeu, plutôt que de lui retirer ce plaisir, ils décident de renoncer à la prime de vingt millions sur sa tête, en échange de quoi les autorités de la Gate lui fichent la paix, d'autant plus qu'à 98 ans, le vieil homme ne se souvient plus de rien.

    Bohemian Rhapsody, plus que par son histoire, se démarque par une réalisation impressionnante, et surtout, il a quelque chose d'absolument remarquable !

    En effet, on note ainsi une jolie prouesse visuelle dans les premières minutes de l'épisode. La scène se déroule dans la même pièce, à l'intérieur du Bebop, et implique Spike, Jet, Faye, Ed et Ein, dans un espace restreint. Et pourtant, tout y est incroyablement vivant ! Les angles de vue changent régulièrement et chacun bouge dans un sens ou dans l'autre, sans que cela ne fasse fouillis une seule seconde. Les repères spatiaux sont toujours justes et la mise en scène est si bonne qu'on a l'impression d'assister à une chorégraphie !
    ça n'a l'air de rien au prime abord, mais c'est une véritable prouesse, et la preuve d'un véritable sens de la minutie du réalisateur !

    Bohemian Rhapsody n'est pas un épisode particulièrement inoubliable, mais il reste néanmoins très sympathique, surtout parce que c'est Ed qui est en quelque sorte l'enjeu de cet épisode, alors que jusqu'ici la jeune fille n'a guère eu l'occasion de briller véritablement. Elle n'y est pas très active, mais l'attention que lui porte tout l'équipage fait rudement plaisir à voir !
    De plus, l'épisode est servi par une ambiance “hippie-cool” qui change du reste de la série, ainsi que par une réalisation de haute volée, et évidemment une OST de grande qualité (à l'instar de ce sublime morceau jazzy, Piano Black), véritables preuves de la passion qui a animé toute l'équipe créatrice de cette série le long de ces 26 épisodes !

    Et pour rester dans les comptes, “les trois p'tits vieux” spotted ! 😂

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