Apparemment, c’est une contrainte imposée par l’auteur.
J’en profite pour mettre ma critique de Mazinger et Shin Mazinger, déjà postée sur d’autres forums :
Avant de commencer ma critique, je précise qu’il y aura des comparaisons, et donc des spoils, avec le manga d’Ota sur Goldorak (ce qui n’est pas trop dramatique vu la mauvaise qualité de l’oeuvre) et surtout avec l’excellente série animée, Shin Mazinger Z, sortie cette année par Kaze (et là, ça serait vraiment dommage de se gâcher certaines surprises pour ceux qui veulent la voir).
L’histoire : Kôji Kabuto est un lycéen orphelin qui vit avec son petit frère, Shiro, et son grand-père, le génial Juzo Kabuto. Quand une armée de kikaijûs (des monstres mécaniques) attaque le Japon, celui-ci confie à son petit-fils le pilotage de Mazinger Z, un robot géant qui lui permettra de devenir un dieu protégeant le monde ou un démon capable de le détruire.
Mazinger Z est un bon shônen : Kôji est un héros au sang chaud, surmotivé et prêt à risquer sa vie pour sauver le monde. Il forme un bon couple avec Sayaka et, même s’il est un peu tourmenté par ses hormones (mais pas plus que les autres héros de shônen et même plutôt moins que sa petite amie), on est loin du pervers obsédé sexuel que l’on retrouve dans le médiocre Grendizer d’Ota.
L’intrigue n’est pas très originale, avec une succession d’adversaires qui s’attaquent au laboratoire photon et que Mazinger doit éliminer. Elle est un peu décousue, notamment à partir du volume 5, puisque la fin n’a été dessinée par Nagaï que tardivement et que des chapitres plus indépendants s’intercalent dans l’histoire globale, un peu à la façon de Devilman. Black Box précise aussi sur son Facebook qu’on n’a pas tous les chapitres. Ca n’empêche cependant pas de prendre du plaisir à la lecture.
Je dois dire que je préfère quand même le dessin animé récent, qui a pour lui des Seiyus qui lui apportaient un punch énorme, avec une mention spéciale pour le baron Ashura et le narrateur. Il a aussi une intrigue bien plus complexe et mieux connectée avec Shin Mazinger là où le manga, par exemple, ne traite pas des relations entre la famille Kabuto et le Dr Hell ni du passé du baron Ashura. Si Brooken est aussi présent, le vicomte Pigman n’apparaît que dans un chapitre. En revanche, le manga est plus fort sur le côté “tranche de vie” grâce à ses chapitres indépendants qui mettent en valeur le couple Koji-Sayaka ou le côté comique de Boss. L’humour est également régulièrement présent, avec aussi quelques tranches de fanservice plutôt amusantes.
Le manga n’est pas plus gore que ça, même s’il y a quelques passages assez violents : on le voit notamment à la fin du volume 4 avec un ennemi qui combat un peu de la même façon que Barendos à la fin du Goldorak de Nagaï mais de façon bien moins sadique.
Les personnages sont réussis, même si très clichés (mais ils sont aussi devenus des clichés suite aux mangas de Nagaï) : Sayaka se bat mais ne sert au final pas à grand chose avec les seins de son robot qui lancent des missiles. Chez les méchants, Ashura bénéficie du charisme acquis dans Shin Mazinger mais, même sans ça, est un personnage intéressant en raison de sa détermination et de son physique pour le moins atypique. J’aime bien la façon dont Go Nagaï le met en valeur, alternant entre les deux moitiés de son visage (ou de son corps, avec une scène de douche vraiment zarb). Brooken est assez marrant également.
Avec Tetsuya et Jun, Great Mazinger prend des personnages un peu plus âgés mais qui, au final, ressemblent beaucoup à Koji et à Sayaka, Boss restant pour le côté comique. Le titre apparaît donc surtout comme un remake de Mazinger mais il n’est pas pour autant désagréable à lire et il a le mérite d’apporter une conclusion à toute l’histoire, en faisant le lien entre Mykènes et le Dr Hell.
Au final, encore une bonne lecture, vraiment divertissante et une édition plutôt réussie, avec notamment des pages couleurs pour conclure la saga dans le dernier volume.