Bonjour!
Nous venons de voir le dernier Disney sur écran, Encanto: la fantastique famille des Madrigal.
Ben fichtre.
Je ne m’attendais à rien, ayant proposé la sortie sur un coup de tête (“Nael! Ciné demain 11h! -Okay.”
Une fois dans la salle: “Au fait, ça parle de quoi? -Chais pas. Une jeune fille vit dans une famille magique, mais elle, elle n’a pas de pouvoirs, je crois.”
Mirabel Madrigal partage la maison animée et chaleureuse des Madrigal, une famille unie et bénie par une merveilleuse magie: chaque enfant de la famille se voit attribuer un don… sauf notre héroïne.
Ben fichtre. Quelle baffe dans ma figure.
Ca devient banal depuis quelques années, et pourtant l’animation parvient encore à m’émerveiller là-dessus: le travail des matières. Les chevelures, les tissus, les carreaux, les brins de laine ont l’air vrais. La beauté se trouve partout: les persos, pourtant pas forcément dans les canons de beauté, mais dont les visages montrent de la gentillesse ou de l’humour, tout le monde est avenant et imparfait (sauf quelqu’un… mais chut). Mirabel est adorable avec sa bonne bouille à binocles!
“Oh, un dessin bien animé, ben ça alors, quelle surprise…”
Oui, bon, ça va! L’histoire… alors déjà, ça commence très vite, ça va très vite, le rythme ne faiblit jamais, porté par des chansons dynamiques au tempo difficilement résistible! Et ce que ça raconte…
Ce que ça raconte…
Beaucoup de choses. Beaucoup de souffrances différentes.
En fait, j’ai les chocottes de divulgâcher^^°
Spoils
Le film aborde plusieurs sujets, la douleur de l’exil, la peur de ne jamais être à la hauteur, la peur de perdre ce que l’on a construit et comment cette peur peut vous amener à maltraiter vos proches. Le film développe aussi différents aspects de la pression subie lorsque… lorsque vous êtes défini par autre chose que vous-même. J’ai beaucoup aimé aussi le traitement du tabou: ce dont on ne parle pas finit par empoisonner.
Bref, j’y ai trouvé beaucoup de finesse, de tendresse, d’humour aussi: le film reprend les mêmes procédés que Raiponce. Je veux dire: il parle de souffrances profondes dans un registre à la fois dramatique et humoristique, et ça marche du tonnerre de Zeus! Le film propose une très belle et hélas pas toujours réalisable du mot “famille”. Je ne vous cache pas que j’ai copieusement pleuré, je suis une chochotte émotive.
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Petite réserve: certains nœuds de l’intrigue ne sont pas assez dénoués à mon goût, mais peut-être que j’ai raté les explications, occupée que j’étais à essayer de ne pas inonder les Halles de larmes en cette période de préparation de fêtes^^° (vous imaginez au pied du sapin? “Oooh, merci! Mais c’est marrant, je le voyais pas autant gondolé, Goldorak…”)
Spectaculaire, fin, drôle, intelligent et plein de tendresse: je ne regrette pas d’avoir vu ce trésor sur grand écran et en VO, j’ai pu savourer les expressions en espagnol disséminées un peu partout.
Et une fois rentrée, je fis une découverte de taille…
Vous voyez la madame, là?
Ce perso s’appelle Rosa Diaz dans la série Brooklyn Nine-Nine.
Pour ceux qui ne connaissent pas la série, Rosa est pourvue d’une voix aussi aiguë et sémillante que celle de Daria. Ses sourires sont aussi fréquents que la chaleur en Ile-de-France au mois de janvier. Rosa est du genre à régler ses problèmes par la violence. Ordi rebelle? Violence. Relou casse-pied? Violence. Nul ne sait où elle planque ses couteaux, mais tout le monde est sûr d’une chose: il ne faut pas qu’elle les sorte 😀
Ce perso extraordinaire et hilarant est joué par Stephanie Beatriz. Je ne doutais en rien de son talent, les intrigues de cette série lui donnaient parfois des rôles complètement à contre-pied de son rôle de femme forte, puissante et libre, il devenait difficile de la reconnaître! Aussi, ne l’ai-je pas du tout reconnue…
… dans le rôle de Mirabel! Incroyable! Rosa, la guerrière irascible et invincible… est aussi une héroïne Disney! Je n’ai décidément pas fini d’admirer le travail de cette actrice 😀
Encanto: la fantastique famille des Madrigal vaut le coup, non pas une, mais deux fois: le film va si vite et est si riche que je suis sûre que nous avons loupé quantité de répliques et de détails merveilleux.