Se souvenir de moi

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Lord Yupa le 5 septembre 2017 à 22 h 41 min #475372

Equipières de choc est une série TV arrivée en France en 2000 après le succès des OAV You’re under arrest (dont on retrouve les 4 premiers épisodes dans la série). Le réalisateur est celui de Slayers, Hiroshi WATANABE, et la chara-designer est celle de Ranma 1/2, Atsuko NAKAJIMA. D’où une certaine qualité, quoi !
Dans un commissariat de la périphérie de Tokyo, Natsumi et Miyuki sont deux policières qu’on force à faire équipe, bien qu’elles soient de tempérament très opposé. Autant l’une est calme, légaliste, rigoureuse, autant l’autre est tête brûlée, indisciplinée et bordélique.
Comme de bien entendu, à la mésentente succédera peu à peu une très forte amitié, chacune déteignant sur l’autre au passage ! Le quotidien réaliste des “koban” (postes de police urbaine) est très bien rendu.
J’en ai des souvenirs amusés de poursuites un peu dingues à travers Tokyo, malgré l’insignifiance stupéfiante pour nous des “délits” réprimés par la police.
Même en 2017, l’atmosphère de sécurité parfaite au Japon, y compris à des heures tardives, reste une des grandes surprises des Occidentaux.

[Participant OfflineAncien★★★★]

Lord Yupa le 24 février 2018 à 22 h 45 min #491972

Totally Spies est largement diffusé ou rediffusé (Gulli, Disney, ou Canal J) sur nos chaînes, ce qui n’est pas étonnant si l’on considère le mauvais niveau des autres séries pour adolescentes (à part Miraculous : Lady Bug), d’une mièvrerie confondante. Evidemment, les Japonais font beaucoup mieux dans le genre, mais ne rêvons pas.
La série doit beaucoup à Patricia Lyfoung, auteur de BD si je ne m’abuse, et les voix des 3 héroïnes sont celles de Fily Keita, Céline Mauge et Claire Guyot, très expressives. Notons aussi l’excellent travail de Jean-Claude Donda en Jerry.
Le charme de la série vient de son humour décalé, de son rythme d’enfer, de son joyeux délire très varié sur les méchants psychopathes qu’affrontent les Spies, et des personnages récurrents tels l’inénarrable Jerry ou la peste Mandy.
Clover : une blonde super-jolie, et qui le sait. C’est la plus chichiteuse, superficielle et évaporée, une fashion-addict, mais très efficace au close-combat. Elle est notoirement en extase devant tous les mecs, pourvu toutefois qu’ils soient badass selon les bonnes vieilles moeurs machos. Mais elle en est régulièrement punie ! tantôt parce que c’est vraiment un bad guy, tantôt autrement, comme dans l’épisode où, au final, elle rejette un garçon qui l’idolâtre et s’est dévoué à fond pour elle, et qu’elle ne trouve donc pas assez viril : toujours souriant et gentil, il la laisse tomber à son tour pour offrir ses places à un concert formidable à une autre fille…
Sam : rousse à cheveux longs, c’est la plus réfléchie, la plus mature du trio. Excellente en maths et sciences ou techniques, rationnelle, c’est d’elle en général que viennent les plans d’attaque ou les idées lumineuses pour se sortir des pièges réguliers tendus par les adversaires. Elle se bat bien, mais pas spécialement mieux que Clover ou Alex. Dans l’épisode où Jerry est manipulé cérébralement, c’est elle qui devine qu’il y a plus qu’un malaise ou un gâtisme chez lui.
Alex : brunette-jeunette à cheveux courts, elle semble plutôt tomboy et peu mature. Clover et Sam font nettement figure de ses aînées, bien que la série ne précise pas les âges respectifs des Spies. Comme Sam et Clover, elle peut tomber raide dingue d’un bô gars, toutefois toute allusion corporelle la dégoûte. Il est à noter d’ailleurs que le goût très prononcé des Spies pour les mâles ne les mène à rien d’autre qu’au ciné et au concert avec eux, un peu comme si elles ne savaient pas à quoi ils servent en réalité… Alex est spécialement drôle dans l’épisode où elle fuit désespérément le cours de Sciences Nat où les Spies devront disséquer une grenouille ; par malheur pour elle c’est aussi celui où elles devront entrer à bord d’un sous-marin microscopique dans le corps et le système digestif de Jerry ! d’où vomissements répétés d’Alex…
Jerry : Le boss du Woohp, organisme de contre-espionnage, est un respectable homme mûr, efficace et rigide de l’extérieur, mais d’une part sous le masque on sent son attachement envers les Spies (elles en sont parfaitement conscientes et en jouent !), et d’autre part il adore les aspirer à l’improviste depuis n’importe quel lieu et moment pour leur confier une mission, puis son autre petit plaisir est de les faire tomber par une trappe dans une fusée en plein démarrage ou dans un métro lancé à pleine vitesse. Ce qui est un des meilleurs gags récurrents de la série, habilement varié !
Les collants vivement colorés de nos espionnes permettent de les repérer chacune aisément dans les séquences d’action, mouvementées, rapides et fluides ; ils soulignent aussi leur gracieuse sveltesse ; enfin leurs couleurs sont choisies pour faire contraste avec celles de leurs cheveux : vert / rousse (Sam), rouge / blonde (Clover), jaune / noir (Alex).
Une série globalement très réussie ! Même si dans la vraie vie de lycéennes il serait très imprudent pour elles de flasher ouvertement sur les mecs comme elles le font presque obsessionnellement. Propagande pour le mariage hétéro, surtout pas pour le mariage pour tous ?

[Participant OfflineAncien★★★★]

Lord Yupa le 24 février 2018 à 22 h 45 min #491973

Totally Spies est largement diffusé ou rediffusé (Gulli, Disney, ou Canal J) sur nos chaînes, ce qui n’est pas étonnant si l’on considère le mauvais niveau des autres séries pour adolescentes (à part Miraculous : Lady Bug), d’une mièvrerie confondante. Evidemment, les Japonais font beaucoup mieux dans le genre, mais ne rêvons pas.
La série doit beaucoup à Patricia Lyfoung, auteur de BD si je ne m’abuse, et les voix des 3 héroïnes sont celles de Fily Keita, Céline Mauge et Claire Guyot, très expressives. Notons aussi l’excellent travail de Jean-Claude Donda en Jerry.
Le charme de la série vient de son humour décalé, de son rythme d’enfer, de son joyeux délire très varié sur les méchants psychopathes qu’affrontent les Spies, et des personnages récurrents tels l’inénarrable Jerry ou la peste Mandy.
Clover : une blonde super-jolie, et qui le sait. C’est la plus chichiteuse, superficielle et évaporée, une fashion-addict, mais très efficace au close-combat. Elle est notoirement en extase devant tous les mecs, pourvu toutefois qu’ils soient badass selon les bonnes vieilles moeurs machos. Mais elle en est régulièrement punie ! tantôt parce que c’est vraiment un bad guy, tantôt autrement, comme dans l’épisode où, au final, elle rejette un garçon qui l’idolâtre et s’est dévoué à fond pour elle, et qu’elle ne trouve donc pas assez viril : toujours souriant et gentil, il la laisse tomber à son tour pour offrir ses places à un concert formidable à une autre fille…
Sam : rousse à cheveux longs, c’est la plus réfléchie, la plus mature du trio. Excellente en maths et sciences ou techniques, rationnelle, c’est d’elle en général que viennent les plans d’attaque ou les idées lumineuses pour se sortir des pièges réguliers tendus par les adversaires. Elle se bat bien, mais pas spécialement mieux que Clover ou Alex. Dans l’épisode où Jerry est manipulé cérébralement, c’est elle qui devine qu’il y a plus qu’un malaise ou un gâtisme chez lui.
Alex : brunette-jeunette à cheveux courts, elle semble plutôt tomboy et peu mature. Clover et Sam font nettement figure de ses aînées, bien que la série ne précise pas les âges respectifs des Spies. Comme Sam et Clover, elle peut tomber raide dingue d’un bô gars, toutefois toute allusion corporelle la dégoûte. Il est à noter d’ailleurs que le goût très prononcé des Spies pour les mâles ne les mène à rien d’autre qu’au ciné et au concert avec eux, un peu comme si elles ne savaient pas à quoi ils servent en réalité… Alex est spécialement drôle dans l’épisode où elle fuit désespérément le cours de Sciences Nat où les Spies devront disséquer une grenouille ; par malheur pour elle c’est aussi celui où elles devront entrer à bord d’un sous-marin microscopique dans le corps et le système digestif de Jerry ! d’où vomissements répétés d’Alex…
Jerry : Le boss du Woohp, organisme de contre-espionnage, est un respectable homme mûr, efficace et rigide de l’extérieur, mais d’une part sous le masque on sent son attachement envers les Spies (elles en sont parfaitement conscientes et en jouent !), et d’autre part il adore les aspirer à l’improviste depuis n’importe quel lieu et moment pour leur confier une mission, puis son autre petit plaisir est de les faire tomber par une trappe dans une fusée en plein démarrage ou dans un métro lancé à pleine vitesse. Ce qui est un des meilleurs gags récurrents de la série, habilement varié !
Les collants vivement colorés de nos espionnes permettent de les repérer chacune aisément dans les séquences d’action, mouvementées, rapides et fluides ; ils soulignent aussi leur gracieuse sveltesse ; enfin leurs couleurs sont choisies pour faire contraste avec celles de leurs cheveux : vert / rousse (Sam), rouge / blonde (Clover), jaune / noir (Alex).
Une série globalement très réussie ! Même si dans la vraie vie de lycéennes il serait très imprudent pour elles de flasher ouvertement sur les mecs comme elles le font presque obsessionnellement. Propagande pour le mariage hétéro, surtout pas pour le mariage pour tous ?

[Participant OfflineAncien★★★★]

Lord Yupa le 13 janvier 2019 à 21 h 08 min #503947

Je relance le topic, juste parce que la chaîne Mangas rediffuse en ce moment Nicky Larson (saison 1 et 2) et que je me remets en mémoire pas mal d’épisodes par ce biais.

J’aimerais m’intéresser à une personne en général plutôt dynamique qu’on retrouve à chaque épisode, à savoir la Jolie Fille.

On le sait, malgré les pressions de Kaori, Ryô n’accepte jamais de travailler pour qui que ce soit d’autre que la Jolie Fille, à moins qu’à sa place la superbe inspectrice de police Saeko ne décide de manipuler la libido de notre City Hunter…

A vrai dire, le monde évolue, et les rediffusions des débuts de la série ne sont plus d’un comique sans mélange pour nous : on se surprend à trouver parfois plus répugnant que drôle notre Ryô, ce Harvey Weinstein qu’aucun refus ni dégoût féminin n’arrête dans ses plans ou directes tentatives salaces : après tout, seul le 100 t de Kaori empêche le viol la plupart du temps. Heureusement, la série a évolué ensuite vers un ton différent.
Question : qu’en sera t-il avec le live de Philippe Lacheau ou la nouvelle série animée ??

La Jolie Fille des saisons 1 & 2 est très souvent du genre dynamique, et tellement prise par son activité passionnée de chercheuse scientifique, de photographe, d’infirmière, de dentiste, de motarde policière qu’elle ne prête aucune attention à l’autre sexe et à l’amour. Mais Ryô en est persuadé, tout ce dynamisme social ne masque qu’un blocage sexuel puisqu'”elles sont toutes folles de moi”, dit-il. Tels les pires harceleurs il s’acharne donc lubriquement sur la Jolie Fille pour briser de force sa barrière mentale (tous les violeurs affirment que la fille était consentante sans l’avouer). Il se trouve que face à un danger plus grand, Ryô va retrouver son sérieux pour sauver la vie de la Jolie Fille menacée par de vilaines crapules. Au final, ayant compris que le City Hunter est un vrai protecteur, elle part en femme “libérée, délivrée, débloquée”… Sans lui paradoxalement.
Cette éthique des débuts, anti-puritaine mais seulement adressée aux femmes manquait de cohérence, et restait au fond très macho.
La série a donc évolué (avec Hojô lui-même ?).
On a vu arriver une autre sorte de Jolie Fille dynamique, parfois une tueuse voulant abattre Ryô ou Umibozu, parfois une héritière de clan yakuza armée d’un poignard, et certaines même consentantes envers le libidineux obsédé. Mais alors, au dernier moment celui-ci perdait appétit et mettait la Jolie Fille en face de son secret désespoir. Elle perçait alors le vrai secret, l’amour exclusif (et réciproque) de Ryô pour Kaori. Et elle partait, cette fois parce qu’elle avait compris que sa place n’était pas entre ces deux-là.
Ainsi Hojô a t-il réussi à ennoblir formidablement une série au départ simplement comico-épique, voire aux tout premiers épisodes un polar assez dur mais banal.

[Participant OnlineGrand maitre★★★★★]

Xanatos le 14 janvier 2019 à 11 h 42 min #503966

Pour ma part, à titre personnel, je n’irai pas jusqu’à comparer notre cher Ryô à Harvey Weinstein qui lui est un véritable porc ainsi qu’une ordure de la pire espèce.

Il y a plusieurs moments dans le manga comme dans la série animée qui démontrent qu’il n’est pas aussi obsédé qu’il veut bien le faire croire.

La majeure partie du temps, ses pitreries lubriques servent davantage à distraire la cliente et lui faire oublier ses soucis causés par des bandits lui voulant réellement du mal (comme Maiko la danseuse), ou alors c’est pour détendre l’atmosphère suite à une situation tendue.

D’ailleurs, si la plupart d’entre elles sont horrifiées par le comportement lubrique de l’Etalon de Shinjuku (ce qui est plutôt normal !), elles réalisent au fil du temps qu’il joue la plupart du temps la comédie, et que derrière le nettoyeur et l’obsédé se cache un homme doux, sensible, compréhensif et très gentil. Et beaucoup d’entre elles tombent amoureuses de lui (au grand dam de Kaori !).

J’ai d’autres exemples qui me viennent en tête: dans la deuxième histoire où Saeko Nogami apparaît, après que l’affaire de traite de blanches a été résolue, notre inspectrice de charme, pour une fois, a voulu vraiment tenir parole et était d’accord pour passer à l’acte avec notre héros. On aurait pu croire que cette nouvelle aurait fait bondir de joie celui ci, ce dernier démontrant clairement que le physique de rêve de la policière l’enthousiasmait au plus haut point… Et bien non, pas du tout, il était gêné, embarrassé, suait à grosses gouttes, cherchait ses mots. Et quand Saeko l’attendait dans la chambre (avec Kaori courant à toute vitesse pour empêcher cela), elle a réalisé qu’il s’est défilé !

On apprit alors que Makimura était l’ancien amant et fiancé de Saeko dont elle était tombée folle amoureuse et elle ne s’est jamais vraiment remise de son décès. Et d’après elle, si Ryô au fond de lui ne veut pas coucher avec elle, c’est parce qu’il aurait la sensation de trahir son ami défunt…

Il y a aussi l’histoire de Miyuki la passeuse: Ryô avait élaboré un tunnel menant jusqu’à la chambre de Miyuki, et, comme d’habitude, il se fait avoir par les pièges tendus par Kaori.

Plus tard dans le récit, Kaori et Miyuki empruntent ce tunnel pour échapper à des trafiquants de drogue et au lieu de déboucher dans la chambre de Ryô… il arrive dans le parking ! S’il voulait vraiment passer à l’acte, sa chambre aurait été plus pratique !

Enfin, il me vient en tête l’histoire de Ayako l’artiste peintre qui est la veuve d’un ancien chef d’un gang Yakuza décédé.

Ryô et Ayako ont semé Kaori et le gang et sont allés dans une forêt dans laquelle la jeune femme pouvait peindre une toile rendant hommage à la mémoire de son mari.

Ryô se dit que l’occasion était idéale pour la draguer et batifoler avec elle mais en apercevant son visage mélancolique et concentré, il s’est arrêté net.

Il s’est rendu compte que, via cette toile qu’elle peignait, elle communiquait directement avec son époux, il comprenait et respectait totalement cela et l’a laissé tranquille…

 

Ceci dit, je suis d’accord avec toi sur le fait que la majorité des clientes ont des caractères à la fois variés et bien trempés, bon nombre d’entre elles étant fortes, intelligentes et ne se laissant aucunement marcher sur les pieds !

Quant au tout début de la série qui était un “polar dur et banal”, c’était une volonté de la Shueisha qui voulait que City Hunter soit une série policière sombre et violente… Mais cela ne plaisait pas à Hôjô qui s’ennuyait et encore moins aux lecteurs. Il a alors proposé au rédacteur en chef de Shonen Jump d’insuffler beaucoup plus d’humour déjanté, mais aussi d’une pointe de romantisme, et c’est ainsi que la série eut du succès et que Hôjô s’amusa beaucoup plus !