Ernest et Célestine: voyage en Charabie
Réalisation: Julien Chteng et Jean-Christophe Robert
Ernest est assez bougon: en effet Célestine lui a fait comprendre qu’il ne restait plus le moindre gramme de nourriture dans leur maison et il était temps de se remettre au travail et de jouer à nouveau de la musique dans la rue pour gagner leur pain et ensuite manger à leur faim (surtout Ernest, plus insatiable que jamais !)
Hélas, dans sa précipitation pour rendre service à son meilleur ami, Célestine trébuche et casse malencontreusement le violon de celui-ci.
Ernest est catastrophé et très peiné: il possède ce stradivarius depuis son plus jeune âge et il avait une forte valeur sentimentale à ses yeux. Célestine est très embarrassée et triste pour son meilleur ami… Ce dernier lui dit qu’il existe une seule personne au monde capable de le réparer et il vit en Charabie son pays natal… Célestine lui propose d’y aller ensemble mais il refuse catégoriquement en déclarant solennellement “C’est comme ça et pas autrement !”
Déterminée à aider son grand ami Ernest, notre petite souris décide de partir dans ce pays lointain pour se racheter non sans l’avoir prévenu au préalable via un petit papier…
Le pauvre ours est catastrophé, persuadé que la pauvre petite encourt un grave danger en faisant ce périple seule.
Après de multiples péripéties, nos deux protagonistes se retrouvent enfin, et notre ours accepte finalement, la mort dans l’âme, d’écouter son amie et de se rendre en Charabie…
Ce pays est réputé pour ses habitants enjoués adorant jouer de la musique et chanter…
Néanmoins, qu’elle n’est pas la surprise de nos deux héros de constater que la seule note musicale que les gens sont autoriser est “do”!
Qu’a-t-il bien pu se passer afin que les moeurs musicales des compatriotes de Ernest changent du tout au tout ?
Ernest et Célestine: voyage en Charabie fait donc suite au merveilleux long métrage original Ernest et Célestine qui peut se targuer d’être non seulement l’un des plus beaux films d’animation français de ces dix dernières années, mais aussi l’un des meilleurs long métrages animés de cette décennie tout pays confondus…
Alors cette suite est-elle à la hauteur de l’illustre premier film ?
Et bien pour ma part, OUI ! 😀
Tout d’abord, techniquement parlant, c’est une véritable merveille: le character design est toujours aussi beau, léché et expressif, l’animation est excellente et très fluide et les paysages sont vraiment somptueux et très détaillés, j’ai été émerveillé par les décors pastel.
Bon point également: Ernest est toujours interprété avec brio par Lambert Wilson et la petite Célestine par Pauline Brunner.
Bravo aux réalisateurs d’avoir conservé cette continuité vocale malgré les dix ans séparant les deux films, d’autant plus que les voix de ces formidables comédiens collent à merveille aux personnages 😀 .
Nos deux protagonistes restent fidèles à eux mêmes: Ernest est bougon, bourru, colérique, mais néanmoins sympathique, bienveillant et doté d’un coeur d’or, quant à Célestine, elle est toujours aussi adorable, profondément gentille, volontaire et déterminée 😀 .
L’alchimie entre eux deux fonctionne toujours à la perfection pour notre plus grand bonheur.
Le scénario quant à lui est très intéressant et propose plusieurs niveaux de lecture: le message principal du film étant qu’il est primordial d’écouter ses enfants afin qu’ils puissent choisir une vocation leur permettant de s’épanouir et les rendre heureux, pas les contraindre à se fourvoyer dans une voie ne correspondant ni à leurs désirs, ni à leurs aptitudes.
L’histoire est à la fois intelligente, charmante, subtile, douce, attendrissante, drôle et fort émouvante.
Yupa et moi nous avons passé un excellent moment devant ce superbe film d’animation français ! 😀
Pour ma part, c’est l’un de mes long métrages animés coups de coeur de l’année ! 😀
Nous vous recommandons vivement Ernest et Célestine: voyage en Charabie ! 😀