La Jeunesse de Picsou: tome 1
ENFIN.
ENFIN j'ai pu m'offrir le Saint Graal: “La Jeunesse de Picsou” qui est, et de loin, la meilleure BD Disney que je n'ai jamais lu.
😃
Franchement ce fut un pur bonheur pour moi de relire cette fabuleuse saga, surtout qu'il y a certains épisodes que je n'avais pas relu depuis 17 ans !
Je suis ébahi par le talent de conteur inouï qui réussit avec maestria à mêler habilement fiction et réalité historique, puisqu'au cours de ses aventures, Picsou rencontre des personnes ayant réellement existé, comme Murdock McKenzie (un de ses patrons qui fut un grand éleveur de bétail), Wyatt Earp ou encore le futur président Théodore Roosevelt.
En plus, non content de s'efforcer de respecter au maximum la réalité historique, il s'est plongé dans les innombrables BDs de Carl Barks afin de s'assurer que son récit soit cohérent avec les histoires du Maître.
J'ai beaucoup apprécié la page bonus où il parlait de Archibald Gripsou le grand ennemi de Picsou (j'ai d'ailleurs toujours préféré Gripsou à Flairsou) et Don Rosa avait constaté que si dans la première histoire de Barks où Gripsou apparaît, si Picsou ne le reconnaît (vu que lors de leur première rencontre des années auparavant, il ne lui a jamais dit son nom), Gripsou au contraire semblait se souvenir parfaitement de lui, tout s'imbrique parfaitement bien.
L'évolution psychologique de Picsou a été traité également avec beaucoup de finesse, puisqu'au cours de ses aventures, Picsou est devenu de plus en plus rusé, intelligent, méfiant, débrouillard mais aussi un peu paranoïaque (en raison de filous qui avaient abusé de sa naïveté, qu'il a rapidement perdu !).
Et à certains stades du récit, Picsou se montrait tantôt admirable (sa détermination à aider sa famille), tantôt détestable (quand il arnaqué un village Africain), mais il se montre toujours incroyablement humain.
Picsou est vraiment un personnage exceptionnel, bourré de qualités, plein de défauts, mais indubitablement haut en couleurs et très attachant.
Un de mes chapitres favoris est le 9e épisode: je trouve que Don Rosa a traité avec beaucoup de justesse et de sobriété le douloureux sujet de la mort, sans sombrer dans le pathos:
L'image émouvante où notre héros se recueille sur la tombe de sa mère bien aimée est l'un des passages les plus forts de l'oeuvre. L'image ou Fergus déclare à quel point il est fier de Balthazar et de ce qu'il a réussi à accomplir est aussi incroyablement touchante.
Et l'image finale du dernier épisode est tout bonnement PARFAITE: c'est celle où on se rend compte que chaque pièce qu'il a gagné à la sueur de son front lui rappelle avec émotion les moments de joie qu'il a passé auprès de ses ami(e)s, sa famille, Goldie… Une image forte qui démontre que, si Picsou a toujours aimé l'argent, il a aussi un coeur.
De plus l'humour est toujours incroyablement efficace et désopilant, que cela soit dû aux fabuleux gags visuels (il y a une profusion de détails inimaginables dans plusieurs cases qu'il est impossible de tout voir lors de la première lecture) où aux dialogues faisant mouche.
Les pages bonus sont également excellentes et l'on y découvre les sources d'inspiration de l'auteur et les nombreuses recherches qu'il a faites afin que son histoire soit la plus crédible possible.
La Jeunesse de Picsou est tout simplement un authentique chef d'oeuvre du 9e art.
Une oeuvre majeure et incontournable que tout Bédéphile se doit de posséder, surtout si on aime les belles aventures.