A la recherche d’un petit manga sympa pour mes vacances, alors que j’avais perdu tout espoir face à ces étals remplis d’innombrables bouses, mon œil a été attiré par cette petite chose de type shonen sportif qui finalement s’avère une excellente surprise.
Le pitch est on ne peut plus classique : un jeune garçon plein de talent arrive dans un nouveau lycée où le club de son activité sportive préférée est au plus mal et il décide de le relever pour devenir le meilleur du Japon ! Bam, on a vu çà 1000 fois depuis les années 80 sauf que là, Mesdames et Messieurs, on parle de sumo !! Que le héros en question fait 1m60 à tout casser et que le club du Lycée Odachi se résume à un seul et unique membre qui n’a jamais gagné un match de sa vie (sachant que pour participer à des compétitions de sumo, une équipe doit être constituée de 3 membres !). Bref, notre héros, Ushio Hinomaru (bah ouais c’est un patriote) part de très loin mais c’est sans compter sur sa détermination à toute épreuve.
Encore une démonstration du talent des mangakas japonais qui peuvent nous accrocher avec des thèmes venus de nulle part comme le vélo, le vin ou la bibliothèque. Mais ce petit manga qui, au vu de son sujet s’adresse surtout à un public japonais (parce que le sumo, même si on voit l’idée, y a quand même toute la dimension historico-culturelle-rituelle qui nous échappe) parvient à nous scotcher (quand je dis nous, je parle au moins de moi et de l’ado qui feuilletait le tome 7 à la FNAC à côté de moi). C’est frais, rigolo et finalement, on apprend beaucoup sur le sumo (techniques, histoire) et cet art martial apparaît bien plus profond qu’on le croirait (ce manga transpire la passion de son auteur pour le sujet, et forcément on accroche).
Alors bien entendu c’est du shonen, y a du nekketsu à donfe, le héros était une légende mondiale interplanétaire quand il était à l’école primaire, les mecs sont des lycéens de 35 ans balafrés comme s’ils avaient fait Verdun, mais outre ces écueils inhérents au genre, on passe surtout un bon moment et nos héros, bien que stéréotypés au possible, sont très attachants.
Alors pour ceux que j’aurai convaincu, c’est chez Glénat que çà se passe et on en est au tome 8.
