Les comics de Super Héros

20 sujets de 561 à 580 (sur un total de 639)

Posté dans : Manga & BD

  • Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #508259

    Lu Récit Complet Justice League #13

    Mais honnêtement, j’ai même pô envie de me casser la nénette à parler en détail de ce numéro consacré aux chapitres 33 à 39 de Green Lanterns, parce que c’était encore plus chiant à lire.
    Rapidement, le traitement global sur la vie privée de Simon et Jessica est pataud, plat et stéréotypé, la soeur de Simon est insupportable, l’histoire sur la planète Ungara et les réfugiés de la planète Mol est mal écrite, avec des appuis du coude au lecteur qu’aurait pas compris (“hé ! hé ! T’as saisi la parabole, hein ? Hein ? Les réfugiés, les extrémistes, la haine de l’étranger ! T’as pigé ?” Oui, j’ai pigé, j’ai vu la saison 4 de Supergirl), le type d’histoire que tu lis dix fois par décennie et que l’auteur croit toujours être le premier à aborder. Subversif. -_-
    Les retournements de situation sont aussi lourdauds que tout le propos de cette fable dédiée à la tolérance et au respect des différences. Je préfère largement le “sois gentil, pas méchant, c’est pas gentil d’être méchant, c’est mieux d’être gentil” de Malcolm, bien plus direct comme un coup de poing américain dans ta face. “Life is unfair” (purée, faut que je me trouve les trois dernières saisons en DVD).
    Je vais éviter de parler de Bolphunga, parce que même si j’en ai pas grand-chose à faire du personnage, c’est vraiment pas l’image que j’ai de lui. Et si je salue l’idée de jouer avec les attentes du lecteur, y a des limites à ne pas dépasser tout de même.
    Tim Seeley remplace Sam Humphries au scénar, mais à mes yeux c’était pas meilleur pour autant.
    Les dessins sont bien. -_-
    Dommage, j’aimais bien le début de ces aventures de Jessica Cruz et Simon Baz, les deux personnages sont intéressants (quand ils sont bien écrits… dans d’autres récits comme le Justice League du grand et trop rare Christopher Priest) et ils ont surtout une très bonne dynamique ensemble. Mais je ne comprends pas que les particularités de leurs anneaux (le pouvoir guérisseur de celui de Simon et la “répartie” de celui de Jessica)n’ont jamais été réellement mis en avant, alors que c’était en partie ce que promettaient leurs histoires au début. Un vrai gâchis.

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #508274

    Juste pour dire que si vous vous demandez quel “super-héros” est le plus à la mode au Japon en ce moment, j’ai une réponse : Spider Man ! Il est un peu partout, seul à faire concurrence à One Piece et à Pikachu !

    Xanatos
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    Xanatos le #508277

    Très intéressant, merci de cette sympathique info mon cher Yupa ! 😀

    D’ailleurs, je pense que Spider-Man est certainement le super héros Marvel le plus connu au Japon.

    Savais tu qu’il a fait l’objet d’une adaptation en manga ?

    Spider-Man Japonais

    Spider-Man passe à l'action

    Spider-Man se démasque

    Spidey perd la boule !

    Il fut écrit par Kosei Ono et Kazumasa Hirai et il fut illustré par le légendaire Ryoichi Ikegami (Crying Freeman, Sanctuary ).

    Plus étonnant encore, il fut également adapté en série live au Japon, et celle ci fut très influencée par des oeuvres cultes comme Ultraman !

    En voici d’ailleurs le générique !

    Autant dire qu’il s’agit d’une adaptation très libre de la BD de Stan Lee et Steve Ditko, le manga étant plus proche de l’esprit des comics d’origine…

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #508279

    C’est intéressant en effet, Spiderman loin d’être un nouveau venu au Japon donc !
    En ce moment dans les cinémas se diffuse largement un film Spiderman : Return to home, si je ne fais pas erreur sur le titre. Dans le quartier central d’Osaka, sur le mythique et très encombré pont de Dotonbori, un Spiderman joue la statue immobile avec grand succès…

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #508393

    Lu Batman Bimestriel #1

    Batman 50 à 52 :
    Enfin ! Enfin, toute cette histoire autour du mariage entre Bat et Cat se termine avec le numéro 50 ! A l’occasion, on a quasiment le double de pages histoire de nous offrir, une double-page sur quatre, des illustrations pleine page de certains des artistes les plus célèbres ayant oeuvré sur la destinée du Chevalier Noir (Frank Miller, Neal Adams, Tim Sale, Bermejo, Jim Lee, Capullo, Ty Templeton, Paul Pope, Fabok, Albuquerque, etc.).
    Pour le reste, pas de surprise, c’est évidemment le dénouement qu’on attendait. Toujours aussi chiant et inutile.

    En revanche, les chapitres 51 et 52, c’est une autre histoire ! En même temps qu’elle change d’artiste (Lee Weeks entre en scène), la série remonte grandement dans mon intérêt !
    Dans une affaire où Mr Freeze est soupçonné du meurtre de trois femmes, ce dernier est jugé au cours d’un procès dans lequel Bruce Wayne fait partie des jurés. Mais l’affaire prend une tournure intrigante lorsque les faits sont exposés, apportant le doute à Bruce. Aurait-il été trompé ? Les preuves de la culpabilité de Freeze auraient-elles été créées de toute pièce ? Mr Freeze a déclaré être coupable, mais sous la fureur vengeresse des coups d’un Batman qui n’attendait rien d’autre comme réponse qu’un “Je les ai tuées !”.
    La majorité du récit se déroule alors dans une ambiance assumant largement l’influence du film Douze Hommes en Colère de Sidney Lumet. Ici, tout le monde est persuadé que Freeze est coupable, sauf Bruce Wayne. L’histoire met en scène le doute grandissant, puis la certitude de Bruce que Batman n’a pas fait son travail, qu’il n’a pas étudié l’affaire sous tous les angles.
    On suit une enquête passionnante, on lit et écoute avec attention les arguments de Bruce qui se retourne contre son alter ego et fait face aux mauvais côtés de la réputation de Batman (son influence sur les jurés, dont il a sauvé la vie de certains d’entre eux, altère clairement leur perception de l’affaire). Passionnant.

    Detective Comics 982 à 985 :
    Le chapitre 982 est une histoire autonome de Michael Moreci contant le retour du diacre Blackfire à Gotham et le combat de Batman pour libérer les victimes envoûtées par Blackfire pour servir son culte. Une petite histoire bien dessinée (par Sebastian Fiumara) sur l’espoir apporté par Batman et sa conviction que Gotham n’est pas maudite.

    A partir du chapitre 983 débute un nouvel arc, A l’extérieur (On the Outside), écrit par Bryan Hill et dessiné en partie par Miguel Mendonça (Philippe Briones prend la relève sur le 985). Et ça commence plutôt bien, même très bien en fait !
    Une ancienne “victime” de Batman, se faisant surnommer Karma, refait surface et s’attaque à tous ses jeunes coéquipiers, mais aussi à ses fans affichés sur le net, déclarant qu’ils le rendent faible. Après quelques menus bottages de cul en règle du Signal et de Orphan, Bruce en vient à partager son avis, et commence alors à mettre l’équipe actuelle à l’écart pour le moment puisqu’il ne parvient pas à les protéger (et que l’ennemi en question semble connaître son identité secrète), mais on imagine parfaitement que les Outsiders d’origine vont faire leur retour dans le DC Universe quand Black Lightning se voit proposer par Batman de venir lui donner un coup de main pour gérer lesdits coéquipiers pendant sa croisade en solitaire.
    Alors certes, on retourne dans une logique de nouveau groupe, ça peut énormément rappeler ce que Tynion a mis en place avant et donner dans la redondance, juste après que Batou a dissous son ancien nouveau groupe. Mais c’est fichtrement bien écrit et la façon dont Batman est tenu en échec tout au long de ces trois chapitres par un Karma très efficace et n’hésitant pas à tuer pour arriver à ses fins apporte beaucoup de tension et de suspense à cette histoire. J’ai vu qu’il s’agit d’un arc en cinq chapitres, j’ai hâte de voir ce que nous réservent les deux derniers !

    Nightwing 1 à 6 :
    Kyle Higgins est de retour pour écrire Nightwing, et il nous plonge dans un futur pas forcément apocalyptique mais quand même. En 2040, Gotham City et le reste du monde ont bien changé. Les super-pouvoirs sont considérés hors-la-loi, et ceux qui en possèdent reçoivent un traitement qui inhibe leurs pouvoirs, et si ce traitement ne fonctionne pas sur eux, ils sont envoyés au dodo forcé jusqu’à ce qu’une solution éliminant définitivement les pouvoirs soit trouvée. Toute cette histoire part d’un traitement qui donnait des pouvoirs à qui le souhaitait, entraînant une suite d’évènements qui menèrent à une terrible bataille générale à Metropolis en 2028 entre super-héros et super-vilains. Nightwing mit fin à cette guerre civile en… c’est pas l’heure !
    Dick Grayson élève son fils seul. C’est un héros aux yeux du monde entier. Les rares super-héros restants le sont dans la clandestinité. Tout est chapeauté par une corporation liée à l’état aux méthodes totalitaires, traquant et surveillant les possesseurs de pouvoirs encore en activité, et dont Dick est le porte-drapeau. Tout déraille pour lui lorsqu’il découvre que son fils a des pouvoirs.

    La force de ce récit repose sur son background, mais c’est aussi sa faiblesse. A la sortie de la lecture de ces six chapitres subsiste une sensation plutôt frustrante d’inachevé. Frustrante parce que le récit est loin d’être inintéressant, mais on nous en laisse finalement peu à voir. On vous présente un monde dont au final on ne vous laisse que peu d’informations sur ce qui l’a modelé.
    Ainsi, on ne sait pas ce qui a vraiment causé cette soudaine guerre civile entre super-héros et vilains (la bataille elle-même, pas ce qui a amené à cette bataille). Il y a un petit côté Old Man Logan dans le sens où on reste centré sur Dick Grayson et les répercussions mondiales de cette loi anti-pouvoirs se limitent à son point de vue. Mais on reste tellement dans le flou pour le reste que c’est… frustrant.
    Autre point faible, Starfire est devenue un monolithe, une machine sans émotions, et j’aime pas du tout cette version. Elle passe l’ensemble des six numéros à imiter un Terminator. Elle subit malheureusement cette mode répandue des scénaristes qui pensent que pour rendre un perso féminin fort et charismatique il faut en faire un robot dénué de tout sentiment et de la moindre trace de féminité (Sansa Stark, Captain Marvel, pour prendre des exemples très récents), un comble dans le cas de Koriand’r ! Ce qui donne lieu à une scène involontairement hilarante entre Dick et Kory dans le chapitre 4 lorsque les deux anciens amants s’isolent pour discuter de leur ancienne vie de couple.

    Bref, dans l’ensemble, c’est tout de même un récit pas mauvais. Frustrant, très frustrant, mais s’il avait été mieux exploité, un tant soit peu développé, il aurait été extrêmement captivant.

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #510122

    Lu Batman Bimestriel #2 :

    Batman 53 à 56 :
    Le chapitre 53 conclue l’arc “La Chambre Froide” par une étonnante analogie entre Batman et Dieu aux yeux des habitants de Gotham. Un arc très intéressant qui explore autant la relation qu’entretient le peuple de Gotham avec son héros que celle de Bruce Wayne avec son alter ego, avec quelques paradoxes étonnants.
    En revanche, la justification du changement de costume est très très bancale.

    Le chapitre 54 est le prologue d’un nouvel arc et explore de belle manière la relation entre Bruce et Dick, et avec les chapitres 55 et 56 on comprend pourquoi l’auteur s’est attardé dessus. Tony S. Daniel livre de très belles planches dans cette histoire qui insiste beaucoup sur l’apport de Nightwing à la vie de Batman dans le chapitre 55, pour finir sur un gros accroche-falaise qui remet KG Beast sur le devant de la scène. Le chapitre suivant fait office de miroir avec le précédent, explorant la relation d’Anatoli Knyazev avec son père. Cela dit, c’est typiquement le genre de prétexte utilisé pour donner une certaine profondeur et une justification à l’utilisation d’un vilain particulier plutôt qu’un autre. Mais ça aurait pu être aussi bien Killer Croc, Killer Moth, Copperhead ou qui sais-je encore, avec la même histoire.
    Ce qui m’a bien plus intéressé ici, c’est la quête / traque de Batman, déterminé comme jamais à trouver sa proie. On n’a pas souvent l’occasion de voir Batman agir sans douter, avec une telle détermination, chez Tom King. Pourtant il sait faire. Mais visiblement y veut pas.

    Detective Comics 986 à 989 :
    C’est une très bonne période qu’on suit en ce moment dans Detective Comics !
    Fin de l’arc consacré à ce qui semble être la création des Outsiders avec les chapitres 986 et 987. Ici Batman, comme très souvent ces derniers temps dans Detective Comics, est un vrai patron, il sait utiliser les meilleures compétences de ses soldats et quand l’un d’entre eux chie dans la colle (hein Barbara ?), il sait se faire entendre. Il fait de plus office de vrai tacticien dans son combat contre Karma tout en livrant quelques répliques bien senties (“L’endroit le plus dangereux à Gotham, c’est le sol sur lequel tu te tiens”). Bon sang que ça fait du bien de le voir en vrai daron ! 😀
    Bref, Bryan Hill en force.

    Les chapitres 988 et 989 ouvrent la voie à un nouveau scénariste, et pas un bleu, James Robinson, accompagné au dessin du toujours très bon Stephen Segovia. Quand le gars dessine Batman, tu respectes Batman, et niveau décors urbains il est pas en reste !
    Firefly a une apprentie, et il est déterminé à lui apprendre tous les fils du métier de pyromane, notamment comment se prendre une bonne dérouillée par le Chevalier Noir, le B.A.-ba du vilain secondaire.
    Mais en arrière-plan, d’autres vilains plus imposants commencent à s’agiter. C’est un peu fouillis pour ces deux premiers chapitres, mais ça promet de belles choses à venir. Et le ton est donné dès les premières pages, c’est une histoire de détective, point barre. Quand il n’est pas distrait par les deux Firefly, Batman enquête sur la mort d’un certain Harold Frank, tué par deux armes différentes, et ce dernier semble avoir des liens avec l’organisation terroriste Kobra.
    Du mystère, de la bonne baston, un Batman qui vous toise du haut de ses presque deux mètres, et des révélations ! Du très très bon Detective Comics.

    Green Lanterns 40 à 43 + Annual :
    Une application d’entremetteurs de super-héros, Caper, est liée à la disparition de ceux qui l’utilisent. Simon Baz apprend que son ex petite amie, Night Pilot, a disparu. Les deux Green Lantern restés sur Terre mènent l’enquête qui les opposera à un mouvement religieux, l’ordre de la monture, dans la Nébuleuse de la Tête de Cheval.
    Probablement la meilleure histoire depuis les débuts du titre Green Lanterns, mais ce n’était pas très difficile.
    C’est intéressant, on n’a pas à subir les déboires sur Terre de Baz et Cruz, on a un jeu de piste et un peu de voyage, c’est pas mal. La relation entre Jessica et Simon évolue, ça devient un peu comédie romantique sur les bords, sans pour autant que ça devienne envahissant. C’est supportable.
    Toujours pas folichon bien sûr, mais ça passe.

    L’Annual est écrit par Andy Diggle, c’est bien plus satisfaisant. L’auteur joue sur le sentiment d’insécurité de Jessica Cruz, la confronte a un mystère, un casse-tête à résoudre et une résolution dudit casse-tête plutôt bien fichue.
    C’est une histoire simple qui sait exploiter un de ses personnages principaux, à défaut de savoir utiliser tous les jouets que l’auteur a sous la main (Simon, Hal et John sont ici littéralement des faire-valoir), mais bon, l’accent est clairement mis sur Cruz, donc ça va.

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #510168

    J’ai commencé la lecture cette nuit et je me suis forcé à m’arrêter au chapitre IX pour ne pas engloutir en une traite ce récit d’aventure épique passionnant ! Trop rarement j’ai pu lire de comics consacrés aux actes bien plus qu’aux parlotes. Il y en a, bien sûr, de la parlote, mais c’est pour mieux servir le récit sans ralentir exprès les évènements. Il s’agit avant tout de poser les personnages, leurs choix et leurs dilemmes, puis les enjeux, et le tout une fois de plus au service de l’histoire.
    De la fantasy spatiale combinée aux légendes arthuriennes, des combats héroïques, des morts glorieuses, des trahisons, des retournements de situation dramatiques, il ne m’en faut pas plus pour placer d’emblée ce titre parmi mes préférés de cette année ! 😀

    Et si ce n’est pas le meilleur travail de sa carrière, le trait de Brian Bolland, bien que classique, fait des merveilles dans la représentation des chevaliers de la table ronde et de leurs aventures pour sauver le monde du trente-et-unième siècle d’une invasion extra-terrestre orchestrée par… c’est pas l’heure.
    Et plus on avance dans le récit plus Bolland se décarcasse pour livrer des planches d’une beauté effarante, notamment avec certains décors, et un découpage exemplaire de fluidité.

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #514418

    Lu Batman Bimestriel #3.

    Batman 57 à 60 :
    Honnêtement, là, je sais pas quoi dire. Le chapitre 57 met en scène le combat entre Batman et KG Beast, entrecoupé régulièrement par une fable russe racontée à un Anatoli Knyazev enfant par son papa,

    Spoiler

    et aussi à Bruce Wayne enfant par son papa

    [collapse]

    , une fable qui commence gentiment pour finir dans un bain de sang. Une fable, quoi.
    L’analogie avec le combat, dans lequel Batman franchit certaines limites et nous la joue final de Batman Begins, a tout de même tendance à m’échapper un chouïa. Je pense que si j’en avais quelque chose à faire, j’aurais mieux saisi. Le combat en lui-même et son dénouement sont intéressants, mais le coup de la fable, non. Pas assez investi dans le délire de King pour décortiquer le truc.
    A partir du chapitre 58, le Pingouin entre en scène, et c’est déjà plus captivant. Sauf que là encore on nous sort un truc de nulle part. Après l’histoire de l’enfance de Knyazev, une histoire d’amour qui finit mal pour Cobblepot à cause de son engagement envers Bane et… et l’autre.
    Bref, le Pingouin est en deuil mais garde tout de même la tête sur les épaules, mais dans l’état d’esprit de quelqu’un qui n’a plus rien à perdre, il décide d’attirer l’attention de Batman d’une manière extrême (est-il au courant de l’identité secrète du Chevalier Noir ? Si oui, depuis quand ? Ou c’est juste parce qu’il pense que Bruce et le Bat sont très proches ?) pour lui révéler la vérité sur Bane et son lien avec le contrat sur Nightwing.
    Alors, certes, je gueule un peu sur les histoires que King sort de son trou de b… de nulle part pour les vilains, ce qui cueille un peu le lecteur à froid devant le fait accompli (“tiens, vous ne saviez pas que le Pingouin vivait une histoire d’amour heureuse ? Et que c’est fini maintenant ?”), mais disons que ça permet de donner une motivation aux personnages pour agir de la façon dont ils le font. Seulement, un tout pitit peu de préparation, des mois avant, une construction de la mythologie du récit ce serait pas un mal, plutôt que de nous les sortir quand ça arrange son script. Parce que ça sonne faux autrement.

    Detective Comics 990 à 993 :
    Double-Face est à l’honneur dans cette histoire. L’idée de la dualité explorée de façon inverse est assez bonne. Ici, c’est la partie mauvaise de Harvey Dent qui cherche à réparer des torts commis par sa partie bonne, parce que si la partie bonne chie dans la colle, à quoi sert la partie mauvaise ?
    En arrière-plan, c’est l’organisation Kobra qui refait surface, mais l’histoire reste concentrée sur la relation entre Batman et Double-Face, avec un retournement de situation qui ne dupera personne, mais il est là pour cacher un retournement final qui… marche ? Peu importe, l’important c’est le traitement des perso ici, et Batman reste le patron, il impose le respect et / ou la peur par sa simple présence, en parlant peu et bien. Quant à Double-Face, Robinson montre que c’est un personnage à part dans l’univers de Batman et qu’entre de bonnes mains il reste fascinant à étudier.

    Batman : Kings of Fear 1 à 6 :
    L’épouvantail piège Batman alors que celui-ci venait de ramener le Joker à Arkham et lui inocule son gaz de la peur. Commence un duel psychologique entre les deux hommes le long de ces six chapitres dont le but est d’explorer l’étendu de la responsabilité du chevalier noir quant à l’état actuel de Gotham. La ville se porterait-elle mieux sans lui ? Aurait-il pu faire mieux en choisissant une autre voie ?
    Toujours pas fan du dessin très typé de Kelley Jones, même si je suis hypnotisé par les détails de son trait et son encrage. Et certaines planches sont objectivement de toute beauté !
    Si le sujet a été maintes fois exploré, dans tous les formats et médias possibles, ce récit livre tout de même de bonnes pistes et une conclusion très satisfaisante en se concentrant non pas sur le sempiternel panel des super vilains qui hantent cet univers mais plutôt sur les autres criminels.

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #516899

    Lu Batman Bimestriel #4

    Batman 61 à 63 :
    Attention chérie, ça va sépaleurer !

    Une mini-saga intitulée Cauchemars (Knightmares en VO) et qui explore les peurs profondes du Chevalier Noir, avec à chaque épisode un dessinateur différent. Travis Moore pour revenir sur le meurtre des parents de Bruce, mais dans un monde où Batman existe déjà. Que serait devenu Bruce ?
    Mitch Gerads pour une histoire dans laquelle Batman est fait prisonnier par le Professeur Pyg et doit lui échapper, dans une scène et un décor qui rappellent beaucoup l’arc du vilain dans le jeu Arkham Knight.
    Et enfin, Mikel Janin pour une histoire dans laquelle Bat et Cat finissent bel et bien par se marier, mais qui se termine tragiquement, avec la participation de John Constantine.
    Alors, l’idée de base est pas mal, mais ce n’est pas très nouveau, ni tellement plus intéressant sous la plume de King. Dans la première histoire, c’était pour nous présenter Matthew, le gosse qui écrit Martha et Thomas sur son visage et qui se prend pour Bruce Wayne. Le but était de présenter la peur de Bruce de devenir ce qu’il a juré de combattre ? Dans la deuxième, la signification, c’est que Batman a peur que Damian devienne un tueur en série ? Et dans la troisième, c’est la peur de Bat de perdre tous ceux auxquels il tient dans sa croisade.

    C’est beau, mais j’ai trouvé ça vide et pas très palpitant.

    Batman Annual 3 :
    Tom Taylor au scénario et surtout Otto Schmidt au dessin, pour une histoire mettant en avant le point de vue d’Alfred et son dévouement sans borne à la cause du justicier. C’est une histoire simple mais qui parvient à toucher juste, pile au bon endroit. Typiquement le genre d’histoire qu’on aurait pu avoir dans un épisode de Batman TAS. Une bonne dose d’action et des dialogues justes.

    Detective Comics 994 à 997 :
    Un criminel reconstitue la mort des parents de Bruce de manière affreusement similaire en tuant des gens leur ressemblant et en les habillant de la même façon, le tout le jour de l’anniversaire de leur décès. Peu de temps après, ce sont Leslie Thompkins et Alfred Pennyworth qui sont visés.
    Après une visite à l’asile d’Arkham, Batman parcours le monde pour obtenir des réponses, retrouvant au cours de sa quête certains de ses maîtres, et mettant à l’épreuve ses capacités physique et intellectuelles.
    Peter J Tomasi et Doug Manhke de retour sur le Batman, et du bon Batman, qui sait se faire respecter, qui prend des initiatives, qui gère les crises et qui fait craquer ses phalanges (la scène où il pénètre dans l’asile d’Arkham, c’est dantesque). Ces derniers temps, on voit un Batman classe d’un côté, et de l’autre celui de Tom King, le contraste est saisissant. On ressent l’urgence dans ces chapitres, de la tension, du drame, pas de l’apathie. Et les dialogues sont percutants ou poignants, pas fades et sans relief.

    Green Lanterns 44 à 49 :
    Deux histoires sont racontées ici, les Fantômes du Passé (Ghosts of the Past) en quatre chapitres et Fugitive (Rebel Run) en deux. Dans les deux cas, il s’agit encore d’histoires centrées sur Jessica.

    La première, écrite par Tim Seeley, confronte Jessica à… ses fantômes du passé, à ce qui l’a amenée à s’enfermer pendant des années dans sa chambre, le meurtre de ses amis.
    On sent bien que le principe de base était de montrer qu’avant cette tragédie, Jessica était digne de porter l’anneau de pouvoir des Green Lantern, mais c’est cet accès de courage qui a entraîné la mort de ses camarades. Le final, quant à lui montre que Jessica, même en confrontant les meurtriers, est digne de porter l’anneau.
    En soit, ce n’est pas une mauvaise histoire, et puis Simon Baz n’est pas tant en retrait que ça. Mais y a certaines scènes qui font forcé, et cette analogie avec les moustiques…

    La seconde, écrite par Aaron Gillespie, est une enquête classique, mais à rebours, genre “The Hangover“. Jessica ne se souvient pas de ce qui s’est passé et est poursuivie par le Corps pour avoir agressé des agents de la paix et détruit tout un quartier. Hal Jordan est de plus envoyé par les Gardiens pour l’arrêter, en partie parce que son anneau présente une anomalie.
    Cette seconde histoire n’est pas mal non plus. En fait j’ai pas grand-chose à dire dessus.

    Ces deux récits ne sont pas mauvais mais c’est pas mirobolant non plus. Je trouve la narration molle, les vannes lourdes (“Oh tu te rappelles quand j’ai frappé Guardner ? C’était coooool ! Ouais chuis trop badasssss, ça s’est jamais fait avant, c’était chanmééé” – ou un truc dans ce genre), et ça veut tellement tout faire pour nous montrer que Jessica est un personnage qu’on DOIT aimer que ça produit l’effet inverse, en tout cas chez moi. Et pourtant je n’ai rien contre elle à la base. J’aimais même son histoire quand elle a été introduite en tant que Power Ring. Le fait qu’à la base elle soit agoraphobe et qu’elle soit finalement parvenue tout de même à vaincre ses peurs, je trouvais cette origine vachement passionnante et intéressante pour le développement du personnage.
    Et maintenant on nous fait comprendre qu’elle avait juste régressé suite à une tragédie et que ce n’est pas en combattant son agoraphobie qu’elle est parvenue à devenir courageuse. Non, son traumatisme c’était simplement un contretemps, elle était limite destinée à servir dans le Corps des Green Lantern.
    En gros, je viens de comprendre pourquoi ces histoires m’ont laissé froid.

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    Xanatos
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    Xanatos le #518533

    Triste nouvelle: suite à la faillite du distributeur Presstalis, Urban arrête de proposer ses comics de super héros en kiosque 🙁 :

    https://www.dcplanet.fr/265446-urban-arrete-publications-kiosque?fbclid=IwAR0DghRMnszu6-ewFzAgPRK76b_71XK8-_HmVnSsbRdRineSaSlQ_NubLro

    Batman était le dernier survivant des comics de super héros qu’on pouvait acheter encore en kiosque, maintenant, c’est définitivement terminé… 🙁

    Maintenant, on ne trouvera plus que des comics Star Wars en kiosque (jusqu’à ce qu’ils disparaissent à leur tour).

    Je suis triste…

    Autrefois, les comics de super héros étaient accessibles à toutes les bourses et on pouvait les acheter partout… Maintenant, ce sont plus que des produits de luxe réservés à une clientèle fortunée.

    Moi j’achetais indifféremment des comics de super héros  en kiosque et en albums.

    Alors oui bien sûr que j’aime posséder des albums luxueux de nos super héros favoris…

    Mais j’adorais aussi suivre mois après mois les aventures trépidantes de Batman, Superman, Green Lantern, Wonder Woman, Flash, Wolverine, Spider-Man, Hulk, Thor, Captain America….

    Et puis l’attente faisait partie du plaisir: quand certains numéros s’achevaient sur un terrible suspense, on attendait avec impatience et ferveur le mois suivant pour savoir comment l’histoire allait se poursuivre et se conclure, c’était fantastique…

    Cette époque est à présent révolue…

    Cela démontre surtout que les films live de super héros (et je parle aussi bien de ceux adaptant les comics DC que ceux adaptant les comics Marvel) n’incitent ABSOLUMENT PAS la plupart des spectateurs à découvrir les bandes dessinées d’origine.

    Déjà dans les années 2000, les films Spider-Man de Sam Raimi attiraient des millions de spectateurs alors qu’un numéro de Amazing Spider-Man par Straczynski et John Romita Jr, dans le meilleur des cas, s’écoulait à 80 000 exemplaires.

    Qu’elle me paraît lointaine la décennie des années 90 où je voyais plusieurs adolescents et des jeunes adultes se jeter sur les comics de super héros en kiosque, les feuilletaient, en parlaient avec enthousiasme et en achetaient plein…

     

     

     

     

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #518552

    C’est une triste réalité mais c’est effectivement vrai, les films de super-héros n’amènent pas de nouveau public aux comics de super-héros.
    Quant à Urban, ils ont précisé sur leur site qu’ils n’abandonnaient pas le format pour autant

    Parce que, pour certains d’entre nous, le parcours de lecteur a débuté dans les bureaux de tabac et autres maisons de la presse, nous avons eu à cœur de maintenir notre offre magazine le plus longtemps possible dans ces points de ventes. Ça n’est aujourd’hui plus possible, malheureusement.

    Cette crise ne signe cependant pas la fin des magazines Urban Comics. Nous sommes actuellement à la recherche d’une nouvelle solution de distribution. Aussi, nous vous tiendrons au courant de la manière dont vous pourrez bientôt nous retrouver dans les pages de Batman Bimestriel #6.

    À très bientôt !

    L’équipe Urban Comics

    A propos du Batman Bimestriel 6

    Maintenant c’est sûr que c’est une page de tournée, et que les kiosques les rendaient plus visibles, plus accessibles à un public néophyte qui n’irait probablement pas en librairie spécialisée pour les chercher.
    Je suis comme toi, Xanatos, j’ai découvert ce média grâce aux kiosques, et aussi grâce aux collections Strange de mon père. J’y ai découvert pour la première fois les X-Men, Spider-Man et Iron Man, et les Superman, Batman et Green Lantern chez Sagédition et Arédit, et même quelques histoires de Kamandi, et d’autres oeuvres de Kirby chez DC !

    Bien plus tard, j’ai commencé à acheter des comics d’autres éditeurs, comme Spawn dans les années 90, et je me rappelle aussi du plaisir d’avoir découvert le numéro 57 de l’édition kiosque Semic début 2001, avec le centième épisode dessiné par Greg Capullo, dans lequel Spawn affronte Malebolgia, c’était épique ! Et les numéro suivants ne l’étaient pas moins ! 😀

    Bref, c’était une belle époque, où lorsque tu recherchais de la nouveauté, il suffisait juste de farfouiller dans les kiosques, et tu trouvais de tout ! Manga, Bébé, Comics. Maintenant on a moins de diversité et pour trouver son bonheur il faut aller dans les magasins spécialisés. C’est chouette, et j’adore papoter avec les potos de ma librairie spécialisée, mais qu’est-ce que c’est triste pour les p’tits gars qui n’ont pas les moyens d’acheter les éditions cartonnées ou simplement qui ne savent pas où chercher.
    Je suis passé par plein de phases dans mon adolescence, de Pif Poche, Placid et Muzo Poche, et autres éditions des aventures des mêmes perso, au Club Dorothée Magazine, puis au Journal de Mickey, à Spirou, Picsou Magazine, Mickey Parade, Fluide Glacial, Kaméha, etc. jusqu’aux comics, aux manga Glénat à 18 francs, à Bodoï, et j’en passe !
    Beaucoup de ces titres existent encore heureusement, mais pour ce qui est de la BD pure, y a tout de même moins de choix, et les magazines ont tendance à devenir de plus en plus chers.

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Xanatos
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    Xanatos le #518573

    Ah mais oui, tout à fait Feanor, j’ai connu quasiment le même parcours que toi pour les BDs en kiosque ! Mes parents m’avaient abonné au Journal de Mickey, Mickey Poche, Picsou Magazine, Super Picsou Géant… et ils m’achetaient Pif, Pif Poche, Super Hercule

    Pour les comics de super héros, ma première BD de Spider-Man fut Esprits de la Terre où Peter Parker et Mary-Jane se rendaient en Ecosse, la BD était magnifique et étonnamment poétique !

    Certains de mes camarades collégiens m’avaient prêté leurs Strange où j’avais pu découvrir d’autres aventures de “L’Araignée” (entre autres) et mon premier contact avec les X-Men fut le premier numéro de la nouvelle série avec Chris Claremont au scénario et Jim Lee aux dessins ! La baffe que j’avais prise quand j’ai découvert les mutants du professeur Xavier à 15 ans ! J’avais trouvé la BD épique, somptueuse et très intelligente !

    Dans les kiosques, j’achetais Hulk (l’âge d’or du colosse de jade avec Peter David au scénario et Dale Keown, Jan Duursema et Gary Frank aux dessins) et effectivement Spawn , mon premier numéro fut le 11 quand Todd McFarlane était encore au scénario et aux dessins. C’était le récit où le cyborg Over Kill pourchassait Terry Fitzgerald l’ancien meilleur ami de Al Simmons.

    Le numéro 100, oui je l’avais acheté, on découvrait en effet le combat final entre Spawn et Malebolgia, c’était quelque chose ! Les dessins de Greg Capullo étaient fabuleux et je me souviens de cette couverture sublime de Alex Ross !

    Spawn fut en effet l’un des premiers comics que j’avais acheté avec mon argent de poche.

    Je me rappelle aussi de la série ‘”collection TOP BD” où on découvrait des chefs d’oeuvres en kiosque tels que Hulk Futur Imparfait de Peter David et George Pérez ou encore Daredevil l’homme sans peur de Frank Miller et John Romita Jr (mon premier contact avec le diable rouge qui m’a fortement marqué, tant cette histoire était géniale).

    Pour DC, c’était des hors séries que j’avais acheté avec mon argent de poche dans les années 90 comme le cross over Batman/Punisher où Batman et le Punisher s’alliaient puis s’affrontaient et où Jigsaw et le Joker formaient une alliance pour le moins… fragile !

    J’avais quand même acheté plusieurs numéros de Batman Magazine avec les BDs reprenant l’ambiance et le style de Batman la série animée et c’est là que j’avais pu découvrir Mad Love le joyau de Paul Dini et Bruce Timm levant le voile sur le passé de Harley Quinn !

    halàlà que de souvenirs…

    Mais comme tu dis, après 60 ans de comics de super héros dans les kiosques (mon père achetait Les Quatre Fantastiques étant adolescent) une page se tourne…

    Je suis content que Urban continue de publier ses magazines, c’est dommage si la distribution se restreindra, mais ils ne peuvent faire autrement…

    C’est vraiment dommage que tant de gens vibrent devant les films de super héros mais que si peu d’entre eux aient envie de découvrir les oeuvres d’origine…

    Après, quelles que soient les qualités des films en question l’avantage, c’est que cela pousse les éditeurs a rééditer ou éditer les classiques où naquirent ces personnages.

    Quand le film de Suicide Squad est sorti, Urban a sorti les archives de la Suicide Squad de John Ostrander et Luke McDonnell , lorsque Doctor Strange est sorti au cinéma, Panini a sorti la première intégrale de Docteur Strange avec Stan Lee et Steve Ditko…

    C’était parfait pour nous qui découvrions des bijoux du 9e art !

     

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #518583

    En parlant des Archives de la Suicide Squad, il y a aussi le Man of Steel / Superman de Byrne et le Justice League International qui sont sortis mais malheureusement pas intégralement encore. Urban attend peut-être le bon moment pour le faire, mais il faut reconnaître qu’on attend depuis un bon moment maintenant pour Suicide Squad et JLI… et pour Man of Steel seul le premier volume est sorti. Et j’oublie Flash – La Légende !
    J’espère qu’ils ne seront pas annulés. Ce serait dommage que ces trésors de la BD américaine ne connaissent pas d’édition intégrale. Heureusement, New Teen Titans semble bien parti pour être intégralement édité, c’est déjà ça ! 😀

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    Xanatos
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    Xanatos le #518751

    Oui c’est vrai ce que tu dis. Malheureusement, j’ai entendu dire que le premier tome de Man of Steel/Superman se serait mal vendu, et, si Urban prévoit de sortir la suite, aucune date n’est planifiée pour l’instant. Espérons que le run mythique de John Byrne sur Superman ne connaisse pas le sort funeste de Supergirl version New 52, qui, si elle est sortie en entier en kiosque, n’est pas allé au delà du premier album tant il s’est mal vendu. J’espère aussi un jour la suite du run de Carmine Infantino sur Flash.

    Par contre, oui, les albums New Teen Titans de Marc Wolfman et George Pérez se vendent excellemment bien, les Teen Titans étant heureusement populaires aussi bien à la télévision qu’en BD !

    Je compte bien sûr acheter ces albums dès que possible, ce run étant tout simplement légendaire et ces deux auteurs ont contribué à rendre les Teen Titans cultes !

     

     

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #519361

    Fini le tome 2 de Swamp Thing par Alan Moore.

    Si la lecture de la première partie de ce tome fut laborieuse, la seconde a été en revanche bien plus agréable.
    La première partie est pourtant loin d’être mauvaise, notamment grâce à l’introduction d’un nouveau personnage qui fit date dans le DCU et qui perdure encore aujourd’hui, John Constantine, venu préparer la Créature des Marais à une épreuve déterminante pour l’avenir de l’univers (c’est l’époque de Crisis on Infinite Earths) tout en lui permettant d’en apprendre plus sur ses capacités.
    La narration est toujours efficace comme d’habitude, et le travail de Stephen Bissette est absolument remarquable (pour le coup, son dessin est souvent amenuisé par la colorisation, et mériterait une édition noir et blanc). Mais entre un conte macabre dédié à un certain Nuclear Head, un trip sous hallucinogène et l’introduction de Constantine dans le chapitre 37 qui prépare efficacement le terrain pour la seconde partie, on nous flanque des récits moralisateurs sur le racisme et le sexisme, sans la moindre subtilité, du moins pas celle que j’attends d’un scénario d’Alan Moore.

    Mais je suis de mauvaise foi, du moins c’est ce que je me dis sur le moment. “Continuons la lecture plus avant, y a peut-être une justification à tout ce mélodrame”, que j’me dis. Et pis tout le côté initiation avec Constantine, c’est plutôt prenant. Et ce chapitre 44, Croquemitaines, il est presque parfait (y a quand même Batman dedans, déjà, mais rien que la scène où la Créature apparaît dans la salle de bain de Abby, c’est du caviar).
    Bref, j’ai eu raison de continuer, les quelques chapitres qui m’ont assommé dans la première partie trouvent leur justification par la suite. Sans rien révéler, le voyage à travers l’Amérique et les errements de la Créature se paient alors. Le Parlement des Arbres apporte à la Créature la réponse à ses questions bien qu’il ne la saisisse pas tout de suite, accompagné d’un Constantine déjà foutrement bien établi (tu m’étonnes qu’il soit toujours présent, avec une base aussi solide) et qui a de la bouteille en ce qui concerne la nature du mal (au passage, les Invunche, c’est une “vraie” légende, aussi glauque et écoeurante que celle décrite dans le comic).
    Confrontés à une menace qui date de la nuit des temps, John et la Créature rassemblent une équipe de spécialistes des affaires occultes pour affronter ce qui se trouve être l’origine du mal absolu. Une Justice League Dark en gros.
    Et c’est avec cette seconde partie que tout prend son sens, il est alors évident que la Créature devait se confronter dans un premier temps à des signes grossièrement évidents de malveillance. Il ne s’agissait pas vraiment de jouer les éducateurs sur le thème du “bien, pas bien”, mais de la faire prendre conscience de l’équilibre des choses, de la nature réelle du mal, telle que le Parlement des Arbres lui a expliqué.

    Spoiler

    Ce qui amène la Créature à dire finalement “je ne sais pas”.

    [collapse]

    On se trouve ici à la même époque que la création de Watchmen, et ces numéros de Swamp Thing par Alan Moore préfigurent déjà une bonne partie de l’intrigue du chef-d’œuvre de Moore et Gibbons. La Créature du Marais est un avant-goût du Docteur Manhattan et de ses questionnements.

    Un excellent tome, donc. 😀

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Xanatos
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    Xanatos le #519668

    Batman les derniers jours du chevalier noir

    Batman: les derniers jours du chevalier noir

    Scénario: Neil Gaiman

    Dessins: Andy Kubert

    C’est un jour de deuil pour les habitants de Gotham City.

    Batman, le chevalier noir ayant protégé la ville depuis de si longues années vient de mourir. Ses amis les plus proches ainsi que ses ennemis intimes viennent se recueillir auprès de lui et évoquent leurs souvenirs du justicier…

    Et bien j’ai absolument adoré cette histoire atypique et pourtant si fascinante de Batman.

    Gaiman a imaginé l’impact qu’aurait la disparition de Batman dans la vie de tous les jours des gens de cette ville mais plus particulièrement de ses proches.

    Ce qui frappe de premier abord, c’est la densité du récit qui reflète les connaissance encyclopédiques de Gaiman sur Batman et son univers.

    Par exemple le barman que l’on voit au début de l’histoire s’appelle Joe Chill qui n’est nul autre que l’assassin de Thomas et Martha Wayne, les parents de Bruce Wayne !

    Quant aux dessins de Andy Kubert ils sont tout simplement somptueux, mais il adapte intelligemment son trait en fonction de la situation du récit.

    Par exemple dans certaines cases, il fait arborer au Joker la même apparence que celle qu’il a dans The Killing Joke de Alan Moore et Brian Bolland (allant jusqu’à lui faire adopter des poses similaires) dans d’autres cases il le fait ressembler physiquement au Joker de Batman la série animée de Bruce Timm…

    Parmi les gens lui rendant hommage, on voit la Selina Kyle originelle, celle qui était apparue dans le numéro 1 de 1940 et qui, comme le numéro de l’époque, portait un masque de chat quand elle accomplissait ses forfaits de cambrioleuse !

    On apprit plus tard qu’en tombant amoureuse de Batman, elle décida de changer de vocation, renonça à sa carrière de voleuse et s’est mit en tête de purger le crime afin que Batman se rapproche d’elle ! Puis les années s’écoulent, elle se range et devient la patronne d’une animalerie… A noter que dans cette partie de l’histoire elle porte la tenue de voleuse créée par Dave Stevens le père de The Rocketeer.

    Mais l’une des histoires les plus étonnantes est celle de Alfred Pennyworth où, conscient de la folie du jeune maître Bruce, il décida de donner un sens à l’existence de celui ci en devenant… 

    Spoiler

    le Joker ! et la plupart des super vilains de la ville sont de simples comédiens

    [collapse]

    !

    On voit aussi Superman qui, malgré le respect qu’il avait envers son ami, condamnait ses techniques terrorisant les bandits qu’il trouvait répréhensible, car, si Superman est lui aussi du côté des forces du bien, il préfère pousser les gens à s’élever, à changer de voie et devenir meilleur…

    Ce qui ressort à travers les divers témoignages des personnages présents à cette cérémonie funéraire, que ce soit des alliés comme Dick Grayson/Robin ou des ennemis comme Ra’s Al Ghul, c’est que, malgré leur amour, leur amitié, ou leur haine et leurs griefs vis à vis de Batman, l’ensemble d’entre eux furent marqués par son existence et ils éprouvent tous de l’admiration et du respect mutuel envers lui.

    Ce qui ressort de ce récit, c’est que Batman est devenu une authentique légende, une icône de la mythologie du XX et XXIe siècle et que c’est un héros qui renaîtra perpétuellement pour qu’aucun innocent n’ait à subir les affres du chagrin l’ayant accablé et poussé à devenir ce qu’il est aujourd’hui…

    Une histoire forte assurément et du grand Neil Gaiman.

    Un grand merci à Sharbett de m’avoir prêté ce livre qui valait amplement le détour ! 😀

     

     

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #521499

    Eeeet fini le tome 3 de Alan Moore Présente Swamp Thing !

    Visiblement Moore n’en avait plus grand-chose à battre de la Créature du Marais et du coup il s’est beaucoup penché sur Abigail. Ça plaira ou pas, mais bon, il arrive tout de même à en ressortir quelque chose, comme une histoire très Hellblazerienne avant l’heure impliquant le père de la donzelle. Et pis la Créature proto-Docteur-Manhattan est quand même toujours présente, dans un trip spatial assez… psychédélique.
    Du coup on croise Adam Strange dans une histoire captivante sur Rann avec deux thanagariens aux intentions pas très claires.
    Moore expérimente des choses dans sa narration, comme dans le chapitre 60, Amants étrangers. Si j’ai bien compris de quoi ça causait (une planète métallique qui raconte comment elle a littéralement violé la Créature du marais… si j’étais mauvaise langue, je dirais qu’il s’agit d’une mise en image des fantasmes de Moore, l’amour avec la Terre, tout ça, vu comment c’est décrit… SI j’étais mauvaise langue -_- ), les dessins sont en grande partie difficiles à déchiffrer, et le texte est assez lourd, rédigé comme une longue poésie.

    Mais peu importe, excellent run dans l’ensemble, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre ces histoires, même s’il y a toujours des particularités dans l’écriture de Moore qui me font sortir de la lecture (comme la prose du gars par exemple). Étrangement, ça ne me gêne pas des masses quand le Doc Manhattan s’exprime comme ça dans Watchmen, mais dans Swamp Thing, je sature pas mal au bout de trois tomes, là…

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #521816

    Il y a deux semaines environ, c’était le Batman Day, alors paf, deux revues vite fait bien fait (ou presque) sur deux comics Batman très récents ! ^^

    Lu JoJo’s Batman Adventu… Batman – Créature de la Nuit !

    J’ai toujours un peu de mal avec ce concept, comme pour Superman – Identité Secrète du même scénariste, de vouloir tirer d’une oeuvre de science-fiction / fantaisie telle que le genre super-héroïque, quelque chose de réaliste (en tout cas sur le médium de la BD). Et pour le coup c’est un résultat plutôt schizophrène avec Busiek parce qu’il introduit dans son monde proche du réel des perso qui sont «victimes» de l’irruption du fantastique dans leur vie. Or, si j’aime bien cette idée dans un film (comme la Mouche ou Incassable par exemple), dans un comic de super-héros qui porte le nom d’un super-héros bien établi, ça me laisse bizarrement plus perplexe. C’est quoi le but ? Je pige vraiment pas l’intérêt, honnêtement. Les versions parallèles, les «Elseworld» comme on les appelle chez DC, d’accord, je vois l’intérêt. On change un aspect de l’origine d’un super-héros et on joue avec.
    Mais Busiek établit un monde proche du nôtre, le héros est un homonyme, ou presque, du héros de comics dont il s’est inspiré et son entourage est lui aussi composé d’homonymes de l’entourage du héros de comics, et le héros et son entourage sont eux-mêmes conscients de la chose, les comics de Superman et de Batman existant dans ces mondes. Si dans Identité Secrète, ça passait bien, c’est parce que c’était alors un essai isolé. Mais Busiek réitère la chose avec Créature de la Nuit. La répétition du concept joue en sa défaveur. Pire, l’auteur parvient à pervertir son idée de base avec ce titre. L’origine du vrai Batman est bien plus réaliste que celle du Batman de son Bruce Wainwright ! Ce qui me ramène à ma question : quel intérêt ?

    Bon, n’ayant pas trouvé de réponse satisfaisante j’ai lâché l’affaire, mais j’ai tout de même apprécié cette lecture au bout du compte. Faut juste que je me retire de la tête l’idée que dans quinze ans il va nous sortir dans le même genre sa version «réaliste» de Wonder Woman, d’Aquaman, de Flash ou de Green Lantern…
    Reste un récit plutôt bien écrit et dessiné, mais l’impression «photographie» des visages des perso et des décors par John Paul Leon me laisse totalement froid. En revanche, les pages où il met en scène le Batman sont très souvent somptueuses et efficaces, plus surréalistes, plus comic-book. Une dichotomie déjà présente dans Identité Secrète.
    J’ai particulièrement apprécié dans l’histoire avoir été mené en bateau à plusieurs reprises, il y a de bons retournements de situation mais aussi, malheureusement, une certaine lourdeur dans la narration, parce qu’en dehors des passages avec le Batman, les cases racontent pas grand-chose et donnent parfois l’impression de photographies, c’est trop réaliste, c’est figé, ça manque de vie. Le paradoxe de la volonté de vouloir faire trop réaliste.
    Du coup, j’ai ressenti un trop-plein de textes et d’exposition alors que, dans mes souvenirs, Identité Secrète était mieux équilibré.

    Au final cependant, je n’adhère pas à l’intention de base de Kurt Busiek qui était de montrer SON «analyse des différentes étapes d’une obsession, d’une rage puérile qui se déchaîne sur le monde et qui ne peut être maîtrisée que par un homme qui accepte de ne plus être un enfant», je n’aime pas non plus la façon dont il envisage Batman (la colère, l’égocentrisme et l’impuissance d’un enfant et c’est tout, pas de détective, pas de maîtrise de soi, pas d’altruisme), ni la conclusion que ce dernier ne peut exister dans le monde réel.
    Évidemment qu’il ne peut exister dans le monde réel, tout comme Superman, ce sont des héros, des idéaux, des modèles. Mais ce qui me gêne c’est que dans Identité Secrète, on n’arrive pas du tout à la même conclusion. Son Superman s’est plutôt bien adapté au monde dans lequel il vit. Ici on vous dit que le Batman ne relève que de l’égoïsme, d’un pseudo complexe de Peter Pan. Je trouve cela réducteur et affligeant. Avec une morale du collectif et du caritatif, comme seuls moyens valables d’améliorer le monde.
    Du coup je me demande à quoi ressemblerait son Superman – Identité Secrète s’il l’avait écrit aujourd’hui. Plutôt que de mettre en avant la fantaisie qui s’immisce dans le monde réel, aurait-il étouffé celle-ci avec des médocs et des leçons de bonne conscience d’école primaire ?

    Pourtant j’ai apprécié l’histoire en elle-même, encore une fois. Un peu lourde mais tout de même plaisante, surtout pour la variation qu’elle propose sur le thème du Chevalier Noir, ainsi que tout le mystère qui en découle.
    Mais j’ai pas du tout aimé ce qu’il y avait sous cette surface autrement agréable. Et ça me ramène, encore et toujours, à cette question : quel intérêt ?

    Lu Batman – Joker War

    Tome 1 terminé, et en dehors de certains des premiers chapitres (écrits par des secondes mains et focalisés sur les vilains du début de l’histoire, et oh mon dieu si je lis une fois de plus la métaphore du scorpion et de la grenouille je vais faire un massacre… x( ), j’ai pris un énorme plaisir à cette lecture, tant du côté visuel (dommage que Tony Daniel ne soit présent que sur un chapitre, mais Guillem March et Jorge Jimenez font un travail la plupart du temps exemplaire) que scénaristique.
    Surtout, quel plaisir de voir un Batman qui gère sur le terrain, qui foire aussi mais qui assume et qui transpire la classe en toute circonstance, des références à Batman TAS et une utilisation des vilains rafraîchissante. La lecture est agréable du début à la fin, on vient pour du Batman actif et efficace qui n’a pas peur de prendre des coups (son bat-costume prend cher), c’est très axé sur l’action, mais peu à peu l’intrigue se construit et se dévoile autour d’un personnage énigmatique (le Designer) qui se sert d’une ancienne alliance avec Catwoman, le Joker, le Pingouin et le Sphinx pour mener Batou en bateau afin de s’emparer de Gotham pendant le processus. Mais c’était sans compter sur le retour du Joker, flanqué d’une nouvelle acolyte en la personne de Punchline, qui a un plan tout aussi précis et qui implique la chute du Chevalier Noir et de Bruce Wayne.

    Je ne vais pas partir dans une analyse profonde du tome, je voulais juste dire que je suis heureux d’avoir fait l’erreur de me tromper de titre le jour où je l’ai acheté ! J’avais l’intention de prendre Golden Child de Frank Miller, et j’ai pas fait gaffe avec tous ces titres Batman présents (et Golden Child était déjà en rupture de stock, mais pas grave, je le prendrai le mois prochain).
    Pas que je ne voulais pas prendre ce Batman, mais en terme de lecture à suivre, je n’en suis qu’au chapitre 65 de Batman par Tom King (dont je suis loin d’être fana), or, ce Joker War se situe une vingtaine de numéros plus avant ! Je me suis pris quelques sérieux spoilers dans la tronche, mais c’est vraiment pas cher payé en comparaison du plaisir de lecture que j’ai eu ! James Tynion fait des merveilles avec Batou ! 😀

    Et pour finir, le dernier kiosque Batman bimestriel est également sorti, avec un récit Green Lanterns écrit par Dan Jurgens ! J’en parlerai une fois lu.

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    Cyril
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    Cyril le #522215

    Je me suis relu les débuts du run de Claremont sur les x-men (jusqu’en 1983), run qui introduit une nouvelle équipe et apporte des développements humains réussis à des personnages qui n’avaient guère offert de moments marquants jusque là – les intégrales précédentes sont également disponibles.
    Sur l’édition, il y a 2 grosses critiques à faire : d’abord, comme souvent, les intégrales n’en sont pas vraiment : il manque des bouts d’histoire, parfois issus d’autres séries, ce qui empêche de comprendre parfois ce qui se passe (exemples : le mariage de Wolverine, l’histoire de Malicia et Captain Marvel…) – et les renvois à de vieux magazines ne servent pas à grand chose. Ensuite, la traduction, qui a déjà fait couler pas mal d’encre : Geneviève Coulomb fait parler tous ses personnages dans un argot désuet, ce qui peut passer pour Wolverine mais est out of characcter pour à peu près tous les autres.

    Sur le fond, la lecture est globalement très plaisante : les auteurs savent varier les tons, entre les aventures spatiales, les affrontements contre des super-vilains, les problèmes sociétaux (avec le thème du racisme anti-mutant et le futur qu’il peut provoquer) et la vie quotidienne (salle des dangers, match de base-ball, cours de danse de Kitty Pride…). Les personnages ont des caractères assez complexes, avec des développements et des évolutions globalement réussies : Magnéto gagne beaucoup en charisme après son affrontement avec les x-men dans l’intégrale de 1981 ; au fil des volumes, Wolverine finit par montrer plus d’humanité et moins de sauvagerie… Kitty est à mon avis le personnage le plus réussi : c’est une ado qui a envie de grandir, qui tombe amoureuse, qui peut avoir un destin tragique mais qui manifeste une vraie joie de vivre et fait preuve de pas mal d’humour (j’aime bien ses références à Star wars).

    Le fait qu’on ait un seul scénariste sur une longue période constitue un point fort de la série, avec l’impression d’une cohérence sur le long terme plutôt rare dans les comics actuels. Ca n’est pas toujours parfait (le pouvoir auto-guérisseur de Wolverine arrive par exemple assez tard) mais une telle cohérence fait quand même plaisir.

    La seule année que je n’ai pas trop apprécié est 1982 : contrairement aux autres, elle est trop concentrée sur un seul enjeu (la lutte contre les Badoons, des extra-terrestres inspirés d’Alien) et abuse à mon avis du gore (on a aussi 2 chapitres sur Dracula). Mais dans son ensemble, la série reste très bonne.

    Cyril
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    Cyril le #522437

    Ce comics s’inspire du feuilleton radiophonique Superman diffusé pendant et après la seconde guerre mondiale, et en particulier d’une histoire dans laquelle Superman affrontait le Klan de la Kroix ardente, référence transparente au Ku Klux Klan, qui s’en prenait à une famille d’origine chinoise.

    Même si le type de dessin, assez enfantin, peut laisser dubitatif, notamment pour les yeux des personnages qui ont parfois un côté shojo manga (et je trouve le design de Loïs raté), les dessins sont dans l’ensemble très jolis et mettent bien en valeur les personnages et leurs sentiments, en reliant de façon intéressante les hésitations et doutes (sur la volonté et la façon de s’intégrer) des enfants d’origine chinoise et de Superman, lui-même “immigré” puisqu’issu d’une autre planète.

    Ce sont ces sentiments et les motivations des personnages qui sont au coeur de l’intrigue et qui sont très bien développés, que ce soit chez les enfants ou chez les adultes, du côté du Klan (où on a des personnages aux motivations différentes), des adultes ou des enfants, ces derniers étant souvent pris entre plusieurs injonctions contradictoires. Si la BD est avant tout destinée aux enfants, elle peut aussi être lue par un public adulte.

    Au niveau de l’édition, c’est un très bon travail d’Urban comics, avec notamment une postface très intéressante du scénariste qui met en miroir l’histoire des Etats-Unis et du Klan, la sienne propre et celle de Superman.

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