Les oeuvres de Shôtarô Ishinomori

20 sujets de 61 à 80 (sur un total de 144)

Posté dans : Manga & BD

  • Xanatos
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    Xanatos le #290111

    Cyborg 009 tome 1

    Et voilà, j'ai enfin commencé à découvrir l'œuvre la plus célèbre et la plus populaire de Shôtarô Ishinomori.

    Je sais que ce titre a du mal à trouver son public en France (chaque volume de vend en moyenne à 300 exemplaires), et certaines personnes fustigent et dénigrent cette série qu'elles trouvent ringarde, désuète, obsolète…

    Pour ma part, avant de lire ce premier tome, je connaissais seulement de Cyborg 009 le très beau long métrage animé des années 80 et une poignée des dessins animés des années 60 qui m'ont tous beaucoup plu.
    Suite aux critiques élogieuses de Veggie11 et de ses conseils, je me suis donc lancé dans la lecture de ce classique…

    Verdict de ce premier tome ?
    Et bien, c'est franchement très bon !

    Glénat a eu l'idée sympathique d'inclure un marque page, toutefois, je n'en ai pas eu besoin vu que j'ai pu ce premier volume d'une traite ! 😁

    Pour ce qui est du style graphique, c'est sûr qu'il est résolument rétro et est ancré de son époque (il est bien plus daté que celui de Go Nagai).
    Pourtant, il est loin d'être désagréable et Ishinomori sait rendre ses personnages charismatiques, d'autant plus que sa narration est très dynamique.

    On voit au début de la série chacun de nos héros se faire “enrôler” par une mystérieuse organisation, de gré (les adhérents de ce groupuscule font à certains d'entre eux des promesses mirobolantes qu'ils croient) ou de force (quelques uns de nos héros se font brutalement capturer).

    On découvre rapidement que le groupe en question nourrit de noirs desseins et projette de lancer une guerre sans mercis à toute la planète avec à leur tête l'infâme Black Ghost.

    Toutefois, la plupart des cyborgs ont percé à jour leur odieux projet et parviennent à convaincre Cyborg 009 alias Joe de se rallier à eux et de quitter cette organisation en compagnie du professeur Gilmore qui désapprouve les méthodes de Black Ghost et de ses collègues.

    Ce qui est intéressant, c'est que le titre est nourri de plusieurs influences: les X-Men de Stan Lee et Jack Kirby, Chris Claremont, Dave Cockrum et John Byrne (Gilmore fait penser un peu au professeur Xavier même s'il est très loin d'être une décalcomanie de ce dernier).
    De plus comme dans les X-Men, les nombreux héros sont originaires de pays différents (Afrique, Angleterre, Amérique du Nord, France…)
    on pense aussi à la série “L'homme qui valait trois milliards” où Steve Austin autrefois un humain ordinaire est devenu un surhomme suite aux implants techniques qu'il a subi par la suite.

    Ce qui est assez plaisant, c'est que les pouvoirs de nos 9 héros sont complémentaires les uns des autres leur permettant de sortir de situations à priori inextricables et l'auteur fait preuve de beaucoup d'imagination lors de ces moments clés.

    L'oeuvre traite aussi de sujets graves et très sérieux comme le racisme (toujours tristement d'actualité) qui font réfléchir.
    Enfin si la plupart des méchants le sont réellement (sans être inintéressants pour autant, j'aime le côté mystérieux de Black Ghost) leurs auxiliaires sont plus nuancés.

    Je pense notamment à ce cyborg envoyé par l'organisation Black Ghost pour anéantir nos héros, il a une apparence repoussante mais ses supérieurs hiérarchiques lui ont assuré qu'ils lui donneront forme humaine s'il réussit sa mission.
    Il n'a aucun ressentiment personnel envers nos cyborgs, mais pour lui, les détruire est l'unique moyen de se débarrasser de son physique actuel qui le révulse.

    Globalement, j'ai beaucoup aimé ce premier tome: c'est bien écrit, intelligent, dynamique et palpitant.
    Je ne me suis pas ennuyé le moins du monde et j'ai éprouvé beaucoup de plaisir à lire les premières aventures trépidantes de Joe et ses ami(e)s ! 😃

    Et je ne suis absolument pas de l'avis de celles et ceux la trouvant vieillotte ou dépassé: la profondeur des thèmes traités et le charisme de ses héros en font une œuvre qui est toujours plaisante à lire de nos jours et qui est très loin d'être naïve.

    D'ailleurs, j'ai déjà commandé les tomes 2 et 3 et j'ai hâte de les recevoir ! 😉

    Veggie11
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    Veggie11 le #290112

    Hé bien voilà une critique qui fait plaisir à lire. D'autant plus que même si la série a ses fans en France, certains critiquent la qualité des premiers volumes par rapport aux suivants bien plus élaborés. Moi-même ai hésité au départ de m'intéresser au manga lors de sa sortie en mars 2009 (j'avais vu les tomes en magasin), car de un je ne gardais aucun souvenir (ou presque) de l'article dans l'Encyclopédie de la Bande-Dessinée – je crois même que je n'avais encore fait aucun lien entre cet extrait et le manga vu que le dessin était très différent, de deux les premières pages ne sont pas extraordinaires graphiquement parlant au premier coup d'oeil. Finalement c'est le premier film qui m'a donné envie de m'y intéresser, bien qu'à plusieurs reprises j'ai été tenté de reprendre la lecture. Malheureusement entre le nombre de tomes et le prix, j'ai repoussé la commande jusqu'à l'année dernière, pensant même à me prendre Ashita no Joe avant Cyborg 009. Finalement je n'ai toujours pas commencé le premier, mais j'ai adoré le second. Comme quoi…

    Ce qui m'a beaucoup plu dans ce premier volume (je n'ai pas toutes les références citées par Xanatos), c'est avant tout les premiers chapitres, lorsqu'on assiste à l'enlèvement de certains futurs cyborgs (je pense à Françoise qui se fait enlever en pleine rue sous les yeux de son frère) et puis bien sûr le propre cas de Joe. D'ailleurs au sujet de ce dernier j'aime bien l'évolution de son caractère entre le jeune évadé d'une maison de correction qui agit de manière assez agressive au début (lorsqu'il remballe Ivan/001 qui lui parle par télépathie) et le garçon qu'il devient vers la fin du premier volume et surtout dans le second tome (absolument magnifique). Alors que Joe Yabuki évolue peu à peu grâce à la boxe (et donc par ses propres forces), Joe Shimamura lui c'est plutôt au travers d'un certain nombre de circonstances (son enlèvement puis sa transformation, sa rencontre avec les autres et enfin les différents combats). J'en reparlerai peut-être lorsque tu auras lu le deuxième tome 😉

    Enfin si graphiquement on sent que l'auteur débute (normal, il avait 26 ans lorsqu'il a commencé son manga; c'est un peu comme si un éditeur me demandait l'année prochaine de publier mon projet littéraire alors que mon style n'est toujours pas au point), j'aime beaucoup sa mise en page très cinématographique (les plans qui font place peu à peu à la scène suivante). De toute façon, le dessin évolue constamment dans les différents tomes. Le dessin du tome 10 n'a plus rien à voir avec celui du tome 1. D'ailleurs j'attends avec impatience d'acheter mon tome 16, malheureusement ce ne sera pas avant mercredi prochain puisque je dois me déplacer exprès à Lausanne.

    PS : juste une petite anecdote intéressante que j'ai découvert la semaine dernière. Je m'étais trompée dans le prénom du fils d'Ishinomori, M. Onodera. Il ne s'appelle pas Akira comme je le croyais, mais… Jô (ou Joe si vous préférez ^^). J'aime bien ce clin d'oeil !

    Veggie11
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    Veggie11 le #290113

    Au fait, puisque tu as découvert le titre via le troisième film (et maintenant que tu sais comment tout a commencé), je me demandais comment tu avais plus ou moins compris l'univers et les différents personnages puisque l'histoire débute sans explication sur leurs origines ? Personnellement j'avais vu un extrait en 2011 posté par Archangel (je crois) et dans mes souvenirs, j'avais beaucoup de mal à saisir ce qui s'y passait. En tout cas dans la version allemande réalisée en 1989, ils avaient modifié un certain nombre de dialogues et fait croire que les différents cyborgs venaient d'une autre planète (!).

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #290114

    Avant de donner mon avis sur le tome 16 de Cyborg 009, je poste ici mon avis sur le tome 10 que j'avais donné à l'époque, sur le topic des Manga Rétro, comme ça, je sais où le trouver ! ^^

    Citation

    Cyborg 009
    Volume 10

    Un volume très étrange…
    L'auteur semble très bien documenté, mais son discours théologique sur l'origine de Dieu (dans la treizième histoire, justement intitulée "les dieux") ne mène nulle part.
    Certes, laisser des questions sans réponse, surtout sur ce sujet, est assez habituel, mais le problème est que l'histoire n'a ni queue ni tête, et finit carrément de manière totalement cryptée, incompréhensible, avec deux chapitres qui ne sont que des successions d'images sans texte et dont le lecteur doit deviner le sens…
    Et pourtant, l'histoire commençait très bien! A travers l'histoire des grands monuments érigés par les hommes (le sphinx, les pyramides, les statues de l'île de pâques…), Joe (009) mène une enquête sur la mort d'un scientifique retrouvé un an plus tôt dans une caverne, dont les derniers mots furent "Dieu…est le diable (…) Dieu…et démon…".
    C'est alors l'occasion pour l'auteur de s'interroger, avec force exemples, sur les origines de Dieu et les mystères de ces nombreuses créations humaines improbables.
    Mais voilà, ça finit bizarrement…
    Il faut néanmoins souligner que l'on est averti au début de l'histoire: "Certains manuscrits des récits présentés ici ayant été perdus, une partie de ce volume a été reconstituée à l'aide de copies issues de différentes publications."
    Ceci expliquant peut-être cela.

    La deuxième histoire, plus conventionnelle ("La cité du vent") s'intéresse à la légende de la cité d'or des Incas, mais tourne vite autour du personnage d'Ixquic, femme maudite autour de qui la mort gravite.
    Le truc intéressant, c'est la présence de citations d'oeuvres de Shakespeare tout le long, in english please! Même si on se demande encore quelle utilité elles ont ici.

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
    Star Trek - The Next Generation / The Drumhead

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #290115
    Cyborg 009
    Tome 16

    I- L'Automne Glacial :
    Le mot du jour est : Gélifluxion, soit "un glissement graduel d'une surface de terre chargée en eau sur une autre" !
    Oui, on apprend des trucs avec Cyborg 009, la preuve !
    L'organisation Néo Black Ghost a créé un glacier artificiellement, afin de détruire Tôkyô en l'engloutissant sous les eaux par un effet "boule de neige". Le but étant d'empocher l'énorme profit des travaux de reconstruction de la capitale nippone.

    Cette histoire repose à la base sur une vocation pédagogique ("La gélifluxion, qu'est-ce que c'est ?"), comme Ishinomori aime à nous en sortir de temps à autre. Mais il réussit aussi à y instiller un message social acerbe, qui reste aujourd'hui encore d'actualité. La conscience écologique des Hommes s'arrête-t-elle là où commence l'appât du gain ? Qui blâmer ?
    Celui qui accepte un travail, quelles que soient les terribles répercussions, afin de faire vivre sa famille, participant ainsi à l'avènement des industriels sans âme ?
    Ou la multinationale sans visage (Néo Black Ghost, qui n'est qu'évoquée ici, jamais représentée) qui maîtrise l'art politique de manipuler les petites gens ?

    II- L'Enlèvement :
    Alors qu'elle promène Ivan (001) en allant faire les courses, Françoise est distraite quelques secondes par un enfant. Lorsqu'elle se retourne, Ivan a disparu. Il a été enlevé.
    Les soupçons se portent tout de suite sur Néo Black Ghost.

    Voilà une histoire que personnellement, je trouve terriblement émouvante. Sans trop en dévoiler sur l'intrigue, l'intérêt ici est de montrer les particularités de 001, à la fois son pouvoir (télépathique) et son apparence pouponne. Et ces deux particularités sont ici l'occasion de raconter une histoire digne d'un Tezuka, ni plus ni moins. Le paroxysme est atteint lorsque, en l'espace de quatre pages, et sans une once de dialogue, l'auteur nous livre un sublime tableau représentant les promesses d'une vie à venir et le gâchis d'une mort arrivée beaucoup trop tôt, brisant à jamais une autre vie.
    La conclusion apportée par Ivan, la seule solution valable dans ce cas présent, est terriblement lucide et réaliste : seul l'oubli peut sauver une vie à jamais brisée.

    C'est avec une boule dans la gorge que j'ai attaqué la troisième histoire.

    III- La Cité du Futur :
    Voici l'histoire la plus longue de ce tome !
    Les cyborgs poursuivent l'organisation Néo Black Ghost dans une cité située sous un dôme géant, proche de Los Angeles.
    Il s'agit d'une cité expérimentale dirigée par un super-ordinateur (le plus puissant des USA), le Sphinx, capable de réfléchir comme un humain, grâce à son PSC, un système psychologique et émotionnel. Son créateur est le Docteur Eckermann, dont l'ambition est de permettre à la population terrestre grandissante de pouvoir vivre n'importe où, dans le désert, sous la mer, sur la Lune !
    Le but de Néo Black Ghost étant, selon Eckermann, de transformer le PSC en "quelque chose d'agressif, pour servir leurs desseins."

    Après avoir réussi à chasser les hommes de NBG, Eckermann laisse au Sphinx, qu'il considère comme son fils, le contrôle absolu de la cité.
    C'est lors de l'enregistrement des données corporelles des cyborgs par le Sphinx que d'étranges accidents commencent à se produire en ville.
    L'organisation NBG a-t-elle réussi à infiltrer et corrompre le super-ordinateur, ou le mal provient-il d'une autre source ?
    C'est ce que devront découvrir nos héros, en mettant leur vie en jeu.

    Cette histoire rappelle 2001, l'Odyssée de l'Espace par endroits, même si elle diffère fondamentalement avec l'oeuvre de Kubrick sur un point essentiel : HAL est une IA qui n'éprouve pas d'émotions, en tout cas pas celles que peut ressentir le Sphinx. Disons que si l'une repose sur le QI (quotient intellectuel), l'autre se base plutôt sur le QE (quotient émotionnel), et cette différence apporte à l'histoire toute son originalité !
    Il y a un certain flou sur l'origine de l'intelligence émotionnelle du Sphinx. Vient-elle du fils du docteur Eckermann, Karl, disparu très jeune, qui lui aurait été transmise par je ne sais quelle manière ?
    Ou bien s'agit-il simplement d'une conséquence de la façon dont le docteur a programmé le PSC, traitant le Sphinx comme le fils qu'il a perdu ?
    Quoi qu'il en soit, il s'agit d'une très bonne histoire de SF, digne des auteurs dont elle semble s'inspirer, tout en gardant sa propre empreinte.
    Et la dernière case de l'histoire et son twist donne au tout des airs de Twilight Zone pas dégueu du tout !

    IV- Passing-Shot :
    Alors que Joe s'entraîne en s'imposant sans cesse des défis que ne renierait pas un Rock Lee, il aperçoit Françoise maltraitant son amie, Jun Izumi.
    Hébêté, Joe n'en croit pas ses yeux ! Françoise distribuant généreusement des taloches par grappes de cinq, il faut dire que ça fait son effet !

    C'est véritablement, et incontestablement, l'épisode le plus WTF de tout Cyborg 009 à mes yeux !
    En l'espace de vingt pages, on se demande ce qui prend à Françoise de jouer les Mademoiselle Mangin avec son amie. Bon, il y aussi Joe qui se lance des défis alacon. Mais quand même, Françoise attire bien plus l'attention !
    Arrivé à la fin de l'histoire, je n'avais plus qu'une envie, c'est de mater l'intégrale de Jeanne et Serge, me demandez pas pourquoi.

    V- Les Esprits Sanglants :
    Geronimo Jr. (005) se retrouve aux Etats-Unis, sur sa terre natale afin de revoir Josef, un puma avec lequel il s'est lié d'amitié. Plusieurs espèces d'animaux protégés se font abattre, à cause d'une étrange maladie qui serait propagée par des chauves-souris vampires, et rendrait les animaux agressifs envers les hommes.
    Très vite, Geronimo Jr. découvre la vérité.

    Cette petite histoire a certes le mérite de mettre 005 en avant, ce qui n'est guère fréquent. Malheureusement, c'est tellement survolé que l'on n'a pas vraiment le temps de s'y intéresser. Ishinomori joue un peu avec la mise en page, en inversant les cases, mais le résultat n'est pas convaincant, et ne laisse finalement au lecteur qu'une sensation de brouillon (dans quel sens lire les cases une fois les pages inversées ? ça ne sert qu'à faire sortir le lecteur de la lecture dans ce cas présent), ajoutée au background déjà peu maîtrisé, à l'évidence.
    On se retrouve au bout du compte avec un gros cliché des indiens d’Amérique naïfs, superstitieux et victimes de l'homme blanc et sa soif de l'or. On a connu Ishinomori plus inspiré par le passé…

    VI- Le Père et le Fils :
    Joe et Great (007) vont voir un jeune homme à l'hôpital s'étant fait greffer les yeux de son père récemment décédé. Ce dernier souhaitait que ses yeux aillent à son fils aveugle, sans qu'il le sache, car il refusait ce don de son père.
    Ici, c'est Great qui est sur le devant de la scène dans cette histoire courte, qui personnellement m'a rappelé Black Jack, par moments, dans sa façon de traiter les protagonistes de l'épisode.

    Au final, c'est une histoire intéressante, et plus agréable que les deux précédentes, mais on reste dans le domaine de l'anecdotique. Et si le but était de se pencher sur un cyborg en particulier à chaque histoire, peut-être aurait-il fallu rendre ces histoires plus importantes dans leurs enjeux.
    A-t-on l'impression de mieux les connaître de cette manière ? Je dirais non.
    A part peut-être pour Françoise, qui finalement cachait bien son jeu d'adepte du SM ! Coquine, la demoiselle ! ^^

    En conclusion, même si les trois dernières histoires sont assez anecdotiques, ce tome 16 est véritablement un grand cru ! Les trois premières histoires sont absolument passionnantes et poignantes. Elles distillent de véritables réflexions sur trois thèmes variés (l'économie et l'écologie; L'amour maternel et le coup de poignard dans le coeur que peut représenter la perte de la chair de sa chair; L'IA et le QE) et font preuve d'une totale maîtrise, à la fois scénaristique et graphique de Maître Ishinomori.
    Du Grand Art !

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Veggie11
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    Veggie11 le #290116

    Ton avis très développé donne vraiment envie (Ah vivement le 2 juillet !!!) 😃 Les trois dernières histoires que tu mentionnes, je les ai déjà lu en italien et personnellement, aucune ne m'a déplu bien que je leur reconnaisse certaines faiblesses. En fait ce genre de chapitre va être de plus en plus fréquent d'après mon Cyborg 009 Complete Book qui fait une rétrospective de toutes les histoires parues depuis le début jusqu'en 1986. Et même si c'est parfois bien court, elles permettent au moins de mettre vraiment en avant les différents cyborgs et rien que pour cette décision de la part de l'auteur, j'aime lire chacune de ses histoires 😎

    L'ordinateur Sphynx a déjà eu droit à une adaptation dans la dernière série Tv en date, particulièrement réussie et poignante. J'en garde d'excellents souvenirs au point de l'avoir revu dernièrement. Elle n'a rien perdu de son impact.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #290117

    Citation (veggie11 @ 27/06/2014 15:09)
    Les trois dernières histoires que tu mentionnes, je les ai déjà lu en italien et personnellement, aucune ne m'a déplu bien que je leur reconnaisse certaines faiblesses. En fait ce genre de chapitre va être de plus en plus fréquent d'après mon Cyborg 009 Complete Book qui fait une rétrospective de toutes les histoires parues depuis le début jusqu'en 1986. Et même si c'est parfois bien court, elles permettent au moins de mettre vraiment en avant les différents cyborgs et rien que pour cette décision de la part de l'auteur, j'aime lire chacune de ses histoires 😎


    Je les trouve anecdotiques, pas forcément mauvaises, j'insiste sur ce terme ! ^^
    Seulement, de la part d'Ishinomori, c'est pour moi loin de ce à quoi il nous avait habitué ! Et surtout, le fait que ces histoires passent juste après les magnifiques trois premières, ça ne joue pas non plus en leur faveur !
    Encore une fois, j'aime bien le fait qu'il se penche sur un seul cyborg à chaque fois, mais il aurait dû en faire des histoires plus longues, plus posées ! Vingt pages en moyenne, c'est trop peu !

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
    Star Trek - The Next Generation / The Drumhead

    Veggie11
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    Veggie11 le #290118

    Pour le ct anecdotique, je suis absolument d'accord. Maintenant je ne pense pas que l'auteur ait vraiment voulu mettre en avant un personnage chaque fois et tenter de le dvelopper, mais plutt de montrer les cyborgs dans leur quotidien et faire des rencontres pour aboutir une petite conclusion que je trouve gnralement assez touchante. Bref des chapitres intercals entre deux longues aventures, mme si elles n'apportent rien l'histoire, je les trouve toujours plaisantes lire. Personnellement j'adore le chapitre de Franoise en Jeanne qui distribue des claques son amie, encore plus lorsqu'on en apprend la raison (mme si assez tarabiscote !). Aprs dans le tome italien que j'ai lu (le 20), les histoires que tu mentionnes ne font pas suite aux histoires plus labores, du coup on a peut-tre moins cette impression de baisse d'intrt contrairement la version franaise. Je verrai bien lorsque j'aurai mon propre volume en mains 😉

    ''Shin'' Cyborg 009 : reprise des critiques ! (avec de meilleures images !)

    Episode 26

    Rien de spcial dans cet pisode (La formule habituelle : Black Ghost + un pays imaginaire + dictature politique affilie BG + un pauvre homme qui a perdu femme et enfant et est manipul par BG pour transporter des armes), mais je l'ai trouv sympathique regarder contrairement aux prcdents bass sur le mme schma. L'humour est trs prsent, a permet quelque peu de contrebalancer l'atmosphre assez amre de l'histoire. Et mme si la morale de fin est prvisible, l'impression d'amertume chez les cyborgs est assez palpable tout comme le signale le narrateur dans les dernires minutes : ''Une fois encore, les cyborgs ont vers des larmes de tristesse''.

    PS : faudra tout de mme m'expliquer pourquoi les Japonais s'obstinent attribuer aux personnages des prnoms qui n'ont aucun lien avec la culture de leur pays ds qu'ils ne viennent pas du Japon…

    Episode 27

    THE romantic episode ! Alors qu'il se promne en ville pour tenter de soulager sa mlancolie, Joe fait la connaissance d'une jeune fille enjoue qui lui propose de passer la journe ensemble. Malgr son comportement joyeux et enthousiaste, Cathy (le nom qu'elle utilise) semble partager des sentiments similaires ceux de Joe, prtendant qu'elle ''pensait qu'elle allait mourir''. En fait, ''Cathy'' est une princesse d'un pays imaginaire, le Monami, en visite officielle au Japon.


    Joe ne semble pas fermer les portes de sa voiture, n'importe qui peut s'y installer !

    Ennuye par toutes ces obligations protocolaires, elle a dcid de s'enfuir pour quelques heures et enfin goter la vie d'une fille de son ge. Du coup, elle entrane Joe dans des discothques ou la plage, des endroits o il ne semble jamais mettre les pieds (ben alors il fait quoi avec Franoise durant ses jours de cong ?!).


    Je prcise qu'on ne voit jamais Joe agir de la mme faon avec Franoise. Et pourtant il l'aime (il le suggre dans le tome 20 dition italienne) ! Peut-tre que c'est un peu comme Ry Saeba avec Kaori…

    Joe constate nanmoins que la jeune fille semble suivie et qu'elle manque mme de se faire enlever par de sinistres inconnus. Que lui veut-on ? Lorsqu'il apprend finalement qui elle est, Joe dcide de se rendre au Monami sous la fausse identit d'un journaliste afin d'approcher une nouvelle fois ''Cathy''. Entretemps, le pre de la princesse, le roi du Monami, dcde subitement dans des circonstances mystrieuses auxquelles ne semble pas tranger le prince Clark, le fianc de ''Cathy''. Evidemment vous vous y attendez vite, Clark est affili No Black Ghost. Mais a franchement on s'en fiche pas mal. L'intrt de l'pisode encore une fois ce n'est pas Black Ghost mais les relations entre les personnages. Entre les sentiments troubles de Joe pour Cathy, la jalousie de Clark l'encontre de son rival et videmment celle de Franoise lorsque Great livre une rtrospective de ce qu'il a entendu lors d'une conversation intime entre Joe et Cathy, on se retrouve un peu devant une sorte de version moderne de l'histoire d'amour entre la jeune noble et le jeune homme de condition modeste (Quoi? Qui a dit Le Chteau de Cagliostro ?). Cathy me fait normment penser une fille apparue dans City Hunter dans les premiers tomes, notamment par son ct ''princesse chappe de son pays qui rencontre le hros''. Si d'autres fans du manga s'en souviennent ?


    Le vrai fianc dbarque et il n'est pas content de voir les deux ensembles (eux non plus d'ailleurs. Je sais pas vous, mais j'adore les couleurs sur cette scne.

    Un pisode qui n'apporte pas grand-chose la srie point de vue histoire, mais bien mignon il faut l'avouer.

    Sinon hier je me suis amuse raliser deux fausses fiches de doublage sur PJ. Vous pourrez les retrouver ici : http://www.planete-jeunesse.com/forum/view…p?p=61721#61721

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #290119

    Citation (veggie11 @ 28/06/2014 12:32)
    Episode 27

    THE romantic episode ! Alors qu'il se promène en ville pour tenter de soulager sa mélancolie, Joe fait la connaissance d'une jeune fille enjouée qui lui propose de passer la journée ensemble. Malgré son comportement joyeux et enthousiaste, Cathy (le nom qu'elle utilise) semble partager des sentiments similaires à ceux de Joe, prétendant qu'elle ''pensait qu'elle allait mourir''. En fait, ''Cathy'' est une princesse d'un pays imaginaire, le Monami, en visite officielle au Japon.


    Joe ne semble pas fermer les portes de sa voiture, n'importe qui peut s'y installer !


    Tiens, je viens juste de le remarquer, mais à chaque épisode, Joe porte toujours ce complet veston ?
    ça lui donne une drôle d'allure ! Je ne vois pas les épisodes, mais tu t'y habitues à force ? Personnellement, je trouve que ça ne lui va pas, mais peut-être qu'avec le temps on n'y fait plus attention.

    Citation (veggie11 @ 28/06/2014 12:32)
    Cathy me fait énormément penser à une fille apparue dans City Hunter dans les premiers tomes, notamment par son côté ''princesse échappée de son pays qui rencontre le héros''. Si d'autres fans du manga s'en souviennent ?


    Oui, il y a bien un personnage féminin comme ça, mais de là à me rappeler son nom… 😕
    Et puis en fait, c'est presque un cliché, ce genre de personnage. Pas étonnant qu'on le retrouve souvent !
    Physiquement, elle me rappelle plus Maetel, en fait !

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Veggie11
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    Veggie11 le #290120

    Citation (feanor curufinwe @ 28/06/2014 20:16)
    Tiens, je viens juste de le remarquer, mais à chaque épisode, Joe porte toujours ce complet veston ?
    ça lui donne une drôle d'allure ! Je ne vois pas les épisodes, mais tu t'y habitues à force ? Personnellement, je trouve que ça ne lui va pas, mais peut-être qu'avec le temps on n'y fait plus attention.

    Pas vraiment, plutôt dans des occasions particulières. Là il est en ville du coup il semble plus faire attention à sa tenue. Je pense aussi que c'est une façon de se distancer de son ancienne vie de mauvais garçon. Un peu comme s'il voulait montrer qu'il a mûri et qu'il se présente sous un jour plus respectable. Dans les deux premiers films et parfois la série TV 1, il avait aussi un complet similaire, toujours dans certaines occasions. La première fois, ça m'a aussi beaucoup surpris, mais avec le temps on s'habitue. En tout cas j'aime bien son look, ça colle pas mal à ce qu'a sans doute voulu exprimé le chara-designer (pour info, c'est Toyoo Ashida).

    Veggie11
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    Veggie11 le #290121

    Tome 16

    Enfin je l'ai entre les mains !!! Deux petits mots pour résumer ce volume : j'ai adoré. Vraiment ! Rien que pour ses trois premières histoires, il est absolument indispensable et le plaisir de lecture est toujours présent, même en connaissant la majorité des épisodes présents dans ce tome. En fait, seul l'Enlèvement m'était inconnu. Pour la Cité du futur, j'avais vu l'adaptation réalisée pour la dernière série Tv en date, un épisode intense et superbe qui m'avait beaucoup marqué. Malheureusement, il figure parmi les inédits en France puisqu'il aurait dû figurer dans le second DVD qui n'est jamais sorti… Vous comprenez donc que j'ai vu cet épisode par un moyen assez ambigu et dont je n'arrive pas encore à clarifier son authenticité, en espérant une éventuelle édition intégrale américaine (please Discotek !!). Le chapitre en question est très fidèle à la direction de l'histoire bien que sa traduction m'ait enfin permis de confirmer certains détails qui m'étaient resté obscures.

    Je rejoins feanor pour la qualité de l'Enlèvement.

    Sinon pour les histoires que je connaissais déjà, mon italien n'étant pas encore au top, la traduction de Glénat (dont j'apprécie par ailleurs la qualité) a ajouté une dimension plus profonde à l'histoire, notamment pour la toute première. Je serai curieuse de voir comment sera traité celle de Tempo cristallizzato, La Notte della festa delle stelle et surtout La Staggione delle Piogge dont je n'ai pratiquement rien compris, principalement à cause de la langue, mais aussi par la mise en place d'une SF bien plus complexe et presque intellectuelle, bien éloignée des premiers tomes. Sans doute prendra-t-elle plus de sens en français.

    De plus, une belle surprise figure sur le site web de Glénat Manga : l'éditeur semble revenir à des sorties plus régulières et moins prolongées, puisque le tome 17 est déjà annoncé pour octobre ! Certes uniquement dans le planning des prévisions, mais c'est déjà positif. Depuis le tome 15, les sorties étaient espacées entre 8 à 9 mois ! Finalement, avec un peu de chance, je verrai la fin de Cyborg 009 en français avant d'avoir atteint les cinquante ans…

    Petit détail anecdotique, mais j'ai été quelque peu surprise du choix de la couverture cette fois-ci. En effet, l'illustration en question correspond à une histoire mettant Jet en vedette et qu'on ne verra pas avant au moins 2 ou 3 tomes ! On peut critiquer le choix de Glénat de réduire ces magnifiques illustrations dans un petit cadre sur la couverture, mais jusqu'à présent elles ont toujours correspondu au contenu du tome (et d'ailleurs ce sera à nouveau le cas pour le tome 17). Contrairement à l'édition italienne qui ne s'embarassait pas avec la cohérence graphique et le contexte des illustrations, proposant par exemple pour le tome 1 une illustration réalisée à la fin des années 70 (!).

    Veggie11
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    Veggie11 le #290122

    ''Shin'' Cyborg 009 pisodes 28 et 29

    Episode 28

    Joe et les autres cyborgs sauvent la vie d'un jeune rvolutionnaire litolien (probablement une rfrence un quelconque conflit de l'poque quelque part en Afrique noire) ayant fui son pays pour chapper la dictature d'un obscure gnral fidle Neo Black Ghost. Celui-ci a ordonn son peuple d'accepter de devenir cyborgs sous peine d'emprisonnement, un ordre que ne partagent pas certains. Bien vidememment nos cyborgs refusent de laisser passer a et proposent Paul (le jeune rvolutionnaire donc) de le raccompagner au Litoland et de l'aider mettre fin au rgime dictatorial. Seulement, si Paul n'est pas contre, son compre Jacob, qui dirige la gurilla, refuse de collaborer avec les cyborgs qu'il considre comme des machines. Le lendemain mme de l'arrive des cyborgs au Litoland, Jacob et ses comparses tentent de s'introduire dans le palais prsidentiel, suivi de prs par ces derniers. Mais le plan tourne court et tout ce petit monde est arrt et condamn mort d'une manire bien cruelle : le prsident dcide en effet de prendre lui-mme part l'excution en commenant par Geronimo (005). Lui-mme un cyborg, le gnral commence un combat dsquilibr et violent o il ne laisse aucune chance son adversaire, pendant que les autres prisonniers, maintenus derrire une vitre blinde, regardent impuissants leur ami se faire massacrer. Alors mme qu'il voit Joe terriblement inquiet pour 005, Jacob ironise sur leur incapacit intervenir. ''Les cyborgs auraient-ils donc des limites ?'' lche-t-il d'un ton mprisant. Des cyborgs avec des motions, a n'existe pas, semble-t-il insinuer. Pourtant, devant la tristesse de Joe, il finit par envisager une autre stratgie et fait semblant de convaincre le prsident qu'il accepte de devenir un cyborg. A peine libr, Jacob en profite pour dsarmer un soldat et avertir les autres de faire de mme. Ayant repris un peu d'assurance, Geronimo dcide de mener lui-mme la fin du combat contre le prsident en y mettant toutes ses forces. Ressorti victorieux, il est rejoint par ses frres cyborgs qui le flicitent pour son courage. Jacob finit alors par comprendre qu'il s'est tromp sur leur compte et qu'un cyborg peut galement prouver des sentiments.

    Joe s'inquite pour Geronimo pendant que Jacob au fond s'amuse de la ''faiblesse'' des cyborgs

    Voil en gros pour rsumer ce qui se passe dans cet pisode centr sur la question de l'humanit des cyborgs (ce thme reviendra dans un pisode ultrieur). La base du scnario (dictature manipule par Black Ghost) n'a rien de novatrice, mais c'est heureusement bien men grce cette mise en avant de la relation entre les diffrents cyborgs. Je l'ai vu sans grande conviction la premire fois, je l'ai revu plusieurs reprises par la suite. Finalement je l'aime bien cet pisode.

    PS : feanor me posait la question la dernire fois sur le style vestimentaire de Joe dans la srie. Voici donc une image qui prsente Joe habill en dehors des occasions plutt conventionnelles :

    Episode 29

    Le scnario me fait ici penser Hashire Melos, un titre culte au Japon dont on a jamais eu en France ni l'oeuvre d'origine ni aucune adaptation anime antrieure 2009, y compris celle de 1992 assez bien connue des amateurs d'animation japonaise. Cet pisode 29 reprend en effet le thme du jeune homme parcourant son pays la course pied (d'o le titre ''Cours Melos !'') pour sauver quelque chose ou quelqu'un. Ici, il s'agit de sauver la paix entre deux tats anciennement ennemis et qui ce soir-l viennent de signer un accord de paix. Alors que la fte bat son plein dans l'tat d'Arzen, des soldats arms provenant de l'tat de Bliraz attaquent la foule et sment la panique. la surprise gnrale, ces soldats appartiennent la garde personnelle du jeune Oscar, le fils du prsident de l'tat de Bliraz. Bien videmment, le premier ministre de l'Etat d'Arzen menace Oscar de reprsailles; le trait de paix est donc compromis. Nanmoins, Oscar, qui semble tranger l'attaque perptre sur Arzen, se sent prt dfendre les intrts des deux peuples et propose de reproduire le parcours lgendaire d'un jeune homme ayant parcouru la frontire sparant les deux Etats pour remettre le trait de paix. Les cyborgs qui assistaient au caranval veulent croire en la volont du garon et dcident de lui venir en aide. Durant son parcours, Oscar est en effet gravement bless par des attaques ariennes qui tentent de l'empcher d'arriver Arzen avec le trait de paix. S'agit-il donc effectivement d'une machination ? 007 prend alors le relais et, sous l'apparence d'Oscar, entreprend la fin du parcours dans une course-poursuite la fois tendue et dlirante.

    Un pisode qui a le mrite de sortir un peu du schma habituel et mme si Neo Black Ghost est encore dans le coup, l'histoire est agrable suivre, principalement grce la prsence de 007. Par contre l'animation laisse franchement dsirer…

    Veggie11
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    Veggie11 le #290123

    Episode 30

    Attention, critique un peu plus longue qu'habituellement !

    Il s'agit d'un épisode phare de la série et d'ailleurs mon préféré. Non pas pour l'histoire de base : j'ai du mal à voir Joe à la recherche de son père qu'il n'a pas connu, ce dernier ayant sans doute déserté le Japon bien avant sa naissance. Autant dans le manga il fait souvent allusion à sa mère morte en couches, autant son père il ne l'évoque jamais (avec raison). De plus la fin tombe à plat comme malheureusement dans ce genre d'épisode. Elle pourrait se résumer en une phrase : ''Yeah j'ai retrouvé mon père, mais en fait c'était pas lui mais celui d'un autre. Mince, j'espère vraiment le retrouver un jour'' (Ah non ça fait deux phrases 😂 ). Cependant cet épisode foisonne de petits détails intéressants et l'émotion y est très forte, principalement grâce à son excellente bande sonore.

    La première fois que j'avais parlé de la série, j'avais expliqué avoir toujours trouvé que Joe faisait vraiment jeune garçon dans cette adaptation, au détriment de sa taille qui est plutôt grande pour un Japonais (logique si son père est caucasien). Et la principale raison pourquoi j'ai eu cette impression vient de cet épisode. Regardez un peu à quoi Joe ressemble ici :

    Vous ne trouvez pas qu'il a plutôt treize ans ici ?

    J'adore le chara-design de cette série, presque autant que celui des années 60, bien qu'il soit très différent : les personnages en deviennent presque mignons sous le trait de Toyô Ashida; d'ailleurs le design évoque une autre série qu'Ashida a dessinée à peu près à la même période : L'Oiseau bleu. Ce n'est certes pas la première fois que Joe s'habille de la sorte – il lui arrivait de faire de même dans le manga – mais dans cet épisode, côté tenue vestimentaire, Ashida a fait fort ! J'aurai presque du mal à reconnaître notre héros, surtout que ça ne colle pas du tout au but de sa présence en ville : en effet, il se rend à Tokyo pour retourner incognito au centre de détention pour mineurs dont il s'était évadé quelques années auparavant.

    Sur place, il apprend qu'un Américain du nom d'Harris serait à la recherche de son fils et que selon l'un des surveillants, ce fils se prénommerait Joe. Cet épisode avance donc la théorie la plus probable sur la nationalité du mystérieux géniteur du personnage principal, bien qu'à aucun moment Ishinomori n'en ait fait mention (le père en question est toujours indiqué comme ''étranger de nationalité inconnue''). Néanmoins, cette série est la seule qui revient sur les origines mixtes de Joe, alors que ni dans la première série ni dans la troisième elles ne sont évoquées. Autant dans la première on peut envisager toutes les hypothèses et ne pas trop s'attarder dessus puisqu'elle a d'autres qualités, autant la troisième c'est plus étonnant et surtout incompréhensible pour un reboot du manga.

    Bref, dans cet épisode le ''père'' de Joe est américain. On ne sait pas grand-chose de lui, si ce n'est qu'il croise son supposé fils sans vraiment le remarquer avant que Joe n'apprenne de la bouche des surveillants le bref passage d'Harris au parloir. Evidemment, vous allez tous me poser la question phare : comment Harris a-t-il pu savoir que son fils a été arrêté pour délinquance ?! Ah parce que vous croyez que le scénariste avait envie de nous l'expliquer ? On ne saura absolument rien de la présence d'Harris à la maison de correction; pire, une fois passé sa seconde apparition il ne revient absolument pas dessus. Il prétend même qu'il s'en fiche de son fils et qu'il n'en a pas ! Alors cherche-t-il à troubler Joe ou estime-t-il que ce garçon n'est pas censé apprendre le passé de cet homme énigmatique ?

    Une chose est sûre, Joe n'en ressort pas indemne des révélations des surveillants et part à la recherche d'Harris sans le retrouver. En revanche, il rencontre par pur hasard l'un de ses anciens amis, Jirô, lui aussi de père étranger. Autrefois, les deux copains s'entre-aidaient face aux autres voyous du quartier. C'est justement l'occasion pour l'épisode d'évoquer à nouveau cette période, mais cette fois-ci de manière bien plus profonde. L'occasion de voir enfin un Joe beaucoup moins sage et gentil qu'il ne l'est habituellement. Dans ce flash-back, Joe est violent, agressif et bagarreur. Il va même jusqu'à tuer accidentellement l'un de ses adversaires et même s'il s'agit également d'un voyou et qu'il voulait défendre son ami Jirô, à aucun moment il n'essaye de retenir ses coups.

    Joe à l'époque où il traînait dans les rues n'était pas du genre à rigoler avec ses adversaires.

    La police ne tarde pas à débarquer et arrêter le coupable. Direction la maison de correction, un destin un peu similaire à ce que connaît son cousin Joe Yabuki au début du manga. Détail amusant, l'inspecteur qui vient l'interpeler est une caricature de Shôtarô Ishinomori ! En effet, dans la série de 1979, le réalisateur a décidé de faire un clin d'oeil à l'auteur en le faisant intervenir comme caméo dans chaque épisode, mais c'est la première fois qu'il a un petit rôle. L'inspecteur Ishinomori dit à Joe qu'il ferait mieux de s'inquiéter pour son propre sort plutôt que pour celui de son ami Jirô, car ce qui l'attend n'a rien de drôle. En fait, ce petit passage amusant donne l'impression que l'auteur en personne vient dire à son héros que maintenant, il est temps d'arrêter les bêtises et que les choses sérieuses vont bientôt arriver.

    ''Joe Shimamura, tu es un voyou qui mérite une sévère correction. Dans quelques temps, je vais faire de toi un cyborg pour que tu défendes la paix dans le monde''

    Après s'être souvenu de ce sombre passage de son passé, Joe prend congé de Jirô; depuis l'arrestation de Joe, il avait décidé de se prendre en mains et entamer des études d'ingénieur. Malheureusement, à peine les deux amis se sont-ils quittés qu'une explosion survient à l'institut scientifique où travaille Jirô : des soldats de Neo Black Ghost (encore eux) viennent semer la pagaille et massacrer tous ceux se trouvant sur place. Jirô n'en réchappe pas et demande à Joe de prendre soin du couteau de poche qu'il utilisait plus jeune pour se défendre contre les voyous raillant ses origines métisses. Au bord des larmes, Joe qu'on a jamais vu aussi triste décide de le venger. Un bref instant, il redevient le garçon qu'il était avant son arrestation puisqu'il semble prêt à tuer les responsables ! D'autant que l'homme qu'il vient d'apercevoir au fond de la salle et qui semble responsable de la mort de son ami ressemble beaucoup à l'homme qui était venu au parloir de la maison de correction…

    Joe revient donc auprès de ses comparses cyborgs, mais l'accueil est froid et plein de reproches. Les autres n'ont pas digéré qu'il soit parti en douce à Tokyo au lieu de rester auprès d'eux pour surveiller les mouvements de Neo Black Ghost. Le professeur Gilmore essaye néanmoins de calmer le jeu et décide de revenir aux choses sérieuses. D'après lui, Neo Black Ghost aurait construit de nouveaux missiles qu'ils dissimulent sur une île déserte. Le chef responsable du projet est un certain Harris, le fameux Harris qui demandait aux surveillants de la maison de correction si Joe était bien détenu chez eux ! Joe, qui est persuadé que cet homme est bien son père, devient livide et ne sait plus que faire. S'attaquer à Harris, sans s'attaquer à son père. Comment l'éviter sans alarmer les autres ? Il décide d'agir seul et refuse d'être accompagné lors de l'opération d'infiltration des cyborgs. Les autres n'en reviennent pas et Jet va même jusqu'à vouloir le corriger. Finalement, Joe s'enfuit après avoir bredouillé qu'ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient de lui, même le frapper. Il n'arrive simplement pas à expliquer ses sentiments à cet instant.

    Il se laisse ensuite facilement capturer pour une raison obscure, sans doute espère-t-il approcher ce fameux Harris et découvrir son véritable lien avec ce dernier. Mais Harris est un homme horrible (qui ne l'est pas chez Black Ghost ?) et mégalomane qui ne voit en Joe qu'une machine sans émotions. Lorsque Joe tente maladroitement et désespérément d'aborder la question de leur filiation en lui répliquant que si le fils d'Harris apprenait ce que faisait son père, il serait vraiment déçu de ses actes, Harris répond froidement qu'il n'a jamais eu de fils et ajoute sournoisement : ''Parce que tu crois avoir un père ? Comment un cyborg pourrait-il avoir un père ?''. La douleur est palpable chez Joe, bien plus que dans aucun autre épisode. Il finit par se maîtriser et poursuit son accusation : pourquoi serait-ce étrange pour un cyborg d'avoir un père ? N'est-il pas avant tout humain ? Excédé, Harris déclenche un piège qui empêche Joe de bouger. Heureusement pour lui, les autres cyborgs, avertis de son enlèvement, infiltrent la base et désarment facilement les hommes de Black Ghost. Jet sauve Joe d'une mort certaine, laissant Harris s'enfuir vers le poste de contrôle où il tente de faire exploser la base. Joe supplie alors Jet de le laisser en finir avec Harris et qu'il a un compte à régler avec cet homme. Il parvient à rejoindre Harris avant que celui-ci ne passe à l'acte et leur dernier face à face se déroule sur ce que je considère comme la meilleure musique de la série, vraiment somptueuse. Malheureusement je n'ai pas trouvé d'extrait sur le net pour vous la faire écouter…

    Le moment décisif : Joe doit agir face à son père mais il en souffre.

    Finalement, dans un dernier cri de douleur, Joe supplie Harris d'arrêter son acte malveillant : ''Papa, arrête tout ça ! Je t'en supplie !'' hurle-t-il avant de lancer le couteau que lui avait confié Jirô avant de mourir. L'arme atteint le bouton du détonateur et retarde ainsi l'activation de la bombe. Sous le choc, Harris prétend reconnaître le couteau en s'exclamant qu'il l'avait donné ''à son fils''. Bouleversé, Joe comprend alors qu'il parle de Jirô. L'homme qui a tué Jirô était en fait le propre père du jeune scientifique et non celui de Joe ! Doit-il s'expliquer à ce sujet ? Harris, blessé par l'explosion du poste de commande, semble devenir une toute autre personne et demande à Joe de l'appeler une nouvelle fois ''père''. Joe n'y parvient cependant pas : il croyait avoir retrouvé un père et finalement ce ne fut pas le cas. Néanmoins, après qu'Harris l'ait une nouvelle fois supplié, il joue le jeu momentanément. Harris meurt tout de suite après, non sans s'être auparavant reproché d'avoir mal agi et d'avoir été un très mauvais père. Joe reste figé sur place, incapable de réagir après ce qu'il vient de vivre. Alors qu'il appelle à nouveau Harris ''papa'', Jet doit l'entraîner vers l'extérieur pour qu'il ne succombe pas lui aussi à l'explosion. Les dernières secondes voient Joe non loin de l'île et la voix off annonce que le jeune homme pense cependant rencontrer un jour son vrai père (mais pour ça, il faudrait espérer une éventuelle fan-fiction).

    Comme je l'ai dit plus haut, cet épisode a un scénario hautement improbable et malheureusement une fin très prévisible, mais finalement on passe à côté et on se concentre sur ses principales qualités. Un épisode vraiment intense et surtout très centré sur Joe qui légitime à lui seul l'existence de cette seconde série. Et puis évidemment, la musique joue beaucoup là-dedans. Si vous avez déjà vu le troisième film, vous devriez avoir déjà une petite idée sur sa qualité.

    Veggie11
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    Veggie11 le #290124

    Cyborg 009 fêtait aujourd'hui ses 50 ans ! C'est le 19 juillet 1964 que la série a commencé dans le Shônen King, l'un des nombreux magazines de prépublication à avoir accueilli le manga dans ses pages.

    A l'origine leur costume était de cette couleur.

    Le manga est toujours en court chez Glénat. Je conseille à tous ceux n'ayant pas encore fait l'investissement d'y jeter un oeil ! 😉

    Geoff34
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    geoff34 le #290125

    Quelques pages du manga Zelda : A Link to The Past que Shotaro Ishinomori avait réalisé pour un magazine de jeux vidéo américain : http://www.animeland.com/forum/index.php?s…st&p=262291 sachez l'édition américaine du manga en livre est assez rare et qu'il faut déboursé plus de 100 euros pour l'avoir en de très bonne condition (la version japonaise est aussi très recherché mais pour 2 fois moins cher)

    Veggie11
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    Veggie11 le #290126

    Pas mal du tout les extraits, merci pour cette superbe trouvaille ! On sent bien sa patte graphique habituelle ^^ C'est dommage que beaucoup de ses oeuvres moins connues n'ont pas forcément été rééditées et qu'il faut donc se tourner vers des éditions souvent très anciennes. J'avais dû faire ainsi pour Android V par exemple.

    Geoff34
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    geoff34 le #290127

    Selon le drama Aoi Honoo (actuellement en cours de diffusion au Japon), Shotaro Ishinomori finissait la plupart de ses mangas dans un café.

    Geoff34
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    geoff34 le #290128

    enfin reçu le manga de Zelda, et c'est vraiment un bel objet, surtout qu'il s'agit d'un manga entièrement dessiné, peint à la main et au format "comics", ce qui a du demandé pas mal de travail et d'effort, en tout cas, il aura fait de belles choses à la fin de sa carrière.

    Cyril
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    Cyril le #290129

    Je viens de lire le premier tome de Kamen Rider et je n'ai franchement pas été enthousiasmé. Le manga ressemble trop à Cyborg 009, en moins bien. L'idée de départ est identique, avec un jeune homme enlevé par une mystérieuse organisation qui le transforme en cyborg et veut contrôler le monde. Avec l'aide d'un vieux scientifique, il s'évade et va consacrer sa vie à lutter contre l'organisation qui lui envoie régulièrement quelques sbires pour le dégommer.

    Takeshi Hongô a une personnalité assez fade de héros classique, même s'il est marqué par ce qu'il a subi comme on le voit avant qu'il n'enfile sa tenue de Kamen rider : c'est le gros défaut de la série par rapport à Cyborg 009 qui avait des héros très différents, aux pouvoirs, looks et personnalités variés. Les méchants eux-mêmes sont aussi peu intéressants et n'ont pas d'autres traits de caractère que d'être méchants (seule la Méduse a un trait de caractère un peu plus fouillé, ce qui rend sa fin touchante).

    Bref, cette lecture, sans être complètement désagréable, est plutôt une déception. Vu le prix, je pense aussi qu'Isan aurait pu développer un peu plus l'éditorial dans ce volume qui ne contient qu'un résumé et une courte biographie d'Ishinomori en quatrième de couverture.

    Veggie11
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    Veggie11 le #290130

    J'ai pensé comme toi à propos de Kamen Rider : trop pompé sur le début de Cyborg 009 et les intrigues ne sont pas assez développées. On sent beaucoup trop qu'il s'agit d'une oeuvre de commande, ce que l'édition Isan tente de faire oublier alors qu'il aurait été intéressant de revenir sur la chronologie du sentai, la naissance de Kamen Rider et le lien avec Skullman, jugé trop violent pour être adapté pour la télévision. Par contre je trouve que le second volume remonte un peu le niveau, en particulier les derniers chapitres.

    De mon côté, j'ai enfin reçu l'intégrale japonaise de Cyborg 009 édition Shôtarô World sortie entre 1999 et 2001. Il s'agit d'une édition ''deluxe'' avec quelques pages couleurs récupérées (bien qu'il en manque beaucoup) des magazines de prépublication et plusieurs pages bonus très informatives sur l'univers du manga, son auteur, des illustrations d'époque remises dans leur contexte, des croquis préparatoires, des différences entre les pages prépubliées et l'édition finale… Saviez-vous par exemple que le premier nom de Joe n'était pas Shimamura dans le Shônen King mais Muramatsu ? Ce changement a ensuite été corrigé dans les éditions reliées, y compris pour les premiers chapitres. Bref question bonus ça vaut la peine !

    Cette intégrale m'a également permis de découvrir les chapitres encore inédits en France (bien que je continuerai à acheter l'édition française, ne serait-ce que pour comprendre ce qui se dit !) mais je ne dirai rien pour préserver la surprise ^^ Seul point : je n'ai jamais retrouvé dans ces volumes inédits le fameux extrait illustré dans le dictionnaire de la bande-dessinée de M. Henri Filippini paru en 1989; celui donc qui m'a fait découvrir le manga et Cyborg 009 en même temps. A mon avis, il devait bien s'agir d'une oeuvre d'Ishinomori (le dessin m'y fait penser), mais tirée d'un autre manga. Peut-être Genma Taisen… Je suis partie pour de nouvelles recherches, donc.

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