Miyazaki, Takahata et Studio Ghibli

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Posté dans : Anime & Animation

  • Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #522614

    Conan

    J’ai achevé le visionnage total de la série Le Fils du Futur, déjà une grande oeuvre dès 1978 !
    Bon, on a le sentiment qu’au début le récit peine un peu à se mettre en route, n’évitant pas quelques remplissages de peu d’intérêt, mais il devient de plus en plus prenant : Miyazaki trouve ses marques, invente, frappe le spectateur à un rythme plus soutenu.

    Le monde futur n’est qu’un vestige presque noyé par l’océan après une gigantesque apocalypse guerrière.
    La grande cité Industria est une réussite technologique de haut niveau, mais cela n’est obtenu qu’au prix du travail forcé d’une masse de population très pauvre et déclassée habitant les sous-sols et les baraquements autour du colossal Trigone dont les trois tours jumelées abritent une demi-douzaine de savants gestionnaires d’écrans et une horde de soldats-fonctionnaires dévoués au Secrétaire Général Lepka et à la Vice-Secrétaire Monsley. Bientôt à court d’énergie et de stocks, Industria cherche à annexer et exploiter les îles indépendantes, mais aussi à s’emparer de Lana, la petite-fille d’une dizaine d’années d’un savant introuvable, le professeur Raoh, qui cache le dangereux secret de la formidable “énergie solaire” : le but serait de lui forcer la main pour qu’il se livre avec son secret.
    Loin d’Industria, une autre troupe de survivants a fondé son antithèse, High Harbor, sur une île fertile, et développé un mode de vie rural et paysan en une belle harmonie heureuse, du moins en apparence. Quand Lana, venant de High Harbor mais naufragée, s’échoue sur l’îlot habité seulement par Conan, garçon de son âge, et le grand-père de celui-ci, une grande affection lie rapidement les deux enfants. Mais Monsley surgit avec son hydravion et capture la fillette. Dès lors Conan n’aura de cesse de la sauver en un chassé-croisé de libérations et de nouveaux enfermements de l’un ou de l’autre qui serait monotone si les péripéties multiples, les nouveaux personnages et les changements de situation et de lieux ne captivaient pas le spectateur jusqu’à l’arc final, grandiose et dramatique. Le meilleur est en effet dans ce climat d’aventures au sein d’un monde au bord des pénuries, et dans l’approfondissement des personnages.
    CONAN : garçon pétulant, ignorant au départ mais avide de tout connaître, lucide, il s’adapte très vite à toutes les situations. Sa force physique est stupéfiante, tout comme sa résistance et son acharnement indomptable, bien qu’il n’y ait rien de magique là-dedans. Curieusement ses orteils préhensiles l’aident souvent, évocation lointaine du Roi des Singes Son Goku.
    LANA : D’abord craintive et totalement dépendante de Conan, vouée à être kidnappée et sauvée, elle finit par montrer de la décision, du courage et même une grande lucidité vers la fin. Elle est capable parfois de communiquer par télépathie avec son grand-père, puis avec Conan.
    GIMSY : petit sauvageon très “primitif” qui noue amitié avec Conan jusqu’à jalouser Lana, il finit par apprécier cette dernière, voulant tout partager de son ami.
    LEPKA : Sinistre individu complètement amoral, un des seuls “méchants” miyazakiens avec Muska dans “Le Château dans le Ciel”. En principe simple administrateur d’Industria qui quémande des moyens au Comité de savants, il prend vite une stature de comploteur et de maître absolu avide de domination et de conquêtes armées (il ressemble physiquement à Napoléon !).
    MONSLEY : Un des personnages les plus intéressants. C’est une jeune femme-officier très efficace, dure, impitoyable par dévouement total “patriotique” à Industria. Elle pilote un hydravion armé, le Falcon ; au fil de ses affrontements avec Conan elle finit par admirer quelque peu le gamin. Mais surtout en découvrant la preuve que son supérieur Lepka se moque de détruire la population d’Industria, elle change de camp.
    DYCE : Le capitaine du vaisseau Barracuda. C’est un personnage rustaud, bouffon, et même assez répugnant au début car ayant libéré ou plutôt capturé Lana, il cherche à la séduire dans sa cabine par un banquet, dans le but avoué de vivre avec elle en couple (au scandale de son équipage). Lana le traite avec dégoût, ce qui renforce sa haine jalouse envers Conan. Mais il changera peu à peu ; Miyazaki sans doute ne voulait que montrer la bêtise rustre du personnage, puis l’a en quelque sorte réhabilité pour son côté comique.
    RAOH : Alias Patch, vieil homme borgne et témoin des horreurs de la chute de la civilisation antérieure, il ne cède jamais au désir de Lepka de lui fournir une énergie destructrice immense. Curieusement il est le grand-père de Lana tout comme Conan vit au début avec son grand-père, et nous ne rencontrons pas les parents directs, disparus, des deux enfants : peut-être Miyazaki n’a t-il pas voulu s’encombrer de 4 autres personnages et d’intrigues familiales autour de Conan et Lana. Les deux grand-pères meurent, de plus.
    Il y aurait bien plus à dire sur cette merveilleuse série, aux images souvent fascinantes et fortes ! A voir absolument !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #522621

    Je ne peux m’empêcher de revenir sur Le Fils du Futur !
    D’ailleurs, reconfinés, nous ne manquons guère de temps pour préciser des choses, ici la philosophie sous-jacente à la série.
    Très différemment de ce qui est souvent répété à tort et à travers, Hayao Miyazaki n’est pas “un écologiste”, pas au sens occidental et partisan de ce terme (alors que Takahata en est bien plus proche).
    High Harbor, village de paysans où tout ce qu’on mange et boit est délicieux et naturel par opposition aux nourritures synthétiques fabriquées à Industria, peut sembler “idéal”. Mais la leçon est très vite faite à Conan et à Gimsy les petits nouveaux : “Ici, tout le monde travaille”. Il s’agit d’être utile. Et la hiérarchie est nette : les hommes aux champs, les femmes au foyer pour la cuisine et la couture. Monsley, femme combattante, sombre dans la morosité et la colère à cause de son échec militaire, mais aussi sous la pression normalisatrice : les paysannes lui mettent une robe de force, il s’agit qu’elle se coule dans le moule. Lorsque Conan lui propose de piloter la soucoupe pour revenir à Industria, c’est enchantée qu’elle reprend l’uniforme ! Conan d’ailleurs ne va pas aux champs mais devient pêcheur, plutôt prédateur qu’agriculteur donc. Orlo est un jeune ado rebelle du village qui a fondé une autre communauté, un groupe de “délinquants” cavaliers et éleveurs. C’est sous leur pression menaçante que les villageois doivent échanger du blé contre leur viande de cochons sauvages. Miyazaki reconduit ici des millénaires d’histoire : les affrontements perpétuels entre peuples agriculteurs et peuples d’éleveurs nomades. On pense aussi au roman de Golding “Le Seigneur des Mouches” : des collégiens ramenés à l’état de nature sur une île se scindent en deux groupes : ceux qui se soumettent à l’ordre rationnel et aux règles proposés par Ralph, et ceux qui suivent Jack, qui crée une tribu rebelle de sauvages féroces, emplumés et peinturlurés. La nature, c’est cela, et Miyazaki n’a pas d’illusions là-dessus. Ainsi Gimsy le sauvageon glouton, fasciné par les porcs, fuit lui aussi le travail des champs et rejoint Orlo, chassant même un moment le cochon sauvage avec Conan, ce qui provoque un clash avec les paysans. C’est par l’assaut, finalement brisé par Conan, des troupes d’Industria que la situation se décante. En reconnaissant que l’action combative de Conan a sauvé les villageois, le maire déclare “Nous étions devenus lâches, parce que nous ne voulions pas de violence”. Il est bien évident que Miyazaki n’a pas de naîveté pacifiste sur la vie “proche de la nature”. Dans “Mononoke Hime”, c’est San la fille-loup sauvage qui représente la nature, et Dame Eboshi qui symbolise l’effort constructeur humain, lequel doit aussi lutter contre des bandes de pillards guerriers. De plus Miyazaki aime beaucoup l’aventure, les héros/héroïnes… et la technologie, notamment celle des engins volants !
    Si dans “Le Fils du Futur” Monsley la guerrière se marie au final, elle épouse l’aventurier irresponsable Dyce, partant en mer sur le Barracuda avec lui : pas d’intégration au moule banal pour elle !
    Nous sommes dans une différence radicale avec “Omoide poro poro” où l’héroïne de Takahata, citadine désabusée, séduite par la simplicité d’un brave gars rustique, opère un retour à la terre. Heureusement qu’on n’a pas la suite, sur sa “chouette” vie à la cambrousse et les “passionnantes” conversations avec son mari !

    Xanatos
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    Xanatos le #522877

    Bravo pour ta critique et ton analyse ô combien passionnantes et justes de Conan le Fils du Futur mon cher Yupa ! 😀

    Je suis content d’avoir pu te prêter mes coffrets DVDs et que tu aies ainsi pu redécouvrir ce chef d’oeuvre de l’animation Japonaise !

    J’avais beaucoup aimé la série étant enfant lors de sa diffusion sur FR3, et bien que j’en avais gardé peu de souvenirs, ceux ci demeuraient assez forts, idem pour les camarades de ma génération ayant eu le chance de voir la série à l’époque de l’une de  ses premières diffusions.

    Ce qui m’a frappé quand j’ai redécouvert Conan le Fils du Futur à l’âge adulte, ce fut l’incroyable réalisation technique: on retrouve typiquement le graphisme “Miyazakien” et surtout l’animation est d’une fluidité sidérante et absolument époustouflante et n’a rien à envier aux productions animées actuelles, tant celle ci est absolument parfaite.

    Rien à voir par exemple avec Albator 78 et Capitaine Flam qui, si elles sont toutes les deux des oeuvres de grande qualité, souffrent malgré tout d’une animation pauvre et minimaliste, souffrant de la comparaison avec Conan produit à la même époque.

    Ce que tu dis est pertinent en ce qui concerne la valeur du travail dans la série.

    Je me souviens que quand le grand père de Lana n’avait pas encore révélé sa véritable identité à sa petite fille ainsi qu’à Conan, celui ci se montrait très dur et exigeant envers eux dans les tâches quotidiennes qu’ils devaient accomplir, mais n’était pas ingrat envers eux quand ils s’appliquaient.

    Je crois même me souvenir qu’il s’excusa plus tard auprès de Lana d’avoir été si dur envers elle, mais que c’était pour son bien et aussi pour la protéger.

    Monsley est en effet l’un des personnages les plus intéressants de l’oeuvre. D’abord femme militaire implacable, prête à tout pour capturer Conan et Lana et obéir aux ordres de Lepka, elle laissera petit à petit entrapercevoir des facettes plus sensibles et humaines de sa personnalité. Je me souviens fort bien de l’épisode où on la vit émerveillée et sourire de tout son coeur quand elle vit un chien pour la première fois de sa vie et qu’elle voulait le caresser. Plus tard dans le même épisode, on la voyait mélancolique, esseulée, et quand elle vit Conan, elle baissa la tête, assez triste… avant finalement de l’attaquer de plus belle.

    Puis elle se remit en question sur la légitimité de la cause pour laquelle se bat, réalisera la folie de Lepka et prendra conscience que c’est un homme dangereux qu’il faut à tout prix neutraliser.

    Au fait Yupa, tu te souviens de l’Aile Volante de Lepka, cette forteresse volante meurtrière ?

    Gigant

    Bruce Timm s’en est inspiré pour créer l’Aile Volante de Lex Luthor détournée par le Joker qui voulait réduire à feu et à sang Metropolis dans le triple épisode “Nec Plus Ultra” (World’s Finest en VO) de Superman l’ange de Metropolis faisant un cross over entre Batman et Superman.

    Avion de Luthor

    Bruce Timm est un fervent admirateur de Hayao Miyazaki et Lupin III: le Château de Cagliostro fut l’une de ses principales sources d’inspiration pour Batman la série animée.

    Et c’est tout à fait vrai que Miyazaki s’est toujours passionné pour les engins volants: le fabuleux épisode de Sherlock Holmes intitulé “L’aéropostale” (et mettant en valeur de fort belle manière l’héroïque et adorable Mme Hudson) ainsi que le fabuleux Porco Rosso sont éloquents à ce sujet.

    Pour Princesse Mononoké, ce dont je me souviens, c’est que Miyazaki ne voulait faire aucun manichéisme. Certes, Dame Eboshi n’a aucune considération pour les animaux, mais à côté de cela, elle a engagé beaucoup de femmes laissées pour compte par la société et ne les prit jamais de haut et prit même sous son aile des lépreux, rejetés comme des pestiférés par les autres villages alors qu’elle au contraire pansa leurs plaies et les traita comme ce qu’ils sont: des êtres humains et non des monstres.

    On ne peut pas la considérer bêtement comme une méchante, Eboshi étant beaucoup plus nuancée qu’il n’y paraît.

    Le message fort de Miyazaki étant qu’il est primordial que la nature et la civilisation humaine cohabitent ensemble et vivent en harmonie.

    Pour en revenir à Conan le fils du Futur c’est un immense classique qui a fait date et qui mériterait amplement d’être réédité en DVD et Blu-Ray. Et ne perdons pas de vue que cette série culte a fortement influencé d’autres oeuvres majeures des années 90 comme Nadia et le secret de l’eau bleue de Hideaki Anno !

    Xanatos
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    Xanatos le #523680

    Je peux entendre l'Océan

    Nouvelle fiche de Arachnée pour Planète Jeunesse dédiée cette fois ci au premier téléfilm des studios Ghibli: Je peux entendre l’Océan:

    http://www.planete-jeunesse.com/fiche-3207-je-peux-entendre-l-ocean.html

    Très belle fiche de ta part comme toujours Arachnée, à la fois informative et passionnante ! 😀

    C’est très intéressant de savoir que l’illustrateur des romans originaux fut aussi le character designer de ce téléfilm !

    Je l’avais vu en mars dernier et je l’ai apprécié.

    Je l’ai trouvé techniquement très beau, l’animation étant véritablement excellente (je rejoins tes propos sur le fait que l’on se rapproche d’une production cinématographique).

    J’ai aimé aussi son aspect “tranche de vie” qui était plaisant. Le récit est un peu lent mais jamais ennuyeux.

    Ce n’est pas l’une des productions majeures des studios Ghibli, elle n’en demeure pas moins plaisante et mérite selon moi au moins une fois d’être vu.

    Ta fiche m’a par ailleurs donné envie de la revoir. 😉

     

    Geoff34
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    geoff34 le #523825

    Bonne nouvelle, Conan le fils du Futur sortira en Blu Ray chez All The Anime en 2021

    Xanatos
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    Xanatos le #523829

    Et bien il était temps !

    Il s’agit d’un immense classique de l’animation Japonaise qui était devenu introuvable depuis de trop nombreuses années en DVD !

    Je suis content d’avoir prêté mes coffrets DVDs de Conan le fils du Futur à mon ami Yupa qui a pu ainsi redécouvrir à sa plus grande joie ce bijou de Hayao Miyazaki, mais je suis content que cette superbe série soit prochainement disponible en support physique pour un plus large public.

    Espérons que All the Anime fera une bonne publicité autour de ce titre qui mérite indéniablement d’être remit en lumière.

     

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #523852

    Bonne nouvelle, Conan le fils du Futur sortira en Blu Ray chez All The Anime en 2021

    Ah ! Excellente nouvelle, geoff34 ! Ce sera en DVD Zone 2 ? Avec une VOSTF ? Ma découverte à la TV date donc de 1987, et j’avais adoré, sans savoir d’où cela sortait ! A l’époque, presque personne en France ne connaissait Hayao Miyazaki, alors qu’il avait déjà derrière lui Nausicaa et Le Château dans le ciel. La révélation Ghibli fut au festival de Corbeil-Essonne en 1991 : les organisateurs attendaient au maximum une centaine d’enfants avec papa-maman dans la salle, et ils durent entasser dans leur grand amphi près d’un millier de jeunes de 20 ans-30 ans qui achetaient de mauvaises VHS pirates de Hong-Kong sans sous-titres…
    A Corbeil, une Japonaise s’était dévouée pour tenter une traduction simultanée au micro. La préhistoire…

    Xanatos
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    Xanatos le #523853

    All the Anime rééditera la série en Blu-Ray mais je pense que l’éditeur la proposera aussi en DVD 😉 .

    A l’exception des animés de la licence Gundam uniquement proposés en Blu-Ray, la majorité des titres de leur catalogue sont vendus en DVD comme en Blu-Ray.

    Et il y aura sûrement la VOSTFR pour Conan le Fils du Futur comme c’est le cas des coffrets DVDs que je t’ai prêté. 😉

    Mais c’est une très bonne question de ta part Yupa, car quand IDP avait sorti la série en DVD, les premières éditions ne proposaient que la VF (certes excellente, mais c’est mieux d’avoir le choix).

    Passionnant les anecdotes que tu nous racontes au sujet du festival de Corbeil-Essonne !

    Les organisateurs devaient en effet être stupéfaits de voir que leur convention allait susciter une telle affluence et que ce n’était pas le public auquel ils s’attendaient !

    La pauvre Japonaise qui a eu le courage de tenter de traduire simultanément ce que disait les personnages des deux long métrages devait être lessivée au terme de leurs projections respectives d’autant plus que les films durent deux heures !

    Les scènes contemplatives et muettes présentes (comme quand Nausicaä explore la forêt des Omu) ont dû être un soulagement pour elle !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #523859

    Si je me souviens bien, cher Xan’, il y avait 3 longs métrages Ghibli : “Nausicaa”, “Totoro” et “Omoide Poro Poro”. Oui, j’ai un souvenir très amusé de la surprise de l’organisateur, qu’il ne nous a pas caché en préambule !! Je l’ai déjà raconté, mais dans l’amphi bondé, j’avais des genoux qui me cognaient un peu l’arrière de la tête, et c’étaient ceux d’Yvan West Laurence, fondateur d’Animeland, et de Philippe Lhoste, fondateur d’un Animapa (club auto-édité) qui dura 2 ou 3 ans. Dans le RER de retour j’ai longuement bavardé avec eux puis participé aux deux. Animeland en était à son numéro 3 je crois ! Mince, je ne t’ai jamais montré nos cahiers Animapa, je crois !

    Xanatos
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    Xanatos le #527445

    Aya et la sorcière

    Aya et la sorcière de Goro Miyazaki dont la sortie au cinéma était prévue pour le mois prochain a été repoussée à une date indéterminée par Wildbunch son distributeur, celui-ci évoquant le contexte sanitaire actuel incertain.

    Simple hypothèse de ma part, mais c’est l’instauration du pass sanitaire obligatoire (sauf dans les salles de cinéma acceptant moins de 50 spectateurs) qui a du à mon avis refroidir Wild Bunch.

     

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #527529

    Aya et la sorcière Aya et la sorcière de Goro Miyazaki dont la sortie au cinéma était prévue pour le mois prochain a été repoussée à une date indéterminée par Wildbunch son distributeur, celui-ci évoquant le contexte sanitaire actuel incertain. Simple hypothèse de ma part, mais c’est l’instauration du pass sanitaire obligatoire (sauf dans les salles de cinéma acceptant moins de 50 spectateurs) qui a du à mon avis refroidir Wild Bunch.

    Bien probable évidemment… Il faut quand même savoir qu’un test négatif au Covid permet aux gens qui n’ont pas encore de vaccination complète d’entrer dans les cinémas, et presque partout on peut avoir ce test en 15 minutes, ainsi que dans beaucoup de pharmacies.

    Goro Miyazaki est encore loin de m’avoir convaincu. Ronya fille de brigand entre autres est assez beau mais cette série est d’une narration plus que poussive, et les idées principales viennent évidemment du roman d’Astrid Lindgren. Mais bon, je pense donner sa chance au fils du grand maître avec Aya et la sorcière.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #528406

    Aya et la sorcière Aya et la sorcière de Goro Miyazaki dont la sortie au cinéma était prévue pour le mois prochain a été repoussée à une date indéterminée par Wildbunch son distributeur, celui-ci évoquant le contexte sanitaire actuel incertain. Simple hypothèse de ma part, mais c’est l’instauration du pass sanitaire obligatoire (sauf dans les salles de cinéma acceptant moins de 50 spectateurs) qui a du à mon avis refroidir Wild Bunch.

     

    Juste pour indiquer que le long métrage Aya et la Sorcière est diffusé actuellement en France, mais très peu distribué : aucune salle parisienne, seulement quelques rares cinémas de banlieue !! D’ailleurs on ne le passe même plus. On devra attendre le DVD…

    Le matin à 7h 05, si vous avez la chaîne J-One vous pouvez accompagner votre petit déjeuner de la série réalisée par Hayao Miyazaki, Sherlock Holmes, diffusée en boucle depuis près de 2 ans. Juste avant vous avez les très plaisants reportages “Asie Insolite”, ne concernant que le Japon.

    Le plus curieux épisode de “Sherlock Holmes” est le premier, “Le signe des Quatre” (où les quatre sont d’ailleurs absents !). Holmes y prend le bateau (d’où et pour où ??) et va y faire la connaissance du Dr. Watson. Les méchants sont des pirates à bord d’un énorme vaisseau à emblème de diable japonais, venus de l’Océan Indien (!), et ils bénéficient de l’aide comme espions et saboteurs sur le navire de ligne des deux futurs sbires de Moriarty, lequel ici est totalement absent. Sans qu’on sache comment, au final Lestrade de Scotland Yard amène la Marine qui canonne le vaisseau pirate ; on sait qu’on retrouvera les deux bandits car ils s’échappent alors en chaloupe. C’est une sorte de galop d’essai un peu maladroit pour Miyazaki. C’est seulement au 2e épisode, “La couronne”, une vraie intrigue policière cette fois, qu’on découvre Moriarty en son repaire souterrain sous une île lacustre, avec les deux truands à son service. Watson, invité, vient s’installer dans la maison de Holmes de Baker Street, et paraît alors la charmante Mme Hudson : tout est en place ! A noter que dans ce monde uniquement peuplé de “chiens”, Sherlock Holmes ressemble beaucoup plus à un renard, opposé à un Moriarty à tête de loup. Renart et Ysengrin des fabliaux médiévaux ? Les Italiens Marco et Gio Pagot, créateurs des personnages, les auraient transposés ? Je ne sais pas si le Roman de Renart a connu une sérieuse diffusion en Italie, c’est à vérifier.

    Xanatos
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    Xanatos le #528414

    En fait pour répondre à ta question mon cher Yupa, le tout premier épisode de Sherlock Holmes n’a pas été réalisé par Hayao Miyazaki et n’a pas non plus été le premier épisode produit !

    En effet, si Miyazaki a bel et bien fortement participé à la série lors de ses débuts en 1981-1982, la production de celle-ci avait été temporairement suspendue suite à des problèmes avec les ayant droits de Sir Arthur Conan Doyle mais la série repartit de plus belle ensuite et fut finalisé en 1984. Miyazaki réalisa 6 épisodes (les plus aboutis techniquement et faisant clairement partie des tout meilleurs de la série !) et Kyosuke Mikuriya réalisa les 20 autres épisodes.

    “Le Signe des Quatre” est un épisode sympathique mais aurait en effet pu être plus abouti et souffre de petites longueurs.

    En fait le premier épisode produit pour la série fut “La petite cliente” (où une petite fille sollicite l’aide de Sherlock Holmes pour retrouver son père, kidnappé par le professeur Moriarty qui l’obligea à faire de la fausse monnaie) et l’épisode marquant véritablement la première rencontre entre Holmes et son ennemi juré est “Le rubis bleu” (où une jeune fille se faisant passer pour un garçon dérobe un rubis au nez et à la barbe de Moriarty !).

    En tout cas, je ne me lasse pas de revoir ce grand classique de l’animation italo japonaise qui n’a pas pris une ride. Cette formidable série animée des années 80 demeure toujours aussi drôle, plaisante et charmante à revoir ! 😀

    Je me souviens m’être pris une claque quand je revis cette série animée à l’âge adulte car elle est restée aussi belle et bien animée que dans mes souvenirs d’enfance, notamment les épisodes de Miyazaki ressemblant à de vrais moyens métrages animés cinématographiques ! 😀

    Je n’en dirai pas autant hélas de d’autres dessins animés que j’ai vu étant petit que j’adorais à l’époque et que je trouve navrant à revoir maintenant tels que Transformers

    Pour Aya et la sorcière je te remercie de l’info.

    Je ne comprends rien à la logique de Wild Bunch: pas de publicité, une distribution minimaliste et le film est déjà retiré de l’affiche après à peine une semaine d’exploitation.

    Quand on voit la débauche de moyens dont faisait preuve Buena Vista/Disney pour mettre en avant les films Ghibli au cinéma, c’est le jour et la nuit !

     

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #528427

    En fait pour répondre à ta question mon cher Yupa, le tout premier épisode de Sherlock Holmes n’a pas été réalisé par Hayao Miyazaki et n’a pas non plus été le premier épisode produit ! En effet, si Miyazaki a bel et bien fortement participé à la série lors de ses débuts en 1981-1982, la production de celle-ci avait été temporairement suspendue suite à des problèmes avec les ayant droits de Sir Arthur Conan Doyle mais la série repartit de plus belle ensuite et fut finalisé en 1984. Miyazaki réalisa 6 épisodes (les plus aboutis techniquement et faisant clairement partie des tout meilleurs de la série !) et Kyosuke Mikuriya réalisa les 20 autres épisodes. “Le Signe des Quatre” est un épisode sympathique mais aurait en effet pu être plus abouti et souffre de petites longueurs. En fait le premier épisode produit pour la série fut “La petite cliente” (où une petite fille sollicite l’aide de Sherlock Holmes pour retrouver son père, kidnappé par le professeur Moriarty qui l’obligea à faire de la fausse monnaie) et l’épisode marquant véritablement la première rencontre entre Holmes et son ennemi juré est “Le rubis bleu” (où une jeune fille se faisant passer pour un garçon dérobe un rubis au nez et à la barbe de Moriarty !). En tout cas, je ne me lasse pas de revoir ce grand classique de l’animation italo japonaise qui n’a pas pris une ride. Cette formidable série animée des années 80 demeure toujours aussi drôle, plaisante et charmante à revoir !

    Merci Xanatos ! Du coup je ne suis pas surpris des points faibles du supposé premier épisode (bien qu’il ne soit pas désagréable à re-voir). Justement ce matin nous avons eu droit sur J-One à “La petite cliente”, puis à “Le rubis bleu”. Dans ce premier “vrai” Miyazaki, on le retrouve bien dans l’intrigue assez subtile passant par une grosse chatte disparue, puis dans la monstrueuse presse à fausse monnaie et à “mâchoires” étranges qui explose par deux fois, menant à une sorte d’apocalypse ! “Le rubis bleu” a toute la fraîcheur drôle qu’il sait mettre, avec le dîner offert à Holmes et Watson par la petite voleuse (mais excusable, vu sa misère orpheline) Polly : énormes sandwiches de “tout” qu’on peut seulement engloutir d’un seul coup ! Watson et surtout Holmes en rient de bon coeur, et celui-ci montre à quel point il se moque des conventions conformistes qui condamneraient Polly. Hilarant moment où Moriarty se pète la gu… contre un mur et lance : “D’accord, je m’écrase, mais j’ai un plan diaboliquement génial”… Puis brillante séquence de poursuite aérienne et automobile pour essayer de sauver Polly (qui est loin de se laisser faire !). On ne s’en lasse pas !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #528766

    Les Joyeux Pirates de l’Île au Trésor est un film animé produit par la Toei en 1971, Hiroshi Ikeda dirigeant l’animation, conjointement avec Ôtsuka, Miyazaki et 2 autres : à l’époque régnait encore un certain chaos sur les longs métrages d’animation. Cela se ressent car ce n’est pas un chef-d’oeuvre… Mais bon, il y a des qualités.

    Dans son début, le film suit de près le roman de Stevenson, à ceci près que Jim tient seul l’auberge Bembo, avec un petit raton-laveur et un bébé ; un très inquiétant et brutal chat borgne à jambe de bois vient y prendre une chambre, puis se fait attaquer par une bande de truands à têtes de cochons. Jim leur échappe en s’emparant de la carte du chat, celle de l’Île au trésor du capitaine Flint, et part en mer sur son bizarre petit bateau, accompagné du raton-laveur… et du bébé, passager clandestin. Tous les personnages sont zoomorphes, sauf Jim, le bébé et Cathy. Cette dernière, la petite-fille de Flint, assez mature et ferme, est prisonnière du capitaine pirate Silver, qui capture aussi Jim. Mais celui-ci réussit à s’évader et laisse les clefs à Cathy malgré l’hostilité de leur premier contact. Leur relation évoluera vers une tendre sympathie, et on y sent la patte de Hayao Miyazaki (on pense à Conan et Lana, Pazu et Chita) d’autant qu’il se querella vivement avec Hiroshi Ikeda qui voulait une Cathy beaucoup plus puérile. Baron, un pirate-loup à monocle évoque fort Moriarty, le cochon Silver prélude à Porco Rosso ; de plus le comportement nettement libidineux de Silver dans sa cabine envers la gamine d’une dizaine d’années Cathy préfigure celui encore plus scabreux du capitaine Dyce envers Lana dans “Conan le Fils du Futur” (si on nous le diffuse en DVD intégral un jour). Enfin, tout comme ici on retrouve dans “Sherlock Holmes” un énorme cuirassé en train de couler, l’équipage s’agglutinant en foule sur la partie qui émerge encore. Le rythme souffre hélas de 3 passages au moins où l’on s’éternise pour rien. Dans le bonus, le directeur principal Ikeda dit en avoir été très conscient, mais le délai imposé l’a empêché de resserrer le montage et corriger par de nouvelles prises. Il révèle que le bébé, qui s’appelle Babu en VO, porte le surnom de la femme de Miyazaki, Akemi Ota, et que maître Hayao était (et reste) très attaché à sa voiture, la 2CV française …

    Le film hésite entre le comique pour jeunes enfants et l’aventure pour un public plus mature, c’est dommage, ainsi que les lourdeurs ; mais il y a un beau travail sur les vagues, par Yôichi Kotabe, et sur les physiques animaux par Yasuji Mori.

    Geoff34
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    geoff34 le #529124

    Sortie du Blu-Ray et du DVD en décembre

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #531164

    Sortie du Blu-Ray et du DVD en décembre

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    Hé bien en fait ce n’est qu’aujourd’hui 23 décembre que cette oeuvre-culte est enfin apparue en rayonnages !

    On peut avoir l’intégrale DVD en promotion à 39,99 euros. All the Animé diffuse donc Conan le fils du futur en 4 disques seulement dans le coffret, hélas aucun autre bonus que les génériques de début et de fin sans texte…

    Je reparlerai de l’aspect visuel. Pour le contenu, voir plus haut ma tentative d’analyse.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #531779

    Ce dimanche 30 janvier, le cinéma parisien UGC Normandie proposait dans sa très grande salle le visionnage du grandiose Le Voyage de Chihiro, avec commentaire oral de présentation sur scène (lequel ne brillait guère de révélations ni de force pour les otakus, mais soyons indulgents). Nous y étions, Xanatos et moi, avec une amie japonaise. Salle bien remplie en tout cas.

    A (re)voir le film, on est frappé par le progressif hypnotisme qui gagne les parents de Chihiro, visiblement dès le chemin de terre menant au tunnel, bordé de statues grenouillesques  souriant maléfiquement : le père semble peu à peu galvanisé, bien qu’ayant perdu sa route, et la mère aussi, au point de dire à Chihiro qui s’accroche à son bras dans le tunnel : “Tu m’empêches d’avancer”. Bien au contraire la fillette ressent immédiatement une ambiance glauque, et son inquiétude ne fait que croître. Hélas, elle a beau réclamer retour et fuite, ses parents déjà subjugués  courent à leur perte sous des prétextes faussement réalistes (c’est là le plus habile ! l’irrationnel sous le masque adulte !). Et c’est la mère, traditionnelle gérante de toutes les dépenses familiales, qui craque devant la montagne de victuailles : “On paiera après !”, autorisant donc son mari.  Aussitôt, leur façon de manger, ou plutôt de bâfrer, annonce le cauchemardesque résultat… Ce début du film est magistral ! Par ses mimiques et ses réactions on s’identifie totalement au désarroi de Chihiro ‘transparente”, puis à sa stupéfaction dans l’immense bâtiment de bains pour divinités. Quelle réussite ensuite, ces décors !!

    Bref, il y a des morceaux de bravoure : l’entrevue avec Kamaji aux bras multiples, puis avec la terrible Yubaba qu’on devine par subtiles touches moins méchante qu’elle voudrait s’en donner l’air, et qui a sa faiblesse : son bébé géant, extraordinaire trouvaille ! Autre trouvaille géniale, le Sans-Visage, éperdu de reconnaissance envers Chihiro, et qui n’a pour langage que celui des gens qu’il a avalé. Oh, et ce train sur l’eau, peuplé d’ombres, qui cite le thème fantastique de celui qui mène les passagers à la mort…

    Toujours aussi décevants, “humains, trop humains”, les parents au final ne comprennent rien à rien, parfaits représentants de la désespérante trivialité du monde. Mais on sait quelle précieuse et fantastique magie habite désormais l’âme de leur fille.

    Il est curieux que Hayao Miyazaki, qui n’a eu qu’un fils, Goro, ait donné une très grande valeur à de très jeunes filles, presque héroïnes principales quand elles ne le sont pas. Aurait-il donc préféré une fille ? Mais on ne choisit pas.

    Xanatos
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    Xanatos le #531781

    Je te remercie beaucoup mon cher Yupa de m’avoir proposé de redécouvrir Le Voyage de Chihiro au cinéma d’autant plus que cela faisait au moins 14 ans que je n’avais pas revu ce magnifique long métrage ! 🙂

    Princesse Mononoké avait déjà enthousiasmé la critique française et de nombreux français lors de sa sortie dans l’hexagone en l’an 2000 mais c’est bel et bien Le Voyage de Chihro qui permit à Hayao Miyazaki d’avoir définitivement la reconnaissance qu’il méritait dans notre pays !

    Je suis très content d’avoir pu enfin le voir au cinéma car j’avais hélas loupé sa sortie dans les salles obscures en 2002, n’ayant pu le découvrir qu’en DVD en 2003.

    Ce qui m’a frappé lors de ma redécouverte de ce classique sur écran géant, c’est le soin minutieux accordé au décors qui fourmillent de détails et qui sont véritablement de toute beauté ! L’environnement dans lequel évolue notre héroïne est indéniablement très riche.

    Yubaba la sorcière n’est en effet pas aussi méchante qu’elle veut bien le faire croire, malgré ses violentes et tonitruantes crises de colère. En effet, après que Chihiro ait pu nettoyer un client répugnant et puant et satisfaire sa demande, Yubaba a été fière d’elle, l’a prise dans ses bras et félicité !

    Sa réaction était sincère et je doute qu’elle aurait agi ainsi si elle méprisait réellement Chihiro, même si elle lui en fait voir des vertes et des pas mûres.

    Chihiro qui par ailleurs évolue beaucoup au fil du récit: de petite fille boudeuse et râleuse, elle gagne en confiance et en assurance au fur et à mesure que le scénario avance, tout en sachant être emphatique, compréhensive et compatissante envers autrui, mais sans se laisser marcher sur les pieds pour autant.

    Alors Yupa, au sujet du caractère féministe de Hayao Miyazaki, d’après certains articles relatant sa biographie, il avait une mère qui était très intelligente et cultivée, mais aussi dotée d’un fort tempérament et pouvait être sévère et juste.

    Il avait beaucoup d’admiration et de respect envers sa mère, voilà pourquoi tant de filles et de femmes sont si fortes, intelligentes, malignes, rusées et sensibles dans la quasi totalité de ses oeuvres animées. Mais à ce jour, je trouve que sa plus grande héroïne demeure la magnifique et merveilleuse Nausicaä…

     

    Geoff34
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    geoff34 le #533564

    Nouvelle vidéo de M.Bobine sur l’influence de l’Europe dans les œuvres d’Hayao Miyazaki

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