Kenshin: le chapitre de l’expiation/Kenshin Seisou Hen
Kenshin repart au combat pour aider le gouvernement en dépit du fait qu’il soit rongé par la maladie. Kaoru Kamiya quant à elle attend patiemment le retour de son époux, bien qu’elle espère qu’il revienne le plus vite possible, d’autant plus qu’elle est frappé par le même mal que celui de son mari. Pourront-ils se revoir avant qu’il ne soit trop tard ?
Autant être franc: je n’ai pas aimé ces OAVs et je partage totalement l’avis de Kuronoe et de Bub à leur sujet.
Pourtant cette adaptation animée n’est pas dénuée de qualités, le character design est magnifique et somptueux, l’animation est d’une fluidité sidérante et époustouflante et est irréprochable… Chapeau bas aussi aux musiques toujours aussi splendides.
Mais là où le bât blesse, c’est hélas au niveau du scénario et de la psychologie des personnages. Je suis désolé, mais pour moi cette histoire, ce n’est pas du Kenshin.
Kenshin est certes un homme hanté par les crimes qu’il a perpétré jadis en tant que Battosai l’assassin, mais il s’est juré de ne pas se laisser mourir tant qu’il n’a pas sauvé ses ami(e)s (c’est ce qu’il avait pensé au terme du combat de Makoto Shishio et qui lui a permis de se relever). Le voir couler dans la mer en espérant être délivré de ses anciens crimes est un trahison TOTALE du message du manga original selon lequel ce serait céder à la facilité de se laisser aller ainsi, Kenshin étant avant tout le récit d’un ancien meurtrier en quête de rédemption qui estimerait que cela serait lâche de se “suicider”.
De même Kaoru Kamiya est une jeune femme intrépide, volontaire, intelligente et déterminée, pas cette espèce de niaise qui attend en se lamentant.
Certes, elle a été bouleversée après le départ de Kenshin pour Kyôto, et a fait une dépression, toutefois, grâce au soutien de ses ami(e)s (et aux paroles rudes, mais juste de Megumi Takani) elle s’est ressaisi, et est partie rejoindre Kenshin et a juré de ne plus jamais se laisser aller ainsi.
Et puis voir Kaoru aussi passive et docile dans ces OAVs, acceptant sans rechigner ce que déclare Kenshin (même quand il prend des décisions irraisonnées) était absolument insupportable. Bien sûr dans le manga, elle soutenait Kenshin quand elle estimait que ce faisait son bien aimé était juste, mais elle n’hésitait pas à lui tenir tête et à exprimer le fond de sa pensée quand elle pensait qu’il se fourvoyait.
De plus, ces OAVs ont un autre énorme problème: il y’a beaucoup trop de flashbacks.
La force des OAVs de Kenshin Tsuihoku Hen/Le Chapitre du souvenir qui narrent les origines de Kenshin et sa genèse en tant que Battosai l’assassin, c’est qu’elles étaient parfaitement abordables pour les néophytes (qui après tout narrent les débuts de ce héros si charismatique) tout en étant enthousiasmantes à voir pour les fans tant elles transcendent ce chapitre du manga, pourtant déjà exceptionnel à la base !
Ici, il n’en est rien: certains flash back sont trop expéditifs ou trop longs et peuvent complètement larguer les spectateurs n’ayant vu que la première série d’OAVs et n’ayant pas lu le manga ou vu la série animée, quant aux fans, la plupart de ces flash backs n’apportent pas grand chose, si ce n’est une animation supérieure à la série TV.
Et autant la première série d’OAVs est onirique, sentimentale, poétique et très émouvante, autant ici, l’émotion parait beaucoup trop forcée, artificielle et mécanique, rendant par conséquent le scénario abusivement larmoyant.
Je n’avais pas acheté ces OAVs à l’époque de leur sortie en DVD, à cause des retours mitigés que j’ai lu sur celles ci (et négatifs de Bub et Kuronoe qui ont des goûts proches des miens). J’ai profité de mon abonnement à Netflix pour les découvrir par curiosité et je ne regrette pas de ne pas les avoir acheté car jamais je ne les reverrai.
La forme est époustouflante, le contenu est navrant. J’y ai juste vu un mélo longuet et pas franchement captivant.
La meilleure adaptation animée de Kenshin reste encore à ce jour la série d’OAVs Tsuihoku Hen/Le Chapitre du Souvenir qui a su respecter l’esprit du manga et être une adaptation fidèle de ce chapitre clé de l’oeuvre originale, tout en ayant des atouts qui lui soient propres.
