En long métrage, une nouveauté coréenne sur nos écrans ciné, une fois n’est pas coutume : Krisha et le Maître de la Forêt , par Park Jae-Beom. Comme on le sait , et comme la liste des crédits du film le confirme, presque tous les Coréens s’appellent Kim (comme les 3 féroces dictateurs du Nord), Park et Lee. Cela vient des vastes 5 ou 6 clans / tribus qui tenaient toute la Corée dans l’Antiquité. C’est pourquoi ils ont deux prénoms après ce nom, sinon bonjour les confusions !
Mon avis est très mitigé. Techniquement, le film est en stop-motion de figurines photographiées image par image. Tout le monde n’est pas au niveau du Studio Aardman, glorieux repreneur de cet antique procédé. Du coup ici on a une extrême raideur des mouvements des personnages, et un rythme “au ralenti” ; heureusement ils sont tous engoncés dans d’épaisses fourrures et pataugent dans la neige, alors ça passe. Les visages sont étranges, car le haut avec les yeux est plus statique que le bas (bouche et lèvres), avec une drôle de ligne de césure. Le récit surligné, lent, n’aide pas au rythme. Krisha est une gamine de 10 ou 12 ans d’une tribu nomade d’éleveurs de rennes en Sibérie. Soudain elle voit sa mère tomber gravement malade, alors qu’un officier soviétique (il menace la tribu de l’envoyer de force au kolkhoze) surgit en auto-chenille avec un soldat. Ils veulent capturer ou abattre au besoin un ours énorme signalé. Mais Krisha les suit et les dépasse en galopant sur le dos d’un renne car elle veut supplier l’ours divin et “Maître de la Forêt” de sauver sa mère. Bien sûr le conflit verra la réussite de Krisha. Beaucoup de pathos, mais enfin, il y a quelques bons moments, surtout dans l’énorme forêt enneigée de façon impressionnante. Donc ce jeune réalisateur coréen me paraît prometteur.