Tezuka, le "Manga no Kamisama" II : Le retour

20 sujets de 21 à 40 (sur un total de 72)

Posté dans : Manga & BD

  • Black-Destroyer
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    black-destroyer le #283461

    Je n'ai pas aimé Alabaster et je ne dirai pas aux autres de le lire.

    J’ai été déçu par ce titre. Tezuka dessine bien, il sait raconter des histoires, comme toujours. Ici, il utilise les thèmes SF de l’homme invisible, de Fantomas et du passe muraille.

    Son héros, un jeune noir victime de racisme, condamné pour meurtre, participe à une expérience afin de devenir invisible. Mais, cela ne marche pas bien, John Black devient invisible quand il le veut, mais son aspect physique est devenu repoussant. Devenu Alabaster, il veut détruire la beauté du monde et monte une organisation criminelle façon Docteur Mabuse.

    Je trouve que Tezuka réalise un manga tiré par les cheveux. La transformation du jeune homme de départ, victime de racisme, en un monstre sans pitié, n’est pas croyable. Tezuka qui dessine des personnages humains se plante, là en caricaturant.

    Puis, à force d’utiliser des références aux classiques de la SF européennes et américaines, Tezuka se disperse et franchement, je me suis ennuyé devant les manœuvres de Alabaster. (500 pages pour qu'il réalise qu'être méchant c'est mal, c'est trop).

    Enfin, la destruction de la beauté comme but est quand même convenue. Mishima, dans le Pavillon d’or avait montré que la destruction de la beauté était plus beau que la beauté, c'est-à-dire que la destruction est une forme de création.

    J’avais aimé Debout l’Humanité (même éditeur qu'Alabsater) ou le recueil de nouvelles de Tezuka paru chez Editions H, Sous notre atmosphère, mais je ne recommanderai pas Alabaster. Je vous dirai de garder vos sous pour avoir un vrai classique de Tezuka qui permet de le découvrir, comme le Chant d’Apollon qui sort fin janvier chez Kana.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #283462

    Citation (black-destroyer @ 19/01/2012 11:11)

    Oui, tu as raison, c'est excellent, Apollo no Uta, Le Chant d'Apollon, je l'ai en deux gros volumes japonais. Même sans traduction, on est fasciné.
    Tu es peut-être un peu dur avec Alabaster, moi je trouve ce récit plutôt fort, compte tenu des impératifs de la BD populaire. Amy est émouvante, et Tezuka rompt avec les clichés en campant Rock (personnage récurrent d'ailleurs dans son oeuvre, comme quelques autres), ce jeune homme au physique de héros sympa qui n'est qu'une crapule impitoyable, et un onaniste narcissique. Cruelle ironie, humilié et rejeté pour sa couleur de peau, le jeune Noir va en être débarrassé, de cette peau maudite, mais pour souffrir plus encore de son apparence ; il fait penser à Michael Jackson, quelque part !!

    Kaa
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    Kaa le #283463

    Le chant d'Apollon va être le prochain Tezuka que je vais me prendre, l'histoire m'a beaucoup plu et je suis ultra-impatient de le lire ainsi que Sous notre atmosphère qui a l'air magistral !!! Mais d'abord, je veux finir de lire Ma vie Manga et me lire les deux tomes d'Histoires pour tous que je viens de me commander.
    En tout cas, je suis ultra-content, ils ont enfin reçu Demain les oiseaux à la bibliothèque de ma fac, j'avais réussi à convaincre un des bibliothècaires de le commander pour le coin culture, et un de mes potes l'a lu et a adoré 😁

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #283464

    Citation (Kaa @ 22/01/2012 11:04)
    …et me lire les deux tomes d'Histoires pour tous que je viens de me commander.
    En tout cas, je suis ultra-content, ils ont enfin reçu Demain les oiseaux à la bibliothèque de ma fac, j'avais réussi à convaincre un des bibliothècaires de le commander pour le coin culture, et un de mes potes l'a lu et a adoré 😁

    Hé hé, un autre amateur du Maître !
    Tu sera sûrement très content avec “Demain les Oiseaux” !
    Quels volumes des “Histoires pour tous” as-tu commandé ?
    Je te recommande (et à tout le monde!) le volume 5, consacré à un seul récit appelé “Les Cent contes” – titre bizarre d'ailleurs, car il est clair qu'il n'y en a qu'un, de conte. Je laisse la parole à Osamu Tezuka en personne :
    “Pour cette histoire je me suis inspiré de celle de Faust, que j'avais lue quand j'étais petit, et j'en ai fait une sorte de récit historique libre, à ma façon. Le héros, Fuwa Usuto, avec l'aide de Sudama la petite démone, se voit offrir la chance de pouvoir recommencer sa vie. Qu'en fera t-il ? J'espère que vous aussi, chacun avec votre sensibilité, vous réfléchirez avec lui sur ce que signifie réellement “réussir sa vie”. ” 🙄

    Kaa
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    Kaa le #283465

    Je l'ai déjà lu “Demain les oiseaux”, c'est d'ailleurs pour ça que je l'avais recommandé à ma BU. Je le trouve absolument génial, c'est une oeuvre que j'essaye de faire découvrir à un max de gens comme l'oeuvre du maître de manière plus générale.

    En ce qui concerne les volumes d' “Histoires pour tous” que j'ai commandé, il s'agit des volumes 7 et 13 (je viens de finir les volumes 2 et 3). Je me les prend totalement dans le désordre au gré de mes envies 😁 à ma prochaine commande, je me prendrai le volume 5, comme tu me le conseilles et le 14, je pense, ou le 10.

    Black-Destroyer
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    black-destroyer le #283466

    Citation
    c'est excellent, Apollo no Uta, Le Chant d'Apollon, je l'ai en deux gros volumes japonais. Même sans traduction, on est fasciné.
    Tu es peut-être un peu dur avec Alabaster,

    Tu as raison Lord Yupa !

    Je pense simplement qu’on ne peut pas acheter toutes les nouveautés, même celles de Tezuka. Il y a trop de sorties par moi. Cela devient délirant ! De nombreux libraires se plaignent de cette invasion de livres qui, ne méritaient pas publication, ce qui fait que devant ce déluge, on peut rater le grand livre. A la rentrée littéraire de janvier, 450 bouquins, je ne parle que de littérature (?) française sont sortis, comme lire ça humainement ? Comment choisir ?

    Quand on a un budget limité, comme c’est mon cas, (un SMIC avec les charges et le reste), le budget culturel est réduit. Il faut choisir quand on achète des livres, des CD, DVD, va au ciné, à un concer ou à une expo. Je pratique beaucoup la location et je fréquente beaucoup les bibliothèques. Mais j’aime néanmoins acheter et avoir une jolie bibliothèque avec des titres que j’aime.

    Je préfère donc posséder un grand classique comme Apollon (les critiques pensent que c’est un des chefs d’œuvres de Tezuka), plutôt que des Tezuka plus moyens comme Alabaster ou Debout l’humanité que j’ai lus dans la médiathèque de ma ville. Mais, même un Tezuka médiocre, voire moyen plus, c’est bien meilleur que beaucoup de manga édités !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #283467

    J'avais parlé ici de Apolo no Uta, que Kana vient de nous sortir en français, sous le titre assez correct ma foi de Le Chant d'Apollon.
    “Je n'ai pu résister au plaisir de” (on dirait Stéphane Bern, je sais 😂 !) me l'acheter pour avoir quelques compléments de sens, mais en fait le style tezukien mêle si bien action et sens (et vice-versa) que la traduction est presque superflue.
    Shogo est un tout jeune homme qui est si écoeuré par l'acte sexuel qu'il tue tous les animaux en couple, haïssant irrésistiblement l'amour. On apprendra que sa mère est une semi-prostituée, et qu'il a connu plein de “papas”, dont aucun n'a voulu le reconnaître, trop peu sûr d'être le père. Ce jeune émule d'Utrillo est soigné dans une clinique par un vieux médecin assez rude – lui-même en lutte contre ses propres démons – qui essaie de le guérir en le projetant dans des rêves. Mais au fil du récit, les frontières s'estompent entre rêve et réalité : l'amour paraît à plusieurs reprises, et invariablement finit en tragédie bouleversante. Du grand art ! mes pages préférées sont de 435 à 438, c'est mieux que tout Racine !
    Malheureusement, les dernières 30 pages de ce gros volume sont occupées indûment par l'ajout d'une historiette sans aucun rapport, “Poème du Bazar”, très daté soixante-huitard et belle démagogie du patron Tezuka… Même le génie a des faiblesses.

    Veggie11
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    Veggie11 le #283468

    Un peu d'animation pour une fois dans ce topic quelque peu délaissé ! Je me suis vu en entier un superbe coffret DVD qui n'a aucune chance sortira jamais en France, mais les Italiens ont osé le faire !

    Tezuka Memorial Tv Special

    Les plus vieux d'entre vous (enfin c'est une façon de parler 😉 ) se souviennent peut-être de ces deux téléfilms diffusés sur Récré A2 au début des années 80 : Le Prince du Soleil (ne pas confondre avec le film de Takahata) et Nucléa 3000 ? Ils n'ont été rediffusés qu'une seule fois vers 1985-1987, découpés en mini-épisodes, mais ont suffisamment marqué les esprit si l'on juge le nombre de recherches mentionnant ces deux titres sur Planète jeunesse. Ils n'ont évidemment jamais été édités, ni en VHS et encore moins en DVD, d'autant que les VF semblent poser des problèmes de droits. Bref, c'est pas demain la veille qu'ils ressortiront dans l'Hexagone.

    Du côté transalpin en revanche, ils font partie de ce coffret sorti en 2008 et regroupant quatre autres téléfilms, qui eux n'ont jamais été diffusés en France. En grande fan du monsieur, je ne pouvais passer à côté d'autant que malgré la barrière de la langue, les sous-titres sont relativement compréhensibles. Il était finalement temps que je visionne l'intégral de ce coffret acheté l'année dernière.

    Le avventure di Bander (AKA Le Prince du Soleil en France) (1978)

    Diffusé en Italie en 1980, soit un an avant son arrivée sur Récré A2. Ce téléfilm est le premier à avoir été réalisé par Tezuka Productions pour la télévision japonaise (mais aussi le premier long-métrage d'animation produit pour la télévision). Et cela se ressent : le scénario, bien qu'intéressant, englobe un trop grand nombre de thèmes au point qu'il est très difficile de résumer l'histoire en une fois. En gros, c'est l'histoire du prince Bander (Vif Argent dans la VF) qui voyage à travers l'espace pour retrouver sa sœur adoptive dont il est amoureux (oui, car il sait que sa sœur n'est pas du même sang (!). Dans son périple, il va être accompagné d'une étrange créature rose capable de métamorphose et qui va lui être bien utile. Je fais un résumé plus précis de cette histoire sur mon site personnel, donc n'hésitez pas à y jeter un œil si vous voulez plus de précisions.

    Parmi l'abondance des thèmes exploités par les scénaristes, on peut citer la dictature, les armes nucléaires, la pollution et la violence (voire la guerre). Bref autant de message qu'il aurait peut-être fallu condenser et surtout se concentrer sur un seul, car on ne sait pas toujours où l'on en est. J'aime beaucoup par contre la petite séquence de début où le roi (père adoptif de Bander) explique au jeune homme la face sombre de l'être humain.

    Je dois néanmoins avouer avoir une légère préférence pour ''Le Prince du Soleil'' comparé à ''Nucléa 3000'', car si le scénario des aventures de Bander est laborieux, les personnages sont vraiment sympas et les scènes relativement bien construites (la fin est magnifique). De plus, l'univers du téléfilm est très original et fait voyager le héros dans des mondes tous plus délirants les uns que les autres (la planète façon Western est vraiment excellente ). A noter en tant qu'antagoniste/rival puis allié de Bander le grand Black Jack en personne dans un rôle très différent de celui qu'on lui attribue d'ordinaire ! C'est également à la fois sa première apparition dans un film d'animation, bien avant les OAV réalisées par Dezaki (dont je devrai parler un jour…), mais aussi en France. En VF, il est nommé Jacques la Balafre (!!!) et est doublé par Philippe Ogouz, rien de moins. En plus il a une voix très classe en VF, que demander de plus ?

    Fumoon (Nucléa 3000 en France) (1980)

    L'autre téléfilm diffusé en 1983 sur Récré A2. Ici, l'histoire se concentre principalement sur le thème de la pollution dénoncée sans concession (la scène d'introduction est particulièrement frappante, presque choquante). Le jeune Kenichi, sa sœur Pichi et leur oncle Shunsaku Ban se retrouvent confrontés à d'étranges créatures mi-humaines mi-animales qui ont décidé d'abandonner l'être humain à sa perte pour les punir d'avoir dévasté la planète Terre. Là aussi on a droit à un récit de science-fiction, mais qui a le mérite d'être mieux construit. On retrouve une nouvelle fois une galerie des personnages récurrents de Tezuka, mais beaucoup plus présents à l'écran, là où dans le cas du ''Prince du Soleil'', le personnage principal n'était pas apparu dans une œuvre antérieure. On peut citer Kenichi (qui apparaît déjà dans le manga ''Next World'' qui a inspiré ce téléfilm, mais il a ici les traits d'un adolescent), Shunsaku Ban évidemment, Pichi qui rappelle Pinoko de ''Black Jack'', Rock, Le Duc Rouge de ''Métropolis'', le traître et bien d'autres. On aperçoit même Léo/Kimba à un moment donné !

    J'ai déjà parlé plus précisément de ce téléfilm dans le topic ''Les DA dont on ne parle jamais'' il y a bientôt trois ans (la vache, le temps passe vite !) et je n'y reviendrai pas davantage, car j'ai l'intention d'en parler de manière plus précise sur mon site une fois que j'aurai le temps. Sachez juste que la fin est, tout comme ''Le Prince du soleil'', vraiment touchante.

    La VF de ces deux téléfilms reprend un peu les mêmes comédiens avec des rôles récurrents comme Thiery Bourdon pour les deux protagonistes adolescents (Bander et Kenichi). Je le préfère sur Kenichi, car j'ai eu l'impression qu'il se cherchait un peu sur Bander/Vif Argent malgré une prestation correcte. Il est à noter que si la traduction est très acceptable et que le casting réunit de grand noms du doublage, celui-ci a dû être quelque peu torché, car certaines scènes sont moins convaincantes que d'autres. La faute à une volonté d'utiliser ces programmes comme bouche-trou sur Récré A2 ?

    Voici maintenant une présentation des téléfilms inédits en France :

    Marine Express (1979)

    Un téléfilm fort sympathique et bon enfant, il faut l'avouer. Dans cette histoire, Shunsaku Ban se retrouve en compagnie de Black Jack, Astro Boy, le professeur Ochanomizu et Rock (qui est le fils d'Ochanomizu ici) à l'inauguration d'un train circulant au fond des mers. Mais des inconnus bouleversent le voyage et le professeur Ochanomizu est gravement blessé dans un accident des plus étranges lors d'une escale sur une île polynésienne… Ce téléfilm revient sur l'occupation de l'armée japonaise dans ces îles durant la seconde guerre mondiale et sur les essais nucléaires. L'humour est beaucoup plus présent dans cette histoire (grâce notamment à Ban) et Black Jack retrouve sa dextérité exemplaire en matière de chirurgie. C'est également un plaisir de retrouver Astro qui n'apparaissait jusqu'à présent qu'en tant que caméo. Surtout que sa fin n'est pas des plus heureuses puisqu'il se sacrifie dans l'explosion du Marine Expres.

    Bremen 4 (1981)

    Ce téléfilm est inspiré du conte des Frères Grimm, ''Les Musiciens de Brême'', un conte qui a bercé mon enfance, tout comme ''Le Joueur de flûte'', ''Rumpelstilzchen'' ou encore ''Frau Holle'' (mon préféré ). Après que l'armée ait détruit son village natal et tué sa mère, le jeune Mark (Torio en VO) fuit les lieux en compagnie de sa chatte Lulu (Koba en VO), mais les deux finissent par se perdre de vue. Lulu décide de retrouver son jeune maître et fait appel à trois autres animaux, un chien, un âne et une poule (rappelons que c'est un coq dans le conte original). Arrive alors une femme extraterrestre qui leur confie à chacun une feuille enchantée leur permettant de devenir humains tant qu'ils la gardent sur leur front. Les quatre compères fondent alors un groupe de musique et remportent un immense succès dans ce pays en proie à la dictature. Jusqu'au jour où Lulu retrouve le petit Mark, désormais orphelin, en compagnie d'une petite troupe d'enfants miséreux protégés par Black Jack. L'enfant a bien changé depuis leur séparation : ayant échappé de peu à la mort, il s'est refermé sur lui-même et ne rêve que de vengeance. Rejetant d'abord Lulu qu'il ne reconnaît (logiquement) pas, Mark va finalement accepter l'aide de ces animaux anthropomorphes et lutter contre le belliqueux Karl, fils du dictateur, et responsable de la mort de la mère de Mark.

    Le ton de ce téléfilm est assez étrange : la majeure partie du récit ressemble à une histoire destinée aux enfants, ce point de vue étant renforcé par l'idée d'un groupe d'animaux devenant musiciens. Pourtant, le début de l'histoire n'a rien de très enfantin (la destruction du village, la mort de la mère) ainsi que l'existence de Mark après être devenu orphelin. Néanmoins nous sommes dans un téléfilm réalisé au Japon où l'on fait bien lire ''Gen d'Hiroshima'' dès le primaire. Donc ce genre de scène n'a rien d'étonnant une fois que l'on connaît le contexte culturel du pays.

    Prime Rose (1983)

    Ce téléfilm est très différent des précédents : il rappelle un peu ''Le Prince du Soleil'' avec ses paysages désertiques, mais ne s'en rapproche pas vraiment. Là aussi on se retrouve face à un récit de science-fiction, mais le défi des deux protagonistes – un jeune homme venu du passé pour étudier le futur 10'000 après son époque) et une jeune fille noble refusant d'épouser le tyran régnant sur le pays – sera plutôt de pousser les esclaves à la révolte pour renverser le gouvernement en place et permettre à la jeune héroïne, Prime Rose, de reprendre sa place en tant qu’héritière légitime. L’originalité du téléfilm constitue dans sa première partie où les deux protagonistes, même s’ils se rencontrent très vite, n’agissent pas ensemble au départ. Chacun prend une voie différente bien que leurs intentions restent communes et ce n’est qu’à la fin qu’ils collaborent mutuellement. Pendant un certain temps d’ailleurs, nous ne savons pas ce qu’il advient du jeune homme, d’autant que la dernière scène où on le voit avant sa réapparition quelques vingt minutes plus tard nous le montre gravement blessé à l’œil par une flèche !

    De plus, le téléfilm met vraiment en avant le personnage féminin de Prime rose ; même si son partenaire masculin (et amant, comment ça vous croyiez que ce duo n’allait pas tomber amoureux ?) est très actif, c’est vraiment l’héroïne qui a le plus beau rôle et qui sauve finalement le pays. Un personnage loin des stéréotypes de personnages féminins dans les DA japonais !

    Enfin, graphiquement, si le design est toujours très tezukien, la mise en scène propose quelques plans fixes assez inhabituels dans une œuvre de Tezuka (ça rappelle un peu le style Dezaki, l’aspect aquarelle/vitraux en moins).

    Bagi (1984)

    Un téléfilm tout aussi surprenant que ''Prime rose'' mais dont le ton est ici plus adulte. Le personnage de Bagi est très intéressant : c’est une femelle chat (ou un puma, ce n’est pas très précis) victimes d’expériences dans le laboratoire où travaille la mère du héros, le jeune Ryo Ishigami. Bien qu’elle ait l’aspect d’un chat, elle a le corps d’une femme humain et est capable de parler. D’abord alliés, Ryo qui veut comprendre les motivations de sa mère et Bagi se mettent en route pour l’Amérique du sud avant de devenir ennemis. Bagi, réclamant vengeance, semble avoir tué la mère de son ami… Désormais, Ryo n’a plus qu’un but : éliminer celle qui fut autrefois son chat domestique puis sa complice.

    Dans cette histoire, les personnages sont troubles et leurs motivations incertaines, ce qui change pas mal des précédents téléfilms où la séparation bons/méchants était de rigueur (à l’exception de Black Jack, toujours très ambigu dans ses desseins). Même Ryo n’est pas tout blanc, ancien voyou qui finit par devenir mercenaire à la fin de l’histoire. C’est une œuvre violente, bien plus que ‘’Nucléa 3000’’ par exemple, voire quasi érotique si l’on considère le personnage de Bagi comme une créature entre l’animal et l’être humain (bien qu’il n’y aura absolument aucune relation intime entre Ryo et Bagi). De loin le téléfilm le plus surprenant des six.

    Soulignons que ces deux derniers téléfilms ont pour particulier de ne pas mettre en avant des personnages récurrents de Tezuka, si ce n'est en tant que caméos (on aperçoit Shunsaku Ban et Black Jack dans la foule lors de la scène de duel dans ''Prime Rose''), alors que dans les précédents certains avaient des rôles principaux.

    Le coffret DVD a été très soigné : les six téléfilms ont chacun droit à un DVD, l'image est impeccable (pour le son il faudra parfois pousser un peu le volume, à moins que mes écouteurs sont en train de rendre l'âme…) et un livret explicatif y est joint. On a droit au doublage (d'époque ?) des téléfilms et à une VOST avec malheureusement, comme à son habitude, des sous-titres dignes de la grande époque Manga Vidéo, à savoir recopiés du doublage italien. Par chance, les dialogues sont assez similaires à la VO, mais le décalage entre la réplique japonaise et le sous-titrage italien gêne.

    Vous êtes fan de Tezuka et avez quelques petites notions d'italien ? Vous avez envie de revoir les deux téléfilms diffusés en France et êtes prêts à faire l'impasse sur la VF ? Ce coffret est donc indispensable, d'autant que le prix reste très correct pour le contenu (environ 50 €).

    Mauser91
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    Mauser91 le #283469

    Je n'ai vu que le Prince du Soleil (que je te remercie de m'avoir fait découvrir, Veg'). Le film exploite bon nombres de thèmes, oui, mais je pense qu'à travers toutes ces histoires Tezuka a surtout voulu dénoncer la course au pouvoir, vu que tout les antagonistes sont cupides et ne rêvent que de conquêtes.

    Quand à Nucléa 3000, je n'ai pu voir que le début en VF (la fin n'étant point disponible) mais ça m'a bien plu.

    Je trouve dommage que tout ces films ne puissent sortir dans nos contrées, car ils sont de qualités et font réellement passés des messages humanistes.

    Veggie11
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    Veggie11 le #283470

    Malheureusement Tezuka ne se vend pas en France (sauf parce que ça fait ''bien'' auprès de la presse généraliste), ses dernières oeuvres datant tout de même des années 80 même si le fossé graphique entre ''Lost World'' de 1947 et ''Gringo'' de 1986-1989 est gigantesque.

    Quant aux deux premiers films diffusés dans Récré A2, beaucoup ont oublié le titre et la VF difficilement récupérable.

    Veggie11
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    Veggie11 le #283471

    Phénix l'oiseau de feu (1980)

    Waw… J'ai enfin pu voir cette oeuvre majeure du maître plus de trente ans après sa sortie au Japon et autant dire que le spectacle fut à la hauteur de mes attentes. Voir davantage. Comme je l'ai dit dans une précédente critique, je suis loin de faire uniquement des louanges vis-à-vis d'un film et n'emploie que très rarement le terme de ''chef d'oeuvre''. Néanmoins, ''Phénix 2277 est une réussite sur un grand nombre de points.

    L'histoire… Que dire ? On retrouve les thèmes chers à l'auteur mais sur un ton beaucoup plus pessimiste qu'habituellement (un peu comme dans Nucléa 3000 par exemple) mais avec une lueur d'espoir vers la fin. Le film dure presque 2 heures, mais elles sont loin d'être inutiles. L'histoire prend son temps pour bien introduire les personnages et surtout l'univers dans lequel ils vivent. Ce qui n'est pas plus mal à mon sens, cette décision permettant de mieux saisir les motivations de Godo, le personnage principal du film. Enfant-éprouvette élevé pour devenir pilote sans possibilité de fréquenter les classes sociales autres que la sienne (ça rappelle ''Le meilleur des mondes'' d'Huxley…), aimant plus que tout son robot-nourrice Olga qui s'est occupée de lui durant sa jeunesse contrairement à ses semblables qui les envoient à la destruction une fois parvenus à l'âge adulte, il est prêt à sauver l'humanité et la Terre alors que personne ne veut l'entendre.

    D'ailleurs j'aimerai faire une petite parenthèse sur les personnages du film : outre Godo, on rencontre évidemment l'androïde Olga (dont l'histoire me rappelle un chapitre du manga, dans le volume 5 si mes souvenirs sont bons) qui souffre de ne pas comprendre les sentiments des humains, le jeune Rock dans un rôle beaucoup moins reluisant que dans ses précédentes apparitions (un peu comme dans ''Alabaster'') ou encore Black Jack dans un rôle proche de celui qu'il avait dans ''Le Prince du Soleil'' (antagoniste du héros d'apparence cruelle mais qui finalement n'est pas si mauvais). Sauf qu'ici, Black Jack est présenté comme le directeur d'un camp de travail qui finit par comprendre que les travaux effectués sous sa responsabilité détruisent peu à peu l'écosystème. Il va même jusquà faire confiance à Godo en l'envoyant chercher le phénix, l'oiseau immortel qui renaît de ses cendres et qui vit quelque part à travers l'espace.

    Le phénix est ici un personnage très ambigu qui peut se montrer à la fois doux et altruiste face à une âme pure ou au contraire d'une véritable cruauté face à ceux qui le dérangent dans son so mmeil. Je voudrai d'ailleurs souligner ici l'excellente animation du phénix, qui n'a rien à envier aux meilleures productions américaines dans le même registre. On retrouve une certaine influence de ''Fantasia'', le film musical et expérimental de Walt Disney dans les années 40. Tout comme dans le film de Disney, la musique obtient une place importante dans ''Phénix'', principalement au début du film où l'enfance de Godo est présentée sans aucun dialogue et surtout durant le combat entre l'équipage de Godo et le phénix.

    Globalement le film ne se permet aucune disgression humoristique au second degré à partir du moment où Godo débute sa carrière de pilote, même si les trois extraterrestres faisant équipe avec le héros lors du voyage pour retrouver le phénix ont avant tout un rôle comique. Rien de bien gênant à mon sens, d'autant que ces petites bestioles sont loin d'être inutiles (à voir pr exemple la scène où tous les trois essayent de consoler Olga). La fin, que je ne dévoilerai pas, arrachera quelques larmes aux plus sensibles des spectateurs (ça n'a pas été mon cas, même si elle est loin de m'avoir laissée indifférente) et constitue à mon avis la grande réussite du film car elle donne tout son sens à l'histoire.

    Cette petite merveille a eu un très grand succès aux Etats-Unis lors de sa sortie dans les années 80, alors qu'en France sa distribution fut honteusement bâclée : la cassette s'est perdue dans les rayons pour enfants sous un titre grotesque (Les Vengeurs de l'espace) qui renvoie aux fameux nanars ''remués'' coréens et hongkongais sortis chez Sherzo, avec un doublage épouvantable et certaines scènes censurées ! Comme quoi les Français peuvent faire aussi ''bien'' que les Américains en matière d'irrespect pour les DA nippons. A fuir au plus vite ! Concentrez-vous uniquement sur le DVD sorti en 2005 chez Wild Side Video avec un nouveau doublage (non testé), c'est une oeuvre indispensable à posséder dans la vidéothèque de tout amateur de films d'animation japonaise.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #283472

    Je suis souvent passé à côté de ce film, je dois dire. Parce que je n'ai pas encore lu le manga de Tezuka, ce qui est, j'en suis bien conscient, une idiotie, vu que j'ai vu le film Akira bien avant d'avoir lu la version manga.
    Souvent je vois le dvd à la Fnac, mais à chaque fois, ce n'est pas le bon moment, financièrement parlant !
    Mais je serai plus attentif la prochaine fois, et dès que possible je l'achèterai ! Merci Veggie ! 😃

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
    Star Trek - The Next Generation / The Drumhead

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #283473

    Citation (feanor curufinwe @ 04/12/2013 12:54)
    Je suis souvent passé à côté de ce film, je dois dire. Parce que je n'ai pas encore lu le manga de Tezuka, ce qui est, j'en suis bien conscient, une idiotie, vu que j'ai vu le film Akira bien avant d'avoir lu la version manga.
    Souvent je vois le dvd à la Fnac, mais à chaque fois, ce n'est pas le bon moment, financièrement parlant !
    Mais je serais plus attentif la prochaine fois, et dès que possible je l'achèterai ! Merci Veggie ! 😃

    Film excellent, notamment par un long début sans paroles et tout à fait impressionnant. La fin aussi est marquante.
    Ceci dit, et pour revenir au manga puisque c'en est ici la rubrique, je ne sais pas si l'un des récits (multiples) du vaste manga “Phénix, l'Oiseau de Feu” est exactement la base du film. Quid ? je ne possède pas tous les volumes.

    Veggie11
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    Veggie11 le #283474

    Je n'ai pas non plus tous les volumes puisque je suis la série avec l'ancienne édition, mais à ma connaissance ce film n'adapte aucune histoire tirée du manga. En revanche, il en reprend certainement plusieurs idées : le robot féminin dont le héros est amoureux, la Terre promise dans l'espace, le monde futuriste…

    Il faudrait que je me penche sérieusement sur les tomes qu'il me reste à acheter. D'ailleurs concernant ''Hi no Tori'', il existe d'autres adaptations en anime, datant pour la plupart de 1987 (une grande année pour la japanimation au cinéma et en OAV). Dont une réalisée par Kawajiri (qui avait déjà travaillé sur d'autres oeuvres de Tezuka, dont le Retour du Roi Léo 😉 ) !

    Mauser91
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    Mauser91 le #283475

    Phénix, l'oiseau de feu est un bijoux, qu'est-ce que je peux dire de plus ^^

    Comme dans la plupart des œuvres de Tezuka, le film ne prend jamais ses spectateurs pour des idiots : Ainsi, dans une scène du film, l’entraîneur de Godo à l'armée n’hésite pas à tuer, avec mépris et un certain plaisir, des petites bêtes mignonnes, afin de montrer que l'homme peut se conduire comme un animal monstrueux.

    Citation
    Cette petite merveille a eu un très grand succès aux Etats-Unis lors de sa sortie dans les années 80, alors qu'en France sa distribution fut honteusement bâclée : la cassette s'est perdue dans les rayons pour enfants sous un titre grotesque (Les Vengeurs de l'espace) qui renvoie aux fameux nanars ''remués'' coréens et hongkongais sortis chez Sherzo, avec un doublage épouvantable et certaines scènes censurées ! Comme quoi les Français peuvent faire aussi ''bien'' que les Américains en matière d'irrespect pour les DA nippons. A fuir au plus vite ! Concentrez-vous uniquement sur le DVD sorti en 2005 chez Wild Side Video avec un nouveau doublage (non testé), c'est une oeuvre indispensable à posséder dans la vidéothèque de tout amateur de films d'animation japonaise.

    D'après le site Nanarland, certaines cassettes étaient même mélangés, ce qui fait que t’achetais une VHS d'un nanar coréen et tomber sur le film de Tezuka 🙄

    La nouvelle VF, réalisé en Belgique, est sympa, les comédiens semblent s'investir dans leurs rôles respectifs et l'adaptation ne semble pas édulcorer les textes en VO.

    GodzillaJr
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    GodzillaJr le #283476

    Hello,

    Je ne sais pas si l'info est communiqué mais vous pouvez regarder une bonne partie des animés tiré des mangas Tezuka en Vo St Fr (quand la communauté les a traduit )via le site legale viki :

    http://blog.viki.com/2012/06/tezuka-titles…-fan-dream.html

    Veggie11
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    Veggie11 le #283477

    The Fantastic Adventures of Unico & Unico in the Island of Magic

    Hein ? Deux films très enfantins dans cette rubrique ?! Hé oui, Tezuka ce n'est pas que pour les grands, mais plutôt pour les jeunes à l'origine. En grande fan du Monsieur, je n'allais pas passer à côté de ces deux films réalisés dans les années 80 et adaptant un projet destiné au départ aux enfants occidentaux. Le manga est disponible chez Soleil (dans une édition charbonneuse due à l'impression des couleurs d'origine en N&B), mais ces longs-métrages n'ont jamais été édités en France. Par contre, ils le furent aux USA et Discotek les ayant réédité l'année dernière, j'ai sauté sur l'occasion. Mais autant dire que passer du très complexe Phénix l'oiseau de feu aux deux films de Unico est une expérience des plus surprenantes ! 😂 Un peu comme si après un bon plat de fruits de mer variés l'on vous donnait en dessert un simple riz au lait parfumé au caramel (notez que j'aime les deux plats en question).

    Pour faire court, il faut partir sur l'idée que ces films s'adressent aux plus jeunes. Mais connaissant la capacité des studios japonais, et notamment de Tezuka, à rendre intéressante une histoire s'adressant avant tout aux plus jeunes, je leur ai fait confiance. L'histoire est assez triste pour un film aussi enfantin il faut l'avouer : la jeune licorne Unico, par sa trop grande gentillesse, s'attire les foudre des divinités grecques et est condamné à errer à travers le monde en ayant l'interdiction d'user de son pouvoir. Si jamais il le faisait, il serait obligé de quitter les lieux en abandonnant ses nouveaux amis.

    Le premier film, The Fantastic Adventures of Unico, est assez classique, mais il a deux avantages. Deux avantages qui sont plus exactement des noms. Si je vous disais Akio Sugino à la direction artistique et animé par Yoshiaki Kawajiri, vous voyez mieux ? Et si j'ajoutais que ce film a été écrit par Masaki Tsuji en personne ? Donc voilà vous l'avez deviné, ce film a pour principale qualité d'avoir de grands noms au staff qui apportent de très bonnes choses et permettent de suivre sans problème une histoire enfantine mais bien mignonne. Unico est un personne particulièrement attachant qui apporte la joie auprès des autres alors même qu'il n'en reçoit que très rarement en retour.

    Le chara-design est très tezukien, sauf sur un personnage : le méchant de l'histoire qui ressemble à ça :

    Les fans de Sugino s'y retrouveront 😉

    Certaines ambiances sont assez impressionnantes aussi, presque glauques, sachant que c'est Kawajiri qui s'occupe de l'animation. Autant dire qu'on y retrouve un peu son univers, mais adapté à un public plus familial. C'est particulièrement frappant sur l'île de la solitude ou encore le passage dans la forêt hantée.

    A noter pour finir sur ce film que les décors sont vraiment beaux.

    Le second film, Unico in the Island of Magic, est déjà quelque peu différent. En effet, la majorité de l'histoire confronte la petite licorne à une sorcière détestant les êtres humains qu'elle transforme en poupées de bois sans vie et qui lui servent de matériau de construction pour sa demeure ! Le résultat est impressionnant au niveau visuel, je peux vous le garantir. J'ai l'impression que Kawajiri s'en est donné à coeur joie sur le coup (si c'est lui qui est à l'origine de cette ambiance), l'ambiance est ici vraiment glauque, presque macabre et la destruction du palais de la sorcière n'a rien d'une scène anodine. En tout cas, il s'agit d'un film bien moins enfantin qu'il ne laisse sous-entendre au début.

    En conclusion, deux films loin d'être indispensables puisque ciblant surtout un jeune public mais qui restent de très bonne qualité malgré leur âge et qui méritent au moins un coup d'oeil de la part des fans de Tezuka.

    Zeupoulp-Hlm
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    zeupoulp-hlm le #283478

    Les Unico sont effectivement des classiques du maître et de l'animation japonaise en général. Ils méritent une édition française depuis des années, au lieu des rééditions de Cagliostro qui commencent à devenir redondantes 😒

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #283479

    Pour son numéro de printemps, le journal Anime Busience affiche sur sa couverture une illustration d'Astro par Katsuhiro Otomo !

    Pour ma part, je le trouve un peu flippant, cet Astro-là !

    Source : comicsalliance.com

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
    Star Trek - The Next Generation / The Drumhead

    Geoff34
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    geoff34 le #283480

    Google propose de visiter par Street View le musée Osamu Tezuka qui est basé sur la ville Takarazuka

    http://www.google.com/culturalinstitute/as…/pQGFKpKx3u7nWw

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