Bienvenue chez les (Franco-)Belges !

20 sujets de 241 à 260 (sur un total de 393)

Posté dans : Manga & BD

  • Veggie11
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    Veggie11 le #500563

    À noter la sortie d’un Hors-série Géo Histoires en album consacré à Lucky Luke et à la véritable Histoire du Far-West. Les lecteurs déjà connaisseurs des vrais événements n’y trouveront sans doute rien de neuf, mais pour les néophytes le hors-série est de très bonne facture et instructif.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #500592

    Oui tout à fait Yupa, Le Fil qui Chante l’ultime album que Goscinny a écrit pour Lucky Luke est une belle réussite.

    L’introduction est en effet hilarante, on voit un jeune homme en Angleterre écrire à sa dulcinée vivant toujours aux Etats Unis et lui proposant de le rejoindre. La lettre a mit une vingtaine d’années avant d’arriver à destination… pour finir dans les mains de l’époux de sa bien aimée ! ?

    Au sujet de la scène où Bradwell converse avec son futur complice énigmatique, ce dernier lui déclare “Mais vous savez Bradwell, l’équipe de Craighton est composée d’hommes compétents et passionnés, même si vous ne trichez pas, vous avez des chances de gagner…

    Ce que tu dis sur le relatif pessimisme de Goscinny sur la nature humaine est vrai Yupa.

    Toutefois, la fin est très belle: Luke déclare à l’équipe de Gamble: “Les gars de l’équipe de Creighton est arrivée, mais eux aussi ont souffert, eux aussi ont surmonté de terribles épreuves ! Qu’est ce qu’on fait alors ?” et l’équipe crie haut et fort “ON PARTAGE LA PRIME !” ?

    Une conclusion magnifique, où les hommes de Gamble ont abandonné leur égoïsme et jeté aux orties leur cupidité, en ayant su faire preuve de compassion, d’empathie et de générosité.

    Sinon au sujet de la censure, je fais un constat édifiant: depuis plus de dix ans, les deux premiers films d’animation de Lucky Luke en l’occurence, Daisy Town et La Ballade des Dalton ne sont pratiquement plus rediffusés à la télévision.

    Pourquoi ? Parce que Luke fume comme un pompier et le CSA ainsi que la loi Evin ne voient pas cela d’un très bon oeil !

    Dommage de priver les spectateurs néophytes ainsi que les plus jeunes de la découverte des ces joyaux de l’animation Française.

    Je pense en particulier à La Ballade des Dalton dans lesquels Goscinny et Morris se sont fortement investis et qui est encore à ce jour le film d’animation le plus respectueux de l’esprit de la BD.

    Ce qui est triste, c’est que Goscinny est mort avant la fin de la production de ce long métrage et n’a par conséquent pas pu voir ce superbe film finalisé.

    Après pour ma part, j’ai toujours adoré les Dalton qui font partie de mes méchants préférés de la série, tant ils sont haut en couleurs et désopilants. Morris avait même avoué dans une interview les préférer à son héros Lucky Luke !

    D’ailleurs Les Dalton dans le Blizzard est l’un des Lucky Luke qui m’ont fait le plus rire.

    Petite rectification, ami Xan’, en fait le jeune homme est installé en Californie, et sa fiancée à New-York ; or la lettre part avec le Pony Express, mais suite aux vicissitudes du parcours, obstacles, conflits, intempéries, problème de relais à cheval, elle arrive enfin, et quatre bambins se précipitent en annonçant “Maman, une lettre pour toi !” et en voix off elle répond “Donnez-la à Papa, je m’occupe du bébé !”… On comprend alors la nécessité du lien entre l’Est et l’Ouest par le télégraphe : tout est dit, mais de façon hilarante !

    La séquence avec l’ignoble Bradwell m’a fait mourir de rire par sa chute : le complice futur saboteur lui fait en effet remarquer que même honnêtement son équipe pourrait gagner, mais Bradwell explique qu’il est bien plus sûr de tricher, et que dès que la prime lui sera versée en tant que chef d’équipe, il disparaîtra avec les cent mille dollars au lieu de les distribuer, puis en donnera la moitié au complice ; celui-ci dit : “D’accord ! Mais ne t’avise pas de filer avec ma part”. Et Bradwell de répondre : “Tu me prends pour une fripouille ?” 🙂 🙂

    J’ai un très bon souvenir moi aussi des “Dalton dans le blizzard”, et comme tu le dis Xanatos il se peut bien que les oubliettes TV concernant le film “La Ballade des Dalton” s’explique par la censure de la tabagie de Luke. D’ailleurs seules désormais les séries TV anglaises osent montrer des gens qui fument et boivent, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué. La moraline est partout ailleurs.

    Les Dalton sont un concept comique et graphique excellent : non seulement ils vont toujours par ordre de taille en crescendo, Joe devant et Averell derrière, mais les larges rayures jaunes et noires de leur très habituel uniforme de bagnards les stylisent à l’oeil en 4 frelons (qui ne savent pas piquer grand-chose ni grand-monde !). La série de courts épisodes sur les Dalton dans leur pénitencier m’a plu davantage que les albums du genre, par son délire et son graphisme détaché de Morris. En gros, je préfère les albums où notre bande des 4, évadée, vit une aventure extérieure, parfois familiale (Ma Dalton).
    Morris et Goscinny se respectaient beaucoup, mais le premier comprenait assez mal le second et l’orientation qu’il donnait à Luke. Pas étonnant donc qu’après 1977 il ait déclaré préférer les Dalton à Luke, presque évacué aujourd’hui. On connaît bien le processus fréquent du héros supplanté par un ou des personnages secondaires plus drôles, plus frappants. Les Dalton n’ont plus besoin de Luke ; exit Johan et Pirlouit au profit des Schtroumpfs ; Tintin s’effaçait peu à peu devant Haddock, etc. Vous compléterez facilement !

    Merci de l’info, Veggie ! Dès que je le vois, j’achète ce magazine.

    Xanatos
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    Xanatos le #500609

    Au sujet des divergences entre Goscinny et Morris, c’est en effet authentique.

    Figure toi Yupa que j’avais appris en 1995 via Jean Tabary (qui était invité dans l’émission Canaille Peluche qui présentait le dessin animé adaptant sa série majeure Iznogoud ) que Morris détestait les jeux de mots et, à chaque fois que René Goscinny les mettait dans les dialogues de Lucky Luke , Morris les effaçait systématiquement !

    C’est vraiment dommage, surtout quand on sait que Goscinny était un génie du calembour.

    Tabary lui au contraire adorait les jeux de mots de Goscinny et il les laissait toujours dans les dialogues de Iznogoud.

    J’avais appris ensuite dans une interview de Morris (qui corroborait les propos de Tabary) pourquoi il ne voulait pas de jeux de mots dans “Lucky Luke”: c’est parce qu’il pensait aux pays Etrangers qui allait importer et traduire sa série, et il estimait que ce serait un cauchemar pour les traducteurs de traduire cela !

    Il est vrai cependant que Goscinny et Morris avaient beaucoup d’estime l’un envers l’autre.

     

    Lors du décès de Goscinny, Morris a réalisé un dessin émouvant, représentant Goscinny sous la forme de la statue de la Liberté avec Lucky Luke et les Dalton lui rendant hommage, et, sous la statue, il y avait écrit “A René Goscinny, la bande dessinée reconnaissante”. 🙂

    Au sujet du tabac censuré à la télé et les films de Lucky Luke c’est franchement regrettable.

    J’avais beau adorer Lucky Luke étant enfant, le voir fumer ne m’a personnellement jamais ô grand jamais donner envie de fumer.

     

     

     

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #501205

    En BD occidentale, je reste sur le mode Lucky Luke nostalgique en ce moment.
    J’ai relu Sarah Bernardt mais assez peu apprécié. Certes, le substrat historique que j’aime bien y est, mais les bonnes idées sont rares, si l’on excepte celle du traître qui est la femme du Président Hayes travestie en homme. Le récit est plutôt incohérent. Le voyage ayant réellement eu lieu, Fauche et Léturgie ne pouvaient faire faire n’importe quoi à Sarah Bernhardt. A noter que le président Rutherford Birchard Hayes qui accueille Sarah à son arrivée en 1880 a été un excellent président, qui a réussi à casser le bras de fer entre ex-sudistes et ex-nordistes et à forcer le Sud à enfin respecter le droit électoral des Noirs, enfin à peu près car ce fut longtemps encore très imparfait comme on sait, sans compter les autres droits démocratiques.

    Fauche et Léturgie ont infiniment mieux réussi leur album Le Daily Star et rivalisent là aisément avec Goscinny, comme tu le disais Xanatos.
    Dès la page 5, on voit Luke tirer plus vite que son ombre projetée sur un rocher tout en se versant du café ! mdr ! Les attaques de trains ne se heurtent qu’à des voyageurs et personnels tout à fait blasés, mécontents quand une agression ne se déroule pas aussi banalement que d’habitude. Horace imprime les nouvelles dans son journal à une vitesse quasiment simultanée !
    Un excellent gag récurrent réunit les trois crapules de la ville qui complotent pour nuire au journal.
    Jolly Jumper atteint à un niveau d’intelligence réellement exceptionnel, et drolatique !
    Enfin les liens avec l’histoire de l’Ouest et l’essor de la presse aux USA ajoutent au plaisir.
    Avec la première vague d’immigration massive, majoritairement anglophone (Irlandais, Ecossais, Gallois, Canadiens) mais plutôt inculte, les journaux américains pour les intéresser a créé la “presse à sensation”, forçant du même coup l’Europe à suivre avec une presse moins élitiste et salonnarde, plus proche du terrain. Notre album le montre avec les débuts chichiteux et foireux d’Horace cherchant à vendre au saloon, et le conseil de Luke :”Parlez-leur de ce qui les intéresse”. C’est à cette époque que la jeune Nellie Bly invente pour Pulitzer le “journalisme d’investigation” en se faisant enfermer dans un asile d’aliénés, puis dans une prison pour femmes afin de dénoncer des conditions de vie innommables. Plus tard, vers 1890 / 1900, face à un autre grand rush d’immigration cette fois rarement anglophone (Allemands, Polonais, Juifs russes, Italiens du Sud, Chinois…) ce sont bel et bien les journaux américains qui ont inventé la vraie bande dessinée, récits par l’image presque sans texte.
    Le monde de Lucky Luke en reste à la première phase car il doit rester celui d’un “Far-West” non encore bien régulé, pacifié, normalisé : Horace arrive dans une ville où il n’existe pas encore de journal !
    Evidemment à la fin de cet excellent album très drôle il y a un anachronisme : le petit Pipo a décidé de devenir journaliste mais sous son vrai nom : Albert Londres. Malgré les autres références correctes (Samuel Bowles, Buffalo Bill Cody) celle-ci est impossible, car Albert Londres est né à Vichy en 1884, et non à Dead End City. Il a sillonné le monde mais pas l’Amérique du Nord. Et pour qu’il ait environ 12 ans comme Pipo il faudrait dater “Le Daily Star” de 1896. En donnant 25 ans à Luke, déjà tireur imparable, dans “Le Fil qui chante”, récit racontant l’installation du télégraphe en 1861, ça nous donne un Lucky Luke de 60 ans…
    Peu importe. En fait Luke ne vieillit jamais, ainsi qu’Astérix ou Tintin. Il habite une époque cependant datable : celle du Far-West. Epoque presque terminée déjà selon le prochain album que je vais commenter, Le Grand Duc. 🙂

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #501325

    Chose promise, chose due :

    Le Grand Duc, un bel album signé Goscinny pour le scénario.
    Le pitch, la visite d’un Grand Duc (= membre de la famille impériale russe) aux Etats-Unis pour signer un accord de très haute importance, est une allusion assez nette à un traité en 1867 : l’achat par les E.-U. de l’Alaska, pour seulement 7,2 millions de dollars. Vingt ans plus tard l’Alaska rapporta 81 millions de dollars à Washington, en fourrures et mines d’or !! Et l’URSS en pleine guerre froide s’en mordait les doigts, comme on pense…
    Sans que ce soit un des tout meilleurs, l’album est assez drôle, par exemple dans les dialogues de Jolly Jumper avec d’autres chevaux : en route en train pour Abilene, la ville vouée totalement au bétail, il demande à un autre cheval de son wagon : “C’est bien, Abilene ?” et l’autre répond : “Pas pour nous. Quand j’y reste trop longtemps, je prends l’accent.” Jolly Jumper : “Quel accent ?” et l’autre : “Meuh.”
    Luke doit guider en toute sécurité le Grand Duc à travers l'”Ouest Sauvage” dont celui-ci rêve, mais ce n’est déjà plus qu’un mythe ; de plus, paradoxalement, Luke va s’évertuer à désamorcer à l’avance tout danger. Et il s’ennuie beaucoup, le Grand Duc…
    Les moments les meilleurs concernent le saloon d’Abilene avec la danseuse Laura Legs qui est très marrante, voire émouvante dans son hiatus culturel avec le colossal mais raffiné Grand Duc, lequel tient à boire du champagne dans sa chaussure et lui fait le baisemain. Emerveillement de la fille de bar à cow-boys !! Mais le versant plus sombre montre que Laura Legs est sous les ordres d’un maquereau de saloon. Car oui, le Far-West épique, sauvage, naïf, chaotique a déjà disparu. En l’absence de guerres indiennes (et même d’Indiens, tous parqués dans des réserves sans doute), Luke est obligé de demander au 7eme de cavalerie de simuler une attaque de “Peaux-Rouges”, ce qui donne lieu aux meilleurs gags de l’album… avec ceux de la roulette russe.
    Le seul vrai danger, et dont Luke ne prendra pas du tout conscience, est un nihiliste poseur de bombes décidé à tuer l’altesse russe. Bien sûr il ratera chaque attentat, mais au final il apprend que le tsar va venir à son tour et se promet donc d’assassiner plutôt celui-ci. Clin d’oeil un peu sinistre, puisque le tsar Alexandre II, celui-là même qui a vendu l’Alaska, fut en effet tué par une bombe nihiliste en 1881 ! Evidemment ce souverain assassiné fut le seul tsar à s’être montré anti-impérialiste, libéral, réformateur, abolissant le servage entre autres. Je ne sais pas si vous avez remarqué, ce sont toujours ceux-là qu’on tue. Les dictateurs qui ont du sang jusqu’aux coudes ne se font jamais tuer, sauf au final d’une guerre extérieure qui les dégomme.
    Je trouve donc un peu de noirceur cachée dans cet album…

    Veggie11
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    Veggie11 le #501500

    Houlà, la madeleine ! J’adorais lire le Grand-Duc il y a une bonne quinzaine d’années, alors que je découvrais au même instant l’histoire des Romanov et le règne d’Alexandre II, qui reste ma période préférée. J’aimais justement repérer ces allusions à la réalité des faits et même si le grand-duc en question n’a jamais existé (les frères d’Alexandre II s’appellent Constantin, Nicolas et Michel – je dis ça car de mémoire, le grand-duc de l’album est présenté comme étant le frère du Tzar), il m’a beaucoup fait rire à l’époque. La scène finale avec le nihiliste qui décide d’assassiner le Tzar à la place du grand-duc est comme tu dis teintée d’humour noir , surtout lorsqu’on connaît le déroulement précis des événements du 1er mars. Hélas, pour avoir une version fidèle de cet assassinat, il est préférable de se tourner vers des productions russes, car les 2 versions que nous avons eu en France (les 2 films ”Katia” d’après le roman du même nom, romance quelque peu niaise et même très fantaisiste par moments des amours du Tzar avec sa maîtresse et seconde épouse) proposent leur propre vision.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #501650

    Ah bravo Veggie, on voit que tu connais à fond l’histoire de la Russie des Romanov, sur laquelle tu tenais un blog (désolé de n’y être pas allé voir, c’est pour moi associé à un cousin “à problème”). En fait, le Grand Duc de Lucky Luke n’est pas présenté comme le frère du Tsar, mais comme son “représentant personnel et plénipotentiaire”, et il s’appelle Leonide (en 1973, Goscinny pensait sans doute à Leonid Brejnev).

    Les Rivaux de Painful Gulch :
    Un grand classique ! Beaucoup de drôlerie ! Lucky Luke commence par tomber dans deux embuscades, l’une pour voir ses oreilles car il porte son usuel chapeau, l’autre pour voir son nez car une bourrasque de poussière lui a fait mettre son foulard au visage. A la merveilleuse trouvaille de la haine mortelle entre les O’Hara (à grandes oreilles décollées) et les O’Timmins (à gros nez rouge) s’ajoute celle du fait qu’il tirent tous tellement mal qu’ils restent très nombreux dans les deux clans, pour le malheur de la petite ville, et pour le bonheur des gags !!
    Une certaine gravité se fait jour quand le maire objecte à Luke, qui suggère de simplement les laisser s’écharper entre eux : “Pas si simple !” Car ils détruisent tout ce qui pourrait être utile à la cité DONC aussi à leurs ennemis. Ce mécanisme règne hélas aussi bien aujourd’hui dans certaines zones du monde, où la rage des adversaires mène à anéantir les efforts neutres de reconstruction ou de progrès.
    Les deux familles sont d’authentiques fermiers, en salopettes de toile, le plus souvent pieds nus, note réaliste : les pionniers, très religieux et donc très prolifiques, ne pouvaient acheter des chaussures, rares et chères, à mesure de la croissance de leurs nombreux enfants, qui vaquaient pieds nus jusqu’à l’âge adulte. L’album est très “féministe” puisque Mme O’Timmins et Mme O’Hara vont contraindre les hommes de leurs clans à faire la paix, affirmant “en avoir marre de voir les femmes faire tout le travail de la ferme pendant que les hommes ne pensent qu’à se battre pour des raisons que personne ne connaîtra jamais”. Bien sûr c’est aussi grâce à la rivière et au plan de Luke.
    Auparavant le plus hilarant de l’album reste l’impayable grand concours de Painful Gulch, où tous les citoyens reçoivent de Luke l’ordre de perdre les épreuves pour faire gagner un O’Timmins ou un O’Hara alternativement : d’où des pages bourrées de gags à un rythme soutenu !
    En arrière-plan la plausibilité de ces rivalités haineuses entre clans familiaux augmente la qualité de l’album : dans le véritable Far-West presque sans lois, sans urbanisation, on régla l’appropriation des terres et leurs limites à coup de fusil, ce qui ne les réglait pas du tout à cause des vendettas familiales. Les solitaires étaient rares, les familles nombreuses répétons-le, au contraire du mythe des films. Lucky Luke, le lonesome cow-boy, sort des films, et c’est pourquoi, nommé maire, il prend le parti de la petite ville naissante, de la paix, contre les fermiers claniques survivants des premiers âges de la conquête, les O’Timmins et les O’Hara. Le motif de leur haine d’ailleurs reste perdu dans le passé, et on ne le connaîtra pas, obscure vendetta.
    Un magnifique album !

    Veggie11
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    Veggie11 le #501651

    Ah bravo Veggie, on voit que tu connais à fond l’histoire de la Russie des Romanov, sur laquelle tu tenais un blog (désolé de n’y être pas allé voir, c’est pour moi associé à un cousin “à problème”). En fait, le Grand Duc de Lucky Luke n’est pas présenté comme le frère du Tsar, mais comme son “représentant personnel et plénipotentiaire”, et il s’appelle Leonide (en 1973, Goscinny pensait sans doute à Leonid Brejnev).

    Il va falloir que je relise cet album un jour, merci d’avoir corrigé ! J’étais persuadée qu’on disait du grand-duc que c’était le petit-frère d’ Alexandre II, j’ai dû confondre avec une autre bande-dessinée que je lisais à la même époque et dont j’ai hélas oublié le titre. La BD tournait autour de deux grognards (un soldat adulte et un très jeune tambour de 12 ans) engagés durant la Campagne de Russie par Napoléon, sur un ton bien entendu comique. Là aussi intervenait un frère (fictif) du Tzar (cette fois Alexandre 1er), bizarrement aussi prénommé Léonid… (faut croire que c’était la tendance à l’époque !)

     

    Ah oui, c’est vrai que mon intérêt pour les Romanov ne date pas d’hier, depuis le jour où j’ai lu un article sur les événements de juillet 1917. Néanmoins, c’est un autre Tzar qui a fini par attirer mon attention, alors que bien souvent les médias francophones évoquent surtout Nicolas II (et Anastasia).

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #501660

    Oui, les médias français, ignares ou politiquement biaisés à mon avis, ne montrent presque rien de l’Histoire réelle des pays étrangers, à part l’Allemagne et l’Angleterre. La Russie (ou le Japon) n’en parlons pas, clichés à pleins tubes, excepté sur Nicolas II comme tu le dis. Et sur les USA vers 1870, j’ai essayé de le signaler, on en apprend souvent plus dans les Lucky Luke que dans nos grands journaux.
    J’ai oublié deux points à propos de Les Rivaux de Painful Gulch :
    – Une erreur : c’est un très vieil album (1962), d’où sans doute une bourde due au rythme de la parution encore assez mal supervisée rétroactivement ensuite : page 15 de l’album Dupuis, Mme O’Timmins est une placide grosse dame très passive, et elle change complètement page 41, bien plus mince et plus autoritaire, de visage tout différent !
    – On constate que ni Luke ni Jolly Jumper n’avaient la même allure que plus tard : Luke avait le front et le nez dans le même prolongement, un menton plus effacé, et pas de “pattes” près des oreilles. Jolly Jumper a une tête compacte très réaliste pour un cheval, très différente des albums années 1970 et ensuite.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #501675

    On vient d’annoncer la sortie d’un nouvel album : Lucky Luke à Paris, par Jul et Achdé.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #501928

    Au temps pour moi, le titre est Un cow-boy à Paris !

    Je l’ai acheté et lu. C’est un plutôt bon travail de Jul et Achdé, avec cependant quelques gags qui tombent un peu à plat, et d’autres excellents.

    Lucky Luke va être amené à suivre l’épopée du montage et de l’installation de la Statue de la Liberté à New-York (qui dans le réel a pris dix ans !). Il protègera Bartholdi et cet emblème de la liberté des menées d’un sinistre maniaque de la privation de celle-ci, Locker (= placard, consigne), directeur de pénitencier et auteur d’un livre sur les barreaux et clôtures dans l’Histoire : “50 nuances de grilles” :-). Le pitch est très bien trouvé !
    Un grand nombre de gags reposent sur de tels clins d’oeil anachroniques et références. Peut-être un peu trop recherchés, c’est ma seule réserve. Par exemple à Paris Luke aperçoit Verlaine et Rimbaud, lequel se comporte comme Billy the Kid et revolver au poing réclame hystériquement des caramels mous à un cafetier ; celui-ci lui répond qu’il va finir par blesser quelqu’un avec son revolver. Or il faut comprendre (cours de Terminale) l’allusion au coup de revolver, en réalité de Verlaine sur Rimbaud et qui le blessa légèrement. Inversion tarabiscotée… Et il y a quelques autres références assez pointues, dont une que je n’ai même pas comprise sur un “matou dans le désert” à propos du Sphinx de Gizeh (!???).
    On rit bien aux allusions à l’âge de Luke, qui devrait être canonique comme je l’ai déjà mentionné ailleurs ! Je regrette sa moche lippe pendante dans cet album, et ce foutu brin d’herbe alors qu’en 1885 tous les hommes fumaient !!
    Mais bon, c’est une lecture sympa quand même.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #506652

    MELUSINE ! En voilà d’un classique !

    La saga est finie ! Avec la parution des deux derniers tomes, qui se font suite, le 26 et le 27, “En rose et noir” et “La guerre sans magie”.

    Les fans de la série s’en souviennent, celle-ci a subi une modification radicale, liée au départ de Gilson ; son co-auteur Clarke a continué mais en tuant Cancrelune et en développant en aventure unique à chaque album 6 d’entre eux, au fil de 6 aventures du duo Mélusine / Mélisande. Ce qui remplaçait des recueils de planches, souvent une ou deux seulement avec chute comique au final. Avec le décès très réel de Cancrelune, le ton avait changé aussi, un peu plus sombre, malgré les gags induits par le petit nombre de neurones chez Mélisande…
    Je vais en reparler prochainement.

    Xanatos
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    Xanatos le #506679

    Mélusine se termine définitivement ???

     

    Cela va être dur de dire adieu à cette sorcière si mignonne et attachante ainsi qu’à son univers aussi sombre que loufoque… 🙁

    Mélusine

    J’espère que Clarke aura conçu un dénouement à la hauteur de cette BD de qualité…

    J’ai hâte de lire ta critique et ton analyse des ultimes aventures de notre sorcière rouquine favorite mon cher Yupa…

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #506697

    Sans trop “divulgâcher” (merci pour cette québequoise et belle expression de la résistance de notre langue, Tom !) je vais dire quelques mots sur le final de Mélusine.
    En effet le volume 26 “En rose et noir” se terminant sur un cliffhanger plutôt dramatique, on était dans l’angoisse, mais tout s’achèvera dans “La guerre sans magie” (27) par le triomphe de Mélusine, solennellement nommée Sorcière à part entière, vêtue d’une nouvelle robe, star d’un grand banquet final aux vagues allures des fins d'”Astérix”. Un tableau ultime en postface montre tous les personnages de la série, ou presque. Et on ne peut imaginer à nouveau une quelconque autorité supérieure imposant une mission à remplir à Mélusine. A moins que Clarke ne tombe dans le syndrome Conan Doyle donc, la saga est bien terminée.
    Ces deux volumes particulièrement denses nous montrent enfin les parents de Mélusine, le père sorcier, la mère fée ; et du coup la grande révélation cachée jusqu’alors.
    Une terrible guerre éclate entre Sorciers et Fées, aidés de leurs peuples alliés respectifs (appréciable note de réalisme !). Ce n’est pas sans mal que Mélusine et Mélisande, inséparables, réussiront à dénouer le complot qui est à la base et à amener la paix universelle, autre preuve de fin de la saga. On apprécie que le triomphe de Mélusine est le sien propre, aidée de ses ami(e)s proches, sans qu’elle épouse un quelconque sexe pointu genre “ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants” : oubliée son amourette avec un mec sans intérêt, mal relié à sa vaste aventure…
    Le clin d’oeil des dernières cases est habile et bien émouvant.
    Cela restera une série des plus mémorables, Mélusine, d’ailleurs j’ai eu connaissance de couples de fans qui ont donné ce prénom à leur fille !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #509797

    Actuellement, très gros battage publicitaire autour de Astérix et Obélix : la fille de Vercingétorix. Affichage plein le métro, avec des gags pas toujours bienvenus (comme Astérix lançant à propos de la fille “Chut Obélix, les Romains sont prêts à se battre pour l’avoir !!”…. Euh… l'”avoir” ?? C’est pas un peu équivoque, surtout en ces temps extrêmement sourcilleux sur la morale sexuelle ?? Mais bon, c’est un détail. De toute façon, pour moi depuis le décès de Goscinny, cette série a chuté, et je l’ai dit sur “La Transitalique”, où l’on tombe exactement dans le piège que dénonçait Goscinny qui avec Uderzo visita l’Europe pour leurs albums : “Les gens ne comprennent pas, ils croient qu’on va chanter les louanges de leurs sites célèbres et mentionner leurs plaisanteries locales, mais moi je veux seulement les clichés que tout le monde connaît sur eux”. Or la virée en Italie est presque supervisée par l’office de tourisme italien !
    Je n’attends donc pas grand-chose de ce vestige décadent de la grande saga des Gaulois.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #509921

    La Fille de Vercingétorix : Par curiosité, j’ai lu l’album, surabondant sur les rayonnages, mais sans l’acheter (c’est pas bien, je sais).
    Le texte est de J.-Yves Ferri et les dessins de Didier Conrad, qui a très bien capté le style d’Uderzo (lequel à 92 ans a préféré goûter un repos bien mérité). En revanche, Ferri n’est pas Goscinny. Il y a quelques bons gags, mais d’autres laborieusement amenés. J’ai trouvé le torque de Vercingétorix sous-exploité. A la limite on peut très bien s’en passer, la capture d’Adrénaline suffisant à motiver les Romains et le traître. Ce dernier pour une fois est un méchant habile, fort, courageux même ; autre nouveauté dans un “Astérix”, il meurt à la fin (sans qu’on le montre vraiment) ! Son nom, Adictosérix, ne m’a pas plu. Il ne suffit pas d’ajouter un -x à des noms en -i, les noms gaulois les meilleurs dans la saga transposent une terminaison en -isque : Astérix, Obélix, Assurancetourix, Goudurix… Même défaut pour les gamins Blinix, Surimix, Selfix ; quant au bellâtre Letitbix, moi pas comprendre (“let it be”?), pas davantage que le Romain Papounus…???
    Goscinny avait plutôt choisi des noms en -ine pour ses Gauloises, mais pas toujours, cf. Falbala. L’ado rebelle Adrénaline, centre du récit, est bien campée, avec ses moues fiérotes et sa révolte envers l’esprit guerrier des “vieux” dont ceux-ci réclament qu’elle soit l’instrument. Elle se rattache aux jeunes femmes fortes sans homme des albums récents, tel l’équipage féminin dans la course Transitalique. Pour Goscinny, créateur des années 1960, les femmes étaient soit de jolies poupées comme Falbala, soit des matrones fortes en gueule s’imposant à leur conjoint comme Bonnemine (et il a simplement combiné les deux avec Cléopâtre). De ce point de vue le destin gnangnan d’Adrénaline est assez décevant, mais bon, fallait bien une fin.
    J’ai remarqué un peu trop de notices explicatives sur les réalités romano-antiques. Il me semble que Goscinny n’en usait que pour faire un gag, et en les intégrant au fil narratif.
    Bref, à mon avis, album distrayant, oui, excellent non.

    Xanatos
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    Xanatos le #509936

    Merci pour ta critique de Astérix: la fille de Vercingétorix

    Ta critique un peu mitigée sur la dernière aventure en date du petit gaulois rejoint celles très partagées que j’ai lu dans la presse et divers sites spécialisées: cet album, sans être mauvais, n’est pas pour autant exceptionnel et incontournable non plus.

    Est ce que l’album parle davantage de Vercingétorix ?

    Car à l’époque de Goscinny, outre le fait qu’il était l’idole du “petit village qui résiste encore et toujours à l’envahisseur” on le représentait uniquement comme celui qui déposait ses armes aux pieds de César, tantôt de manière comique (Astérix le Gaulois, Le Bouclier Arverne) tantôt dramatique (Le Domaine des Dieux si ma mémoire ne me trompe pas).

    Tant mieux si Adrénaline a un caractère bien trempé (les diverses illustrations que j’ai vu d’elles laissait augurer en effet qu’elle ne se laissait pas marcher sur les pieds), même si d’après ce que tu dis, sa destinée finale soit décevante.

    Pour ma part, je n’ai pas encore franchi le pas et je n’ai toujours lu à ce jour aucun album du tandem Jean-Yves Ferri/Didier Conrad.

    Sinon, j’ai quelques difficultés avec le dessin de Conrad. Non pas que celui ci soit un piètre dessinateur ou que son trait soit moche, loin, très loin de là !

    Mais je trouve que son dessin n’a pas l’élégance, la magnificence du graphisme de Uderzo.

    Albert Uderzo est un véritable Dieu du dessin, sûrement l’un des plus grands dessinateurs de BD au monde et le début des années 70 (Le Devin, Astérix en Corse) jusqu’à la fin des années 80 (Astérix chez Rahazade où il est au sommet de son art) constitue l’apogée artistique de celui ci.

    Disons que ce que je trouve admirable et fascinant dans le dessin de Uderzo, c’est qu’il est à la fois magnifique, détaillé et incroyablement énergique.

    Le trait de Conrad est très dynamique et je ne nie pas les efforts titanesques qu’il fait pour se rapprocher du dessin de ce géant du 9e art, mais je le trouve plus épuré, moins détaillé que celui de son illustre modèle.

    Et les belles femmes de Uderzo n’ont pas le même charme sous sa plume: Madame Agecanonix qui est une femme extraordinairement belle sous le trait de Uderzo paraît plus banale quand elle est dessinée par Conrad…

    Après au sujet du fait que tu aies lu ce dernier album sans l’acheter, pour être franc, j’avais fait pareil que toi pour le calamiteux Le Ciel lui tombe sur la tête et bien m’en a pris, tant cet album était catastrophique et mal écrit en plus d’être une critique maladroite, déplacée et honteuse envers les manga et les comics…

    Je ne fait pas partie des lecteurs rejetant en bloc le fait que Uderzo ait poursuivi seul la série suite au décès de son ami Goscinny, et, au même titre que ce cher Bub, j’estime que ses premiers albums solo sont dignes de l’âge d’or du tandem qu’il formait avec son ami tant ceux ci étaient respectueux de l’esprit de la série. Astérix chez Rahazade étant selon moi non seulement le meilleur album solo de Uderzo mais aussi l’une des toutes meilleures aventures de Astérix.

    Mais j’estime qu’il s’est essoufflé au cours des années 90 et La Galère d’Obélix marqua le déclin de ce monument du 9e art qu’est Astérix.

    Après, oui, la sortie de La fille de Vercingétorix est un véritable rouleau compresseur commercial, la promotion faite autour de cet album est impressionnante et on le voit partout, tant dans les librairies que les fnacs ou encore les kiosques…

    Veggie11
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    Veggie11 le #509937

    Pour moi Astérix est mort en 1977, même si j’aime bien encore quelques albums post-Goscinny. Tout d’abord parce qu’effectivement, comme le rappelle Xanatos, Uderzo atteint le sommet de son art au moment où il reprend la saga en solitaire. On voyait déjà des prémices avec ”Astérix chez les Belges” ou même ”Astérix en Helvétie”, mais c’est bien durant cette période qu’il propose son meilleur style de dessin. Et s’il y avait une chose à sauver parmi les albums solo, c’est bien le dessin d’Uderzo.

     

    Concernant la reprise… je ne la lirai pas. Déjà parce que je n’ai jamais pardonné à Uderzo les derniers albums à partir de ”La Galère d’Obélix”, ensuite parce qu’Astérix n’est pas une BD dont je raffole (en tout cas moins que lorsque j’étais enfant/pré-ado), enfin parce que le duo Ferri-Conrad est pieds et poings liés, retenus en otage par Albert et Anne. Et ça m’énerve, parce que Conrad, je l’aime bien. Jadis, lorsque je lisais les vieux Spirou des années 70, je l’ai découvert, lui et son comparse Yann, sous la rubrique ”Carte blanche”, où, alors jeunes étudiants, ils proposaient leurs premières œuvres. J’aimais déjà le dessin de Conrad, assez maladroit certes, mais entraînant. Le voir désormais réduit à faire du sous-Uderzo m’invite donc à boycotter ces albums (je ne peux même pas dire ”leurs” albums).

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 ans et 5 mois par Veggie11 Veggie11.
    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #509940

    Xanatos, Veggie, vous m’ôtez les mots de la bouche ! Tout à fait du même avis, et le dernier album que j’ai lu était Astérix chez Rahazade, car malgré la cruelle absence de Goscinny, c’était un beau travail. Grands amis dès 1951, Uderzo et lui se connaissaient à fond et donc pendant un temps je pense que le premier restait imprégné de l’esprit décapant du second. C’est vrai Xanatos que le dessin de Conrad perd un peu de la souplesse / richesse d’Uderzo, mais ce dernier est très âgé maintenant. Ah, Yann et Conrad ! J’en ai lu beaucoup jadis, et en parlant de décapant ça l’était ! Yann a sorti une série Les Libellules avec Hardy, sur un groupe de filles-scouts embarquées dans la débâcle de 1940, récit déjanté quoique étayé sur l’Histoire et ne respectant à peu près rien, parfaitement impubliable en nos jours dégoulinants de moraline. Et quand j’ai vu Yann pour me le dédicacer en lui demandant pourquoi la suite ne venait pas, il m’a répondu que tout le monde leur était tombé dessus en les accusant de tous les noms et que donc la série, en plein cliffhanger de l’an 1942, ne s’achèverait pas.
    A propos de Vercingétorix, Xanatos, justement on aurait aimé dans l’album sur sa fille (hypothétique) un peu plus de présence rétroactive. Et franchement, autant son torque semble au début investi d’un grand rôle sacré (exact dans l’Histoire pour les torques), autant ensuite il est hors course !! La fin est cruche, émargeant aux sermons actuels obligatoires… Néo-Flower Power. On se croirait en 1970.

    Geoff34
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    geoff34 le #510022

    Couverture du denier numéro de Spirou, qui rend hommage à Philippe Tome, dessiné par Bruno Gazzotti et Janry
    https://image.noelshack.com/fichiers/2019/45/3/1573053671-tome.jpg

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