Un retour rapide sur DBGT que j’ai vu en VO il y a quelques mois, en sachant que ce n’est pas exhaustif (il y a d’autres choses qui m’ont déplu, mais je vais me concentrer sur ce qui m’a vraiment fait sortir de cette série), et que ce n’est que mon point de vue. Et que l’avis en question est peu nuancé, passque d’une c’est Dragon Ball, ma religion, et que de deux ce visionnage s’est déroulé à la suite du visionnage de l’intégrale DB / DBZ (loin d’être exempt(e) de défauts, mais dans ces deux cas il s’agissait surtout de défauts dus à l’adaptation en anime : filler, rajouts, étirements). Il va donc surtout être question du scénario et de l’histoire.
La première partie de la série se base sur une tentative de reprise de la première partie du manga, à savoir la notion de voyage et de recherche des Dragon Ball, de découverte de nouveaux mondes. La chose marchait dans DB, parce que Gokû découvrait le monde, qu’il était d’une naïveté confondante autant dans ses rapports avec les autres qu’avec le monde en lui-même. Ici, il y avait pourtant matière à l’émerveillement, même sans l’innocence de Gokû, puisque c’était un voyage dans l’espace, l’ultime frontière comme dirait l’autre. Mais tout le monde est blasé, Pan la première.
Passé l’emmerdement que j’ai ressenti au cours de cette quinzaine d’épisodes, il commence à se passer quelque chose, Giru se révèle être un traître ! Et on découvre que les responsables du malheur de notre trio dans leur voyage ont des liens avec les saiyens, dont ils souhaitent se venger. Je passe les détails, mais c’est l’apparition de Baby, le “grand méchant de DBGT”. Je ne lui trouve rien d’intéressant. Il n’est motivé que par sa haine des saiyen qui le pousse à vouloir exterminer tous ceux qui leur sont liés ainsi qu’à prendre le contrôle de leurs corps afin qu’ils agissent sous ses ordres. C’est un mélange hasardeux entre Majin Buu et Garlic.
Enfin, il y a les Dragon Ball créées par l’enfant de Kattatsu (alias Piccolo / Kami-sama avant leur séparation). Pourquoi celles-ci ne se changent pas en pierre après utilisation ? Pourquoi se dispersent-elles dans l’espace ? Pourquoi certains extra-terrestres les convoitent alors qu’elles viennent d’être activées pour la première fois ? Pourquoi la planète où elles ont été invoquées sera détruite un an après ????
Vraiment n’importe quoi cette première partie…
Ensuite, c’est un arc court qui met en avant une alliance entre le Dr Myû (le “créateur” de Baby) et le Dr Gero en enfer, qui parviennent par l’opération du saint esprit à créer un C-17 totalement robotisé, qui entre miraculeusement en résonance avec le vrai C-17, créant un passage entre l’enfer et le monde des vivants, et tous deux fusionnent pour devenir un super C-17 totalement maléfique…
Y aurait beaucoup de choses à dire sur cet arc et ses non-sens, mais je fais l’impasse. -_-
Et puis c’est le dernier arc, avec l’ancienne prémonition du vieux Kaiôshin qui se réalise, c’est-à-dire que trop de souhaits avec les Dragon Ball amène un déséquilibre dans l’ordre naturel des choses. Les Dragon Ball commencent à s’effriter et un dragon maléfique en sort.
Et voilà à mes yeux le seul arc qui ait un intérêt véritable dans la saga DB. Il reprend des éléments de la saga, il fait le lien avec ce qui a été dit dans l’arc Buu. Le problème, c’est qu’il n’y a que Gokû et Pan qui agissent pendant la moitié du temps, rejoints vers la fin par Vegeta dont la présence est obligatoire pour la fusion en Gogeta. Quelques combats sortent du lot et les dragons maléfiques ont tous une personnalité particulière plus ou moins intéressante, comme Sû Shinron par exemple.
Enfin, est-ce que je parle du spécial qui se déroule cent ans plus tard, mettant en avant le petit-fils de Pan, qui a la tête de Gokû et qui vit une aventure chiiiaaaante ? Non. Par contre, c’était marrant, à la toute fin de la série, l’épilogue le montrant au Tenkaichi Budôkai contre un gamin qui ressemble à Vegeta.
Malgré tout ce que je vais dire ensuite sur les personnages, je trouve qu’au bout du compte, sur la longueur, la relation grand-père / petite-fille entre Gokû et Pan a ses bons moments, comme dans l’épisode 53, dans le dernier arc, lors du combat contre le dragon aux sept étoiles Chi Shinron. Le lien qu’ils forment est trop rarement mis en avant, mais quand c’est le cas comme dans cet épisode, c’est vachement bien fichu.
Mais quand même, niveau caractérisation, y a des erreurs de débutant qui te font sortir de l’histoire.
Gokû, il n’y a aucun intérêt à le faire redevenir enfant, ce n’est jamais justifié, autrement que pour faire avancer une histoire déjà bancale. Quel intérêt de le faire redevenir enfant puisqu’il n’a plus l’innocence qui le caractérisait dans Dragon Ball ? S’il s’agissait d’un Gokû ayant perdu la mémoire, j’aurais compris le but du rajeunissement, mais dans DBGT, il réagit comme le Gokû adulte. Et dans la première partie, avant l’introduction de Baby, il semble la plupart du temps déconnecté des évènements qui arrivent.
Je comprends qu’on puisse aimer la transformation en Super Saiyen 4, mais moi ce n’est pas ma tasse de thé. Et de plus c’est une forme qui n’est pas le fruit d’un entraînement mais de l’ordre du TGCM de haut niveau. La queue qui repousse grâce à une pince, la transformation en Gorille géant grâce à un “clair de Terre”, le fait que le SS4 Gokû soit adulte mais quand il reprend sa forme normale il redevienne un enfant, Vegeta qui se change en gorille géant sans avoir de queue et qui de plus perd la raison (ben tiens, c’est pas comme si le gars avait montré le contraire lors de son premier combat contre Gokû). Et pour ne rien arranger, la voix de Gokû en mode Gorille Géant est d’un ridicule (imaginez la scène où Simba essaie de rugir comme son père dans le Roi Lion)…
Trunks est fade et trop souvent en mode figurant. Il a vingt-huit ans, il n’a aucune classe (autant au niveau vestimentaire que du caractère) et met trois plombes à se transformer en super saiyen quand il est en difficulté. Honnêtement, je ne m’attendais pas à un Trunks du futur bis, mais je me rappelle qu’à l’époque de la sortie de la série au Japon, à l’annonce de sa présence, je rêvais d’un Trunks avec un tant soit peu le même caractère que le Trunks de huit ans de la fin de DBZ, tête brûlée, arrogant, au caractère proche de celui de son père. Bon, le problème, c’est qu’entre la fin de la période Buu et le début de DBGT, il y a les “dix ans plus tard” de la fin de DBZ, et que le Trunks de cette courte époque n’est pas spécialement reluisant. Mais justement, c’était l’occasion de le faire évoluer vers quelque chose de meilleur, surtout que DBGT c’est encore dix ans après la rencontre de Uub.
Pan… la connasse, pisse-vinaigre de mauvaise foi et lunatique. Violente avec Giru et toujours à criser contre son grand-père et le monde en général.
Rendez-nous la Pan choupi de DBZ / DBS ! Rien d’autre à dire sur elle. Ah si, la relation qu’elle entretient avec le pauvre Giru qui se fait martyriser à la moindre contrariété de Princesse Pan qui passe ses nerfs sur lui.
De manière générale, dix ans ont passé depuis le dernier chapitre de Dragon Ball, mais on dirait que tous ont oublié de vieillir en dehors de Pan, Bra, Uub et Krilin, qui est le seul à avoir les cheveux gris. Et Dende est resté un ado… vingt ans après Buu.
Vegeta est sous-utilisé, même dans le dernier arc. Les gars tuent Piccolo et Krilin, font passer les enfants de Gokû et de Vegeta pour des branquignols (Goten qui se bat un portable à la main), font passer à la trappe tout l’aspect transmission entre Gokû et Uub de la fin de DB en rendant ce dernier inutile (autant que la mort de Buu d’ailleurs, du coup), jusqu’à le tuer itou, et pourtant Vegeta est sous-utilisé ?! O___O
Tout ça pour dire que tous les perso récurrents de la saga sont ici sous-exploités, du début à la fin, et qu’il n’y a aucune évolution des personnages, ou alors seulement de manière artificielle (le SS4).
Voilà pourquoi je ne suis pas fan de DBGT. Ersatz de DB puis de DBZ, sans une véritable identité ou de vrais changements par rapport à ses prédécesseurs, cette série ne fait que les parodier les trois-quarts du temps.
"With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
Star Trek - The Next Generation / The Drumhead