Les comics de Super Héros

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Posté dans : Manga & BD

  • Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #499747

    Petit retour sur quelques comics lus ces derniers temps (je reviendrai plus souvent sur les mensuels, tant qu’il y en aura en tout cas) !
    Récit complet Batgirl et les Birds of Prey (7 à 13) :
    Faudrait que je vérifie, mais il me semble que j’avais plutôt apprécié le premier récit complet sur cette équipe. Mais cette suite… -_-
    Enôôôrme soulagement, dieu merci Claire Roe quitte le titre au septième numéro !! Finies les Black Canary, Huntress et Batgirl aux physiques de camionneurs et aux tronches d’hommes ! Rien que pour ça, le titre prend 3 points dans mon appréciation !
    Problème, Roge Antonio, son successeur, est pas tellement meilleur, c’est sûr on est encore loin de Yanick Paquette. Et le gars est également adepte des cadrages ridicules avec des gros plans sur le regard de psychopathe qu’il donne à Batgirl (effrayant).


    Au scénario, ce sont toujours les soeurs (?) Benson (et je viens de voir qu’elles vont s’occuper de Green Arrow ?! 🙁 ), ce qui signifie dialogues débiles et répliques pitoyables… sérieusement, Black Canary qui joue les Spider-Man au rabais quand elle se bat, c’est d’un lourd, d’un nul… Nightwing et Green Arrow sont des boulets et considérés comme tels (ben voyons) la plupart du temps, et cette histoire est une succession de clichés les plus éculés possibles.
    Je n’arrive pas à croire qu’Urban publie ce truc, au lieu d’autres titres encore inédits et sûrement plus intéressants, comme Omega Men ou Mister Miracle. NUL.

    Lu le Récit Complet #8, regroupant les numéros 22 à 26 de Green Lanterns.

    J’aime bien cette série, pas autant que Hal Jordan and the Green Lantern Corps, mais je l’aime bien quand même.
    Les chapitres 22 à 24 sont consacrés à l’entraînement de Jessica et Simon, et ça fait plaisir de les voir enfin vraiment interagir avec l’ensemble du Corps, principalement Kyle, Guy et Kilowog. En parallèle, on suit Rami / Volthoom dans sa quête, ainsi que l’histoire, qui lui est liée, des sept premiers green lantern, enfin de cinq d’entre eux. Si j’ai bien aimé certaines d’entre elles, notamment celle du martien blanc Z’Krann Z’Rann et celle du tamaranien Tyran’r, j’ai un peu plus de mal avec celle de la coluan Kaja Dox. Un quotidien d’une banalité effarante, bien trop proche de ce que ça pourrait être pour un terrien, je ne vois pas en quoi ça fait d’elle le candidat idéal pour l’anneau, là où c’est toujours justifié pour les quatre autres élus… 😐

    Les entraînements sont plus ou moins intéressants. Celui de Simon est juste une épreuve qui lui servira à faire preuve de plus d’imagination. Celui de Jessica supervisé par Guy Gardner met les limites de cette dernière à l’épreuve, la poussant à donner le meilleur d’elle-même, à sortir de sa coquille. On devrait avoir plus souvent ce genre de scène, les comics de super-héros exploitent bien trop peu les entraînements, or il est évident qu’ils sont une part importante de la vie d’un super-héros.

    La deuxième partie s’intéresse de plus près à Volthoom qui parvient à retrouver son apparence lors de sa quête des sept anneaux. C’est aussi l’occasion de revenir sur son passé et sa relation avec Rami. C’est un préambule à ce qui semble être une réunion des sept premiers green lantern, dont Simon et Jessica feront semble-t-il partie. A ce sujet, on peut se demander d’où Tyran’r connaît ceux-ci.

    Bref, du bon boulot de la part de Sam Humphries, dans l’ensemble, soutenu qui plus est par des dessinateurs de haut standing ! Chaque numéro est dessiné par un artiste différent (hormis le 24) et c’est toujours très agréable à voir, avec de beaux décors, de belles mises en scène, un chara-design réussi et très expressif. Mention spéciale pour Robson Rocha sur le 25, et les couleurs d’Alex Sollazzo, qui nous offre un Tyran’r magnifique ! 😀

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #499839

    Suicide Squad Rebirth #14 :

    Suicide Squad 24-25 :
    Cette fois, on arrondit les angles, on montre que Waller n’était pas elle-même, et surtout on montre une Katana repentante. Reste que les révélations ne sont pas à la hauteur des rebondissements précédents. J’aurais vraiment apprécié de voir Waller pleinement consciente de ses actes, et non manipulée de la sorte. Mais il y a quand même de bons points, comme le retour de Captain Boomerang, et l’acte final de Harley concernant les autres Suicide Squad, qui apporte un poids supplémentaire à sa position au sein de l’équipe.
    Pour ce qui est du visuel, je sais pas ce qui leur arrive, mais le trait de Agustin Padilla, il est pas terrible ce mois-ci. Et le Juan Ferreyra, c’est pas mieux. Son Harley Quinn est proprement dégueulasse. Heureusement que Giuseppe Cafaro sauve les meubles dans le 25 et fait de son mieux pour atténuer les grossièretés visuelles (ces sourires O_o ).

    Justice League of America 12-13 :
    Je suis pas sûr que Ivan Reis soit à l’aise avec le format bimensuel. Il dessine bien, mais il est capable de bien mieux (Aquaman). Ou alors il se cherche un nouveau style ? Bref, pas de quoi hurler à l’abomination non plus.
    Nouvel arc qui débute ce mois-ci, consacré à la recherche du professeur Palmer dans le Microvers, et bien sûr, ça tourne mal. Le principe ici, c’est clairement “qui dit la vérité ?” Preon, des guides (visiblement une race de voyageurs inter-dimensionnels), qui se présente à nos héros avec la bio-ceinture de Ray autour de la taille, ou Aron Aut, scientifique originaire du Microvers et partenaire de Palmer, qui aurait trahi ce dernier ? En toile de fond, c’est la sauvegarde du Microvers, menacé par des orages quantiques qui est en jeu.
    Et pendant ce temps, à Seattle, le Ray (pas Palmer) et Black Canary affrontent Afterthought, un vilain semble-t-il, dont le passe-temps est de jauger les membres de la JLA lors de courts affrontements.
    Steve Orlando nous dépeint un “Commandant Batman” efficace et parfait stratège, qui sait gérer son équipe et assigner les bonnes personnes aux bons endroits. Il reste en retrait, observe et ne parle que lorsque c’est nécessaire. Les autres membres de l’équipe sont ainsi toujours bien mis en avant, sans qu’il ne paraisse diminué face à eux, bien au contraire. Il est la colonne vertébrale du groupe, et c’est parfaitement retranscrit.

    Harley Quinn 24 :
    Fin de la visite de papa et maman Quinn chez Harley. Clock King et Sportsmaster attaquent le paquebot sur lequel la famille Quinn passait une soirée tranquillou. Là encore, ça tourne mal pour les deux vilains. Petite conversation entre Harley et sa mère sur ses choix de vie et sa vie amoureuse, logique. Mais je me demande comment un papa aussi protecteur et dangereux que M. Quinn a pu laisser sa fille côtoyer le Joker…
    Un arc sympathoche, mais pas foufou.

    Harley Loves Joker Part.8 :
    Harley veut pas payer Jenna, qui s’est occupée de la déco d’intérieur de son nid d’amour pour elle et son poussin, alors les deux gonzesses se bastonnent, jusqu’à ce qu’Harley se résigne. Ensuite, Joker commence à se dire que Harley lui cache des choses.
    Encore une fois, des histoires en 6 pages, c’est pas facile de donner son avis dessus.

    Deathstroke 22 :
    Délicieux. Ne serait-ce que pour le dialogue Slade / Dr Light.
    Je m’en fiche de Defiance, la ligue de Deathstroke, mais rien que la façon dont Slade les teste, j’adhère ! 😀

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #499920

    Ai relu les quatre tomes de DKIII.

    C’est vrai, ce n’est pas le chef-d’oeuvre qu’était le premier Dark Knight, et j’aimerais bien savoir quelle est l’implication directe de Brian Azzarello sur le scénario. Mais j’aime beaucoup ce titre en fin de compte. J’ai l’impression d’y assister à une renaissance de Frank Miller, après une vingtaine d’années qui m’ont donné l’image d’un Frank Miller plutôt mal à l’aise avec le monde, autant au travers de ses oeuvres (Dark Knight Strikes Again et Holy Terror en particulier) que de ses apparitions publiques.
    Et puis le gars se recentre, et tel Superman dans DKIII le voilà qui sort de son hibernation, qui semble visiblement se faire plaisir et peut-être même devenir un poil optimiste avec ce titre, même s’il y pointe toujours les travers de l’humanité (les réseaux sociaux, les politiques, les problèmes de société, l’embrigadement des jeunes vers l’extrémisme, les média…).

    A travers DKIII, il me semble que Frank Miller finit par opérer un changement. Il ne se définit plus à travers Batman, à qui il permet de revivre et de trouver une seconde jeunesse. Il laisse le Batman vivre sa vie et le décharge de ses propres angoisses, de ses responsabilités envers les nouvelles générations telles que DKR les représentaient. Certes, il a évoqué l’envie de faire un quatrième Dark Knight à l’avenir, mais va savoir si au final ce n’est pas une volonté de passer le relais à Azzarello.
    Fini le miroir Miller / Batman, bonjour Miller / Superman. Le passage de relais se fait dans le livre 9, lorsque Supes arrête Batman et lui dit “laisse-moi faire“. Ce Superman-ci explique à son ami que le monde a besoin d’un Batman, sous-entendant que Superman n’est plus nécessaire, mais surtout qu’il peut se lâcher, arrêter de se retenir. Le vieillard maintenant, c’est lui. Joli effet miroir avec DKR, le Superman de DKIII n’est plus un soldat de Reagan ni la marionnette de Luthor et Brainiac. Il est celui qui essaie de sauver l’humanité, même d’elle-même. Il finit par sortir cette phrase à sa fille, lui demandant pourquoi, alors qu’il s’était enfermé dans son château de glace pendant des années, il éprouve de l’affection pour l’Humanité : “Malgré les défauts et les craintes qui y sont liés, faire partie de l’humanité est la plus grande expérience que j’ai jamais vécue. Les gens sont conscients de cela, c’est pourquoi ils enseignent et partagent cette expérience, même à travers les moments difficiles.

    Et c’est avec Clark Kent et sa fille Lara que se conclut Dark Knight III – the Master Race. Tandis que Dark Knight Returns se terminait par un Bruce Wayne prenant sous son aile les enfants perdus et abandonnés par leurs parents et la société des années 80, c’est Clark Kent qui prend le relais, prêt à enseigner à cette nouvelle génération si éveillée qu’elle s’estime au-dessus de l’humanité et prête à tous les extrémismes pour répandre sa juste croisade, jusqu’à faire taire les “rétrogrades” qui n’acceptent pas sa vision de la modernité.
    Frank Miller s’est trouvé un nouvel avatar, symbole de sa renaissance, en la personne de Superman. La preuve, le voilà travaillant dorénavant sur Superman – Year One. La boucle est bouclée !

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #499921

    Batman Rebirth #15 :

    Batman 29-30 :
    Le coup du dîner traditionnel à la française pour tenter de trouver un terrain d’entente entre le Joker et le Sphinx, pourquoi pas ?
    Mais en dehors de quelques répliques bien senties entre les deux factions, je cherche à en comprendre l’intérêt. Batman qui veut tellement mettre fin à cette guerre qu’il est prêt à faire alliance avec l’un des deux groupes, même si on est au début de sa carrière, ça me paraît trop gros. Plus encore en voyant le numéro 30, qui montre Batman derrière le Sphinx tandis que ce dernier rappelle à Kite Man qu’il a tué son fils. Et le gars se fait tellement humilier de tous les côtés que t’as l’impression qu’il ne reste plus à Tom King que d’écrire sur une pleine page, en rouge bien gras, que ce mec va bientôt faire un carton pour que ce soit encore plus explicite ! 😆
    Allez, surprends-moi Tom King, parce que là ça devient trop évident ! Cela dit, j’apprécie ce récit. C’est peut-être à cause des dialogues. Et du dessin de Mikel Janin.

    Detective Comics 964-965 :
    Stephanie Brown et Anarky qui se roulent une galoche comme ça, sous l’impulsion du moment, à Monstreville, tout va bien. Qu’on en finisse avec cette histoire de Spoiler pas contente contre Batman, c’est chiant. L’histoire autour de Gueule d’Argile est autrement plus passionnante.
    Et puis Paf ! Mr Oz se dévoile à Tim Drake, et là c’est cool, enfin ça bouge ! 😀

    All-Star Batman 13 :
    J’accroche décidément vraiment pas à l’histoire autour d’Alfred et Briar, j’essaie mais j’y arrive pas. D’habitude les relations père-fils ça marche sur moi, mais là, cette histoire, je ne sais pas pourquoi, j’y arrive pas. Je m’en fous.

    ASB 13 (back-up) :
    Ah tiens, Batman se fait botter le cul par une pisseuse en colère… on est dans Prenez garde à Batman ou quoi ? 😆

    Nightwing 26-27 :
    Shawn Tsang, je ne l’ai jamais vraiment appréciée, mais là elle renforce mon impression, Vraiment heureux que son histoire avec Dick se soit vite terminée. Dommage que celui-ci passe encore trop de temps à penser à elle, ça alourdit ma lecture.
    L’histoire autour de Spyral m’aurait peut-être parue plus intéressante si Nightwing avait été seul. Les skull girls ou je sais pas quoi ont vite tendance à me lasser. Au moins, Huntress n’est pas aussi inutile dans son caméo que Nightwing et Green Arrow dans BoP, et surtout elle apporte à Nightwing l’occasion de réfléchir au dilemme sur le meurtre et la vengeance.

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #499936

    L’industrie des comics n’est pas au meilleur de sa forme ces dernières années. Si du côté des éditeurs majeurs on observe une baisse constante des profits, ce n’est cependant pas nécessairement le cas chez certains indépendants qui, faute de visibilité dans les comic-shop, ont lancé des campagnes de financement participatif avec des résultats inespérés. Un public conséquent existe pour ces comics soutenus par de grands noms du milieu (Ethan Van Sciver, Chuck Dixon, Mitch Breitweiser) autant que par des auteurs plus modestes.
    Sur le site the Federalist, l’auteur Jon Del Arroz explique les raisons d’un tel succès et pourquoi les éditeurs majeurs ne devraient pas l’ignorer.

    https://thefederalist.com/2018/08/08/crowdfunded-rebellion-identity-politics-comics-nets-1-25-million-counting/
    C’est en anglais, alors pour celles et ceux qui ont du mal avec cette langue, ça raconte en gros que depuis deux-trois ans, les éditeurs majeurs de comics de super-héros, surtout Marvel, ont décidé de faire de la majorité de leurs titres des pamphlets politiques, particulièrement marqués vers l’extrême gauche. On force la diversité dans les comics (comme si ça n’existait pas avant 2015), on y introduit au forceps les idéologies (genre, Captain America qui devient un agent nazi, comme par hasard au même moment où Trump accède au pouvoir), on s’amuse à imposer aux personnages la théorie des genres (vous savez, ces gens non-binaires qui ne supportent pas qu’on les prennent pour des hommes malgré leur barbe, leur physique et leur voix), on fait de perso hétéro à l’origine des homosexuels (coucou Iceman), le tout au mépris de la simple notion d’évasion (parce que non, tout n’est pas politique), et en gros on (les auteurs de ces séries, si si !) traite sur twitter les gens qui n’ont pas aimé ces changements sortis de nulle part de suprémacistes blancs, de racistes et de nazi.
    Résultat, les lecteurs en majorité n’ont pas aimé et ont quitté le navire, et surprise, les Social Justice Warriors (les adeptes du politiquement correct et de la bien-pensance), public majoritairement visé, n’achètent pas de comics. Mais en même temps, ce n’est pas une surprise, les SJW sont des enfants non éduqués à qui personne n’a jamais dit non, et qui n’ont rien d’autre à faire dans leur vie qu’à se trouver un ennemi bien défini. Le cinéma, les jeux vidéo, le sport, et les comics, ils ne s’y intéressent que pour les forcer à véhiculer leur idéologie d’ayatollah de la tolérance (ces gens qui vont vous hurler à l’oreille avec un mégaphone que vous êtes un nazi si vous avez voté Trump).

    Bref, résultat, le marché des comics s’effondre depuis deux ans. Mais certains auteurs, pas aimés par les SJW parce qu’ils aiment créer des oeuvres sans qu’on leur impose une quelconque idéologie, se sont lancés dans leur propre économie, et ça cartonne bien comme y faut.
    Et du côté des SJW ? Ils exigent que les rôles de personnages homosexuels soient joués par des acteurs homosexuels, pareil pour des trans et autres rôles. Et ensuite, ils reprochent à une actrice lesbienne castée dans le Arrowverse pour le rôle de Batwoman (un perso lesbien) de ne pas être assez lesbienne (sic). Tout va bien. -_-
    Bon, je m’arrête là, je pourrais être encore plus véhément à propos de ces gens, mais ce n’est pas le sujet.

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #499951

    Justice League Rebirth #15 :

    Justice League 25 :
    Un méchant qui s’appelle Shirak et qui veut réduire la population terrienne non pas à des mangeurs de pommes mais à des zombies, comment ça pourrait mal se terminer ? Et ça commence bien même ! Le gars est si balèze qu’il a fallu par le passé rien moins que tous les Green Lantern et les Gardiens de l’Univers pour le vaincre, abracadabrantesque !
    Malheureusement une bonne plantation ne fait pas forcément une belle récolte, et pour rester dans le champ lexical d’un certain président, le Shirak au final, il a fait pschitt ! Je dirais même qu’il finit comme un prout discret et inodore, aucun intérêt donc. Et le tout avec une morale sirupeuse, “tous ensemble, on est plus fort” avec pose de photo scolaire en sus. Pschitt !
    Le bon point, le long discours de Molly sur la vie et la mort, les multivers, l’hypertime et les reboot, avec là encore une bonne construction sur l’arrivée prochaine du big boss ! Dommage que Batman manque de répartie. Si c’était pour ressortir, en substance, le “pas de destin mais ce que nous faisons” de John Connor, il aurait tout autant pu rester muet, ça aurait été pareil (et je pensais qu’il était croyant, batou). Vraiment dommage, ça partait bien ce numéro. Et Tom Derenick est loin d’être un génie de la mise en scène et du beau trait, sans être mauvais non plus. Il peine à livrer un combat dynamique de la Ligue.

    Action Comics 984-985 :
    Hormis le fait que Mongul se fasse encore ridiculiser et mettre la misère (par Zod, plusieurs épisodes après Cyborg Superman ça devient lassant), j’ai bien aimé le premier numéro. D’abord, Zod est classe et le dénouement le place dans la même position actuelle que Superman, un effet miroir qui peut amener de bonnes choses. Et puis Superman retrouve la vue en mode Shiryu dans le monde des morts (ici la zone fantôme, c’est pareil), et rien que pour le fait que ça m’ait rappelé Saint Seiya, un bon point en plus. Les scènes de baston mettent en valeur Zod, au détriment de l’équipe des super, qui n’ont pas eu grand-chose à faire ni à dire d’ailleurs. Cet arc, Vengeance, était au final divertissant, mais les interactions dans le groupe de Superman n’étaient pas aussi bien gérées que dans celui de Zod.
    Dans le numéro 985, le dessin de Guillem March apporte une touche légèrement rétro pas désagréable à ce Superman. C’est peut-être aussi son encrage qui me donne cette impression. J’aime bien ses traits hachurés et détaillés. De ce que j’ai lu, il n’est resté que sur ce numéro et le suivant, dommage, son Superman dégage une telle puissance et un dynamisme qui manquent beaucoup à celui de Patrick Zircher.
    L’histoire nous montre Kal El faisant alliance avec Luthor lorsque le Machiniste utilise une technologie pour contrôler les hommes et les animaux semble-t-il inventée par le milliardaire chauve. Est-ce l’amorce d’un retour aux sources de Luthor vers le côté obscur ? Ce ne serait pas une surprise, parce qu’on sent que DC ne sait plus quoi en faire du SupermanLuthor.

    Flash 28-29 :
    Affectés par son voyage récent dans la “Force Véloce Négative”, les pouvoirs de rapidité de Flash ont changé et rendent ses interventions plus dangereuses. Le contexte est propice aux doutes et réflexions de Barry certes, mais y a dix fois trop de ses pensées livrées au lecteur, c’est chiant et lourd. Je m’en fiche de savoir qu’il supporte pas l’été, oui on a compris que ce sont ses pouvoirs qui sont responsables de la destruction du décor et des véhicules, oui on sait qu’il ne peut pas raconter sa vie de Flash à ses collègues, etc. etc. etc… -_-
    Bla bla bla, deux numéros de bla bla bla et très peu d’action. Cela dit, dans le 29, Pop Mhan et Christian Duce livrent de belles planches, autant quand il ne se passe pas grand-chose que dans les trois pages où ça cogne dur.
    Et puis les dernières pages ont un côté Gotham Central pas dégueu ! ^^

    Hal Jordan and the Green Lantern Corps 25 :
    Rien ne va plus entre les verts et les jaunes ! Tout le monde s’y attendait, ce n’était pas fait pour durer, mais n’empêche, je regretterai le duo Arkillo / Gardner. Connaissant tout le passif de Soranik Natu, j’ai du mal à croire à ce revirement chez elle, quand bien même elle s’est sentie trahie par le choix de Rayner de ne pas lui révéler l’origine de Sarko. C’est à mes yeux le seul gros hic de ce run de Venditti, qui est pour moi l’un de ses meilleurs travaux sur GL (il faut dire qu’il part de loin, après des débuts très poussifs). Le point fort de ce run, c’est John Stewart qui gagne sans problème ses galons de chef du Corps, son évolution à ce poste s’est faite naturellement, signe d’une bonne écriture du personnage.
    Ethan Van Sciver se fait plaisir autant dans ses splash pages que dans celles plus académiques, avec tout de même une préférence pour les cases plus hautes que larges. Et ces tronches chez les Yellow, la vache ! 😆
    Il va falloir attendre Liam Sharp pour faire au moins aussi bien après son départ du titre.

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #499973
    Ronin

    Scénario et Dessin : Frank Miller
    Colorisation : Lynn varley

    Au vingt-et-unième siècle, Billy Challas, un homme-tronc doté de pouvoirs magiques, est utilisé comme cobaye pour l’amélioration des greffes de prothèses cybernétiques par Verseau, une société dont la base, située au coeur d’un New-York corrompu et décadent, est un organisme biotechnologique en constante évolution contrôlé par une intelligence artificielle appelée Vierge. Billy rêve de plus en plus souvent d’un samurai ayant perdu son maître, un ronin vivant au treizième siècle, doté d’un katana magique absorbant le sang et l’âme de ses victimes, dérobé à Agat le démon métamorphe responsable de la mort de son maître. Lors de leur combat final, le ronin sacrifie sa vie en prenant celle d’Agat. Les âmes des deux ennemis sont alors absorbées par l’épée.

    Ce rêve devient réalité lorsqu’un scientifique de Verseau ayant trouvé l’épée magique la détruit par accident, relâchant ainsi les deux âmes au XXIème siècle. Celle du ronin investit le corps de Billy tandis que le démon s’empare du corps de Taggart, fondateur pacifiste de la société ayant financé la création de Verseau. La chef de sécurité de Verseau, Casey McKenna, part à la poursuite du ronin lorsque ce dernier tue trois de ses hommes qui enquêtaient sur les accidents survenus dans le complexe.

    Petit aparté, les fans de Samurai Jack auront à coeur de lire Ronin, ne serait-ce que pour découvrir d’où vient l’inspiration de Genndy Tartakovsky. Celui-ci ne s’en cache pas, puisqu’il en reprend quasiment le début de l’intrigue pour son excellent Samurai Jack. Tout y est, le samurai qui affronte un démon appelé Aku / Agat ayant la particularité de changer de forme, l’épée magique capabe de vaincre le démon, le voyage dans le futur. Mais bref, passons à Ronin.

    L’origine de la création de Ronin vient de la fascination de Frank Miller pour les samurai sans maître et son idée que les hommes modernes sont aussi des ronins ayant perdu cette notion d’idéal, des guerriers épuisés. Il faut également ajouter à cette attirance pour le Japon féodal celle pour le sublime Kozure Ôkami / Lone Wolf & Cub de Kazuo Koike et Goseki Kojima, dont le style graphique a influencé Miller, comme on peut le voir à travers son imitation du trait saccadé et faussement hésitant de Kojima (et Miller ne s’en cache pas par ailleurs, puisqu’il donne à deux employés de la société japonaise Sawa les noms de Koike et Kojima). On peut également déceler quelques ressemblances avec le trait de Jean Giraud / Moebius, dans des oeuvres telles que le Monde d’Edena ou l’Incal. Des influences qui apportent à ce Ronin une mise en page dynamique et percutante, alternant action et intrigue.
    Cette intrigue nous plonge dans un excellent jeu de dupes dès les premières pages, où il est difficile de déterminer qui est qui et qui mène la danse en fin de compte, et ce jusqu’au bout du livre. Il faut dire aussi que l’oeuvre met du temps à dévoiler son contexte au lecteur, étalant l’exposition sur l’ensemble des six chapitres, que ce soit l’origine de Verseau, l’état de New-York et in extenso du monde au vingt-et-unième siècle, comme l’histoire du ronin et d’Agat. Les révélations ne paraissent ainsi jamais forcées, n’arrivant que lorsque le scénario en a réellement besoin pour faire avancer l’intrigue.

    Ronin est un authentique récit d’aventure avant-gardiste et original, bourré de rebondissements et d’action. Difficile de ne pas le dévorer en une seule lecture, malgré ses plus de trois cents pages, tant il vous happe dans son univers aussi aisément que Billy rêvant d’exploits héroïques et d’évasions picaresques. Et ça tombe bien, puisque le but de cette oeuvre est de démontrer l’importance vitale d’un modèle d’héroïsme éternel et universel pour le bien-être mental de toute société. Un propos très proche du Brazil de Terry Gilliam, mais sans le cynisme de ce dernier. Plus que jamais d’actualité, à l’heure où l’on cherche à enfermer les gens dans des cases et à les culpabiliser de tout et son contraire. Vierge ou Billy ? Choisis ton camp, camarade.

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    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #499979

    Sacré Feanor ! Je t’aime bien, mais sais-tu pourquoi personne ne te répond, ici, sur les Superhéros et sur DBS/Z etc ?
    1) Tu spoiles à fond, tu sais tout sur chaque épisode que tu enchaînes sans discontinuer. Tu trouves le temps d’avoir un job, je l’espère pour toi. Mais il est décourageant sur un forum de n’avoir rien à te révéler.
    2) Tu es tellement dans l’affectif, à adorer ou détester tel personnage ou tel événement de scénario, que personne n’ose intervenir en cas même de léger désaccord : on sent que ça tournerait au vinaigre.
    3) Franchement, tu finis par paraître à beaucoup de gens un sacré misogyne. Et cela ne s’arrange vraiment pas. Adorer le Beefcake, soit. Détester la “mode transgenre”, admettons. Chacun ses goûts. Aller jusqu’à ne presque plus voir que des “pisseuses” dans tes séries adorées, tu pousses le bouchon un peu loin je crois.

    Je me permets donc, en tant que sexagénaire et forumeur assez expérimenté, de te recommander des points de vue qui soient plus ouverts, moins exhaustifs , de poser de temps en temps des questions intéressantes pour les autres (même si comme souvent ils ne répondent pas). Tu le faisais encore il n’y a pas si longtemps, il me semble.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #500002

    Tout d’abord, cher Yupa, avant toute chose, je tiens à te remercier pour ta sincérité. Tu es de ceux qui n’hésitent pas à signaler quand quelque chose leur déplaît, même si ce n’est pas forcément agréable à entendre (ou lire), tout comme j’imagine que ce n’est pas plus agréable à dire.
    Au vu de la façon dont tu l’écris, je crois comprendre que tu n’es pas le seul à avoir quelque chose à dire, donc je vais supposer que l’une des parties de ces “reproches” te concerne, et l’autre concerne cette autre personne. J’ai bien ma petite idée de son identité mais je m’abstiendrai de la nommer, ce n’est pas très important en fin de compte.
    Reste que j’admire bien plus ton honnêteté, Yupa, que le comportement de cette autre personne, mais passons. ^^

    Je vais répondre point par point à tes griefs.

    1) J’admets que, dans le cas de mes avis récents sur les comics sortis en format fascicule (c’est à dire les parutions kiosques mensuelles et pas les albums, je ne spoile par exemple à aucun moment dans ma revue sur le génial Ronin), et rien d’autre (ou alors donne-moi un exemple s’il te plaît), j’en ai un peu trop dit. Je suis parti du principe que ceux qui les lisent ont déjà lu lesdits fascicules, ou alors n’en ont rien à faire. Bref, je ferai attention pour les prochains avis, promis. Au pire, je mettrai la mention “attention chérie ça va spoiler” comme j’avais l’habitude de le faire ! ^^

    2) C’est vrai, tu as raison, je marche énormément à l’affectif, c’est pourquoi il m’est arrivé ici de me sentir trahi par des gens en qui j’avais confiance et qui ont décidé du jour au lendemain de me snober, de discuter entre eux et de me laisser de côté. J’ai déjà dit ce que j’avais à dire sur le sujet, je n’y reviendrai pas. Juste que c’est ma faute, internet, je n’y avais pas mis les pieds de manière appuyée avant 2008-2009. On peut y donner l’illusion à quelqu’un qu’il est un pote sur le net pour finalement… bref, depuis quelques années j’ai bien retenu ma leçon et je préfère maintenant installer une barrière en gardant le plus de respect possible pour les autres, tout en me disant que je ne connais pas ces gens et que je ne leur dois rien, pas plus qu’eux me doivent quelque chose.
    Mais c’est hors-sujet ici. Tu parles de mon rapport aux fictions.
    Je ne sais pas véritablement quelle image je renvoie aux gens, mais il me semble bien qu’en presque dix ans passés sur ce forum je n’ai jamais manqué de respect envers qui que ce soit pour une divergence d’opinion. Je ne respecte pas les gens qui m’agressent en revanche, et dans ces cas-là je sais que je peux paraître très agressif. Mais sur des divergences d’opinions critiques ? Je n’ai jamais insulté qui que ce soit parce qu’il n’aimait pas ce que j’aimais ou inversement. Donc, non, il n’y a aucun risque que cela se produise un jour.

    3) Je ne suis pas misogyne, je ne l’ai jamais été, à aucun moment. En l’espace d’environ dix mille messages ici il m’est arrivé bien plus souvent d’insulter un personnage masculin qu’un personnage féminin, est-ce qu’on m’a jamais accusé de misandrie ?
    Quand je dis “pisseuse”, je t’assure que c’est justifié. Tu fais référence à mon avis sur un épisode de Batman en comics ? La femme qui agresse Batman est la fille à papa d’un mafieu russe qui projette d’amener des armes en masse sur Gotham, c’est une jeune tueuse prétentieuse. Si c’était un homme je l’aurais traité de “branleur”, sois-en sûr.
    Et je n’ai rien contre les transsexuels ou transgenre, ce sont les adeptes du politiquement correct et de la bien-pensance qui me cassent les pieds. Comme le dit très justement le professeur Rollin (que j’admire énormément) : “le bien-pensant fonctionne sur un postulat à deux étages inséparables : d’une part lui, il pense bien, d’autre part vous, vous pensez mal.”

    Maintenant, il y a une chose que je regrette, c’est mon post un peu plus haut qui renvoie à un article sur le net. Pas que je ne pense pas ce que j’y ai écrit, mais entre penser quelque chose et l’étaler tel quel sur le forum, il y a un monde. Je regrette de ne pas avoir installé de “filtre” entre ma pensée et la façon dont je l’ai formulée, dix fois trop violente. J’en suis désolé.

    Voilà, je pense avoir fait le tour.
    Je rajouterai juste deux petites choses.
    En ce qui concerne ta remarque sur mon travail, je vais partir du principe qu’il n’y avait là aucune intention de m’insulter d’une manière ou d’une autre, et te répondre respectueusement que ce que je fais de mon temps libre et de ma vie en général ne te regarde absolument pas, et que je n’ai donc aucun compte à te rendre.

    Enfin, et là, c’est vraiment un avis qui vient du coeur, aussi désolé s’il paraît violent : quand je me suis fait insulter, et plus tard harceler (il y a quelques mois / années) par d’autres membres de ce forum, personne n’a levé le petit doigt ni fait une seule remarque sur la chose (hormis Mauser il me semble). Il a fallu que j’aille me plaindre publiquement pour que la rédac’ d’AL réagisse. Mais aucun autre membre de ce forum n’a réagi, préférant tourner le regard. Donc, permets-moi de te dire que mon envie de faire participer les autres forumeurs m’est un peu passée. Ce qui ne veut pas dire que lorsqu’on vient me parler (ça arrive, de temps en temps) je ne réponds pas, je reste poli. Mais demander la participation des autres (à moi qui ai créé Banquiselard, un comble), non j’ai déjà donné, et pour quels résultats ? Des potes qui détournent le regard quand je me fais insulter.
    D’autant plus que 99% des gens avec qui j’avais de vraies affinités sur ce forum l’ont quitté : Vongola, Kinara, Baklael, Sotelo, Félicitée, Jigen, Orely, Selenee, Sebulon, entre autres.

    Voilà Yupa. Je suis d’accord avec l’ensemble de tes remarques (sauf sur ma misogynie, je n’accepte pas qu’on me qualifie de misogyne), et j’agis en conséquence. Aucune amertume chez moi, juste du respect pour les avis des autres. Mais de la camaraderie ? Plus jamais ici, j’en ai bien peur.

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #500006

    En fait je te rejoins sur pas mal de points, Feanor, et c’est pour ça que je suis sincère en disant “je t’aime bien”.
    Je viens moi-même de réaliser qu’une relation amicale, un fin lettré, me considère comme un pur crétin parce que j’ai osé faire une critique sur les épigraphes (fausses) de son dernier book de poésie, et parce que je suis un fan de mangas et animés ; moi qui ai vendu jusqu’à présent 700 exemplaires de mon roman de 500 pages dix fois plus que ses meilleures ventes. Bien des gens peuvent nous blesser par leur vraie opinion sur nous.
    Je suis du même avis que le “professeur Rollin” et déteste la curaille de la bien-pensance.
    MAIS j’ai relevé 3 fois récemment ton emploi du terme “pisseuse” à propos d’héroïnes (de fiction, encore heureux !). Ce mot vulgaire, totalement dégradant pour les femmes, injustifié, digne seulement si l’on peut dire de sales petits cons de collège, et qui trahit un profond mépris, je te le refuse. Et si tu continues à l’employer, je répliquerai comme je l’ai déjà fait envers toi à propos de Reï de Star Wars. Ou plus durement.
    De plus j’ai 4 amies lesbiennes, et ce que tu dis dans ces colonnes-ci plus haut de leurs luttes ne me plaît pas non plus, vivant dans ce pays où des ordures considèrent qu’on les guérit fort bien en les violant en tournantes. Je donne des cours particuliers, et les filles en France n’ont plus qu’une envie, s’inscrire dans des lycées non mixtes vu ce qu’elles subissent de nos futurs petits Daesh. Mais faut pas le dire. C’est ça la bien-pensance.
    Le reste je m’en fous un peu, tes sujets à Super-ceci ou Super-cela ne m’intéressent pas du tout, mais au fond je n’ai pas le droit de te conseiller d’être moins claquemuré dedans. Je ne suis pas modo du forum puisqu’on n’en a pas. Je regrette aussi le départ des gens que tu cites, bien sûr, bien sûr !
    Allez, parle-nous de Super Girl ! Il y a une série pour cette cruche (pas pisseuse, attention !) mais y a t-il un comic ?

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #500017

    Concernant le terme “pisseuse”, désolé Yupa, je pense que je le réutiliserai un de ces quatre. Pas pour le malin plaisir de t’énerver, mais parce que je penserai qu’il sera justifié, tout comme, une fois de plus, j’utiliserais le terme “branleur” pour un homme qui ne m’inspire aucun respect. Désolé si ce terme t’offense mais j’estime que si on peut insulter un homme on peut tout aussi bien insulter une femme, et il n’y a pas de façon polie de le faire (cruche n’est à mes yeux pas moins insultant ! 😆 ). Et on est bien d’accord que j’ai plus qu’encensé des films comme Ghost in the Shell, Wonder Woman et la série Buffy contre les Vampires sans utiliser ce terme, hein ? 😀
    Encore une fois je n’ai rien contre les homosexuels ou les transsexuels, j’espère que c’est bien clair. Ce qui me gêne c’est qu’on me dise que je n’ai pas le droit d’appeler une personne “il ou elle” suivant la vision que j’ai d’elle (et en sachant que je ne connais à la base cette personne ni d’ève ni d’adam). Je n’ai pas envie qu’on me traite de “transphobe” parce que je refuse de sortir avec une transsexuelle.
    Reste que je suis d’accord avec toi sur l’état actuel de la société. Mais on ne guérit pas d’un extrême en choisissant l’extrême opposé.

    Pour les comics Supergirl, je n’en ai aucun à te proposer. Les rares titres sortis en France sont médiocres. Par contre je pourrais te conseiller de lire Batwoman sorti chez Urban, un excellent titre.

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    Sharbett
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    Sharbett le #500040

    Ben… l’ennui, c’est que « pisseuse » n’est pas justifiable.

    Un peu intriguée, je me suis amusée à faire une ou deux recherches avant de te répondre. Et je regrette, mais la conclusion ne va pas dans ton sens. « Pisseuse » est bien une insulte misogyne, une appellation humiliante et dégradante.

    Tu dis que tu fais preuve d’égalitarisme en insultant aussi bien les hommes que les femmes. Soit. Hélas, les termes que tu as choisis, « branleur » et « pisseuse » ne sont pas du tout équivalents.

    Un branleur, c’est un homme qui ne fait rien d’utile. Tu peux le féminiser facilement et obtenir une femme qui ne fait rien d’utile.

    Une pisseuse, c’est quoi ? Ca veut dire quoi ? Ben, c’est juste un autre mot pour « femme ». Extrêmement péjoratif, bien entendu. Avec ce mot, on insiste bien sur la basse et sale fonction organique pour montrer qu’elle est crade et répugnante par définition. Ca veut dire « sale femme », en fait. « Femme qui passe son temps à uriner : pisseuse*. »

    Et quand je lis « je ne suis pas misogyne et je dis pisseuse », j’ai l’impression de lire « je ne suis pas raciste ni homophobe et je dis négro, pédé, gouine ». Dans tous ces cas, ce sont des insultes qui sont là pour humilier et rabaisser les gens non sur ce qu’ils font, mais sur ce qu’ils sont : des femmes, des Noirs, des homosexuels, des lesbiennes.

    « Branleur » ou « branleuse » ne possède pas cette connotation, parce que l’insulte sanctionne un comportement, un fait, non quelque chose qui définit quelqu’un. Et c’est un terme utilisé par les gens désireux de marquer une hiérarchie entre les hommes et les femmes. Y a les mecs. Et y a les pisseuses, qu’on peut insulter, taper, tripoter, abuser, qu’est-ce qu’on s’en fout, puisque c’est des pisseuses ? Elles le méritent, c’est des pisseuses, ça va, c’est pas comme si c’était des personnes.

    Vu le sens et l’usage de ce mot, il ne me semble guère compatible avec l’absence de misogynie. Oui, c’est une insulte authentiquement misogyne.

    *J’en profite pour encourager les femmes qui pourraient me lire à être des pisseuses assumées. Mais oui, parfaitement ! Ne pas boire assez ou se retenir trop longtemps peut causer des maladies affreusement douloureuses. C’est très important de boire de l’eau pour se protéger des cystites. Et uriner après un rapport sexuel diminue les risques d’infection. Alors, prenons soin de nos corps, prenons soin de notre intimité et lavons nos canaux à grande eau avec une pensée pour Amélie Nothomb et sa jolie formulation dans Stupeur et tremblements : « l’humble chanson de ton ruisseau. »

    Sharbett
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    Sharbett le #500042

    Double post, j’ose pas éditer ^^°

    Juste pour clarifier quelque chose qui n’est pas bien articulé: ” Branleur » ou « branleuse » ne possède pas cette connotation, parce que l’insulte sanctionne un comportement, un fait, non quelque chose qui définit quelqu’un. “Pisseuse”, c’est un mot utilisé par les gens désireux de marquer une hiérarchie entre les hommes et les femmes.”

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #500043

    Je passe sur ce topic un peu par hasard (je rentre de vacances sans réseau alors je checke un peu tout !) et j’ai soudain envie d’apporter une très intéressante précision anatomique.

    Certains garçons l’ignorent peut-être, mais ils se trouve que, pour simplifier, tout ce qu’ils ont à l’extérieur (c’est-à-dire l’appareil reproducteur et le “kit pipi”), les filles l’ont à l’intérieur. Par conséquent elles ont moins de place pour leur vessie et doivent aller aux toilettes plus souvent. Donc oui, l’insulte “pisseuse” se rapporte à toutes les femmes, car toutes les femmes sont des pisseuses par nature. Je ne peux qu’approuver cette affirmation. ^^

    (Et les femmes peuvent aussi être des branleuses, cela va sans dire.)

    Et si les questions trans, gays, lesbiennes et autres LGBT+ vous dépassent (et même si elles ne vous dépassent pas) sachez que le tome 3 d’Éclats d’âme est sorti cette semaine !!! J’ai super hâte de l’avoir dans les mains. Ce manga est un pur bijou !

    > Feanor, je te conseille vivement sa lecture. ^^ Ainsi, tu découvriras comment certains propos te paraissant anodins peuvent être perçus par les personnes en face. C’est un titre qui déconstruit les clichés, donne à réfléchir, le tout avec la subtilité et la poésie propres à Yuhki Katamani. Même quand on pense savoir des choses, c’est une lecture instructive, émouvante et indispensable !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #500044

    Je passe sur ce topic un peu par hasard (je rentre de vacances sans réseau alors je checke un peu tout !) et j’ai soudain envie d’apporter une très intéressante précision anatomique.

    Certains garçons l’ignorent peut-être, mais ils se trouve que, pour simplifier, tout ce qu’ils ont à l’extérieur (c’est-à-dire l’appareil reproducteur et le “kit pipi”), les filles l’ont à l’intérieur. Par conséquent elles ont moins de place pour leur vessie et doivent aller aux toilettes plus souvent. Donc oui, l’insulte “pisseuse” se rapporte à toutes les femmes, car toutes les femmes sont des pisseuses par nature. Je ne peux qu’approuver cette affirmation. ^^

    (Et les femmes peuvent aussi être des branleuses, cela va sans dire.)

    Et si les questions trans, gays, lesbiennes et autres LGBT+ vous dépassent (et même si elles ne vous dépassent pas) sachez que le tome 3 d’Éclats d’âme est sorti cette semaine !!! J’ai super hâte de l’avoir dans les mains. Ce manga est un pur bijou !

    > Feanor, je te conseille vivement sa lecture. ^^ Ainsi, tu découvriras comment certains propos te paraissant anodins peuvent être perçus par les personnes en face. C’est un titre qui déconstruit les clichés, donne à réfléchir, le tout avec la subtilité et la poésie propres à Yuhki Katamani. Même quand on pense savoir des choses, c’est une lecture instructive, émouvante et indispensable !

    Justement, c’est ce que je voulais ajouter, Akiko : l’origine du terme. Il vient comme tu le signales du constat garçonnier (très tôt) que les filles ont plus souvent besoin d’aller aux toilettes puisque leur vessie est plus petite. Donc, fille = “pisseuse”, ce qui nous sort à peine du stade fécal, réduisant la gent féminine à une fonction excrémentielle. Notons d’abord qu’on ne voit pas quel mérite héroïque il y a à réussir à se retenir plus longtemps… Puis comparons à “chieuse” : c’est très différent, puisqu’on peut dire “chieur”, par métaphore d’une avalanche de bavardage irritant, et que cela ne concerne que certaines personnes, dans les deux sexes. Or nul n’utilise l’injure “pisseur”. Comme Sharbett le dit, “pisseuse” ne désigne rien qu’un ostracisme masculin envers toute la gent féminine et n’a pas d’autre contenu sémiotique. La preuve en est bien qu’aucune fille ou femme n’utilise jamais cette injure envers une autre. “Cruche” mon cher Feanor est riche de sens particulier : il est réservé à la gent féminine, certes, mais seulement à des jeunes filles immatures, jamais à des femmes expérimentées, et signifie que dans la métaphorique tête de la fille (contenant) il n’y a encore que du vide ou de l’eau (contenu), au lieu de bon vin par exemple. Les femmes aussi bien que les hommes se servant de cette insulte – pas très cruelle car la cruche évoluera peut-être – ce n’est en rien sexiste. La pisseuse, elle, est condamnée à jamais.
    Pour finir en ce qui me concerne avec ce HS (mais utile), j’affirme que de toute ma vie je n’ai jamais entendu un ADULTE masculin traiter une fille / femme de “pisseuse” : seulement de sales petits cons de collège, comme je l’ai déjà dit.
    Donc Feanor, please n’y mets pas un orgueil déplacé : si tu nous imposes le réemploi de ce terme, nous ne pouvons t’en empêcher. Mais songe à l’image de petit morveux que tu véhiculerais ensuite.

    Ah, tome 3 d'”Eclats d’Âme” paru ! Merci Akiko.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #500046

    Je te rassure, Yupa, je ne suis pas du genre à lutter contre la logique et le bon sens. Je m’explique au sujet du terme “pisseuse”, puisque tout part de ce malentendu.
    De mon point de vue, une pisseuse et un branleur c’est la même chose (c’est-à-dire des petits cons) et je n’arrive pas à prendre cette insulte à ce point au sérieux, dans le sens où je ne trouve pas qu’il s’agisse là d’un terme sexiste, mais va lutter contre le dictionnaire Larousse…
    Alors OK, je prends cet argument en compte pour plus tard.

    Maintenant, est-ce que ça justifie une telle levée de bouclier et de tels pavés, là où une simple explication ou définition du mot aurait suffi ?
    Remarquez, ça fait longtemps qu’il n’y avait pas eu autant de personnes pour répondre à un de mes post ici. Je devrais faire ça plus souvent, tiens. 😆

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    Sharbett
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    Sharbett le #500050

    Et si les questions trans, gays, lesbiennes et autres LGBT+ vous dépassent (et même si elles ne vous dépassent pas) sachez que le tome 3 d’Éclats d’âme est sorti cette semaine !!! J’ai super hâte de l’avoir dans les mains. Ce manga est un pur bijou !

    Merci du tuyau, Akiko 😉

    L’ennui, c’est que j’ai du mal à me procurer des nouveautés… m’enfin, je vais partir aux renseignements 🙂

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #500073

    Et sinon, personne n’a lu Ronin ? C’est un excellent titre, vraiment je vous le conseille, surtout si vous aimez Samurai Jack ! ^^

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #500149

    Lu le troisième tome de Green Arrow Rebirth (#12 à #17) !

    Et j’ai eu une grosse frayeur, arrivé à plus de la moitié du livre, celle de ne plus acheter cette série.
    Tout ce déballage de politique pour les nuls, ces raccourcis faciles (les conservateurs pas bien racistes riches privilégiés, les libéraux génial trop chouette ouverts, etc… je passe le couplet sur les flics fascistes), ça m’a trop souvent fait lever les yeux au ciel.
    Et puis voilà Emiko de retour, et

    Spoiler

    Merlyn

    [collapse]

    aussi (ou presque), et là c’est difficile de ne pas voir que le titre tente de lorgner une fois de plus vers la série télé Arrow. J’aime bien Arrow, c’est pas le souci, mais pourquoi vouloir à tout prix bâtir une équipe comme dans la série quand juste le duo Green Arrow / Black Canary fonctionnait bien à lui seul ? :/

    Bref, l’achat du tome 4 m’est alors paru peu probable suite à ces choix douteux. Mais ! Voilà que je reprends soudainement espoir à la lecture du #17 !
    Tout devient plus inattendu, Une énième renaissance de Green Arrow, enfin bad-ass, des rebondissements tragiques, un peu plus de gris, de nuance, dans cette vision naïve et binaire du monde, une trahison, une Emiko remise à sa place, et un

    Spoiler

    Malcolm Merlyn

    [collapse]

    qui se fait respecter ! *____*
    Concernant ce dernier, il était tout de même l’un des quelques bons points de la partie médiocre du titre, tout comme la relation entre Oliver et Dinah (cette pleine page de Juan Ferreyra dans le #15, j’en ferais bien un fond d’écran ! 😀 ).
    J’aime bien le trait d’Otto Schmidt dans l’ensemble, mais parfois il merde un peu, surtout avec les perso de profil, son plus gros point faible. Mais Juan Ferreyra, son travail sur les silhouettes et les couleurs, rrrrh, j’adore ! 😀 Dommage qu’il n’ait dessiné qu’un numéro ici.

    Après un tome 2 moyen et une grosse partie de ce tome 3 qui m’a fait suer, pour rester poli, je finis par reprendre espoir en Benjamin Percy au bout du compte ! Pourvu que ça dure, mais on revient de loin !

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #500230
    Justice League of America
    Année Un
    “Il y a dix ans, cinq puissants héros se sont rassemblés au nom d’un monde qui demandait une équipe imbattable. Imaginez un peu.”

    Au lendemain de la menace qui a mené à la première réunion des super-héros qui formèrent la toute première Justice League, Flash, Black Canary, Aquaman, Green Lantern et le Limier Martien ne sont cependant pas convaincus de la nécessité de former une équipe. D’abord, pour la plupart, ils ne sont des super-héros que depuis peu de temps, et puis chacun d’entre eux est plutôt habitué à agir en solitaire.

    Mais à l’occasion d’une nouvelle réunion afin d’aider l’armée à récupérer deux des sept créatures extraterrestres combattues et vaincues (des Appellaxiens), et dont les corps sont restés intactes, ils tombent sur un rassemblement de nombreux individus masqués tentant de récupérer eux aussi les corps extraterrestres. Pour ne rien arranger, les deux monstres reprennent vie. Ce pugilat permet néanmoins à nos cinq héros de se mieux connaître (jusque leurs faiblesses) et finalement de donner véritablement naissance à la Ligue de Justice, tout en s’attirant les foudres d’une organisation criminelle spécialisée dans les manipulations génétiques répondant au nom de Locus. Celle-ci est sur le point de faire équipe avec Vandal Savage, partageant avec lui une forte répugnance envers les super-héros et les considérant comme un danger pour l’avenir de l’humanité.

    Justice League – Année Un nous invite à vivre les origines et les motivations des premiers membres de la Ligue à travers une écriture dédiée presque entièrement à l’aspect intime de cette organisation destinée à s’étendre, à voir ses membres la quitter puis revenir.
    Chaque protagoniste est mis en avant dans sa vie privée avant d’apparaître en tant que super-héros (seul Aquaman semble en être totalement dépourvu). On apprend quels sont les pouvoirs et les particularités autant que le caractère de chacun d’entre eux, et ce qui les réunit, leurs points communs, leurs caractères. En même temps que se forme la Ligue, on voit également d’autres super-héros assistant à ses débuts. Certains d’un oeil critique (Metamorpho, Batman, les Challengers de l’Inconnu, les Black Hawk), d’autres plus curieux (Green Arrow, Atom, Wildcat et le premier Green Lantern, Alan Scott).
    Autre aspect évoqué, une autre composante du caractère des membres, ce qui les énerve et les vexe. Black Canary et les “attentions masculines” (faisant référence à l’attitude de la Black Canary des années 60-70), qui tout en fustigeant l’attitude de ses camarades masculins, semble activement à la recherche d’un partenaire; Aquaman et les taquineries de Green Lantern; le Limier Martien et sa solitude.

    Même si tous les membres de la Ligue sont traités de manière égale, on sent néanmoins que Mark Waid n’arrive pas à cacher son amour pour l’éclair écarlate. Avec lui, Flash est toujours en avance sur les autres. Un trait d’humour paradoxal quand on sait qu’il est également toujours en retard… à ses rendez-vous (mais rien de plus normal quand on passe son temps à s’occuper des autres) !
    C’est lui qui finit par mener l’équipe, même s’il est le dernier à s’en rendre compte. Et c’est également lui qui dévoile le premier son identité à ses coéquipiers. Après tout, le leitmotiv d’un bon Flash n’est-il pas d’aller toujours de l’avant ?
    De manière générale, tous les membres de la Ligue sont ici non seulement bien écrits mais ils se complètent à merveille, rendant leur caractérisation efficace et les liens d’amitié les unissant crédibles et cohérents. Green Lantern et Flash ainsi que le Limier Martien et Aquaman en particulier. A ce sujet, le combat contre la Confrérie Noire est non seulement l’occasion de mettre en avant le côté héroïque des leaguers (qui même sans leurs pouvoirs continuent de se battre), mais aussi et surtout de souder leurs liens (même lorsque leurs propres membres ont été dessoudés !).

    La relation conflictuelle entre les membres est de ce fait aussi au premier plan, entre un Hal Jordan qui se considère comme le chef de la Ligue et se met en avant, et un Arthur Curry qui remet en question sa présence au sein de cette Ligue. Alors qu’il doutait sur le fait qu’il ait des pouvoirs (parce qu’étant un être des mers depuis qu’il est né, il ne considère pas ses capacités élevées par rapport aux être de la surface comme des super-pouvoirs), une réflexion de Hal sur la légitimité de Green Arrow à rejoindre l’équipe alors qu’il n’a pas de pouvoirs n’arrange pas les choses. Tout le livre est ponctué de ce genre de petites scènes qui établissent les caractères de chaque personnage.

    Autre point intéressant, à travers la manière dont Mark Waid met en lumière par le biais du discours de Black Canary ce qui fait la particularité de la Ligue de Justice (et par extension de la Société de Justice) par rapport à la Doom Patrol, il souligne de manière implicite ce qui différencie DC Comics de Marvel. D’un côté, la capacité des héros à surpasser leurs faiblesses humaines dès lors qu’il revêtent leurs costumes, leur permettant de se transcender et de devenir un symbole de lutte, d’incorruptibilité, d’espoir pour leur prochain (DC Comics). De l’autre des héros faillibles et humains qui enfilent leur costume pour tenter de faire ce qui est juste, malgré leurs faiblesses et / ou leurs problèmes quotidiens, incitant leur prochain à ne pas abandonner (Marvel).

    Une phrase de la Doom Patrol résume parfaitement cette différence : “Il a fallu que nos vies nous soient arrachées pour qu’on devienne des héros. Eux… ça leur vient naturellement.
    Ou, pour faire plus simple, l’importance du symbole face à celle des problèmes. Ce sont deux philosophies intéressantes qui ont chacune leurs avantages et leurs défauts, mais qui se rejoignent également sur plusieurs points.
    De fait, le titre met également à l’épreuve les idéaux de la Ligue, jusque dans son final. En réussissant cette dernière épreuve, ils accèdent à la reconnaissance de leurs pairs, Superman le premier, et prouvent qu’ils ne sont “pas motivés par la vengeance, mais par la justice”. Oui, ce ne sont pas des Vengeurs. 😉

    On peut également noter une très jolie et habile référence au style de narration des premiers âges du comic de super-héros (or et argent), à travers la représentation du combat contre les quatre vilains envoyés par Vandal Savage. En effet, le combat étant diffusé à la télévision, il est commenté (probablement par Vicki Vale) avec beaucoup de détails et une maîtrise du suspense, nous laissant penser que les perturbateurs vont l’emporter, avant un renversement de situation théâtral ! Un effet de style qui renvoie également aux émissions de radio contant les exploits des super-héros comme Superman.

    Justice League – Année Un est un titre indispensable, qu’on soit fan de l’écriture de Mark Waid ou non. Le trait de Barry Kitson n’est pas spectaculaire, mais il s’adapte parfaitement à l’ambiance cosy instillée par Waid. On a envie de rester proche de ces héros, on se sent chez nous. L’intention est palpable, le résultat est probant.

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
    Star Trek - The Next Generation / The Drumhead

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