Se souvenir de moi

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Lord Yupa le 8 mars 2015 à 20 h 30 min #272162

J'avais mis un commentaire sur "Marnie" qui a sauté dans une des refontes récentes du site, mais bon, je m'acharne…
En fait je suis bien moins enthousiaste qu'Akiko, et assez critique, mais pour des raisons différentes de Tom.
Anna m'a parue extrêmement intéressante par sa "fermeture" presque autistique, due à un triste sort familial (et le cas réel n'a rien de rarissime). Bien vu, son style "tomboy" puisqu'elle rejette sans doute même la réalité d'être une fille. Sa passion / amitié avec Marnie en prend une petite coloration d'amour, vu le style opposé de cette dernière. La maison tantôt illuminée et festive, tantôt abandonnée et vide en prend quelque chose de fascinant. Les lieux, ce "Japon profond" encore si présent (heureusement) malgré le futurisme des grandes métropoles nipponnes (heureusement aussi), c'est attendrissant, comme le couple mûr et simple qui accueille Anna, et les gens du cru.
Mais bon, le "drame" du silo angoissant se dégonfle comme un soufflé ! j'étais persuadé, avec ces pages arrachées du "Journal" de Marnie et ces allusions à l'arrivée d'un mec dans le silo isolé par l'orage, qu'on aurait mention (indirecte certes) du viol de la fille. Ben non, c'était juste un gros orage, les copains, elle en avait jamais vu faut croire, alors elle avait très très peur, et le gars courageux parce que lui c'est un gars est arrivé et l'a ramenée à la maison, alors ils se sont mariés plus tard, mais il a fini par clamser, et plus tard encore leur fille et son mari aussi dans un accident, alors la vieillie Marnie a investi sur sa petite-fille … Cela arrive. Il m'est arrivé aussi de perdre des êtres chers, il suffit pour ça d'atteindre un âge où cela arrive…
Bref, on l'aura compris, la fin ne m'a pas paru valoir tout ce qui précédait !!
Bien sûr un beau film quand même, en particulier dans l'habile agencement des passages du réel à l'onirique. Et dans ses promesses, pas tellement tenues. Moi j'aurais conçu une fin très différente !
La seule "grande séquence d'animation", un simple orage ! et inférieur au "Vieux Moulin", court métrage de Walt Disney de 1937 !
Je place beaucoup plus haut la course folle de Ponyo à la crête des vagues du tsunami, au son de la "Chevauchée des Walkyries", pendant que la jeune mère avec son gamin fonce à toute berzingue pour lui échapper !

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Lord Yupa le 8 mars 2015 à 20 h 41 min #272163

C'est quoi ce merdier, avec toutes les lettres accentuées qui sautent ??? corrections ou pas, en plus !!!
Plus que marre de ce forum !!

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Tom Le Chat le 9 mars 2015 à 0 h 08 min #272164

Citation (Lord Yupa @ 08/03/2015 20:41)

C'est quoi ce merdier, avec toutes les lettres accentues qui sautent ??? corrections ou pas, en plus !!!
Plus que marre de ce forum !!

C'est un bug quand tu utilise la fonction “édition rapide”. Il faut utiliser l'édition complète pour éviter ça.

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Lord Yupa le 9 mars 2015 à 7 h 04 min #272165

Ah merci Tom ! Cela m'a permis de corriger mon post ; n'empêche qu'on n'avait pas ce blème avant.

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Tom Le Chat le 9 mars 2015 à 19 h 17 min #272166

Citation (Lord Yupa @ 18/01/2015 20:47)

Vu aujourd'hui le film en Blu-ray.

Hmmmm… pas mal, mais décidément Yoshifumi Kondoh n'était point “le nouveau Miyazaki”, de toute façon R.I.P. le pauvre ! j'avais bien aimé son manga “D'Arc” dont nous eûmes jadis 2 volumes en français, ouais, mais bide au Japon, pas de suite hélas.
Quant à ce film, ce serait une erreur de s'attendre (comme moi, je l'avoue) à une préquelle ou séquelle du “Royaume des Chats”. Il faut l'aborder comme une sympathique romance dans le quotidien finement décrit du Japon des gens ordinaires, avec juste deux petits clins d'oeil oniriques. C'est aussi un “Bildungsroman” (histoire de la construction d'une personnalité) dans le cas des 2 adolescents, Shizuku et Seiji.
Belles images, beaux sites, pittoresques ou “étranges” décors, mais une “aventure” minimaliste tout de même…

Je partage en partie ton impression, vu toutes les louanges que j'entendais sur ce film depuis des années je m'attendais à quelque chose de plus transcendant au niveau scénario. La romance en elle-même ne m'a pas beaucoup intéressé par contre j'ai plutôt bien aimé ce qu'elle entraîne, à savoir le fait que Shizuku y trouve la motivation pour se lancer à fond dans une activité et peut-être trouver sa voie.
En fait, comme dans la Colline aux Coquelicots, j'ai l'impression que la romance n'est pas le véritable intérêt de l'histoire mais plus un prétexte à explorer des choses plus profondes chez les personnages : le deuil et le poids des secrets dans la Colline et l'accomplissement dans une passion (la lutherie ou l'écriture) dans Si Tu Tends l'Oreille.

Autre point commun aux deux films :l'ambiance très réussie. Les décors sont splendides ; quel soucis du détail que ce soit pour représenter le magasin du grand-père ou l'appartement exigu de la famille de Shizuku ! Autant l'univers de Marnie m'avait paru joli mais artificiel, autant ici on a vraiment la sensation d'être immergé dans un environnement bien vivant ; peut-être le travail très réussi sur l'éclairage ou sur les ambiances sonores?

Et puis on a aussi quelques scènes vraiment magiques comme celle avec les musiciens

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'intrigue au début mais au final j'ai tout de même passé un bon moment ; on n'est certes pas au niveau des meilleurs Miyazaki ou Takahata mais comme Arachnée, je trouve ce film de Kondo mieux maîtrisé que les deux films de Yonebayashi.

ps : Pour la filiation avec le Royaume des Chats, je crois que c'est dans le making of de celui-ci où Miyazaki explique que le Royaume est en quelque sorte une des histoires qu'aurait pu écrire Shizuku tout simplement.

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Lord Yupa le 11 mars 2015 à 14 h 57 min #272167

Kaguya Hime

A vrai dire j'en espérais mieux de Takahata.
C'est un film très particulier, très éloigné de ce que fait Miyazaki (il faut dire qu'ils furent toujours dans une relation non d'"amitié" au sens occidental mais de "giri", Takahata ayant huit ans de plus que Miyazaki, et au Japon cela importe !).
Un point intéressant est le décor de superbes paysages aquarellés (même s'ils sont un peu répétitifs). Quant au design "brut de crayonné", avec couleurs ajoutées à la main à chaque dessin et donc tressautantes, on n'est pas loin, on est tout proche, on est carrément dans le style de nombreux DA "art et essai" plus ou moins anti-consuméristes qui refusent la technicité, le lisse et les aplats dits "commerciaux".
Le côté positif est que cela crée une adéquation avec la légende extrêmement ancienne du "Coupeur de Bambous" (7 ème siècle ou avant) d'où est tirée celle de "la princesse Kaguya". Après tout c'est aussi un style, quoi.
Le côté négatif, c'est qu'on peut se fatiguer vite sur un long métrage de ce manque de souplesse d'animation, de ces vibrato sur les couleurs, de ce peu de grâce même sur les visages en gros plan de la supposée ravissante Princesse Kaguya.
Ajoutez que le film par le contenu n'est pas sans dégager un certain ennui, et on risque de piquer du nez…
Pour ce contenu, Takahata toujours aussi enamouré de la vie campagnarde y consacre tout un développement absent de la légende : à savoir, des amours enfantines de Kaguya avec un gars de la cambrousse, qui susciteront chez elle une immense nostalgie et la conviction qu'elle "aurait pu être heureuse" avec le bon rustaud simple.
J'avoue que c'est bien éloigné de mes idées, et encore plus si j'étais une femme, il me semble. Adorer la vie à la campagne est à mon avis un snobisme de bobos citadins ou d'idéologues : demandez donc aux vraies filles de la campagne, vous m'en direz des nouvelles. Et aux fils aussi d'ailleurs, privés de filles.
Bref, malgré de jolies qualités que je reconnais (notamment la belle séquence de la fuite éperdue de Kaguya et de sa chute finale dans la neige "lunaire") ce mélodrame de la princesse et du berger ne m'a pas beaucoup bouleversé… et les Japonais non plus à ce qu'il paraît. Mais si vous avez envie de porter aux nues ce film, n'hésitez pas.

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Arachnée le 19 avril 2015 à 11 h 11 min #272168

Je me permets de venir faire une petite auto-promo honteuse pour vous signaler que j'ai écrit une fiche sur "Souvenirs goutte à goutte/Omoide poroporo", un Ghibli trop sous-estimé à mon goût (notamment par Buena Vista France qui n'a pas voulu investir dans un doublage!!)

http://www.planete-jeunesse.com/fiche-2391…e-a-goutte.html

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Xanatos le 19 avril 2015 à 11 h 15 min #272169

Lol, je comptais parler de ta fiche sur ce topic, mais tu m'as devancé, hi, hi ! 😂

Une fiche très exhaustive et détaillée, encore une fois très beau boulot Arachnée ! 😉

Il faudra que je pense à me procurer ce long métrage qui semble à la fois intelligent et subtil… 😁

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Arachnée le 19 avril 2015 à 12 h 02 min #272170

Merci beaucoup! <img src="style_emoticons//happy.gif” style=”vertical-align:middle” emoid=”^_^” border=”0″ alt=”happy.gif” />

Tu n'as jamais vu ce film? Il faut ABSOLUMENT que tu le voies alors, c'est vraiment un très beau film. 😁

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Veggie11 le 19 avril 2015 à 12 h 19 min #272171

Moi j'ai vu la moitié, mais je préfère les passages avec l'enfance de Taeko plutôt que son existence actuelle. Et le message sous-entendu est quand même très spécial, même pour quelqu'un de la campagne comme moi ! Mais je verrai sur la durée.

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Xanatos le 19 avril 2015 à 12 h 22 min #272172

Citation (Arachnée @ 19/04/2015 11:02)

Merci beaucoup! <img src="style_emoticons//happy.gif” style=”vertical-align:middle” emoid=”^_^” border=”0″ alt=”happy.gif” />

Tu n'as jamais vu ce film? Il faut ABSOLUMENT que tu le voies alors, c'est vraiment un très beau film. 😁

Oui ne t'inquiète pas, je le regarderai. 😉
Mais il faut d'abord que je regarde “Si tu tends l'oreille” de Yoshifumi Kondô que j'ai acheté en Blu-Ray le mois dernier mais que je n'ai pas encore eu le temps de voir ! (Mais ça ne saurait tarder !)

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Veggie11 le 19 avril 2015 à 12 h 34 min #272173

Je ne sais pas si ce film te plaira, Xanatos, vu que tu n'as déjà pas aimé Mes Voisins les Yamada qui sont plus dans ce principe ''vie quotidienne de gens normaux'' que Le Tombeau des lucioles, plus dramatique.

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Xanatos le 19 avril 2015 à 12 h 52 min #272174

C'est vrai que je n'ai pas du tout aimé "Mes voisins les Yamada" (le film m'a tellement gonflé et pas fait rire du tout que je ne l'ai jamais fini !!!) en revanche, j'ai beaucoup aimé "Pompoko" du même réalisateur et, dernièrement, j'ai adoré "Le Conte de la Princesse Kaguya".

Bah, je verrai bien !

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Veggie11 le 19 avril 2015 à 12 h 55 min #272175

Je te préviens, parce que j'ai détesté Pompoko et adoré Mes Voisins les Yamada, mais j'ai constaté que pour ce dernier il faut connaître un minimum de culture japonaise et aussi un peu sur sa société. Le passage où le narrateur explique la naissance des enfants est assez parlant puisqu'il fait allusion à deux contes très connus au Japon.

En fait, je découvre dernièrement Takahata et je trouve qu'il est bien souvent sous-estimé par rapport à Miyazaki et qu'il est juste ramené à Pompoko et Le Tombeau des lucioles.

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Arachnée le 19 avril 2015 à 16 h 32 min #272176

Citation (veggie11 @ 19/04/2015 11:55)

En fait, je découvre dernièrement Takahata et je trouve qu'il est bien souvent sous-estimé par rapport à Miyazaki et qu'il est juste ramené à Pompoko et Le Tombeau des lucioles.

Je confirme. D'ailleurs, personnellement, je préfère l'oeuvre de Takahata à celle de Miyazaki car elle est extrêmement diversifiée et le réalisateur excelle dans touts les domaines (comédies, drames, tranches de vie, meisaku…), là où Miyazaki traite toujours un peu les mêmes sujets (ce qui n'est pas une critique, Miyazaki fait partie de ces réalisateurs qui ont un univers tellement riche qu'ils n'ont pas besoin d'aller voir ailleurs).

Pour en revenir à “Omoide Poroporo”, je ne trouve pas que ça ressemble tellement à “mes voisins les Yamada”. Si je devais faire une comparaison avec un autre film du réalisateur, ça serait plutôt “Kié la petite peste” mais entrecoupé de scènes plus adultes (et parfois un peu longuettes, c'est le seul défaut du film selon moi).

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Shinji-kun le 3 mai 2015 à 13 h 21 min #272177

Avec plus d'un an de retard, j'ai enfin vu Le vent se lève. J'ai bien aimé ce film qui tranche dans la filmographie de Miyazaki. Si la réalisation est semblable à ses autres films, l'histoire est, pour moi, différente. Ici, point de monde fantastique si l'on excepte celui du rêve. Ce film ne m'a pas autant emporté que les autres films du maître mais il m'a plus "intéressé". C'est difficile à décrire mais je trouve qu'en visionnant ce film on est moins dans l'émerveillement. Par contre, on passe plus de temps à s'intéresser aux paroles des personnages et à l'histoire.

De plus, ce film ne finit pas par un Happy End ! Je n'ai pas souvenir d'un autre Miyakaki où l'un des personnages principaux (on pourrait même la considérer comme l'héroïne) meurt. Seuls les méchants où les personnages sans importances peuvent mourir chez Miyazaki.
Même si la mort n'est pas directement montrée, elle est très présente tout au long du film, ce qui fait du Vent se lève un film plutôt triste.

Le film a aussi bénéficié d'un très beau traitement sonore. Les bruitages sont saisissant, notamment lors du tremblement de terre de 1923. Dans la plupart des scènes, tout bruit superflu a été supprimé. On n'entend jamais le bruit de la foule ! Seuls les paroles des personnages principaux et le bruit de la nature et des machines a été conservé.

Il y a beaucoup de choses à dire sur ce film mais je ne rajouterai qu'une petite anecdote. Je trouve que dans la scène de mariage, Nahoko ressemble à Natsuki de Summer Wars.

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geoff34 le 4 mai 2015 à 19 h 37 min #272178

Rediffusion du film Le Tombeau des Lucioles sur Arte le Mercredi 6 Mai à 20H50.

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zeupoulp-hlm le 29 juillet 2015 à 9 h 03 min #272179

Fan-tribute to Hayao.
Par Dono (thx tsuka).

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Lord Yupa le 17 mai 2016 à 13 h 16 min #378268

Remontée de ce topic !

Tonari no Totoro :
Il était rediffusé hier sur Canal + et je me suis dit qu’après tout ce ne serait pour moi qu’un troisième visionnage, en plus d’y convertir ma soeur (chez qui j’étais), enthousiaste après le film.

J’avais oublié beaucoup de détails, d’où pour moi un plaisir renouvelé sur bien des points.
Là je vais me contenter d’un point : à quelle époque se déroule l’intrigue ?

On peine à la situer. Aucun élément n’est moderne. Une seule maison possède un téléphone d’un modèle très ancien, mais bien sûr cela pourrait tenir à l’extrême ruralité du petit hameau. Plus révélateur est l’hôpital, vieille bâtisse sans aucune architecture ni équipement de seconde moitié du 20ème siècle ; les patientes, en dortoir rustique à part des hommes, portent y compris les femmes jeunes les gros kimonos épais et sans motifs voyants que la dictature militaire imposa à toutes les femmes : nous serions donc à la fin des années 1930. Dans le même sens vont le costume encore plus archaïque de “Grand-Mère”, la guimbarde du père aperçue au début (bien qu’il soit un chercheur de bon niveau, dans le Japon d’après la crise de 1930 tous les milieux sociaux étaient très appauvris), l’énorme poste de radio qu’on voit livré à l’emménagement, le crâne rasé de tous les petits garçons à l’école, l’habitude des enfants de courir pieds nus (Satsuki ne cesse de courir à fond pour tenter de retrouver Mei, et elle ôte ses chaussures pour aller encore plus vite), etc.
Je vais utiliser mon DVD pour faire une meilleure recherche, mais je penche pour 1936/1937 : la Seconde Guerre Mondiale n’est pas là, et il n’y a nulle allusion non plus à la guerre en Chine débutée en juillet 1937, mais le fascisme japonais n’imposa son pouvoir, grignoté à partir de 1932/ 1933, que vers 1936.
Du coup le message miyazakien, clairement exprimé par le père dans la scène du bain, ressort mieux encore : l’optimisme, le grand rire “pour chasser les fantômes”. Juste avant, l’effrayante bourrasque qui frappe d’angoisse Satsuki, puis le grand vent qui fait trembler toute la maison pourraient être la métaphore du terrible conflit imminent (voir aussi le titre “Le Vent se lève”).
Et la puissance de Totoro est celle du rêve féerique invoqué, convoqué du fait de leur présence même, par les enfants à l’encontre du drame. Sans ce rêve, la mère meurt à l’hôpital et Mei se noie dans le lac.
C’est superbe et profond, bien plus qu’un Takahata, tel est mon avis en tout cas !

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Tom Le Chat le 17 mai 2016 à 17 h 56 min #378425

En se basant uniquement sur les voitures, on peut situer l’action entre la fin des années 30 et le milieu des années 50 ; cette image-là fait tout de même pencher pour les années 50 :

http://www.imcdb.org/vehicle_36997-Toyopet-Corona-ST10-1957.html

Je ne suis pas sûr du modèle (même si les gens sur IMCDB penchent pour une Toyota de ’57) mais les carrosseries de type “ponton” c’est-à-dire sans les garde-boues dissociés de la carrosserie sont typiques de la fin des années 40 aux US et du milieu des années 50 dans le reste du monde.

My 2 cents.

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