Seinen

17 sujets de 61 à 77 (sur un total de 77)

Posté dans : Manga & BD

  • Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #518801

    Avec plaisir, j’ai hâte de lire ta critique de The Ghost in The Shell Tribute ! ?

    J’ai beaucoup d’admiration envers Masamune Shirow, avec Ghost in The Shell, il a véritablement crée une oeuvre visionnaire et quand il l’imagina à la fin des années 80, il savait déjà en ce temps là l’importance prépondérante que prendrait la technologie, l’informatique et Internet au sein de notre civilisation…

    Qu’il y ait autant de mangaka qui aient rendu hommage à ce chef d’oeuvre du cyberpunk démontre aussi à quel point Shirow est un auteur qui a été influent…

    Oui, cher Xanatos, c’est exactement ce qui ressort des témoignages de ces mangaka, qui adolescents alors n’y comprenaient rien d’abord, puis découvrirent l’informatique et internet grâce au “maître” !
    Je connais fort peu de ces auteurs. De Boichi venu de Corée du Sud pour réussir au Japon, j’ai pu feuilleter en magasin “Sun-Ken Rock”, Bruno de la Cruz m’ayant indiqué ce titre sur le fofo : c’est du hentaï plutôt hard qui ne m’a pas attiré, et dans ce volume quelques cases avec le major et une sorte de succube robotique sont proches du genre ! Mais quel dessin ! Tomonori Inoue est disponible aussi chez nous pour “Candy & Cigarettes”. Nobuaki Tadano nous a fourni il y a quelques années “Ethnicity 01”, et le bien meilleur “7 milliards d’aiguilles”.
    Par contre je ne crois pas, sauf erreur de ma part, qu’on nous ait traduit Yu Imai, Nokuto Koike, Takumi Oyama, Tony Takezaki, Yu Kinutani, Akira Hiramoto, Masayuki Yamamoto, auteurs connus de seinen d’après la notice sur chacun d’eux. Je constate donc encore une fois avec déplaisir que nos éditeurs (à quelques exceptions près) ne visent guère que le shônen, et accessoirement le shôjo, alors qu’il y a tout ce qu’on veut au Japon. D’ailleurs les rayonnages français “seinen” sont en réalité pleins de shônen…
    Il me semble qu’une des meilleures aventures sur les 10 publiées ici est “la ville creuse” de Tomonori Inoue, très conforme à un épisode GITS ; j’aime aussi “Hopeful Monster” de Takumi Oyama, qui donne toute son envergure à Togusa. Et le récit le plus rigolo, plein de références, est “Le Ghost in the Shell de Tony Takezaki”, brillante parodie de GITS y compris par le dessin de Shirow, restitué à s’y méprendre !
    Il apparaît que les mangaka à l’oeuvre étaient en 2017 en forte attente du film live américain (avec Scarlett Johansson), mais ne l’avaient pas vu encore. Dommage, nous ne savons pas ce qu’ils en ont pensé…
    En tout cas, ce volume, bien qu’un peu cher (près de 15 euros) est un vrai must pour tous les fans de la série culte !!

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #518848

    Masamune Shirow mériterait bien un topic dédié, mais je ne crois pas que nous en ayons un.
    On sait peu de choses de lui, sinon qu’il vit à Kobe. Il est venu de l’enseignement des sciences et techniques (on s’en doute à le lire !) au manga. Il ne se laisse jamais photographier paraît-il. Ses oeuvres ont connu un vif succès dans les années 1980, y compris aux USA et en Europe, et nous avons eu des éditions françaises de toutes celles-ci, sauf de la plus récente, que j’ai vue au Japon (le titre m’échappe).
    La première que nous eûmes est Black Magic M-66, histoire d’un superbe robot féminin très dangereux qui devient fou. Hélas, je ne l’ai pas gardé. Puis arriva le formidable Appleseed, situé dans un futur post-apocalyptique, et dont les deux héros aventuriers sont Briareos, un cyborg à la force colossale et sa compagne Deunan, de chair et d’os mais invincible en combat corps à corps. L’intrigue est parfois déroutante, à la frange de la prise de pouvoir sur les humains de créatures bienveillantes mais excessivement cybernétisées. Puis il y a eu le moins long Orion : Shirow joue cette fois avec un univers magique où Seska, la fille encore une fois superbe d’un sorcier à secret s’en retrouve dépositaire ; le dieu Susano va l’aider à vaincre un autre sorcier sosie de Nietzsche et l’absorption de ce monde mythologique par un monstre. L’humour est de plus en plus présent, et davantage encore dans Dominion, tank police : l’héroïne est une fliquette plutôt hystérique qui use non sans gros dégâts de son mini-tank adoré prénommé Bonaparte ; dans un monde futur étouffé de pollution, elle poursuit un gang de malfrats dont les seconds couteaux sont deux filles-panthères jumelles ; le gang et son chef gagnent à la fin ! Alors arrive une oeuvre beaucoup plus impressionnante de sérieux et de profondeur, située cette fois dans un avenir moins lointain : Ghost in the Shell, dont l’adaptation dans la série TV Stand Alone Complex est remarquablement réussie. Le film live récent a eu le bon goût de s’échapper d’une reprise d’épisodes en évoquant l’origine du cyborg Motoko Kusanagi. Par la suite, Shirow s’est adonné à son dada d’univers virtuel informatisé (et de magnifiques anatomies féminines !) dans Man Machine Interface, mais c’est un peu au détriment d’une logique narrative un peu claire pour le public…

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #522933

    Rêveries d’Emanon, que j’ai pu choper juste avant le reconfinement :
    Dans sa postface, Kenji Tsuruta s’excuse platement des très longs délais avec lesquels il adapte les romans de Shinji Kajio ; ; il raconte d’ailleurs qu’avec Souvenirs d’Emanon il n’envisageait qu’un “one shot”, puis il y eut “Errances d’Emanon”, “Mirages d’Emanon”, et ce 4e volume. Il est davantage centré sur la mort. Emanon est éternelle puisque la jeune fille partira vagabonder en fin d’adolescence, finira par procréer un enfant, automatiquement une fille, laquelle recevra toute son immense mémoire, puis sombrera dans l’amnésie et l’inertie avant de mourir en coquille vide. Ici lorsqu’encore lycéenne elle croise un étrange garçon qui devine tout d’elle comme des autres personnes… Plus tard elle rend visite à son amie Hikari, très âgée, qui voyage de façon différente dans le temps et la mémoire puisque décédant de vieillesse elle réapparaît jeune et à la fin de son adolescence, comme Emanon !
    Etonnant, déroutant, contemplatif et superbement dessiné comme d’habitude !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #526174

    Les vrais seinen sont rares face à l’avalanche de shônen à démons, zombies, sorcières, et monstres du dessous de mon lit quand j’avais dix ans. En France on classe même tout cela en seinen, à ma grande surprise.

    Indéniablement Eden est un seinen, lui. Publié en 1998, on nous le réédite en gros volumes (2 tomes parus ensemble), on comprend pourquoi : dans un futur assez proche, une pandémie virale impossible à stopper a ravagé la planète, ne laissant que quelques poignées de survivants. Au début du récit, dans un refuge-laboratoire ne semblent subsister  qu’un savant (homosexuel) déjà atteint et en fauteuil roulant, un adolescent et une adolescente qui ont développé des anticorps. Débarquent soudain des troupes en hélicoptère pour les capturer, mais les deux jeunes s’enfuient. En effet dans le monde des autorités et leur soldatesque ont réussi à se reconstituer, parallèlement à des dissidents et des pillards qui exploitent les immenses métropoles en ruines, vieux thème post-apocalyptique s’il en est… Certains sont devenus des cyborgs, telle Sofia une ravissante jeune fille en apparence de métal et plastique, mais en fait une mère quadragénaire de 8 enfants. Un jeune garçon est capturé par elle et sa bande ; c’est, vingt ans plus tard, le fils des deux ados du début, mais il est toujours escorté de leur protecteur, un grand et puissant robot du nom de Cherubim. Bien des aventures s’ensuivront , riches en imagination et superbes en dessin.

    C’est une histoire qui cependant ne ménage pas les effets glauques ou cruels, mieux vaut le savoir.

    Cyril
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    Cyril le #526532

    Acheté plus pour soutenir l’auteur (qui est celui de la série “Mes tendres années”, dont j’aimerais bien une sortie intégrale) que par véritable intérêt, Asumi a été une excellente surprise. Une surprise à ne pas mettre entre toutes les mains cependant car le ton y est très grivois, voire graveleux et l’héroïne est souvent pressée par des personnages libidineux. Son écart d’âge avec son mari (12 ans, et leur rencontre a lieu alors que celle-ci était au lycée) pouvait aussi être gênant mais le chapitre flashback sur leur première rencontre évite ce problème.

    Asumi est une femme au foyer de 21 ans alors que son mari, âgé de 33 ans, est employé dans une entreprise de lingerie féminine. Les histoires vont souvent la placer, pour avoir voulu aider un voisin ou un collègue de son mari, dans des situations “délicates”. Si le tout reste traité sur le ton de la comédie, certains comportements sont cependant plus que critiquables et on sent bien que le manga date des années 80.

    L’humour reste cependant efficace, en particulier dans la seconde partie. Car, comme l’explique l’auteur dans la postface du volume, son éditeur lui a demandé, en parallèle de la série normale, de placer les mêmes personnages dans une situation plus “SF” : on se retrouve donc avec les mêmes personnages mais dans le futur, ce qui permet de multiplier les idées : on se retrouve par exemple avec le fils d’Asumi et de Taisuke venu du futur, un robot “hostroïde” dont Asumi découvre avec surprise (de même que sa voisine) certains talents ou une plante aux capacités très particulières. De nombreux gags m’ont fait éclater de rire et les chutes des chapitres sont souvent très drôles.
    Au-delà de l’humour, la série est aussi réussie grâce à la tendresse et à la confiance qui règnent dans le couple principal – confiance moins présente chez les voisins en raison du comportement de monsieur mais, au-delà des disputes, leur couple est également soudé et attachant, en particulier dans leur version futuriste.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #526664

    Asumi semble en effet un intéressant manga seinen, Cyril, et je vais peut-être le trouver chez Gibert DVD / BD / Manga, plus audacieux que d’autres enseignes. Ne crains rien pour le coffret Les Quatre Filles du Docteur March que tu m’avais prêté avant les confinements, je te le rendrai dès que possible.

    Classé seinen par Ki-Oon, le volume 1 de Lonely World m’a bien plu et je vais suivre ce titre (en japonais c’est Ningen no inai kuni, soit “Le monde des humains absents”). En voilà un beau manga de fantastique / SF, sans les sorciers et démons qui m’ennuient beaucoup personnellement. Si vous aimez ça, je ne vous le reproche pas, c’est juste que je suis imperméable à ces atmosphères trop irrationnelles.

    Ici une fillette, Shii, amnésique et esseulée, est poursuivie sans savoir pourquoi par d’agressifs “cônes” robotiques au faciès à gros oeil unique très proche de celui de Gargoyle dans Nadia le Secret de l’Eau Bleue. Elle se retrouve cachée par un “golem”, un des milliers de robots qui peuplent cette ville aux décors et technologies des plus déroutants. Ce golem muet, Bulb, lui aussi à gros oeil unique, va adopter une “mission” de protection de cette humaine, substitut de son maître décédé, et une sorte de petit boîtier volant façon oiseau-mouche, Mui-Mui, fait l’interprète et explique certaines choses à Shii. Elle rencontre aussi Teefer, un “robot de communication” à l’apparence d’androgyne séduisant et gentil… mais peut-être pas tant que ça. Selon lui, les humains ont disparu depuis 400 ans, et les robots continuent à exercer leur programmation de service aux humains (dont la production massive d’aliments en pure perte, à la joie des corbeaux !). Mais alors, comment se fait-il que les “cônes” tentent d’abattre la petite Shii ? De son gros oeil, qui est un canon-laser, Bulb la protège, difficilement… Pas mal de mystères sont posés. Surtout on sent chez cet auteur une puissante imagination, ajoutée à une belle qualité de dessin ! La suite, la suite !

    Cyril
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    Cyril le #526782

    Il n’y a pas d’urgence pour les dvds.

    Pour les mangas Blackbox, c’est assez difficile de les acheter en magasin. Il y a le site en ligne de l’éditeur mais les frais d’envoi sont conséquents. Je ne crois pas que Gibert ait beaucoup de tomes. Tente peut-être plus ta chance chez Aapoum Bapoum (près de Gibert) ou MCBD : ils ont des tomees blackbox mais je ne suis pas sûr qu’ils aient les nouveautés. Peut-être peuvent-ils les commander (ce qui t’éviterait les frais d’envoi) ?

    En même temps qu’Asami, j’ai aussi reçu les 4 mangas d’Izumi Matsumoto, l’auteur de Kimagure orange road. Si Graffiti est un recueil d’histoires courtes plutôt quelconques et datant du début de la carrière de l’auteur, j’ai beaucoup plus aimé Sesame street.

    Le manga a été dessiné après KOR, à la fin des années 80. Tout n’est pas parfait, il manque notamment une vraie fin qui apporte une conclusion aux différentes intrigues et aux évolutions des personnages, quelques thèmes ne sont pas fouillés alors que le début le laissait penser (le sort du frère du héros). Et les personnages, notamment le protagoniste principal, ronin pas très doué pour les études, autour duquel tournent quelques jolies filles, ne sont pas forcément très originaux.

    Mais ça reste secondaire, la série sachant rendre ces protagonistes attachants et ayant un humour qui fait mouche. On se concentre sur une petite boutique de primeurs d’une rue commerçante de Tokyo, doublé d’un appartement dans lequel habite la famille Fujiya : le père, veuf, un peu libidineux ; le fils, Keiki ; la grand-mère ; Karin, une lycéenne à laquelle la famille loue une chambre ; et Chitose, la belle-fille dont le mari, frère de Keiki, a disparu lors d’un accident d’avion. S’ajoutent à ces protagonistes principaux quelques personnages secondaires, plus ou moins récurrents.

    L’histoire se concentre surtout sur Keiki, ses relations amoureuses et ses espoirs, que ce soit pour ses études, le commerce dont son père souhaite qu’il le reprenne, ses loisirs musicaux et, bien entendu, ses relations amoureuses. Sur ces dernières, on a un peu l’impression que Matsumoto ne sait pas bien où aller. On n’est pas dans KOR, où il était évident que Kyosuke aimait Madoka et qu’Hikaru était un pod de colle. Ici, selon les épisodes, on a l’impression qu’il craque sur sa belle-soeur (même si c’est progressivement laissé de côté), sur Karin ou sur des filles développées le temps de quelques chapitres. Dans le lot, c’est surtout avec Karin (il y a de nombreux chapitres très réussis sur le soutien qu’ils s’apportent… et sur leurs disputes) et avec Choco, une jeune fille riche qui veut s’émanciper de sa famille et joue dans un groupe de rock), que les relations sont les plus intéressantes, sans toutefois qu’elles n’aboutissent définitivement. Les autres personnages principaux ont aussi droit à quelques développements et chapitres dédiés.

    L’humour est également très présent et efficace, que ce soit lors des disputes (fréquentes) entre les personnages ou lorsqu’ils se trouvent dans des situations embarrassantes ou surréagissent (l’épisode du troisième volume avec la grand-mère en maillot de bain Mort de rire ). Au final, la série est donc très réussie, même si je regrette qu’elle n’ait pas de véritable conclusion.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #528054

    Asumi semble en effet un intéressant manga seinen, Cyril, et je vais peut-être le trouver chez Gibert DVD / BD / Manga, plus audacieux que d’autres enseignes. Ne crains rien pour le coffret Les Quatre Filles du Docteur March que tu m’avais prêté avant les confinements, je te le rendrai dès que possible. Classé seinen par Ki-Oon, le volume 1 de Lonely World m’a bien plu et je vais suivre ce titre (en japonais c’est Ningen no inai kuni, soit “Le monde des humains absents”). En voilà un beau manga de fantastique / SF, sans les sorciers et démons qui m’ennuient beaucoup personnellement. Si vous aimez ça, je ne vous le reproche pas, c’est juste que je suis imperméable à ces atmosphères trop irrationnelles. Ici une fillette, Shii, amnésique et esseulée, est poursuivie sans savoir pourquoi par d’agressifs “cônes” robotiques au faciès à gros oeil unique très proche de celui de Gargoyle dans Nadia le Secret de l’Eau Bleue. Elle se retrouve cachée par un “golem”, un des milliers de robots qui peuplent cette ville aux décors et technologies des plus déroutants. Ce golem muet, Bulb, lui aussi à gros oeil unique, va adopter une “mission” de protection de cette humaine, substitut de son maître décédé, et une sorte de petit boîtier volant façon oiseau-mouche, Mui-Mui, fait l’interprète et explique certaines choses à Shii. Elle rencontre aussi Teefer, un “robot de communication” à l’apparence d’androgyne séduisant et gentil… mais peut-être pas tant que ça. Selon lui, les humains ont disparu depuis 400 ans, et les robots continuent à exercer leur programmation de service aux humains (dont la production massive d’aliments en pure perte, à la joie des corbeaux !). Mais alors, comment se fait-il que les “cônes” tentent d’abattre la petite Shii ? De son gros oeil, qui est un canon-laser, Bulb la protège, difficilement… Pas mal de mystères sont posés. Surtout on sent chez cet auteur une puissante imagination, ajoutée à une belle qualité de dessin ! La suite, la suite !

     

    Hé bien, la voilà, la suite ! Tome 2 paru ! Formidable récit ! ça c’est du fantastique vraiment construit ! Ici on pense au top du panier, à Dorohedoro, au Voyage de Chihiro, voire à Jan Weiss (La maison aux mille étages), à Kafka (Le Château) !

    la petite Shii essaie toujours en vain  de comprendre comment elle est arrivée là. Vaste monde peuplé d’une foule de robots (golems) très différenciés et aveuglément dévoués au service des humains… sauf qu’il n’y en a plus depuis 400 ans !  Désoeuvrés sinon par leur programme, presque aucun ne se rend compte que Shii est justement une humaine, à l’exception du muet Bulb, golem “détraqué” et de son traducteur Mui-Mui, et de rares “robots de communication” dont le seul but depuis des siècles est de rencontrer des humains pour être leur ami, ainsi du beau Teefer, de sexe neutre, et de la ravissante Ariadne, ex-nourrice et servante sexuelle d’humains jadis, qui se jalousent car ayant intégré par imitation les sentiments humains. Il semble que la “garde royale” des golems de combat ait l’ordre de capturer Shii car “non-répertoriée” et classée “cible”, ce qui nous vaut de féroces scènes de combat entre ces sosies de Gargoyle et le fidèle Bulb, heureusement très puissant. Mais d’où vient donc Shii, qui ne veut que protéger tous ses amis, qui l’aident ? Et comment les humains ont-ils tous disparu, comme le “maître” depuis longtemps décédé à l’insu de Bulb et qui l’a trafiqué, le faisant échapper ainsi aux directives du Palais Royal ?? Que de mystères dans cet univers ! Quelle imagination créatrice chez cet auteur ! Quel talent dans le design des golems déjantés, dans les décors sortis d’on ne sait quel glauque magasin de jouets ou d’un vague Orient indéfinissable ! Tout est fascinant, incompréhensible mais rigoureusement logique, non sans humour malgré l’émotion. Cela faisait longtemps pour ma part que je n’avais pas vu et lu un manga de cette qualité !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #528057

    J’ajoute que les deux volumes de  Lonely World ont, comme il arrive, un bonus pourvu d’enlever leur couverture : on découvre alors les différents types de golems détaillés avec leurs fonctions et moyens.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #532666

    Je ne sais plus si c’est dans ce topic, mais j’ai chanté les louanges de l’extraordinaire Dorohedoro de Q. Hayashida, autrice “d’un talent extravagant qui échappe à toute nomenclature” selon Atom. Bien loin des banales histoires de collégiens ou lycéens qui affrontent des monstres griffus, c’était tout un univers de vrai fantastique, en 23 volumes.

    Elle s’est lancée dans un nouveau titre sortant ici chez Soleil Manga, Dai Dark. C’est assez riche en idées proches de la saga précédente. Le héros Sanko Zaha est une sorte de vagabond spatial aux pouvoirs meurtriers contenus dans sa “peau de ténèbres” (sorte de robe noire déchirée) et qui n’a guère besoin d’astronef pour son errance. Sous son masque glaçant il a un visage de gentil mec mignon, un peu poupin, montre un caractère joyeux et dialogue avec Avakian, son sac à dos vivant à tête de mort. Ce dernier l’aide à trucider allègrement divers brigands démoniaques du cosmos  en leur arrachant les os. Ces os lui offrent un commerce de troc juteux avec Box, une jolie magasinière (de visage, car sous sa cape ça paraît assez glauque, avec de longues épines). Inversement, s’emparer des os de Sanko permettrait d’exaucer tous les voeux, il est donc pourchassé par nombre d’impitoyables aventuriers. Autre personnage, Death Delamort, superbe femme mais cannibale et tueuse invincible…

    Ce monde cohérent à tendance horrifique mais non sans humour est bien entendu superbement dessiné par Q. Hayashida, mais je ne suis pas trop tenté. Je regrette Nikaido et Caïman, bien plus sympas que Sanko et Avakian…

    Benjamin
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    benjamin le #532972

    Aujourd’hui sort en librairie dans la collection kizuna ( la collection qui a sortit isabella bird femme exploratrice )
    Le premier tome du seinen ranking of kings de sosuke toka tiré d’un webcomic a succés paru sur le web synopsis :
    Le royaume de Boss est en péril. Son fondateur, connu pour sa force herculéenne, est gravement malade, et l’héritier, le jeune prince Bojji, est loin d’avoir le profil pour prendre sa place… Sourd et muet, d’une faiblesse telle qu’il est incapable de manier l’épée, il est la cible de toutes les moqueries, du chevalier au paysan ! S’il accède au trône, le pays est promis à la déchéance dans le classement des rois, dont le principal critère est la puissance des souverains. De ce point de vue, c’est le prince cadet, Daida, qui remporte le soutien populaire…

    Pourtant, Bojji arbore un éternel sourire. Même quand une mystérieuse ombre lui ordonne de lui donner ses vêtements, il s’exécute avec plaisir ! Car, pour la première fois de sa vie, le garçon trouve un partenaire de conversation. Cet étrange voleur comprend ses paroles… Bojji lui dévoile alors son rêve : devenir le meilleur roi du monde !

    l’histoire de ce seinen va peut etre vous paraitre enfantin mais
    ne vous fiez pas aux apparances ce manga n’est pas destiné aux enfants
    C’est un seinen formidable avec une histoire sombre profonde captivante et parfois violente se passant dans un univers moyen ageux remplis de rebondissements de personnages que vous allez apprendre a aimer ou a haïr et qui ont des personnalités psychologiques tres variés et il y a beaucoup d’emotions dans ce manga je vous en dis pas plus pour vous laissez le plaisir de la découverte Xanatos Lord yupa ou veggie si jamais l’un de vous trois tombe sur ce Seinen par hasard en librairie je serais curieux de connaitre vos premières impressions . et surtout ne vous laissez pas impressionnez par le style graphique du premier tome celui-ci va s’améliorer aux fils des tomes.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #532989

    Ah tu as bien raison, Benjamin, Ranking of Kings dont j’ai feuilleté aujourd’hui le tome 1 semble un manga remarquable !  Ainsi le duel entre les deux frères de déroule de façon plus fine que ce dont on a l’habitude, et les commentaires des gens qui y assistent ont de l’épaisseur. Etonnante, cette ombre, simple tache noire, qui en profite pour dévaliser le château, puis vient admirer Boji. Par le dessin, en effet simplifié et de style puéril, ainsi que par les arrière-plans psychologiques et dramatiques sérieux, ce manga me rappelle de près Osamu Tezuka. Voici son héritier !

    Benjamin
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    benjamin le #532990

    en parlant de tezuka l’auteur s’est inspiré d’un de ces mangas pour les origines de Boiji je te laisse deviner le manga de tezuka donc l’auteur s’est inspiré yupa (je compte d’ailleurs sur toi pour conseiller ranking of kings a xanatos )
    d’ailleurs si tu as envie de découvrir l’histoire d’avantage sache qu’un anime réalisé par le studio wit (l’attaque des titans vinland saga est disponible en version francaise doublée sur wakanim et crunchyroll il va au delà du premier tome et adopte la première partie du manga il y a total 23 épisodes de 22 minutes en total et surtout ne regarde pas l’anime en vostfr regarde le plutôt en vf car on y retrouve des pointures du doublage comme emannuel jacomy ( superman batman dans le role du pere du héros l,excellent alexis tomassian (comme le souligne xanatos) dans le rôle de l’ombre compagnon de boiji et enfin la personne qui double Boiji est quelqu’un que les amateurs de vf connaissent

    et qui a doublé le personnage principal dans 2 animes cultes et cette personne double le personnage principal d’une manière impériale arrivant a rendre le personnage principal plus adorable qu’en vo d’ailleurs la performance de cette personnage surpasse même tout les comediennes étrangers qui ont doublé boiji meme la comedienne japonaise qui est nouvelle dans le metier . ce qui est un véritable exploit enfin voila l’ending qui est de toute beauté !!!

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 ans par Benjamin benjamin.
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    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #533023

    Oui, Benjamin, un ending très poétique !

    Je pense évidemment à Dororo , avec héros privé de plusieurs des 5 sens au départ et qui les reconquiert, ou à L’enfant aux Trois Yeux , tellement méprisé tant qu’il a son pansement sur le 3ème oeil. Mais bon, on se doute bien du futur de Ranking of Kings : le héros Boji faible et “nul” en apparence finira par un triomphe, et c’est conforme à la structure habituelle de tous les shônen. Ce qui n’empêche pas l’oeuvre d’être bien plus intelligente que la plupart de ceux-ci. J’ai un peu trop à voir et à suivre pour me lancer dans l’animé, ou même le manga, désolé, mais j’ai prévenu Xanatos de la bonne qualité.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #533819

    Lonely World / Le pays sans humains, tome 3 :

    Enfin paru, après long retard inquiétant. Y a t-il un public en France pour un manga pareil, ni réaliste ni démoniaque ? De la S.-F. pur jus ?

    De plus ce tome prend une dimension encore plus forte, tout en dévoilant certains de ses mystères. Non seulement la prodigieuse imagination narrative et graphique de l’auteur fascine (tout en restant implacablement rationnelle), mais il nous questionne directement sur les êtres à l’intelligence artificielle, qui commencent à nous talonner. On l’a souvent fait remarquer, en perfectionnant ces “êtres” au point de réactions subtiles parfaitement analogues à celles des humains, on finirait par ne plus pouvoir distinguer leurs “sentiments” parodiés des nôtres (après tout simples résultantes d’échanges électro-chimiques dans notre cerveau) ; dès lors nous ne pourrions plus leur nier les sentiments. C’est là, sans trop spoiler, où en est Teefer, et génialement l’auteur le fait supplier l’humaine Shii de lui donner des ordres venus des initiatives humaines (ultime différence entre humains et robots : la prise d’initiatives !) afin de trouver un sens à leur vie d’éternelle reconduction de leurs programmes, si sophistiqués soient-ils.

    L’aventure dantesque et mouvementée se poursuit ici, mais au fond Lonely World ne traite que d’introspection psychique, rejoignant comme je l’ai dit et le répète, le plus haut niveau de la S.-F. et du Fantastique, celui qui n’est pas seulement théâtral.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #536258

    J’attends toujours le tome 4 de Lonely World, hélas rien en vue.

    Quant à Dai Dark, le tome 3 est paru et je l’ai feuilleté. On n’y comprend que couic, en fait c’est proche de ce qu’on appelait autrefois le “Grand-Guignol”, mixant l’horrifique le plus délirant avec un humour déjanté. C’était déjà là dans Dorohedoro mais ici Q. Hayashida semble ne plus chercher à construire un fil et un univers cohérents… Dommage !

    Cyril
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    Cyril le #536821

    Après Après la pluie et Kowloon generic romance, Kana nous propose une anthologie d’histoires courtes, de 12 à 50 pages. Dans sa communication autour du titre, Kana insiste sur le fait qu’il est destiné à un public averti et c’est bien le cas puisqu’il y a régulièrement des scènes de sexe assez crues, même si ce n’est pas dans tous les volumes. Rien à voir avec Après la pluie sur ce point – je n’ai pas lu Kowloon au-delà du premier volume, je ne peux donc pas comparer.

    Si certaines scènes ou des dialogues peuvent être aussi crus que du hentaï, le manga n’a évidemment rien à voir car il ne se contente pas d’aligner des scènes de sexe avec un vague prétexte mais nous présente des personnages complexes, des situations réussies et variées, parfois glauques ou bizarres (fraîcheur psychédélique ; j’avoue que je n’ai pas bien compris où l’auteur voulait en venir), parfois drôles (Goodbye Daisy, qui a d’ailleurs une formule de gag manga avec des gags en une page) , toujours avec un regard drôle et tendre sur des personnages aux personnalités et aux physiques très variés, comme le montre la couverture – je préfère cependant la très belle couverture alternative.

    J’aime beaucoup la façon dont Jun Mayuzuki peint ses personnages, féminins ou masculins. Ceux-ci sont souvent très attachants, avec leurs failles (Kyoko Sakagami) et leur loufoquerie (Emiri Honda, Daisy Chono). Les relations amicales ou amoureuses qui se nouent sont également réussies dans l’ensemble, même si je tique sur le comportement lunatique (mais la psychologie du personnage l’explique) de Kyoko ou l’aspect névrosé assez flippant de Saiko (la fille avec le bandeau sur l’oeil sur la couverture). Les relations amoureuses mais aussi amicales sont aussi très réussies : même si (ou parce que) parfois bancales, elles font évoluer les personnages, comme dans Everyday, une histoire simple mais originale et touchante ou dans Liens nocturnes, avec une rencontre entre deux femmes très différentes. Certaines histoires sont réalistes, d’autres plus fantaisistes, comme la dernière qui met en avant une sorcière et un monde en partie imaginaire.

    Pour résumer, on a une anthologie très agréable à lire (mais pas pour tous les âges), avec des histoires variées et des personnages intéressants. Un grand merci à Kana pour l’avoir éditée.

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