Avec plaisir, j’ai hâte de lire ta critique de The Ghost in The Shell Tribute !
J’ai beaucoup d’admiration envers Masamune Shirow, avec Ghost in The Shell, il a véritablement crée une oeuvre visionnaire et quand il l’imagina à la fin des années 80, il savait déjà en ce temps là l’importance prépondérante que prendrait la technologie, l’informatique et Internet au sein de notre civilisation…
Qu’il y ait autant de mangaka qui aient rendu hommage à ce chef d’oeuvre du cyberpunk démontre aussi à quel point Shirow est un auteur qui a été influent…
Oui, cher Xanatos, c’est exactement ce qui ressort des témoignages de ces mangaka, qui adolescents alors n’y comprenaient rien d’abord, puis découvrirent l’informatique et internet grâce au “maître” !
Je connais fort peu de ces auteurs. De Boichi venu de Corée du Sud pour réussir au Japon, j’ai pu feuilleter en magasin “Sun-Ken Rock”, Bruno de la Cruz m’ayant indiqué ce titre sur le fofo : c’est du hentaï plutôt hard qui ne m’a pas attiré, et dans ce volume quelques cases avec le major et une sorte de succube robotique sont proches du genre ! Mais quel dessin ! Tomonori Inoue est disponible aussi chez nous pour “Candy & Cigarettes”. Nobuaki Tadano nous a fourni il y a quelques années “Ethnicity 01”, et le bien meilleur “7 milliards d’aiguilles”.
Par contre je ne crois pas, sauf erreur de ma part, qu’on nous ait traduit Yu Imai, Nokuto Koike, Takumi Oyama, Tony Takezaki, Yu Kinutani, Akira Hiramoto, Masayuki Yamamoto, auteurs connus de seinen d’après la notice sur chacun d’eux. Je constate donc encore une fois avec déplaisir que nos éditeurs (à quelques exceptions près) ne visent guère que le shônen, et accessoirement le shôjo, alors qu’il y a tout ce qu’on veut au Japon. D’ailleurs les rayonnages français “seinen” sont en réalité pleins de shônen…
Il me semble qu’une des meilleures aventures sur les 10 publiées ici est “la ville creuse” de Tomonori Inoue, très conforme à un épisode GITS ; j’aime aussi “Hopeful Monster” de Takumi Oyama, qui donne toute son envergure à Togusa. Et le récit le plus rigolo, plein de références, est “Le Ghost in the Shell de Tony Takezaki”, brillante parodie de GITS y compris par le dessin de Shirow, restitué à s’y méprendre !
Il apparaît que les mangaka à l’oeuvre étaient en 2017 en forte attente du film live américain (avec Scarlett Johansson), mais ne l’avaient pas vu encore. Dommage, nous ne savons pas ce qu’ils en ont pensé…
En tout cas, ce volume, bien qu’un peu cher (près de 15 euros) est un vrai must pour tous les fans de la série culte !!