Bienvenue chez les (Franco-)Belges !

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Posté dans : Manga & BD

  • Xanatos
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    Xanatos le #528936

    Morris a voulu proposer à Tillieux d’écrire Lucky Luke après la mort de Goscinny ? Ah oui, ça aurait été quelque chose, Tillieux ayant toujours été un très grand scénariste !

    Je n’ai malheureusement jamais lu une seule aventure de Gil Jourdan son héros le plus célèbre, mais je sais que son oeuvre majeure bénéficie d’une réputation prestigieuse : Jacques Sadoul, l’auteur de l’ouvrage remarquable 93 ans de BD en fit une critique dithyrambique !

    Il faudra un jour que je me penche sur ce classique de la BD franco belge, d’autant plus que ta critique très élogieuse me donne fortement envie de la lire ! 😀

    Veggie11
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    Veggie11 le #528939

    ”Gil Jourdan” est un classique formidable, l’un des meilleurs exemples du polar comique à la sauce franco-belge ! Tillieux a clairement profité de cette nouvelle série pour ”améliorer” son Félix, plus ancien et moins bien élaboré, même si cette BD a aussi son charme. Il recyclera d’ailleurs aussi d’anciens scénarios des Félix pour certains ”Jess Long”, autre BD policière du journal en beaucoup moins rigolote, admirablement dessinée par son collègue Arthur Piroton. Tilieux avait dessiné et scénarisé, entre deux ”Gil Jourdan”, la BD gag ”César”, contant les mésaventures d’un célibataire malchanceux devant jouer les baby-sitters d’une fillette insupportable, Ernestine, fille de l’agent policier du quartier et voisin de notre anti-héros. Cette BD ne faisait malheureusement pas l’unanimité dans le journal.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #528956

    Morris a voulu proposer à Tillieux d’écrire Lucky Luke après la mort de Goscinny ? Ah oui, ça aurait été quelque chose, Tillieux ayant toujours été un très grand scénariste !

    Oui, cette biographie indique que François Walthéry (“Mon petit François” comme l’appelait Tillieux qui lui confiait le dessin de plusieurs de ses récits) avait reçu la confidence de Morris : “Maintenant que Goscinny est décédé, si tu peux convaincre Tillieux de prendre les scénarios de Lucky Luke, je suis preneur !”  Mais sans encore le savoir, Tillieux  se lança dans un voyage en voiture, et se tua. Dans les années 1960 / 70, il y avait bien sûr statistiquement moins d’accidents de la route que maintenant, mais ils vous tuaient presque directement : pas de ceintures de sécurité, habitacle non renforcé, acier et métal partout… et vitesse presque illimitée ou mal surveillée. Et aucune vraie répression de l’alcoolisme au volant (or Tillieux aimait fort la bouteille).

    Veggie, tu connais bien ses travaux ! Enfant je recevais “Le Journal de Spirou” avec “Gil Jourdan”, mais je ne souviens pas de “César” ni de “Jess Long”. Quant à “Natacha”, les albums n’ont été publiés qu’au compte-goutte par Dupuis,

    Sharbettt
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    Sharbettt le #529247

    Bonjour à tous! J’ai réemprunté ce chef-d’oeuvre que sont Ces jours qui disparaissent de Timothé Le Boucher et je ne résiste pas à la tentation de vous en parler.

    Alors pour commencer, on a plutôt un bel objet avec ce jeune homme inquiet et pensif, l’eau lui file entre les doigts, et son reflet aux yeux vides paraît vaguement menaçant.

    De quoi ça parle?

    Lubin travaille comme acrobate dans une petite troupe d’artistes. Lors d’une répétition, il tombe sur la tête. Rien de grave… sauf qu’il commence à rater des jours de sa vie. Un jour sur deux, quelqu’un d’autre que lui vit dans son corps.

    Par quoi je commence? Le dessin.

    Waouh, le dessin.

    M. Le Boucher garde un dessin lisse, sans pour autant tomber dans la facilité: tous les visages sont différents. Il représente aussi différentes morphologies, différentes couleurs. Je trouve que cette diversité apporte quelque chose de rafraîchissant à une époque où l’on considère encore les poils ou le gras comme répugnants. Chez Le Boucher, tout le monde a le droit de participer à l’histoire.

    J’ai adoré le travail des couleurs, douces. La plus intense est celle de la chevelure de Tamara, on sent tout de suite que le perso a un tempérament… vif, dirons-nous.

    Bref, en un mot comme en cent: c’est bô.

    L’histoire!

    La première fois que j’ai lu cette BD, j’avais été marquée par l’amour et son développement. Je considérais que ce livre racontait surtout une histoire d’amours, au pluriel, oui, parce que ces amours jouent dans différents registres: l’amour en couple, l’amour fraternel, l’amour maternel, l’amour des amis. Et je trouvais, pardon, je trouve toujours aujourd’hui, ces portraits d’amours tellement forts et émouvants! Toutefois, l’auteur ne tombe pas dans la niaiserie et n’hésite pas à mettre ses persos en situation d’échec.

    En la relisant, j’ai pensé qu’on pouvait aussi lire cette histoire comme la lutte entre deux idélologies différentes: le capitaliste assumé qui bosse dur et qui s’oppose à la rêverie et à la création.

    Qui des deux Lubin est le vrai? Qui a tort, qui a raison? Qui vole la vie de l’autre?

    Ces jours qui disparaissent ne répond pas à ces questions, se contentant de vous dire “C’est plus compliqué que ça”. Vous voilà donc obligé de lire en rêvant et en méditant sur l’histoire si vous voulez trouver vos réponses…

    J’avais une réserve sur la conclusion, mais elle a disparu après relecture. Donc… je ne peux plus la noter comme négative. Ce livre gagne à être relu avec le temps.
    Tout ce qui me reste comme point négatif… c’est la présence de fautes dans les textes. Quel dommage dans une oeuvre aussi belle!

    Timothé Le Boucher a sorti ensuite un autre roman graphique, Le patient. Je reste admirative du travail, mais je l’ai moins apprécié que Ces jours…

    Quoi qu’il en soit, je compte bien lire ce qu’il a publié avant Ces jours… et ce qu’il publiera après aussi, je suis convaincue que cet auteur est rempli de talent et de brillantes idées! Et même si j’ai moins aimé Le patient, j’y ai retrouvé l’aspect “réfléchis à l’histoire pendant que je la raconte, s’teup'”: la lecture reste stimulante.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #529325

    Hé bien, Sharbett, voilà une intéressante relecture du mythique Dr Jekyll & Mister Hyde que tu as repérée là. A noter que moi aussi les fautes dans les récents albums de BD m’inquiètent…

    Yoko Tsuno est une Japonaise de pure fiction, quoique pas tout à fait comme on va le voir.

    L’auteur, né en Belgique, Roger Leloup, est âgé aujourd’hui de 87 ans et jouit d’un repos bien gagné. Après avoir longtemps assisté Hergé pour tous les dessins d’objets techniques, d’armes, de décors (le fauteuil roulant de Haddock, l’avion du milliardaire Carreidas, c’est lui), il créera sa propre série, Vic et Pol , deux tout jeunes adultes conformes aux héros, hommes ou jeunes garçons que seuls on imagine en Europe comme héros de BD jusqu’à la fin des années 1960. Comme on sait, une très petite niche est réservée aux filles, qui ont surtout accès aux comics US  Lili et Aggie, et ignorent tout des mangas féminins japonais abondants dès les années 1930. Vic et Pol rencontrent dans leurs courtes aventurettes du Journal de Spirou une jeune Japonaise, simple faire-valoir. Or Charles Dupuis remarque l’intérêt qu’elle suscite, et demande à Leloup de la développer en longs récits. Leloup dessine des objets depuis toujours, mais il maîtrise mal l’anatomie, et prend donc des cours aux Beaux-Arts ; ça sera assez insuffisant car il faut bien le dire, les corps et mouvements restent très raides dans les Yoko Tsuno. Mais bon, parution du Trio de l’Etrange (1971)… et gros succès. Conformément aux espoirs de Charles Dupuis, le Journal de Spirou commence à rafler un vaste public de filles peu satisfaites de Seccotine et M’oisellle Jeanne. En fait, très vite Roger Leloup s’attache à son héroïne, rappel de son amour d’adolescent pour une véritable Japonaise, l’actrice Yoko Tani dans des films occidentaux à contexte japonais (à clichés surabondants…) . Le prénom trouvé, l’auteur y ajoute un nom de famille, en fait celui d’une bourgade du Kyushu. Les aventures de Yoko prennent une tournure S.-F., une des passions de l’auteur, avec la saga des Vinéens. Une autre de ses passions étant l’Allemagne, son côté wagnérien, son romantisme gothique, son ambiance faustienne, il s’y rend souvent et soigne les décors (très authentiques) par photos et repérages. Yoko Tsuno laisse vite tomber Vic et Pol, leur préférant des amitiés féminines et adoptant une petite Chinoise des siècles passés grâce à une machine à voyager dans le temps, instrument que possède tout héros qui se respecte. A noter que Roger Leloup et son épouse, sans enfants, ont adopté une petite Coréenne.

    Les albums “Yoko Tsuno” dégagent un certain charme désuet, malgré leurs imperfections et le côté un peu “laborieux” de Roger Leloup.

    Xanatos
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    Xanatos le #529329

    Merci pour toutes ces informations ô combien passionnantes sur le dessinateur Roger Leloup mon cher Yupa ! 😀

    J’ignorais que son héroïne Yoko Tsuno était basé sur une Japonaise qu’il avait aimé étant plus jeune.

    Cela me rappelle une interview que Buichi Terasawa avait accordé où il déclarait que chacune des conquêtes féminines du détective Goku dans Midnight Eye Gokû (son deuxième meilleur manga après le très célèbre et génial Cobra ) est inspiré de femmes qu’il a réellement aimé au cours de sa vie.

    Je me souviens que Jacques Sadoul, l’auteur de 93 ans de BD n’a pas tari d’éloges au sujet de la BD Yoko Tsuno en disant de celle-ci que c’est une oeuvre bénéficiant d’histoires variées et intelligentes et que son héroïne est très attachante 🙂 .

    Le début des années 70 avait vu naître des héroïnes de BDs franco belges populaires chez Spirou telles que Yoko Tsuno mais aussi Natacha Hôtesse de l’Air de Walthéry qui ravirent le lectorat féminin (entre autres !) du journal Spirou.

    J’ignorais que Roger Leloup était à la retraite, mais, vu son âge honorable, c’est compréhensible.

    Cela me rappelle que Jacques Martin, le créateur de Alix l’intrépide continua à créer de nouvelles aventures de son héros gaulois très romanisé dans les années 90 à plus de 75 ans (son album Ô Alexandrie où Alix et Enak rencontrèrent la reine Cléopâtre fut très apprécié des critiques) mais il ne dessina plus que les personnages, ce sont ses assistants qui s’occupèrent dorénavant des décors.

     

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #529400

    Le début des années 70 avait vu naître des héroïnes de BDs franco belges populaires chez Spirou telles que Yoko Tsuno mais aussi Natacha Hôtesse de l’Air de Walthéry qui ravirent le lectorat féminin (entre autres !) du journal Spirou. J’ignorais que Roger Leloup était à la retraite, mais, vu son âge honorable, c’est compréhensible. Cela me rappelle que Jacques Martin, le créateur de Alix l’intrépide continua à créer de nouvelles aventures de son héros gaulois très romanisé dans les années 90 à plus de 75 ans (son album Ô Alexandrie où Alix et Enak rencontrèrent la reine Cléopâtre fut très apprécié des critiques) mais il ne dessina plus que les personnages, ce sont ses assistants qui s’occupèrent dorénavant des décors.

    Oui, cher Xan’, et c’est Tillieux qui scénarisait Natacha, dessiné par Walthéry, mais l’éditeur Dupuis n’aimait pas et diffusa cette série au compte-gouttes. D’ailleurs Tillieux a scénarisé aussi les débuts de Roger Leloup, puis lui a dit qu’il était parfaitement capable de créer ses propres séries. Il venait de quitter Hergé, qui lui avait précisé “Vous pouvez revenir quand vous voulez” ; quand Leloup a montré à Hergé son premier album Yoko Tsuno, le créateur de Tintin a commenté : “Vous, vous ne reviendrez jamais.” Jacques Martin aussi a joué un grand rôle, car il venait acheter sa brillantine chez les parents coiffeurs du tout jeune Leloup et l’a pris comme assistant, pour La Griffe Noire entre autres albums.

    Pour les amateurs de Yoko Tsuno, j’ai tiré mes indications d’un album biographique numéroté 8- De la Terre à Vinéa, les coulisses d’une oeuvre, sorti en 2012. Yoko représente la première jeune fille de BD vraiment audacieuse, efficace, aussi rusée que rentre-dedans. Elle n’est en rien conforme au poncif féminin des récits de l’époque : ni rêveuse, ni impressionnable, ni vaguement amoureuse d’un garçon, ni aide dans l’ombre d’un héros masculin ; Pol et Vic l’accompagnent souvent au début, mais ce sont juste des copains, et même de simples assistants. C’est le “Girl power” avant la lettre !  D’autant qu’elle peut se muer en combattante : experte en judo, épéiste (“L’Orgue du Diable”), archère (“La forge de Vulcain”), pilote, cosmonaute, etc. Grand fan de S.-F., Leloup avait dès le départ créé les Vinéens, E. T. à la peau bleue venus jadis peupler la Terre (nos ancêtres donc) depuis une planète “à deux millions d’années-lumière”. Yoko fera le voyage plusieurs fois ; mais comment, puisqu’atteindre la vitesse absolue, celle de la lumière, signifie arriver en même temps qu’on part, donc se désintégrer ? Leloup invente donc un espace second, parallèle, où la lumière n’existe pas (prémonition de la matière noire !) et du coup deux mois suffisent C’est plus fort que l’impossible “vitesse supraluminique” de Star Wars et autres. Il faut avouer que le très grand soin que l’auteur met à tous les détails scientifiques et technologiques apporte un poids assez impressionnant à ses récits. Les sentiments ne l’encombrant pas, Yoko pourrait paraître un peu froide si son affection n’était si grande envers la petite Vinéenne Poky, et la petite Chinoise Rosée du Matin. Sa morale est assez “japonisée” : droiture, loyauté dévouée envers les ami(e)s, amour filial, absence de toute plainte ou crise de colère, perfectionnisme. Mais je n’ai pas trouvé trace d’un voyage au Japon de Roger Leloup. Elle semble ne jamais manger, ce qui l’éloigne radicalement du monde des mangas ! Les albums paraissent à la fois très datés (Yoko, “électronicienne”, ignore tout d’internet et des téléphones portables, dans un monde de grosses machines avec autant d’ampoules et de manettes que chez E. P. Jacobs) et parfois prémonitoires (procréation artificielle de la petite Poky).

    Si Franquin avait vécu plus âgé, je suis persuadé qu’il aurait développé une héroïne, peut-être Seccotine, d’abord inventée comme simple “pot de colle” pour Spirou et Fantasio (la seccotine était la marque la plus connue de colle dans les années 60/ 70), mais peu à peu valorisée, aidant même le duo en Amérique du Sud…

    Veggie11
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    Veggie11 le #529701

    Il me semble que Roger Leloup se renseignait du mieux qu’il pouvait, mais que certaines coquilles ou bourdes restaient dans les textes, notamment dans les premiers albums. Le père de Yoko s’appelle Suzuki Tsuno dans l’album 1 (”prénom” qui changera par la suite) et les dialogues en allemand dans l’album ”L’Orgue du Diable” avaient des soucis de grammaire dans la publication (je ne me souviens plus si l’album a corrigé ces petites fautes). Je n’ai jamais entendu parler de voyage au Japon, même si ça reste probable, au moins pour des albums plus tardifs. Il avait toujours raconté que si son héroïne était Japonaise, c’est uniquement parce que le Japon était à la pointe de la technologie à l’époque.

    Yoko Tsuno est une BD que j’aimais beaucoup il y a une vingtaine d’années, quelques années avant que je ne débute le manga elle fut ma première ”ouverture” au Japon, même si ça reste une vision très occidentale. Le Spirou des années 70 aimait assez le Japon, ils publiaient des petites nouvelles d’auteurs japonais dans leurs pages, avaient une page consacrée à l’automobile (présentée par Starter, l’un des potes de la jeune Sophie créée par Jidéhem), où l’on parlait souvent des voitures japonaises, et c’est durant cette période que Spirou, alors dessiné par Fournier, commence à voyager au Japon. Quelques années plus tard, je trouve que la tendance s’est un peu inversée, on est en pleine période anti-Goldorak et ça se ressent.

    Concernant les héroïnes de Spirou… j’ai toujours considéré que la première héroïne indépendante était Natacha. Certes elle est flanquée de son Walter, mais ce dernier est davantage un faire-valoir rigolo qu’un vrai partenaire, en tout cas à cette époque (ça changera par la suite). Sinon elle est indépendante, travaille et ne se laisse pas marcher sur les pieds, sans compter que sa ”relation” avec Walter reste encore une fois purement professionnelle au début. Quant à Yoko, Leloup laissait dans les premiers albums des ”signes” laissant supposer que Vic et elle étaient attirés l’un à l’autre, mais sans développer davantage. C’était très inhabituel encore de mettre des couples dans des BD pour enfants, il faudra attendre – pour Spirou du moins – ”Bidouille et Violette” en 1977-1978 qui traite des relations amoureuses entre adolescents. Une BD hélas totalement oubliée de nos jours !

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #529827

    Le père de Yoko s’appelle Suzuki Tsuno dans l’album 1 (”prénom” qui changera par la suite) et les dialogues en allemand dans l’album ”L’Orgue du Diable” avaient des soucis de grammaire dans la publication (je ne me souviens plus si l’album a corrigé ces petites fautes). Je n’ai jamais entendu parler de voyage au Japon, même si ça reste probable, au moins pour des albums plus tardifs. Il avait toujours raconté que si son héroïne était Japonaise, c’est uniquement parce que le Japon était à la pointe de la technologie à l’époque.

    Oui Veggie, sa biographie que j’ai citée parle de son erreur au début, puisque Suzuki est un patronyme et non un prénom. Mais Leloup a choisi une Japonaise par résurgence de son amour d’ado pour l’actrice Yoko Tani, non sans célébrité dans les années 1950 / 196o. Complètement oubliée aujourd’hui, elle a eu une vie assez haute en couleur : ses deux parents rejoignant en bateau la France en 1927 en tant que personnel de l’ambassade du Japon, elle fut conçue sur le paquebot et naquit donc à Paris en 1928. Du coup elle fut appelée Yôko, ce qui signifie “Enfant de l’Océan”. Après études au Japon entre ses 3 et 20 ans, elle revint en France, mais ne comprenant guère le langage, et ça se comprend, elle choisit la vie de la nuit ; ses “geisha dances” avec chute du kimono dans les night-clubs la font remarquer par le cinéaste Marcel Carné, pas vraiment pour un talent de dialogues… Ses tout premiers rôles d’ailleurs : “Le Port du Désir”, “La petite maison de thé” donnent le style de ce qu’on lui demande. Vers 1955, elle va pourtant frôler le succès au Japon cette fois auprès de Kurosawa, mais au dernier moment, c’est un de ses assistants qui réalise le film, très moyen. Puis l’Angleterre, puis les USA lui fournissent des rôles parfois de qualité ; ceci dit, restée longtemps d’un sex-appeal remarquable, elle ne délaissa que très tard le strip-tease (à Paris, elle fut même de la troupe du Crazy Horse, le top !). Leloup avait sûrement flashé sur son film de S.F. “The Astronauts” (1959).

    Finalement je me suis mis à lire des albums Yoko Tsuno, soldés au Quartier Latin. Comme tu le remarques chère Veggie, notre auteur suggère parfois une relation assez intime entre elle et Vic, alors que Pol n’est qu’un bon copain, qui sert justement à remplacer par un trio amical l’hypothèse du couple Yoko – Vic…

    Sharbettt
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    Sharbettt le #530617

    Bonjour!

    J’ai trouvé ceci à la bibliothèque:

    Une lecture ma foi bien sympathique!

    Une jeune femme se “réveille” sur un banc parisien. Elle vient de pleurer. Elle ne sait pas pourquoi… et pour cause: elle a perdu tout souvenir de son passé! Mais alors tout! Nom, prénom, famille, amis, métier, lieu actuel de résidence? Rien! La page blanche.

    La page blanche est un roman graphique tenant en un tome, scénarisé par Boulet et dessiné par Pénélope Bagieu, et nous allons donc suivre Eloïse, puisque l’héroïne s’appelle ainsi, dans sa quête et son enquête d’identité.

    Quête et enquête, oui: Eloïse veut comprendre qui elle est, ou qui elle était, et elle se livre à un véritable travail de recherche. Elle interroge ses proches, elle va sur les lieux où elle est allée… et le gros point fort de cette BD se trouve dans ce récit: Boulet et Pénélope Bagieu racontent les errements de leur perso avec un humour auquel je ne résiste pas! C’est drôle, plein de gags, sans pour autant négliger la souffrance que traverse Eloïse!

    Cependant, il y a quelque chose qui manque pour rendre la BD vraiment inoubliable… certaines questions resteront sans réponse et je garde un peu l’impression que la question de l’identité, ce qui fait de nous ce que nous sommes, n’est pas approfondie, comme si on se contentait de survoler le sujet… Je regrette aussi qu’on n’en sache pas plus sur la nouvelle Eloïse et ses goûts.

    Mais en même temps, ces réserves n’en sont pas: on peut aussi considérer que ce que l’on sait suffit pour conclure l’histoire. Bref, je suis partagée et n’arrive pas à pas à me faire un avis définitif, ça dépend un peu des heures, des jours, si j’ai froid, faim, sommeil ou pas (“En fait, c’est parfait”, “Non, c’est frustrant!”, “On a tout ce qu’il faut”, “Bah ça suffit pas!”)^^°

    Tout ce que je puis affirmer avec certitude, c’est que j’ai passé un chouette moment en compagnie d’Eloïse: c’était agréable de la suivre dans les différentes pistes qu’elle explore pour se trouver elle-même dans une BD drôle, un peu mélancolique, mais optimiste aussi: avec cette “page blanche”, Eloïse obtient l’occasion d’écrire sa nouvelle vie comme elle l’entend.

    Je soupçonne Pénélope Bagieu de se représenter elle-même dans la BD: la trouverez-vous?

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #530804

    Ah, ça paraît bien intéressant, cette Page Blanche ! Et j’aime beaucoup le design de  couverture (ainsi que Pénélope Bagieu !).

    Dans un tout autre registre et avant de revenir à Yoko Tsuno, je suis tombé sur un album : Natacha hôtesse de l’air, à 1 euro chez un de mes soldeurs habituels. Introuvable, pas de raison d’hésiter… C’est par Walthéry au dessin et Gos au scénario. Le thème est celui de l’attaque en plein vol d’un avion de ligne par une bande de truands pour s’emparer de deux caisses de lingots d’or. Surprenant, l’avion est un antique DC3 de la Seconde Guerre Mondiale (mais il en a volé très longtemps tant ils étaient robustes), et il finit par manquer de s’écraser dans la jungle amazonienne. Natacha à cette occasion échappe aux bandits, puis réussira avec le stewart Walter (personnage quelque peu comique qu’elle vouvoie) à retourner contre eux une tribu indienne de coupeurs et réducteurs de têtes genre Jivaros. Les péripéties nombreuses sont bien enchaînées et le dessin à la Peyo est souple et clair. Bien sûr ce qu’on dénonce aujourd’hui comme “racisme” empêcherait toute réédition de cet album : dans l’avion Natacha s’affole : “Nous allons atterrir dans cet enfer infesté de sauvages”. Les Indiens totalement irrationnels de moeurs et de mentalité prennent Natacha pour une déesse ; le chef veut se la réserver on devine pourquoi ; ceux qui parlent français par un heureux hasard le font en “petit nègre”, et même leur langage indigène est une bouffonne déformation de notre langue. De plus le chef des brigands est un Asiatique et l’un d’eux un Noir colossal et stupide.

    Toutefois Natacha pour l’époque (à dater) représente une héroïne véritable, particulièrement intelligente et observatrice ; d’ailleurs c’est elle qui mène la lutte et fait définitivement échouer le plan des truands sur le point de réussir. Une curiosité, quoi.

    Veggie11
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    Veggie11 le #530805

    Je confirme, le premier album de ”Natacha” n’est pas une grande réussite avec son script ”Détournement d’avion” et l’appareil qui s’écrase dans la forêt amazonienne semble clairement inspiré d’un fait d’actualité ou d’un fantasme d’époque (l’avion qui s’évapore dans la Nature). Natacha devient plus intéressante à partir du tome 4 pour moi, d’autant que le scénario se rattrape sur la question du racisme. Après ”Natacha” a toujours été une série avec des hauts et des bas côté scénario, Walthéry est un très bon dessinateur mais un mauvais scénariste (ses histoires en solitaire sont catastrophiques, ce qu’appuyait bien Jacques Sadoul dans son ”Panorama de la bande-dessinée”). Les meilleurs albums sont vraiment ceux dans lesquels il bénéficie d’un bon scénariste.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #530817

    Il s’agit en effet, chère Veggie, du premier album, réunissant les planches d’une aventure publiée dans Spirou dès 1965 (cf. Wikipedia). Tes précisions sont bienvenues. Le fait est que Natacha, sans se dénuder (sauf dans une vignette prétendument “échappée” au journal !) est très sexy façon 1965 / 1970, en minijupe, vêtement qui horrifie à coup sûr nos soi-disant “féministes”, lesquelles rejoignent la vieille Coco Chanel (“Des femmes qui montrent leurs genoux ! Quelle horreur !”). La série a connu une douzaine de scénaristes à part Gos (Goossens).  Pour te confirmer sur l’inspiration d’époque, quand j’étais gamin les médias étaient très branchés sur la disparition mystérieuse en Amazonie d’un célèbre explorateur et ethnologue (oublié le nom).

    Veggie11
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    Veggie11 le #530853

    Il doit s’agir de Percy Fawcett, cet ”explorateur” passionné disparu dans les années 30 qui cherchait une ville abandonnée dans la forêt amazonienne, décrite dans un texte du XVIIIe siècle comme ayant ”une grande place recouverte de colonnes de pierre noire” (par la suite, on a prétendu qu’il cherchait l’Eldorado, une ville dont les maisons seraient plaquées d’or, ce fameux mythe très célèbre chez les Conquistadors et amateurs de mystères amérindiens).

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #531360

    Il doit s’agir de Percy Fawcett, cet ”explorateur” passionné disparu dans les années 30 qui cherchait une ville abandonnée dans la forêt amazonienne, décrite dans un texte du XVIIIe siècle comme ayant ”une grande place recouverte de colonnes de pierre noire” (par la suite, on a prétendu qu’il cherchait l’Eldorado, une ville dont les maisons seraient plaquées d’or, ce fameux mythe très célèbre chez les Conquistadors et amateurs de mystères amérindiens).

    Oui, c’est bien ça ! On pensait vers la fin des années 60 que le fils Fawcett parti avec son père survivait dans une tribu amazonienne.

    Comme je le disais plus haut, j’ai eu un petit crush pour Yoko Tsuno, dont les albums grâce à leur ancienneté sont soldés des clopinettes au Quartier Latin. A mon sens les meilleurs sont les plus réalistes, sur Terre, car ceux centrés sur la planète Vinéa, aux touffus scénarios, manquent de cohérence, élément pourtant crucial en SF ; de plus les costumes moulants en espèce de lycron et les décors évoquent le naïf futurisme genre “Cosmos 1999”, que “Star Wars” relégua au magasin des accessoires en carton-pâte. Toutefois Leloup créa de très belles machines volantes dont il peaufinait le fonctionnement. Ses meilleures histoires restent plutôt “La Frontière de la vie” par la minutieuse restitution de Rothenburg, ou “L’astrologue de Bruges” par celle de Bruges évidemment (malgré ici encore des enjeux décousus, difficiles à saisir). Au fil des aventures, le brun Vic devient un adulte mature visiblement en relation tendre avec Yoko, mais jamais dans sa chambre ou son lit 🙂 . Et la kamikaze lui échappe toujours pour une noble mission de sauvetage d’une amie : elle en a tant ! Eva, Emilia, Khâny, Monya, Litsy, Isora, Myna… “Pourquoi partent-elles toutes ?” sanglote t-elle à la fin de “La Porte des Âmes”. Là encore Leloup frôle les amours sans jamais y souscrire. Pourtanr le rouquin Pol, longtemps le comique gaffeur de service, rencontre et séduit Mieke tout à fait amoureuse de lui, une Brugeoise du 16eme siècle, couple ensuite lancé dans notre époque et dans l’espace avec Yoko, Vic et Rosée, formant une “famille” à l’héroïne.

    Au tout début, Yoko n’est pas tellement jolie : coiffure choucroutesque, menton un peu prognathe, narines trop marquées, yeux effilés genre caricature occidentale d’Asiatique, bras trop maigres. Par la suite Leloup va beaucoup l’améliorer et “saisir” la subtile rondeur de visage et le nez japonais (même si à mon avis il n’a jamais vraiment réussi les yeux : j’ai été marié 15 ans à une Japonaise).  Bref, malgré mes critiques de chercheur de poil aux oeufs, la saga “Yoko Tsuno” est devenue un remarquable  classique de l’école franco-belge, par son charme un peu désuet.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #532141

    Dans un trip un peu “nostalgie d’enfance”, j’ai relu quelques-uns de mes Johan et Pirlouit de Peyo. J’ai été frappé par le début du dernier album (Le Sortilège de Maltrochu ) : Johan a soudain des jambes très courtes et Pirlouit un look de Schtroumpf. J’ai alors appris sur des sites que Peyo, ayant pris conscience que son travail énorme face à l’explosion de demande d’aventures Schtroumpf contaminait son style, avait arrêté l’album ; puis, exténué, avait subi un infarctus ; ses amis ont réussi à lui remonter le moral en lui envoyant des dessins de ses héros en situations érotiques, et finalement il put brillamment terminer le récit, un de ses tout meilleurs.

    Certes les petits êtres bleus au langage si pittoresque étaient une formidable trouvaille, tout le monde sait comment, au cours d’un repas avec Franquin. Mais Peyo, grand passionné de Moyen-Âge et riche d’une énorme documentation sur l’époque, regrettait le tsunami Schtroumpf (sauf sur le plan financier) et se réserva ses “héros de coeur” Johan et Pirlouit, en confiant les nains bleus, Poussy, Jacky et Célestin, Benoît Brisefer à des collaborateurs : Walthéry, Derib, Gos, De Gieter, Wasterlain, Yvan Delporte… Peyo adorait dessiner de grandes cases panoramiques et spectaculaires montrant d’impressionnants châteaux. Il y soignait avec compétence les détails de la vie quotidienne. Les chansons de Pirlouit en vieux français sont authentiques ! Le seul point défectueux est que, comme beaucoup de vulgarisateurs, il fantasme les bourgades médiévales avec des maisons en pierre, toits pointus d’ardoises, colombages et encorbellements aux étages. Dans le réel, même à Paris jusqu’au 16e siècle, les maisons étaient de torchis et à toits de chaume, la pierre étant réservée aux fortifications ou aux demeures des notables,  évêques, couvents. Et aux églises, bien sûr.Tout le vieux centre de Troyes, par exemple, date du 17e siècle en réalité, et ce sont les mousquetaires de D’Artagnan qu’il faut imaginer dans ses rues et non des chevaliers du Temple. Pour autant Peyo ne masque guère le niveau de vie misérable du peuple, et un gag récurrent est celui de Pirlouit le morfal arrivant dans une auberge et commandant un festin, l’aubergiste n’ayant plus rien qu’un quignon de pain ou une soupe… L’hygiène, au contraire de certaines idées à la mode, était quasi inexistante, cause des lèpres et pestes. Les moines du moins prenaient un bain, selon la règle de Saint Benoît : un à Noël et un à Pâques… Quand on suggère à Maltrochu d’en prendre un la veille de son mariage, il s’exclame : “Pourquoi un bain ? J’en ai pris un il y a trois ans !”

    La première apparition des Schtroumpfs, dans  la Flûte à six trous , rebaptisé ensuite à six schtroumpfs (tout un symbole !) est amusante : bien moins rondouillards qu’ils ne deviendront, ils ont un bonnet haut et pointu, un nez assez grand. Leur village est fait de vrais champignons creux et semé d’autres champignons minces genre chanterelles… Plus tard ils vivront une vie “urbaine” dans des maisonnettes médiévales meublées, simplement en forme de champignons. C’est un triste paradoxe : les Schtroumpfs par leur succès mondial ont tué Peyo, qui s’est exténué à essayer de les gérer : il meurt d’un nouvel infarctus le soir du réveillon de Noël, le 24 décembre 1992.

    Veggie11
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    Veggie11 le #532142

    https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-17656/lhygiene-au-moyen-age/

    https://www.bibliotheque.toulouse.fr/wp-content/uploads/2018/12/classpat_hygiene_moyen_age.pdf

     

    La recherche historique évolue par l’étude de nouvelles sources. Rien à voir avec une ”mode”.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #532143

    Je ne lirai pas ces liens si c’est de l’hagiographie sur le Moyen-Âge. Je viens de voir un documentaire tout récent sur Arte, d’origine allemande, sur l’histoire de l’hygiène, qui ne fait que confirmer mes affirmations. J’ai aussi un livre très documenté sur la vie quotidienne monastique du Xe au XVe siècle, révélateur aussi. Et riche d’humour plutôt noir… Mais je me suis fait exclure d’un forum pour avoir osé douter du “chouette Moyen-Age” : il y a donc plus qu’une mode : une doxa sur ce thème. Les fameuses “étuves” sont très tardives, peu nombreuses, alimentées en eau du fleuve (avec tout ce qu’on jetait dedans, et non bouillie), et elles servaient à autre chose qu’à se laver… Bref, rien à voir avec les thermes romains et aqueducs omniprésents (le Romain moyen utilisait hebdomadairement 250 litres d’eau très pure ; nous 148). Bref, car il y a bien d’autres critères. Désolé chère Veggie, ici nous sommes en désaccord et tu n’as aucune chance de me convaincre d’écarter mes données. Toutefois au Moyen-Âge comme le soulignait le documentaire allemand il valait infiniment mieux vivre à la campagne que dans les bourgs, ces cloaques (et se baigner en rivière en été, déjà !).

    Pour en revenir aux Schtroumpfs, ce n’est pas le seul cas de personnages au départ très secondaires (après “La Flûte…” Peyo a produit “L’Anneau des Castellac” où ils n’apparaissent pas, et il croyait ne pas y revenir) qui finissent par supplanter, voire “tuer” le(s) héros en titre. Mais il me vient peu d’exemples concrets en tête, à part Spirou et Fantasio qui survivent très difficilement au Marsupilami, au prix de mutations sous l’Occupation… Fantasio connut un avatar en rédacteur-chef du Journal de Spirou, mais fut remplacé par Prunelle face à l’écrasante personnalité de Gaston.

    Vous auriez sûrement d’autres exemples.

     

    Veggie11
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    Veggie11 le #532144

    Après ta tentative de coller la responsabilité du déclenchement de la guerre russo-japonaise aux seuls Russes, plus rien ne me surprend de ta part lorsqu’il s’agit d’Histoire.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #532160

    Houlà, l’agression ! Non, je peux comprendre que tu te sentes vexée que je refuse de lire des plaidoyers pro-Moyen-Âge, mais on ne peut pas lire tous les liens d’internet ; on y trouve tout ce qu’on veut, il y a même des universitaires bardés de diplômes et négationnistes ou pétainistes, alors ….!

    Moi je te recommande cet excellent documentaire allemand sur l’hygiène , et je défends seulement la thèse de la quasi-absence de maisons de pierre dans le peuple, petite erreur de Peyo. Les archéologues, gens sérieux, te le diront : à part la “maison romane” d’un riche de Provins et la “Grange aux Dîmes” bien conservée (un centre de taxes religieuses), on n’a quasiment PAS de maisons du Moyen-Âge en Europe, tout simplement parce qu’elle étaient en simple torchis. Alors que même en dehors de Pompéi, on a les murs de villes entières dans l’empire romain. Peyo, et il a raison du point de vue BD, campe un monde médiéval plutôt sympa, légendaire, avec des philtres magiques, des enchanteurs, des seigneurs assez souvent méchants mais un bon roi cool, aucune pression religieuse… Bref, revenons à nos moutons.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 ans et 1 mois par Lord-Yupa Lord Yupa.
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