Néon Genesis Evangelion

18 sujets de 281 à 298 (sur un total de 298)

Posté dans : Anime & Animation

  • Sharbettt
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    Sharbettt le #527616

    Hey, Xanatos!

    L’ennui avec le fan-service, c’est que j’y suis devenue complètement intolérante. Même s’il est moins prononcé que dans d’autres oeuvres, même si je veux bien reconnaître que ce n’est pas le pire, il reste rédhibitoire avec ma sensibilité de vieille prude.

    Je me souviens de Sword Art Online, j’étais toute fofolle: une histoire merveilleusement terrifiante, des décors à rouler sur le tapis en agitant une patte arrière, la BO signée Yuki Kajiura dont j’avais adoré les morceaux pour Kara no Kyoukai…

    … et une abondance de plans cul (je parle des cadrages, je ne trouve pas de meilleur nom pour cette pratique audiovisuelle) complètement hors de propos. Consternation. Gâchis.

    Mais je le répète, question de sensibilité là-dessus. Et la mienne est ultra, mais alors ultra chatouilleuse sur la question.

    Sur l’animation statique, ça ne m’a pas vraiment gênée, mais peut-être que mon ennui a été causé par le rythme inégal en effet. La série démarre vraiment à combien, au cinquième épisode? Je ne me souviens plus. Il est probable que ce manque de pep’s ait joué dans mon absence d’implication émotionnelle; et quand le pep’s est venu, il était trop tard.

    Pour Asuka, je regrette que le seul élément qui l’humanise soit son traumatisme. Cela ne suffit pas, hélas, et je te rejoins sur le fait que son passé ne justifie en rien son comportement au présent.

    Je ne me souvenais plus de l’agression de Misato, encore un de ces trucs considérés comme inutile par mon cerveau (“Nan, on va rien en faire de bien, ça, Sharbettt, on vire”), mais probable qu’elle n’apportait rien à l’histoire…

    Pour en revenir à Shinji et au fandom, je me souvenais en effet que les débats étaient violents, que les fans se déchiraient et que Shinji en prenait plein la poire. Lorsque j’ai vu la série, j’ai été horrifiée. Taper sur Shinji, ça revient à taper sur un rescapé d’accident, quelqu’un dans le coma, quelqu’un de malade, en un mot comme en cent: sur quelqu’un qui ne le mérite pas. Je n’en revenais pas qu’on puisse à ce point mépriser quelqu’un, même fictif, qui a autant besoin d’une solide thérapie (bon tu me diras, ils en ont tous besoin, sauf Gendo qui se porte comme un charme, lui, à l’aise comme ses panards dans l’eau 😉 ).

    J’ai beaucoup d’affection pour Shinji: il n’est pas un surhomme, il vit déchiré entre ses chagrins, ses peurs, ses désirs et je trouve ses réactions cohérentes et réalistes vu son âge, son passé familial et son caractère.

    Tu dis que Gendo traite Shinji comme un employé. J’irai un peu plus loin: il traite son fils comme un outil. Il a une fonction à accomplir et pas davantage, Gendo ne voit Shinji que pour et par ce qu’il doit faire: servir son plan. Il me rappelle une phrase du Disque-Monde, de Pratchett: “Le vrai crime, c’est considérer les gens comme des objets.” Gendo représente pour moi un criminel redoutable, le type du vampire qui exploite et aspire tout ce que les gens peuvent offrir et il ne laisse que le vide derrière lui.

    Quant au dénouement, il est fort simple, pas de quoi s’écharper! Il suffit de lire Sandman, de Neil Gaiman, tome 2, La maison de poupées, et hop, il s’y trouve une interprétation tout à fait plausible. Tout est dans Sandman, TOUUUUT EST CONNECTE A SANDMAN, d’ailleurs, c’est pour ça que Gaiman a écrit Sandman, parce que sinon, on ne comprendrait rien à Evangelion, et pis ceux qui pensent pas comme moi, ben y ‘z’ont rien compris, mais si, j’ai raison, je ne suis pas folle, je reprendrai bien une tarte à l’escabeau mais ça risque de faire tomber les flamants roses JE NE SUIS PAS FOLLE JE VOUS DIS

    Hem!

    Sans avoir apprécié l’animé plus que ça, je suis bien obligée de reconnaître qu’il y a des tas de choses à en dire. Je ne peux pas dire “c’est tout pourri”, ce n’est pas vrai: la série pousse le spectateur à la réflexion et propose une représentation de la souffrance psychologique intéressante.

    Merci pour les paroles de Bub, j’ai bien ri! 😀

    Tom-Le-Chat
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    Tom Le Chat le #527622

    Une fois n’est pas coutume, je vais venir à la rescousse d’Asuka. C’est un personnage très dynamique mû par un gros esprit de compétition, se donner à fond dans ce qu’elle fait c’est ce qui la fait tenir. Forcément, face à une Rei amorphe et un Shinji défaitiste, elle apparaît comme une sorte de tyran.
    Son registre, ce n’est effectivement pas la compassion ou l’écoute mais elle a un vrai rôle positif dans l’histoire. Avant elle, les Children ne formaient pas une réelle équipe capable de prendre des initiatives. Certes, c’est surtout parce qu’elle veut s’affirmer en tant que leader mais si elle n’avait pas été là, la série aurait certainement fini au même point avec Rei dans son coin et Shinji toujours replié sur lui-même. Le malheur d’Asuka en tant que personnage de fiction, c’est que la série n’a jamais pris le temps de montrer ses bons côtés, on les devine en faisant un peu attention mais il est facile de passer à côté tant Shinji ou Rei bouffent l’écran.

    De manière générale, aucun des personnages principaux d’Evangelion n’est totalement positif ou négatif. Même le comportement odieux de Gendo peut s’expliquer – sans être justifié ou pardonné pour autant – par son chagrin suite à la mort de sa femme. Le seul qui a l’air d’avoir encore un peu toute sa tête, c’est Fuyutsuki et encore même lui, on peut se demander comment il est passé de son attitude méprisante envers le jeune Gendo à devenir son plus proche collaborateur.

    Shinji est souvent désigné comme à la fois le pire et le meilleur héros d’anime. En tant que héros pafait, cool auquel on a envie de s’identifier, oui, c’est effectivement une catastrophe. Mais c’est aussi un formidable personnage car il nous renvoie des défauts bien humains auxquels on s’identifie malgré nous. Devant un ennemi terrifiant, tout le monde se rêverait en héros courageux, ignorant la peur pour protéger l’humanité, la justice et foule d’autres idéaux nobles. Mais la réalité, c’est que la plupart des gens ont peur face au danger. Certains arrivent à mieux maîtriser cette peur que d’autres, grâce à un entraînement poussé par exemple si on prend le cas des pompiers ou des militaires.
    Shinji est un héros dans lequel on peut se reconnaître justement parce qu’il se bat malgré sa peur. S’il monte dans l’Eva au tout début de la série, ce n’est pas parce que Gendo ou Misato lui demandent mais parce que sinon, on enverra une adolescente de son âge déjà gravement blessée à sa place. A chaque fois qu’il quitte la NERV, c’est la mise en danger de ses proches qui le pousse à revenir. Vous voulez un héros détestable ? Prenez Amuro dans Gundam 0079 ; au début, il s’en fiche que les gens crèvent, c’est pas son job. Il est trop occupé par ses états d’âme pour se soucier des autres, lui.
    J’aime bien résumer tout ça en une formule : Spike Spiegel, c’est le héros auquel on voudrait ressemble, Shinji Ikari, c’est le héros qui nous ressemble (qu’on le veuille ou non).

    En parlant de peur, quelque chose qui apparaît complètement irréaliste avec le recul, c’est la panique qui habite les opérateurs (les personnels en uniforme brun qui travaiellent dans la salle de commandement) de la NERV pendant les opérations. C’est un truc qu’on retrouve souvent dans les anime d’ailleurs, très certaineemnt pour un effet dramatique. Quand on regarde des documentaires où ce genre de personnels doivent gérer des crises (l’explosion de la navette Challenger par exemple), on est au contraire frappé par le calme que garde tout le monde malgré l’expression de choc qui se lit sur les visages.

    Les plans tétons-fessiers-culotte, c’est typique des années 80 et pas que dans les anime ou manga d’ailleurs. Feuilletez un volume de Ranma 1/2, des plans d’Akane nue ou de Ranma-fille montrant ses seins, vous en verrez facilement. Ce genre de fan service là a certes perduré plus longtemps dans les anime que dans d’autres médias mais il est importatn tout de même de resituer Evangelion dans son contexte. Ca n’en rend pas moins le fait de sexualiser des adolescentes de 14 ans problématique mais ça ouvre la porte à un long débat où on doit prendre en considération que beaucoup d’anime ou manga mettant en scène des romances entre lycéens s’adressent à un public d’adultes nostalgiques d’une certaine période de leur vie…

    Xanatos a fait allusion à Aika mais cette série a le mérite d’être honnête sur ses intentions, critiquer les plans culotte de Aika c’est comme reprocher à un hentia de montrer des scènes de sexe ; celui qui regarce ça sait pertinement ce qui l’attend.
    Sword Art Online, ce n’est malheuruesmeent pas les plans coquins qui est le plus problématique. Malgré de très grandes qualités par ailleurs, la franchise est malheuruesment célèbre pour son usage complaisant du viol ou des agressions sexuelles comme ressort dramatique, un bon vieux rappel au genre rape and revenge ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Rape_and_revenge ) que l’auteur des romans a récemment attribué à une immaturité de sa part et s’est engagé à corriger. Je n’ai vu que la 1ere saison et c’est justmeent à cause de cette réputation que je ne suis pas pressé de voir les autres.

    Pour finir sur Evangelion, je comprends tout-à-fait qu’on n’accroche pas. D’abord, c’est une série relativement mainstream qui a plus de 25 ans, qui a posé des idées révolutionnaires à l’époque mais qui ont été tellement copiées ou parodiées jusqu’à l’écoeurement qu’on peut aisément être déçu en la découvrant aujourd’hui. Ensuite, c’est un anime clairement pensé pour des garçons de 12-16 ans, fans de mecha. Quand Sharbett s’ennuie sur les premiers épisodes, je m’extasie sur la gueule du robot, le fait qu’on ait pensé à sa source d’alimentation en carburant (ben oui, ça fonctionne à quoi un Gundam ou une Valkyrie? Dans le second cas, c’est un réacteur nucléaire je crois…) ou qu’on détaille son système de pilotage. Pendant une bonne moitié de la série, Evangelion c’est surtout ça, un excellent divertissemetn pour les fans de mecha.
    Pour la suite, sans m’aventurer trop loin dans des questions socilogiques sur l’identité construite des filles et des garçons, les interrogations que met ensuite en avant la série sur la notion d’héroïsme, de ne pas passer pour un minable parlent peut-être plus directement aux garçons qu’aux filles via le personnage de Shinji. Une fille pleurnicharde et peureuse qui arrive à se surpasser, c’est mignon voir admirable. Un garçon dans la même situation? Ca reste une mauviette.
    Il faut quand-même un certain talent d’écriture et beaucoup d’audace pour dépasser les stéréotypes de héros d’anime et en faire non pas un personnage important mais LE personnage central de la série et que ça touche une partie du public. D’ailleurs, vous l’avez vous-même pointé, beaucoup de gens n’aiment pas Shinji malgré le fait qu’il fait preuve d’un certain courage et d’empathie tout au long de la série.

    Il y a quelques années (et quelques pages plus en avant sur ce topic), j’avais fait une critique épisode par épisode d’Evangelion, si vous voulez lire mon analyse sur la fin – qui ne vaut pas pour vérité absolue – c’est par ici : https://animeland.fr/forum/topic/neon-genesis-evangelion/page/12/#post-273149

    [Insérez une citation qui donne l'air intelligent ici]
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    Mauser91
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    Mauser91 le #527624

    Aaaaah, Evangelion, une série qui ne laisse personne indifférent ^^ A l’époque, sur ce même forum, j’avais pesté contre la fin de la série, mais force est de constater qu’elle est finalement justifié, et même complémentaire avec The End of Evangelion.

    La personnalité explosive d’Asuka doit contraster avec celle plus introvertie de Shinji. Si elle intègre le scénario, c’est justement pour à la fois faire le contrepoids avec les deux autres Children, mais aussi, d’une certaine façon, pour “resituer” Shinji, pour le pousser émotionnellement dans ses retranchements afin qu’il s’ouvre un peu plus, et a contrario pour qu’elle-même puisse lâcher prise. Elle devient “son encre” avec la réalité. Finalement, ces deux personnages radicalement opposés se ressemblent bien plus qu’il n’y parait, et je trouve leurs interactions tout en contrariétés assez touchantes.

    Sotelo
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    Sotelo le #527627

    Je suis d’accord avec Tom, Evangelion est vraiment le genre de série qu’il faut resituer dans son époque pour bien saisir son importance. Aujourd’hui, la série a été copiée dans tous les sens un nombre incalculable de fois, et peut donc paraître moins marquante.

    Mais quand la série est sortie ce fut la claque totale : ce scénario si riche et complexe, ces persos si humains et crédibles à mille lieux des archétypes héroïques de l’époque (perso j’aime beaucoup Shinji et Asuka), cette mise en scène intimiste mais si impressionnante aussi lors des séquences de combats… Et puis bien sûr cette fin, si surprenante et audacieuse. Rien à l’époque ne ressemblait à ça et c’est dingue de voir Anno continuer à explorer cet univers 25 ans après, à l’enrichir toujours plus.

    Après comme l’a dit Xanatos, ça passe ou ça casse. La série est si particulière, si singulière dans son genre, qu’elle reste l’une des oeuvres les plus controversées de l’animation japonaise et toujours source de débats souvent passionnants !

     

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #527634

    Regardez ça ! Il suffit de tacler un peu Eva pour que les morts se réveillent ! Du coup je rapplique aussi, bien entendu 😆 (en vrai, Xanatos m’avait prévenue ^^).

     

    Pour une fois, je me garderai de jouer la défenseuse avec le cheval blanc et tutti quanti. J’avoue que je n’ai pas revu la série depuis très, très longtemps ! Comme Sharbettt, je suis devenue sensible sur la question du fan-service. Aussi, je me demande si mon point de vue aurait évolué, si je revoyais les épisodes ?

     

    C’est marrant que vous parliez de Swort Art Online, figurez-vous que j’ai tenté la série sur Netflix, pendant le premier confinement… Le côté isekai ne m’attirait pas, mais il manquait ce titre à mon tableau, Yuki Kajiura oblige. Résultat : j’ai arrêté en cours de route. Je m’attendais à un truc épique, j’ai juste été noyée par un harem de filles qui courent après une endive (Kirito est sympa mais désolée, il n’a rien de fifou), puis par de la romance clichée d’une mièvrerie insupportable – pourtant, je peux être romantique, hein. Je m’égare régulièrement sur la planète BL. ^^

     

    Tom, tu parles de rape and revenge, j’avais lu des articles qui reprochaient ça à l’auteur, extraits d’Alicization à l’appui. Pour ma part, j’ai surtout l’impression d’une version sale et plus subversive (ça fait vendre) de la princesse à sauver. On a pris quelque chose de précieux au héros (le mot « chose » n’est pas choisi au hasard), il doit donc la récupérer. Au passage, le méchant la salit et la casse, ça montre à quel point il est très très méchant… Et ça met encore plus le héros en valeur dans son rôle de bon sauveur. Au final, la femme n’est là que pour servir les persos masculins. Son point de vue d’être humain, ses pensées, son ressenti ? On s’en carre.

     

    Dans un autre genre fan-serv, j’ai abandonné Fate/Apocrypha. Jeanne d’Arc à poil dans l’ending avec un physique de hentai, WTF ?!! C’est tellement gratuit, et ça tente de masquer un tel vide au niveau narratif (le personnage est super fade, l’intrigue inintéressante…) que c’était la goutte de trop. J’ai plus la tolérance ni le temps !

     

    Bref ! Revenons à Evangelion ! ^^

     

    Je ne me souviens plus du baiser forcé sur Misato, en revanche je me souviens de Misato collant sa bouche sur celle de Shinji (un gosse de quatorze ans, hein) dans The End of Evangelion. J’écarquille encore les yeux.

     

    J’ai jamais pu encadrer Asuka, ni de près ni de loin. Mais c’est sympa de lire les arguments des défenseurs. J’imagine que ça me permet d’entrevoir pourquoi des gens se baladent avec cette p*tasse imbuvable sur leur tee-shirt en convention. 😆

     

    Et je suis totalement d’accord pour Shinji. C’est un perso touchant, ravagé et très seul, qui se bat malgré tout et qui y met ses tripes. J’ai découvert Evangelion sur le tard, en 2007 ou 2008. Je n’avais déjà plus l’effet waouh de ceux qui l’ont visionnée dans les années 90. Pourtant, Evangelion m’est apparu comme le meilleur anime de tous les temps : j’ai adoré le côté mystique, les combats grandioses, et surtout le coup de génie d’avoir un tel anti-héros, une ambiance si dépressive et négative. Il fallait oser faire ça, aller à contre-courant de tous les shônen où les héros sont contents de se battre, tirent de la gloire de leurs victoires etc. Quand Shinji gagne, il se fait fracasser au collège parce qu’il n’a pas assez protégé la sœur de Tôji. Quand il refuse de faire quelque chose, on lui met un pilote automatique et s’ensuit une scène hyper traumatisante. Son père est une ordure finie qui se fout totalement de lui. En fait personne n’aimerait être à sa place. C’est le côté fort, la profondeur psychologique qui m’ont marquée et emballée. La fin sonne comme une thérapie réussie, elle fait plaisir à voir.

     

    (Oui, parce que mon interprétation de la série d’Eva, en quelques phrases…

    Spoiler

    C’est donc l’histoire d’un mec (Gendô) qui a perdu sa femme et rêve de la rejoindre, mais pas n’importe comment : il veut fusionner avec. Parce que les individus tout seuls sont imparfaits, mais s’ils perdent leur corps physique (dit « AT-Field ») et fusionnent, alors les imperfections des uns et des autres se complètent et ils ne forment plus qu’une entité parfaite. C’est le plan de complémentarité. Sauf qu’à la fin, Shinji, qui a combattu sa dépression et ses imperfections, arrive à s’accepter tel qu’il est en tant qu’individu unique. Il n’a plus besoin de complémentarité et c’est un happy end.

    [collapse]

    Si vous n’êtes pas d’accord, combattez-moi, mwahahahaha !

     

    Et sinon, cette phrase m’évoque un passage dans Soukyuu no Fafner :

    Une fille pleurnicharde et peureuse qui arrive à se surpasser, c’est mignon voir admirable. Un garçon dans la même situation? Ca reste une mauviette.

    Il y a dans la série 1 une fille, toute douce, mignonne et souffreteuse avec une seiyuu insupportable, une sorte de mary-sue qui est la première à se surpasser. Elle sauve tout le monde. Sauf qu’elle ramasse sec et reste aux yeux de tous une mauviette.

    Spoiler

    Elle part seule combattre un festum pour sauver celui qu’elle aime et, accessoirement, tous les habitants de son île. Elle est la plus intelligente de tous les enfants, mais a hérité d’une faible constitution. C’est un exploit pour elle d’aller combattre. Ça tourne mal, elle enclenche la destruction automatique et se fait sauter avec le festum. Dans son esprit, elle veut protéger, c’est un geste héroïque.

    Plus tard, quand ses ex camarades vont sur sa tombe, ils la trouvent tagguée, les fleurs renversées. Les gens lui reprochent d’être partie seule et d’avoir sacrifié un fafner, ce qui met tout le monde en danger en cas de futures attaques. Leur point de vue se comprend, mais voir la tombe tagguée, ça fait un choc ! Sa mère dévastée doit en plus supporter ces mesquineries, une rancœur ambiante.

    Le light novel développe bien mieux les persos et on mesure toute l’ironie qu’une telle fin ait pu lui arriver, à elle. Avec son QI supérieur, elle aurait dû être un atout… Mais ses sentiments l’ont court-circuitée.

    [collapse]

    Je crois que c’est le premier événement où je me suis dit « ah ouais ça rigole pas, cette série a un truc en plus ». J’ai continué et grand bien m’en a pris ! Entre autres, elle pousse loin la réflexion sur le thème de l’existence et du néant.

     

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #527635

    Waw, j’ai essayé de poster un message, y’a des balises partout et il est illisible. Je fais des tests et je reviens. xD

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #527637

    Regardez ça ! Il suffit de tacler un peu Eva pour que les morts se réveillent ! Du coup je rapplique aussi, bien entendu 😆 (en vrai, Xanatos m’avait prévenue ^^).

    Pour une fois, je me garderai de jouer la défenseuse avec le cheval blanc et tutti quanti. J’avoue que je n’ai pas revu la série depuis très, très longtemps ! Comme Sharbettt, je suis devenue sensible sur la question du fan-service. Aussi, je me demande si mon point de vue aurait évolué, si je revoyais les épisodes ?
    C’est marrant que vous parliez de Swort Art Online, figurez-vous que j’ai tenté la série sur Netflix, pendant le premier confinement… Le côté isekai ne m’attirait pas, mais il manquait ce titre à mon tableau, Yuki Kajiura oblige. Résultat : j’ai arrêté en cours de route. Je m’attendais à un truc épique, j’ai juste été noyée par un harem de filles qui courent après une endive (Kirito est sympa mais désolée, il n’a rien de fifou), puis par de la romance clichée d’une mièvrerie insupportable – pourtant, je peux être romantique, hein. Je m’égare régulièrement sur la planète BL. ^^
    Tom, tu parles de rape and revenge, j’avais lu des articles qui reprochaient ça à l’auteur, extraits d’Alicization à l’appui. Pour ma part, j’ai surtout l’impression d’une version sale et plus subversive (ça fait vendre) de la princesse à sauver. On a pris quelque chose de précieux au héros (le mot « chose » n’est pas choisi au hasard), il doit donc la récupérer. Au passage, le méchant la salit et la casse, ça montre à quel point il est très très méchant… Et ça met encore plus le héros en valeur dans son rôle de bon sauveur. Au final, la femme n’est là que pour servir les persos masculins. Son point de vue d’être humain, ses pensées, son ressenti ? On s’en carre.
    Dans un autre genre fan-serv, j’ai abandonné Fate/Apocrypha. Jeanne d’Arc à poil dans l’ending avec un physique de hentai, WTF ?!! C’est tellement gratuit, et ça tente de masquer un tel vide au niveau narratif (le personnage est super fade, l’intrigue inintéressante…) que c’était la goutte de trop. J’ai plus la tolérance ni le temps pour ces conneries.

    Bref ! Revenons à Evangelion ! ^^
    Je ne me souviens plus du baiser forcé sur Misato, en revanche je me souviens de Misato collant sa bouche sur celle de Shinji (un gosse de quatorze ans, hein) dans The End of Evangelion. J’écarquille encore les yeux.
    J’ai jamais pu encadrer Asuka, ni de près ni de loin. Mais c’est sympa de lire les arguments des défenseurs. J’imagine que ça me permet d’entrevoir pourquoi des gens se baladent avec cette p*tasse imbuvable sur leur tee-shirt en convention. 😆

    Et je suis totalement d’accord pour Shinji. C’est un perso très touchant, ravagé et très seul, qui se bat malgré tout et qui y met ses tripes. J’ai découvert Evangelion sur le tard, en 2007 ou 2008. Je n’avais déjà plus l’effet waouh de ceux qui l’ont visionnée dans les années 90. Pourtant, Evangelion m’est apparu comme le meilleur anime de tous les temps : j’ai adoré le côté mystique, les combats grandioses, et surtout le coup de génie d’avoir un tel anti-héros, une ambiance si dépressive et négative. Il fallait oser faire ça, aller à contre-courant de tous les shônen où les héros sont contents de se battre, tirent de la gloire de leurs victoires etc. Quand Shinji gagne, il se fait fracasser au collège parce qu’il n’a pas assez protégé la sœur de Tôji. Quand il refuse de faire quelque chose, on lui met un pilote automatique et s’ensuit une scène hyper traumatisante. Son père est une ordure finie qui se fout totalement de lui. En fait personne n’aimerait être à sa place. C’est le côté fort, la profondeur psychologique qui m’ont marquée et emballée. La fin sonne comme une thérapie réussie, elle fait plaisir à voir.

    (Oui, parce que mon interprétation de la série d’Eva, en quelques phrases…)

    Spoiler

    C’est donc l’histoire d’un mec (Gendô) qui a perdu sa femme et rêve de la rejoindre, mais pas n’importe comment : il veut fusionner avec. Parce que les individus tout seuls sont imparfaits, mais s’ils perdent leur corps physique (dit « AT-Field ») et fusionnent, alors les imperfections des uns et des autres se complètent et ils ne forment plus qu’une entité parfaite. C’est le plan de complémentarité. Sauf qu’à la fin, Shinji, qui a combattu sa dépression et ses imperfections, arrive à s’accepter tel qu’il est en tant qu’individu unique. Il n’a plus besoin de complémentarité et c’est un happy end.

    [collapse]

    Si vous n’êtes pas d’accord, combattez-moi, mwahahahaha !

    Et sinon, cette phrase m’évoque un passage dans Soukyuu no Fafner :

    Une fille pleurnicharde et peureuse qui arrive à se surpasser, c’est mignon voir admirable. Un garçon dans la même situation? Ca reste une mauviette.

    Il y a dans la série 1 une fille, toute douce, mignonne et souffreteuse avec une seiyuu insupportable, une sorte de mary-sue qui est la première à se surpasser. Elle sauve tout le monde. Sauf qu’elle ramasse sec et reste aux yeux de tous une mauviette.

    Spoiler

    Elle part seule combattre un festum pour sauver celui qu’elle aime et, accessoirement, tous les habitants de son île. Elle est la plus intelligente de tous les enfants, mais a hérité d’une faible constitution. C’est un exploit pour elle d’aller combattre. Ça tourne mal, elle enclenche la destruction automatique et se fait sauter avec le festum. Dans son esprit, elle veut protéger, c’est un geste héroïque.
    Plus tard, quand ses ex camarades vont sur sa tombe, ils la trouvent tagguée, les fleurs renversées. Les gens lui reprochent d’être partie seule et d’avoir sacrifié un fafner, ce qui met tout le monde en danger en cas de futures attaques. Leur point de vue se comprend, mais voir la tombe tagguée, ça fait un choc ! Sa mère dévastée doit en plus supporter ces gestes mesquins, une rancœur ambiante.
    Le light novel développe bien mieux les persos et on mesure toute l’ironie qu’une telle fin ait pu lui arriver, à elle. Avec son QI supérieur, elle aurait dû être un atout… Mais ses sentiments l’ont court-circuitée.

    [collapse]

    Je crois que c’est le premier événement où je me suis dit « ah ouais ça rigole pas, cette série a un truc en plus ». J’ai continué et grand bien m’en a pris ! Entre autres, elle pousse loin la réflexion sur le thème de l’existence et du néant.

    Tom-Le-Chat
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    Tom Le Chat le #527653

    Eh oui, l’Evangelion Defense Force est toujours là. 😀

    Je ne me souviens plus du baiser forcé sur Misato, en revanche je me souviens de Misato collant sa bouche sur celle de Shinji (un gosse de quatorze ans, hein) dans The End of Evangelion. J’écarquille encore les yeux.
    J’ai jamais pu encadrer Asuka, ni de près ni de loin. Mais c’est sympa de lire les arguments des défenseurs. J’imagine que ça me permet d’entrevoir pourquoi des gens se baladent avec cette p*tasse imbuvable sur leur tee-shirt en convention.

    Kaji s’est construit l’image d’un bellâtre adepte de la drague lourdingue. Compte tenu de son rôle d’agent double (ou triple?), c’est peut-être bêtement une allusion à des figures d’agents secrets type James Bond.
    Pas encore vu End of mais si c’est bien l’autoparodie grossière de la série TV qu’on m’a décrit, cette scène ne serait pas étonnante, ce n’est juste qu’une représentation avec zéro subtilité de ce qui est déjà montré dans la série TV : Misato est déjà montrée comme quelqu’un en manque d’affection, qui “le ferait avec n’importe qui”. Vers la fin de la série, alors que plusieurs personnages sont morts ou gravement blessés, elle fait même des avances à Shinji qui la repousse brusquement (elle lui touche la main avec des propos ambigus).

    Et sinon, cette phrase m’évoque un passage dans Soukyuu no Fafner :
    (…)

    Il y a dans la série 1 une fille, toute douce, mignonne et souffreteuse avec une seiyuu insupportable, une sorte de mary-sue qui est la première à se surpasser. Elle sauve tout le monde. Sauf qu’elle ramasse sec et reste aux yeux de tous une mauviette. (…)

    En fait, je pensais plutôt à la perception de Shinji par les spectateurs de l’anime. Comme personnage féminin, j’avais en tête Noriko de Gunbuster qui est toujours collée aux basques de Kazumi ou du coach pendant la première moitié de la série mais devient badass dans la seconde partie. Sauf que ce n’est à bien y réfléchir pas totalement comparable parce que Shinji va voir sans cesse le peu de confiance en soi qu’il acquiert au cours de la série systématiquement brisée par les Anges ou les actes de Gendo.
    Du coup, je ne vois pas de héros ou d’héroïne d’anime tenant le rôle central de la série réelement comparable à Shinji, peut-être dans des oeuvres plus underground? C’est dire si mettre en scène un tel héros dans un anime grand public était osé.

    HS
    Pour SAO, j’avais beaucoup aimé la 1ere moitié de la saison 1 mais effectivement tout s’effondre dans la 2e moitié. Ce que j’aime beaucoup dans cette série, c’est d’abord son character design classique mais très réussi et la cohérence de son univers, voir par exemple l’épisode de l’enquête criminelle où les règles propres au jeu entrent en règle de compte (on ne peut en principe pas tuer quelqu’un dans une safe zone). Ce qui est très énervant, c’est que la série dans sa première partie fait des choses souvent très bien, aborde sans détours des thèmes délicats comme le féminicide, met en avant des personnages féminins intéressants et tout s’effondre dans la 2e partie où on tombe dans les pires écueils scénaristiques possibles en mode gros sabots : demoiselle en détresse, inceste, méchant très méchant… A n’y rien comprendre.

    Rahxephon a été évoqué plus tôt. C’est un anime en apparence plus sexy qu’Evangelion, avec un chara design plus sophistiqué mais de mémoire, en dehors d’emprunts visuels évidents, la série ne raconte pas la même chose. Et ça a aussi paradoxalement beaucoup moins bien vieilli qu’Eva.

    Ah ouais, j’en ai fait une critique il y a quelques années et si j’avais raison sur au moins un point, c’est que j’ai quasiment tout oublié de cette série : https://animeland.fr/forum/topic/fan-des-annees-2000-fan-jusqu-39-au-bout-des-cils/page/14/#post-361708
    /HS

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    Sotelo
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    Sotelo le #528088

    Rahxephon, pas vraiment un bon souvenir en ce qui me concerne. C’est très joli, mais on comprend tellement rien à ce qui se passe que je me demande si au final ils n’ont pas voulu faire une parodie d’Evangelion !

    Sharbettt
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    Sharbettt le #529233

    Bonsoir, ne vous dérangez pas, je viens juste poser un message perso, si les intéressés passent dans le coin…

    @bruno de la Cruz @matthieu Pinon j’ai écouté le Blockbusters dans lequel vous intervenez avec Marine Alexandre. Je ne suis toujours pas emballée par l’oeuvre, pas de miracle, hein, mais vous m’avez confortée dans mon opinion: je n’aime pas, tout en reconnaissant que c’est une grande oeuvre, un sujet passionnant, créé par une personne extraordinaire (ça, je le savais moins).

    C’était très agréable de vous écouter, merci et bravo pour votre boulot à tous les trois! 🙂

    Tom-Le-Chat
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    Tom Le Chat le #531347

    `Ca m”aura pris une vingtaine d’années mais j’ai fini par regarder The End of Evangelion cette semaine, juste avant le passage en 2022 !

    Ce ne sont pas les occasion qui ont manquée et j’avais en fait déjà vu la première partie (qui n’est qu’une reprise de Rebirth) aux alentours de l’an 2000 ; c’était un fichier fansubbé au format vidéo Real de piètre qualité mais on se contentait de ça à l’époque. J’avais trouvé ce film tellement idiot, une surenchère de violence mais complètement vide d’émotions, de sens. Au fond, c’est probablement voir Rebirth qui m’a dégoûté de l’idée même d’une suite ou d’une relecture de la série TV originale. Dit autrement, pour moi, Evangelion, c’est une série télé de 26 épisodes et puis c’est tout.

    Et puis récemment, j’ai entendu une critique sur Rebuild 3+1 qui disait que ça concluait une boucle, que les Rebuilds avaient en quelques sortes permis à Anno de finir quelque chose commencé en 1996, enfin une idée de ce genre et ça m’a donné envie de m’y mettre, non pour suivre une nouvelle version de l’histoire mais plutôt voir ce que le réalisateur avait fait de cette création à la fois fascinante et monstrueuse par les réactions passionnées qu’elle a entraînée depuis sa naissance il y a 25 ans.
    Mais avant de voir les Rebuild, il fallait voir The End, pour vivre l’expérience dans sa globalité.

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    Spoiler
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    Et me voici donc devant Netflix à revoir les scènes qui m’avaient tellement dégoûté il y a 20 ans, non par leur violence mais par leur vacuité, l’attaque de la NERV, le combat formidable mais à l’issue dramatique d’Asuka et Shinji qui ne sert à rien, qui assiste sans réagir, qui ne pense qu’à lui, tout le contraire du personnage de la série TV qui arrivait toujours à dépasser ses angoisses pour venir en aide aux autres. Dans la série TV, Shinji est craintif, replié sur lui-même mais aussi doté d’un altruisme qui lui permet de surmonter ses barrières, dans le film ce n’est qu’un être apeuré qui ne pense qu’à lui ; il y a là déjà une trahison.

    Pour la deuxième partie de The End qui est le contenu réellement propre à ce film, je m’attendais à tout vu sa réputation, à être en colère, à être dégoûté, voir à avoir une révélation mais à mon étonnement, le sentiment qui prédomine à la fin du film c’est de l’indifférence teintée d’ennui. Bien-sûr, il y a foule images choc, scènes faite pour provoquer du dégoût chez le spectateur mais ça m’a semblé très creux, comme si on avait repris des éléments marquants de la série TV et qu’on avait tout poussé à 400% : plus de violence, plus d’allusions érotiques, plus de discours philosophiques, plus de Shinji qui hurle, ce n’est plus une trahison, c’est une caricature presque drôle par son côté absurde.
    Les “fans” ont réclamé une fin plus terre-à-terre, plus réaliste à la série TV? Anno leur a donné tout le contraire en allant à fond dans le sens opposé, on ne comprend pas grand chose à l’enchaînement des événements sauf que, comme l’a plusieusr fois fait remarquer Akiko, le sens original de la fin est préservé mais expliqué de manière plus explicité : le Plan de complémentarité de l’homme est mieux expliqué et même mis en oeuvre devant nos yeux mais surtout, on explique encore une fois à Shinji que c’est lui qui doit décider de son avenir, qu’il a le pouvoir de se sauver lui-même alors qu’il appelle à l’aide tout au long du film.

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    S’il y a un message à retenir de ce film de la part d’Anno ce serait “j’ai changé la forme mais je ne changerais pas le fond, si vous voulez vous en sortir, bougez-vous le cul !”
    Au final, The End of Evangelion est bien un film pénible à voir, dont je ne garderais pas de grand souvenir en tant que tel ; la fin de la série TV reste pour moi la seule fin canon pour l’instant. Par contre, la démarche d’Anno, une sorte de doigt d’honneur à ses détracteurs, a quelque chose de réjouissant !

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    Tom-Le-Chat
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    Tom Le Chat le #531349

    Ca m”aura pris une vingtaine d’années mais j’ai fini par regarder The End of Evangelion cette semaine, juste avant le passage en 2022 !

    Ce ne sont pas les occasion qui ont manquée et j’avais en fait déjà vu la première partie (qui n’est qu’une reprise de Rebirth) aux alentours de l’an 2000 ; c’était un fichier fansubbé au format vidéo Real de piètre qualité mais on se contentait de ça à l’époque. J’avais trouvé ce film tellement idiot, une surenchère de violence mais complètement vide d’émotions, de sens. Au fond, c’est probablement voir Rebirth qui m’a dégoûté de l’idée même d’une suite ou d’une relecture de la série TV originale. Dit autrement, pour moi, Evangelion, c’est une série télé de 26 épisodes et puis c’est tout.

    Et puis récemment, j’ai entendu une critique sur Rebuild 3+1 qui disait que ça concluait une boucle, que les Rebuilds avaient en quelques sortes permis à Anno de finir quelque chose commencé en 1996, enfin une idée de ce genre et ça m’a donné envie de m’y mettre, non pour suivre une nouvelle version de l’histoire mais plutôt voir ce que le réalisateur avait fait de cette création à la fois fascinante et monstrueuse par les réactions passionnées qu’elle a entraînée depuis sa naissance il y a 25 ans.
    Mais avant de voir les Rebuild, il fallait voir The End, pour vivre l’expérience dans sa globalité.

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    Et me voici donc devant Netflix à revoir les scènes qui m’avaient tellement dégoûté il y a 20 ans, non par leur violence mais par leur vacuité, l’attaque de la NERV, le combat formidable mais à l’issue dramatique d’Asuka et Shinji qui ne sert à rien, qui assiste sans réagir, qui ne pense qu’à lui, tout le contraire du personnage de la série TV qui arrivait toujours à dépasser ses angoisses pour venir en aide aux autres. Dans la série TV, Shinji est craintif, replié sur lui-même mais aussi doté d’un altruisme qui lui permet de surmonter ses barrières, dans le film ce n’est qu’un être apeuré qui ne pense qu’à lui ; il y a là déjà une trahison.

    Pour la deuxième partie de The End qui est le contenu réellement propre à ce film, je m’attendais à tout vu sa réputation, à être en colère, à être dégoûté, voir à avoir une révélation mais à mon étonnement, le sentiment qui prédomine à la fin du film c’est de l’indifférence teintée d’ennui. Bien-sûr, il y a foule images choc, scènes faite pour provoquer du dégoût chez le spectateur mais ça m’a semblé très creux, comme si on avait repris des éléments marquants de la série TV et qu’on avait tout poussé à 400% : plus de violence, plus d’allusions érotiques, plus de discours philosophiques, plus de Shinji qui hurle, ce n’est plus une trahison, c’est une caricature presque drôle par son côté absurde.
    Les “fans” ont réclamé une fin plus terre-à-terre, plus réaliste à la série TV? Anno leur a donné tout le contraire en allant à fond dans le sens opposé, on ne comprend pas grand chose à l’enchaînement des événements sauf que, comme l’a plusieurs fois fait remarquer Akiko, le sens original de la fin est préservé mais expliqué de manière plus explicité : le Plan de complémentarité de l’homme est mieux expliqué et même mis en oeuvre devant nos yeux mais surtout, on explique encore une fois à Shini que c’est lui qui doit décider de son avenir, qu’il a le pouvoir de se sauver lui-même alors qu’il appelle à l’aide tout au long du film.

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    S’il y a un message à retenir de ce film de la part d’Anno ce serait “j’ai changé la forme mais je ne changerais pas le fond, si vous voulez vous en sortir, bougez-vous le cul !”
    Au final, The End of Evangelion est bien un film pénible à voir, dont je ne garderais pas de grand souvenir en tant que tel ; la fin de la série TV reste pour moi la seule fin canon pour l’instant. Par contre, la démarche d’Anno, une sorte de doigt d’honneur à ses détracteurs, a quelque chose de réjouissant !

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    Tom Le Chat le #531352

    Ca m”aura pris une vingtaine d’années mais j’ai fini par regarder The End of Evangelion cette semaine, juste avant le passage en 2022 !

    Ce ne sont pas les occasion qui ont manquée et j’avais en fait déjà vu la première partie (qui n’est qu’une reprise de Rebirth) aux alentours de l’an 2000 ; c’était un fichier fansubbé au format vidéo Real de piètre qualité mais on se contentait de ça à l’époque. J’avais trouvé ce film tellement idiot, une surenchère de violence mais complètement vide d’émotions, de sens. Au fond, c’est probablement voir Rebirth qui m’a dégoûté de l’idée même d’une suite ou d’une relecture de la série TV originale. Dit autrement, pour moi, Evangelion, c’est une série télé de 26 épisodes et puis c’est tout.

    Et puis récemment, j’ai entendu une critique sur Rebuild 3+1 qui disait que ça concluait une boucle, que les Rebuilds avaient en quelques sortes permis à Anno de finir quelque chose commencé en 1996, enfin une idée de ce genre et ça m’a donné envie de m’y mettre, non pour suivre une nouvelle version de l’histoire mais plutôt voir ce que le réalisateur avait fait de cette création à la fois fascinante et monstrueuse par les réactions passionnées qu’elle a entraînée depuis sa naissance il y a 25 ans.
    Mais avant de voir les Rebuild, il fallait voir The End, pour vivre l’expérience dans sa globalité.

    Spoiler

    Et me voici donc devant Netflix à revoir les scènes qui m’avaient tellement dégoûté il y a 20 ans, non par leur violence mais par leur vacuité, l’attaque de la NERV, le combat formidable mais à l’issue dramatique d’Asuka et Shinji qui ne sert à rien, qui assiste sans réagir, qui ne pense qu’à lui, tout le contraire du personnage de la série TV qui arrivait toujours à dépasser ses angoisses pour venir en aide aux autres. Dans la série TV, Shinji est craintif, replié sur lui-même mais aussi doté d’un altruisme qui lui permet de surmonter ses barrières, dans le film ce n’est qu’un être apeuré qui ne pense qu’à lui ; il y a là déjà une trahison.

    Pour la deuxième partie de The End qui est le contenu réellement propre à ce film, je m’attendais à tout vu sa réputation, à être en colère, à être dégoûté, voir à avoir une révélation mais à mon étonnement, le sentiment qui prédomine à la fin du film c’est de l’indifférence teintée d’ennui. Bien-sûr, il y a foule images choc, scènes faite pour provoquer du dégoût chez le spectateur mais ça m’a semblé très creux, comme si on avait repris des éléments marquants de la série TV et qu’on avait tout poussé à 400% : plus de violence, plus d’allusions érotiques, plus de discours philosophiques, plus de Shinji qui hurle, ce n’est plus une trahison, c’est une caricature presque drôle par son côté absurde.
    Les “fans” ont réclamé une fin plus terre-à-terre, plus réaliste à la série TV? Anno leur a donné tout le contraire en allant à fond dans le sens opposé, on ne comprend pas grand chose à l’enchaînement des événements sauf que, comme l’a plusieurs fois fait remarquer Akiko, le sens original de la fin est préservé mais expliqué de manière plus explicité : le Plan de complémentarité de l’homme est mieux expliqué et même mis en oeuvre devant nos yeux mais surtout, on explique encore une fois à Shini que c’est lui qui doit décider de son avenir, qu’il a le pouvoir de se sauver lui-même alors qu’il appelle à l’aide tout au long du film.

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    S’il y a un message à retenir de ce film de la part d’Anno ce serait “j’ai changé la forme mais je ne changerais pas le fond, si vous voulez vous en sortir, bougez-vous le cul !”
    Au final, The End of Evangelion est bien un film pénible à voir, dont je ne garderais pas de grand souvenir en tant que tel ; la fin de la série TV reste pour moi la seule fin canon pour l’instant. Par contre, la démarche d’Anno, une sorte de doigt d’honneur à ses détracteurs, a quelque chose de réjouissant !

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    Tom-Le-Chat
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    Tom Le Chat le #531354

    Eh bien ça m”aura pris une vingtaine d’années mais j’ai fini par regarder The End of Evangelion cette semaine, juste avant le passage en 2022 !

    Ce ne sont pas les occasion qui ont manquée et j’avais en fait déjà vu la première partie (qui n’est qu’une reprise de Rebirth) aux alentours de l’an 2000 ; c’était un fichier fansubbé au format vidéo Real de piètre qualité mais on se contentait de ça à l’époque. J’avais trouvé ce film tellement idiot, une surenchère de violence mais complètement vide d’émotions, de sens. Au fond, c’est probablement voir Rebirth qui m’a dégoûté de l’idée même d’une suite ou d’une relecture de la série TV originale. Dit autrement, pour moi, Evangelion, c’est une série télé de 26 épisodes et puis c’est tout.

    Et puis récemment, j’ai entendu une critique sur Rebuild 3+1 qui disait que ça concluait une boucle, que les Rebuilds avaient en quelques sortes permis à Anno de finir quelque chose commencé en 1996, enfin une idée de ce genre et ça m’a donné envie de m’y mettre, non pour suivre une nouvelle version de l’histoire mais plutôt voir ce que le réalisateur avait fait de cette création à la fois fascinante et monstrueuse par les réactions passionnées qu’elle a entraînée depuis sa naissance il y a 25 ans.
    Mais avant de voir les Rebuild, il fallait voir The End, pour vivre l’expérience dans sa globalité.

    Spoiler

    Et me voici donc devant Netflix à revoir les scènes qui m’avaient tellement dégoûté il y a 20 ans, non par leur violence mais par leur vacuité, l’attaque de la NERV, le combat formidable mais à l’issue dramatique d’Asuka et Shinji qui ne sert à rien, qui assiste sans réagir, qui ne pense qu’à lui, tout le contraire du personnage de la série TV qui arrivait toujours à dépasser ses angoisses pour venir en aide aux autres. Dans la série TV, Shinji est craintif, replié sur lui-même mais aussi doté d’un altruisme qui lui permet de surmonter ses barrières, dans le film ce n’est qu’un être apeuré qui ne pense qu’à lui ; il y a là déjà une trahison.

    Pour la deuxième partie de The End qui est le contenu réellement propre à ce film, je m’attendais à tout vu sa réputation, à être en colère, à être dégoûté, voir à avoir une révélation mais à mon étonnement, le sentiment qui prédomine à la fin du film c’est de l’indifférence teintée d’ennui. Bien-sûr, il y a foule images choc, scènes faite pour provoquer du dégoût chez le spectateur mais ça m’a semblé très creux, comme si on avait repris des éléments marquants de la série TV et qu’on avait tout poussé à 400% : plus de violence, plus d’allusions érotiques, plus de discours philosophiques, plus de Shinji qui hurle, ce n’est plus une trahison, c’est une caricature presque drôle par son côté absurde.
    Les “fans” ont réclamé une fin plus terre-à-terre, plus réaliste à la série TV? Anno leur a donné tout le contraire en allant à fond dans le sens opposé, on ne comprend pas grand chose à l’enchaînement des événements sauf que, comme l’a plusieurs fois fait remarquer Akiko, le sens original de la fin est préservé mais expliqué de manière plus explicité : le Plan de complémentarité de l’homme est mieux expliqué et même mis en oeuvre devant nos yeux mais surtout, on explique encore une fois à Shini que c’est lui qui doit décider de son avenir, qu’il a le pouvoir de se sauver lui-même alors qu’il appelle à l’aide tout au long du film.

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    S’il y a un message à retenir de ce film de la part d’Anno ce serait “j’ai changé la forme mais je ne changerais pas le fond, si vous voulez vous en sortir, bougez-vous le cul !”
    Au final, The End of Evangelion est bien un film pénible à voir, dont je ne garderais pas de grand souvenir en tant que tel ; la fin de la série TV reste pour moi la seule fin canon pour l’instant. Par contre, la démarche d’Anno, une sorte de doigt d’honneur à ses détracteurs, a quelque chose de réjouissant !

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    Tom-Le-Chat
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    Tom Le Chat le #531505

    Evangelion 1.0 (ou 1.11 pour la version que j’ai vu) : You are [not] alone

    CE 1er volet des Rebuild a un début plutôt ennuyeux pour un spectateur de la série TV. Plus qu’un remake du début de la série TV, c’est plutôt un résumé quasi à l’identique des 6 premiers épisodes auquel on a droit avec exactement les mêmes plans la plupart du temps mais redessinés. Néanmoins, je n’irais pas jusqu’à parler de fainéantise parce qu’on peut aussi y trouver une volonté de replonger le spectateur dans le contexte de la série originale pour mieux le désorienter ensuite.
    En effet, quand je parle de résumé quasi à l’identique, le “quasi” est important. Progressivement, on se rend compte que certains détails ont disparu ou ont été rajouté, le plus marquant pour moi étant la suppression de ce plan au tout début de l’épisode 1 où Shinji voit l’espace d’une seconde un apparition de Rei au milieu de la rue, apparition d’autant plus troublante qu’il ne l’a pas encore rencontrée. Idem plus tard, cette scène troublante où l’EVA 01 lève toute seule son bras pour protéger Shinji et Rei de débris tombant du plafond n’existe plus dans le film. D’un autre côté, dans le film, Misato en sait déjà beaucoup sur le Plan de Complémentarité de l’Homme et ce que la NERV protège dans ses entrailles. En fait, plus on avance dans le film, plus les différences avec la série apparaissent, de sorte que le film ennuyeux du début suscite progressivement la curiosité.
    On est au fond dans le même cas de figure que dans le récent “Remake” de Final Fantasy VII où ce qui se présentait au départ comme un simple réactualisation de l’oeuvre originale avec plus de moyens et des technologies modernes dérive progressivement vers une nouvelle direction. Quand on est attaché à l’oeuvre d’origine, il y a un sentiment mêlé de crainte et de curiosité de voir où ce “et si..?” va nous mener.

    Détail amusant, la représentation du quotidien en 2015 est restée semblable à la vision de la série TV de 1995 : un monde où Internet est quasi absent, où l’on utilise encore des K7 audio mais aussi un monde où on n’utilise plus le papier en classe mais des ordinateurs portables à chaque bureau.

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    Xanatos
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    Xanatos le #531522

    Dans mes bras Tom ! 😀

    J’ai adoré ta diatribe (selon moi ô combien justifiée !) de The End of Evangelion qui est pour moi une épouvantable boursouflure cinématographique qui, effectivement, malmène abusivement ce pauvre Shinji. Surtout que comme tu dis, bien sûr que Shinji est un garçon craintif et qui a peur. Mais il a démontré à plusieurs reprises au cours de la série comme dans le premier épisode ou encore le 19e épisode qu’il est <b>capable </b> de surmonter sa peur pour défendre des innocents ou des êtres qui lui sont chers.

    Ce film ressemble en effet à un énorme “Fuck You!” adressé aux fans psychopathes qui ont menacé de mort Hideaki Anno et son équipe parce qu’ils n’ont pas aimé (et pas compris) la fin.

    Quant au premier film de Evangelion Rebuild oui, il ressemble dans les grandes lignes aux six premiers épisodes mais avec en effet de subtiles différences.

    J’ai été assez estomaqué d’apprendre que Misato savait depuis le début que Adam/Lilith était caché au sein du QG de la Nerv alors que dans la série TV, c’est Ryôji Kaji qui lui révèle cela à sa grande stupeur dans le quinzième épisode.

    Et rassure toi, les trois films suivants prendront davantage de libertés par rapport à la série sens en trahir l’âme.

    Je me souviens d’ailleurs d’un ancien membre du forum qui se lamentait que le deuxième long métrage propose tant de moments inédits et Lewis Scarole lui a très justement dit “si ces films se contentaient d’être de simples copiés collés de la série TV avec juste une meilleure animation et de jolis effets spéciaux, ils n’auraient aucun intérêt”.

     

    Tom-Le-Chat
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    Tom Le Chat le #531550

    Evangelion 2.22 : You can (not) advance

    Ce 2e film couvre à peu près les épisodes 8 à 19 de la série. “A peu près” parce que beaucoup de choses changent ici. Un nouveau personnage fait ainsi son apparition dans l’univers Eva : Marie, une pilote d’Eva aux desseins mystérieux. C’est aussi l’entrée en scène d’Asuka.

    J’ai vu le film en deux fois espacées de plusieurs jours ; après coup, c’est frappant comment Asuka qui tenait le devant de la scène au début disparaît complètement de l’écran dans la deuxième moitié du film. Le scénario le justifie bien entendu mais je me demande comment des spectateurs qui ont découvert Evangelion avec ces films ont perçus Asuka, on dirait presque un personnage secondaire.

    Quant à Marie, même si on se demande bien ce qu’elle mijote, elle suscite immédiatement la sympathie. Elle a le côté battant d’Asuka sans le côté peste. Même gravement blessée, elle trouve encore le moyen de faire des traits d’humour. C’est en quelques sortes le profil de l’héroïne badass qu’on apprécie tellement de nos jours.

    Sauf que dans l’univers d’Eva où tous les personnages principaux sont cassés d’une façon ou d’une autre, ça cloche. Je suis curieux de voir ce que la suite de l’histoire lui réserve.

    Kaoru fait son Kaoru. Il pose mystérieusement et sort quelques répliques mystérieuses pleins de mystères. A la prochaine Monsieur Mystères, merci d’être passé !

    En visionnant Evangelion 2.22, je me suis peu à peu rendu compte que le ton de ces Rebuilds était subtilement différent de la série TV et encore plus de The End. Ca m’a l’air plus mature, les personnages surjouent beaucoup moins, même la violence graphique ou même psychologique est moins démonstrative.
    Bien-sûr, le combat contre l’Eva possédée est toujours un horrible massacre mais tandis que tout était fait pour choquer le spectateur dans la série TV avec une lente montée en tension durant tout l’épisode 18 et l’emphase mise sur la réaction d’horreur de Shinji, dans le film, j’ai eu l’impression qu’il y avait moins la volonté de choquer qu’évoquer la tristesse, la gravité du moment.
    L’effet avec la petite chanson douce est un peu raté je trouve, mais c’est surtout la réaction de Shinji qui est un peu différente où on ressent moins le désespoir et plus la colère conte son père.

    Sans présager de ce qui va arriver dans les films suivants, je pense que les gens qui ne supportent pas Shinji Ikari version TV et encore plus version The End (même moi, je le trouve insupportable dans The End mais ce film est quasiment un crachat à la face des spectateurs mécontents de la série donc bon…) devraient regarder ces Rebuild. Le personnage est moins pleurnichard, c’est plus un sentiment de révolte, une colère sourde qui émane de lui.
    Et c’est aussi vrai pour les autres personnages, Asuka est moins pimbêche et montre un peu plus de bienveillance vis-à-vis de ses camarades. Rei montre un peu plus de signes d’ouverture envers les autres, notamment dans sa volonté de réconcilier Shinji avec son père.

    Sauf Kaoru qui reste jusqu’à nouvel ordre ce bon vieux Kaoru, évidemment. 😀

    Que penser de ce 2e Rebuild ? J’ai passé un bon moment divertissant.

    C’est un film au fond plus facile à regarder que les épisodes correspondants de la série, moins éprouvant émotionnellement. La grande question, en y réfléchissant un peu, c’est de savoir si ça traduit une volonté de faire passer son message autrement ou si c’est juste aseptiser Evangelion pour le rendre plus viable commercialement ?

    PS : le truc qui me manque le plus par rapport à la série TV, c’est les cris de l’Eva 01. Dans Rebuild, ils sonnent un peu artificiels tandis que dans la série, il y avait quelque chose de très lugubre, en particulier dans l’épisode 19 : https://youtu.be/KdmmYRPz1i0?t=127

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    Xanatos
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    Xanatos le #541978

    Evangelion Rebuild film 4

    Nouvelle fiche de Arachnée pour Planète Jeunesse dédiée au fabuleux et dernier film de la tétralogie Evangelion RebuildEvangelion : 3/0 + 1.0 Thrice Upon a Time

    http://www.planete-jeunesse.com/fiche-3339-evangelion-30-10-thrice-upon-a-time.html

    Bravo à lui pour cette magnifique fiche très informative sur la genèse de cet ultime film et analysant à la perfection les grandes qualités du long métrage. 😀

     

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