Une perle dans un lamellibranche

20 sujets de 41 à 60 (sur un total de 116)

Posté dans : Anime & Animation

  • Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #276393
    Neon Genesis Evangelion

    Episode 19
    Otoko no Tatakai – La guerre d'un Homme
    Introjection

    La première fois que j'ai vu cet épisode, c'était en VF, sur Canal+, un mercredi après-midi.

    Shinji est furieux. On l'a forcé à combattre l'Eva 03, parasitée par un Ange. Dans l'Eva 03, Suzuhara Tôji. Devant son refus de détruire l'Ange / Eva, Ikari Gendô, son père, utilise le Dummy Plug, sorte de pilote automatique pour Eva, à l'origine douteuse.
    Shinji refuse de sortir de l'Eva 01. Il menace de détruire le Geofront.
    "- Shinji, si on ne l'avait pas fait, tu serais mort!
    – C'est hors-sujet. (…) Mon père…ce type a essayé de tuer Tôji!"

    Pour Shinji, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Pour la première fois, il dit ce qu'il pense, sans fard. Face à son père, complètement froid et insensible, Shinji ne fuit plus. Son ton est franc et sans aucune hésitation.
    "- Tu fuis à nouveau? Tu m'as déçu. J'espère ne plus te revoir.
    – C'est aussi mon intention."

    Par cette phrase, Gendô montre bien qu'il ne connaît pas son fils, qu'il n'a d'ailleurs jamais cherché à connaître, à comprendre.

    Misato continue de garder une certaine distance physique avec Shinji, dès qu'il s'agit de parler sérieusement. D'ailleurs, elle n'est jamais entrée dans sa chambre, à chaque fois qu'elle venait s'adresser à lui, elle restait symboliquement sur le pas de la porte.
    Au moment de la séparation, elle reste là encore à distance.
    "- ça va être plus dur si tu persistes dans ta courtoisie.
    – C'est vous qui le ressentez ainsi. Pas moi."

    Comme à son habitude, Misato fait la leçon à Shinji, alors qu'elle continue à lui mentir.

    "- Pour être honnête, je projetais mes rêves, mes espoirs en toi. Je sais que c'était un poids pour toi. Mais nous tous à la Nerv, on ne pouvait que te confier notre avenir. Garde au moins ça en mémoire.
    – C'est vous qui le dites."

    Tout le monde, de Misato à Gendô, a considéré Shinji comme un objet. Les belles paroles de Misato ne sont qu'une façade. Personne n'avait vraiment voulu connaître Shinji, qui a tout subi à la Nerv, pour qu'on le force à piloter l'Eva 01. Chantage affectif (Rei sur un brancard), pression du nombre, rabaissement…
    Là encore, au moment du départ, Misato utilise le chantage affectif. Combien de semaines s'est-il écoulé depuis l'arrivée de Shinji à Tokyo 3? Et pourtant, Misato continue de maintenir ses distances avec lui.
    Shinji a parfaitement compris que tout le monde le perçoit comme un outil, pas une personne.
    Son regard, tout au long de l'épisode, exprime cette lucidité, cette prise de conscience du manque total de considération à son égard, à commencer par celui de son père.
    il sait que les Children ne sont que des outils interchangeables, que les Eva (surtout la 01) ont, aux yeux des responsables, plus de valeur qu'eux. Pourtant, ce n'est pas ce qui le fait partir. C'est cette froide hiérarchie, cette absence de chaleur humaine, cette hypocrisie, ce manque de considération.

    Un nouvel Ange débarque. L'Eva 01 refuse un autre pilote et le Dummy Plug.
    Gendô: "Elle s'oppose à moi."
    On comprend bien qu'il s'agit de la mère de Shinji, à travers l'Eva 01, qui, d'une certaine manière, désapprouve le traitement de Gendô envers leur fils.
    Asuka et Rei ne sont pas de taille face à l'Ange. Shinji est spectateur de la destruction de l'Eva 02 et de la ville. Il rencontre Kaji.
    Ce dernier révèle à Shinji que le contact entre un Ange et Adam provoquera un "Third Impact qui nous éradiquera tous."
    Assistant à l'attaque Kamikaze de Rei, Shinji entend les paroles de Kaji:
    "Toi tu peux agir, toi seul. Personne ne t'y oblige. Pense et décide par toi-même ce que tu dois faire maintenant pour ne pas avoir à le regretter."
    Shinji retourne au Geofront. Il veut piloter l'Eva 01. Pas parce qu'on a besoin de lui, en tant qu'outil, mais parce qu'il l'a décidé de lui-même.
    Kaji est étranger à la Nerv, Kaji est d'ailleurs à l'extérieur, en train de faire autre chose, en l'occurrence arroser ses pastèques. C'est certainement pour cette raison que Shinji l'a écouté. Kaji n'a aucun intérêt à influencer Shinji (en-dehors de l'intérêt universel, bien sûr). Son discours sonne donc sincère aux oreilles de Shinji, loin de l'hypocrisie de Misato, ou du rabaissement de Gendô.
    Ainsi, Shinji accepte de retourner piloter l'Eva, de devenir un outil, mais cette fois, parce qu'il le veut lui-même, parce qu'il peut piloter l'Eva. C'est à lui-même qu'il pense. Il se libère alors de toute entrave, de tout besoin de paraître.
    Ce qui m'amène à l'autre raison qui fait de cet épisode mon préféré!

    Shinji, libéré de ses entraves, pilote à nouveau l'Eva 01. Il laisse exploser toute sa férocité. L'Ange n'est pas de taille, mais l'Eva se désactive.
    On assiste alors à l'une des scènes les plus incroyables de la série. Shinji fusionne avec l'Eva, taux de synchro à plus de 400%! L'Eva devient une bête. Elle se rue sur l'Ange et le dévore littéralement. Devant la désinhibition de Shinji, l'Eva 01 en fait de même et se réveille!
    Un spectacle qui nous cloue sur place, une animation exemplaire, une ambiance terrifiante!
    Gendô sourit!

    Oui, j'adore cet épisode, parce que c'est à ce point précis que Shinji dis "je t'emmerde" à tout le monde (d'une manière ou d'une autre), qu'il refuse enfin de se laisser manipuler, de se laisser marcher dessus, qu'il assume ses choix, quitte à déplaire aux autres, qu'il accepte le fait qu'il ne comprendra jamais son père, qu'il ne cherche plus à lui plaire.
    Bref, qu'il devient un Homme! Le titre de cet épisode ne trompe pas d'ailleurs, "Le combat d'un Homme", le combat de Shinji!

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Xanatos
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    Xanatos le #276394

    Bon et bien, je te tire mon coup de chapeau Feanor pour ta remarquable critique du 19e épisode d'Evangelion qui est effectivement l'un des tout meilleurs de la série.

    Il est sûr et certain que la haine et la rancoeur qu'éprouve Shinji envers son père sont totalement légitimes et compréhensibles.

    Néanmoins, heureusement que Gendô a augmenté le liquide LCL à l'intérieur de l'Eva, s'il ne l'avait pas ordonné, Shinji dans sa rage aurait pu tuer des membres du personnel de la Nerv en rien responsables des décisions arbitraires de leur chef.

    Il est sûr que si Gendô est un scientifique de génie, il est aussi un très mauvais père.

    Et puis ça faisait bien longtemps que je n'ai plus vu un membre de ce forum dresser un portrait élogieux de Shinji.

    Je peux te dire que, pendant une longue période, Shinji fut le héros de série animées japonaises le plus haï et conspué du forum d'Animeland (et de bien d'autres forums!) ses détracteurs lui reprochant d'être lâche, bête, pleurnichard…

    Alors que lors de l'arrivée de la série en France en 1996,1997, il était acclamé et plébiscité par de nombreux fans d'animation qui étaient ravis de voir un héros humain, attachant et touchant comme lui…

    C'est fou comme ce personnage est controversé et comme sa popularité auprès des fans peut varier d'une décennie à une autre…

    En tout cas encore bravo pour ta superbe critique bien argumentée et ta description très juste de Shinji dans cet épisode majeur.

    Sotelo
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    Sotelo le #276395

    Un épisode important effectivement, il faut dire aussi qu'à ce stade de la série ils le sont un peu tous. Néanmoins, j'ai une préférence pour l'épisode précédent, le 18, l'un des 2 meilleurs de la série selon moi, mais on aura l'occasion d'en reparler dans le topic dédié !

    Sinon à propos de Shinji, effectivement c'est un perso incroyablement détesté par les animefans de pas sa faiblesse, sa lâcheté, son côté asocial assez prononcé. Personnellement je fais partie de ceux qui étaient heureux de voir un héros différent débarquer dans l'animation japonaise, à des années-lumière de ce que nous proposaient les séries des eighties. Et je le suis toujours. D'ailleurs Shinji avait fait école à l'époque. Repensez à hack//SIGN par exemple. Tsukasa n'est-il pas au fond un héritier de Shinji dans son côté introverti très poussé ? Et en plus c'est le même chara-designer…

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #276396

    Citation (Xanatos @ 28/06/2011 13:58)
    Bon et bien, je te tire mon coup de chapeau Feanor pour ta remarquable critique du 19e épisode d'Evangelion qui est effectivement l'un des tout meilleurs de la série.


    Tu le penses aussi? Oui, j'adore vraiment cet épisode!

    Citation (Xanatos @ 28/06/2011 13:58)
    Et puis ça faisait bien longtemps que je n'ai plus vu un membre de ce forum dresser un portrait élogieux de Shinji.

    Je peux te dire que, pendant une longue période, Shinji fut le héros de série animées japonaises le plus haï et conspué du forum d'Animeland (et de bien d'autres forums!) ses détracteurs lui reprochant d'être lâche, bête, pleurnichard…

    Alors que lors de l'arrivée de la série en France en 1996,1997, il était acclamé et plébiscité par de nombreux fans d'animation qui étaient ravis de voir un héros humain, attachant et touchant comme lui…

    C'est fou comme ce personnage est controversé et comme sa popularité auprès des fans peut varier d'une décennie à une autre…


    Je ne savais pas qu'il était autant haï!
    Je ne trouve pas du tout qu'il soit détestable, en tout cas…c'est l'un des rares personnages de la série à continuellement se remettre en question…D'ailleurs, c'est lui-même qui dit qu'il est lâche, bête et pleurnicheur!
    Ce qui prouve bien qu'il ne l'est pas! Shinji n'a pas connu de vraie ambiance familiale depuis très longtemps…et il a peur d'être rejeté, lorsqu'il trouve un début de bonheur, en quoi cela pourrait-il faire de lui quelqu'un de détestable?
    Comme tu le dis, c'est un être fragile et humain, ce qui le rend en effet très attachant!
    Le héros faillible est mille fois plus intéressant que toute autre forme d'héroïsme existante.

    Citation (Xanatos @ 28/06/2011 13:58)
    En tout cas encore bravo pour ta superbe critique bien argumentée et ta description très juste de Shinji dans cet épisode majeur.


    Ben merci à toi! 😃

    Citation (Sotelo @ 28/06/2011 14:47)
    Un épisode important effectivement, il faut dire aussi qu'à ce stade de la série ils le sont un peu tous. Néanmoins, j'ai une préférence pour l'épisode précédent, le 18, l'un des 2 meilleurs de la série selon moi, mais on aura l'occasion d'en reparler dans le topic dédié !


    Oui! Un très bel épisode aussi!
    J'ai préféré parler ici de l'épisode 19, vu que c'est mon préféré, donc, et aussi parce que dans le topic Evangelion, c'est le treizième qui est traité actuellement!

    Citation (Sotelo @ 28/06/2011 14:47)
    Sinon à propos de Shinji, effectivement c'est un perso incroyablement détesté par les animefans de pas sa faiblesse, sa lâcheté, son côté asocial assez prononcé. Personnellement je fais partie de ceux qui étaient heureux de voir un héros différent débarquer dans l'animation japonaise, à des années-lumière de ce que nous proposaient les séries des eighties. Et je le suis toujours. D'ailleurs Shinji avait fait école à l'époque. Repensez à hack//SIGN par exemple. Tsukasa n'est-il pas au fond un héritier de Shinji dans son côté introverti très poussé ? Et en plus c'est le même chara-designer…


    Je n'ai pas vu .Hack//SIGN, ni aucun .Hack en fait!
    Mais surtout n'hésitez pas à venir ici pour aborder un épisode qui vous a profondément marqué! En bien ou en mal!
    Peu importe de quelle série il s'agit!
    😁

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Sotelo
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    Sotelo le #276397

    Rémi sans famille épisode 50 : Le miracle

    Cet épisode fait suite à toute une série d'épisodes se déroulant en Angleterre. Une série d'épisodes riches en émotions et en tensions. En effet, non seulement Rémi a découvert l'identité de sa véritable mère mais il lui a fallu échapper aux escrocs qui se faisaient passer pour ses parents ainsi qu'à la police. De retour en France, Rémi et Mattia se rendent à Chavanon car ils croient y trouver la vraie mère de Rémi, Mme Milligan. A leur arrivée, celle-ci n'est plus là mais elle a laissé une lettre à Rémi dans laquelle elle l'invite à venir le rejoindre dans sa maison située à côté de Genève. Rémi doit donc encore une fois se séparer de sa mère adoptive, une scène particulièrement triste car Rémi s'est rendu compte que son bonheur pouvait entraîner la tristesse de personnes qu'il aime, en l'occurrence Mme Barberin qui voit son unique fils la quitter une nouvelle fois, peut-être définitivement.

    En Suisse, Mme Milligan essaie par tous les moyens d'aider la petite Lise, que Rémi a rencontré précédemment dans la série, à retrouver l'usage de la parole. C'est à ce moment précis que Rémi parvient enfin à destination. S'ensuit une scène magnifique dans laquelle Lise retrouve la parole à la seule vue de Rémi ! Puis le fils et la mère se retrouvent enfin dans une scène d'une grande sincérité, ces retrouvailles symbolisant pour tous les deux la fin d'une longue période de souffrances.

    Un superbe épisode, riche en émotions tristes et joyeuses et qui est assez représentatif de cette très belle série qu'est Rémi sans famille.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #276398
    Yû Yû Hakusho

    Episode 52
    "Genkai Chiru! 50 Nen me no Kecchaku"

    "Attention chérie, ça va spoiler!"

    C'est la veille de la finale de l'Ankoku Bujutsukai!
    La Urameshi Team se prépare mentalement à affronter l'équipe des frères Toguro, et tandis que Yusuke se repose après sa terrible initiation au Reiko Hadôken par Genkai, cette dernière est partie rencontrer son ancien ami, Toguro (cadet), afin de mettre fin à une histoire vieille de cinquante ans.
    Tout d'abord, un mot sur la vf. Sur l'ensemble de la série, le doublage français est loin d'être exemplaire. Même si on n'atteint pas le niveau plus que médiocre des adaptations de l'époque Club Dorothée, on reste déçu par l'approximation de certains dialogues. Néanmoins, il faut avouer que la plupart des voix sont très agréables à entendre et collent bien aux personnages.
    Si je parle de la vf, c'est pour souligner celle de cet épisode en particulier, car il est centré sur deux personnages pour lesquels le casting français est plus que convaincant! Toguro (cadet) et Genkai! C'est un vrai plaisir de les entendre discuter entre eux!
    Toguro a une voix très chaleureuse et sans aucune caricature dans le ton, sans le manichéisme habituel (grosse voix menaçante…d'ailleurs je préfère même sa voix VF à l'originale!)! Toguro n'est pas une brute épaisse, c'est un combattant très intelligent, complexe, et souvent calme.

    Quant à Genkai, on sent le poids des années passées et de l'expérience, là encore sans excès caricatural!

    Et de plus, les comédiens jouent avec beaucoup de justesse!

    Bref, revenons à l'épisode en lui-même.
    Il s'agit là de l'un des plus beaux de la série, si ce n'est le plus beau! Le combat entre Genkai et Toguro, opposant deux façons de penser diamétralement opposées, deux amis ayant combattu côte-à-côte, est magistralement mis en scène!
    Plans rapprochés sur les visages des combattants, arrêts sur image, ralentis, effets de style, tout est fait pour montrer au spectateur non pas le combat en lui-même, mais ce qui n'est pas dit, pour souligner le malsain de cette stuation. Toguro a choisi la voie du démon, au départ par impuissance, suite à une histoire tragique. Genkai a abandonné l'idée de comprendre le choix de son ami (peut-être amant aussi, même si ce ne sera jamais dit), elle sait aussi quelle sera l'issue de ce combat.
    Le réalisateur a eu l'intelligence de ponctuer ce duel par quelques flashbacks sur la relation entre les deux personnages, appuyant encore plus la nature du lien les unissant.
    Le combat se finit vite, sur la mort de Genkai. Yusuke n'arrive à temps que pour assister aux derniers instants de son maître.
    L'épisode est ainsi parfaitement découpé en deux parties: Genkai / Toguro – Yusuke / Toguro, accentuant le passage du flambeau entre le maître et le disciple. Les souvenirs communs de Genkai et Toguro de la première partie font place à ceux de Genkai et Yusuke, cet effet miroir appuie les derniers voeux de Genkai à son disciple:
    "Yusuke! Tout le monde doit se battre contre le temps qui passe. Mais lui, il a préféré vendre son âme et ses amis pour rester jeune. Ne fais pas la même erreur, Yusuke…""
    Après avoir transmis à Yusuke son héritage martial (le Reiko Hadôken), Genkai lui transmet, dans ses derniers instants, ses regrets, ses erreurs, et tente aussi de lui inculquer son principe de vie…Quelque chose que son élève ne comprendra que trop tard.
    A son tour, Toguro donne son point de vue, trouvant la fin de Genkai pitoyable, elle qui était si belle, la voilà maintenant toute ridée et desséchée, pense-t-il…
    Yusuke n'étant pas du genre à réfléchir, il réagit directement à son environnement. Genkai est morte, son meurtrier se tient devant lui. Sous la colère, il fonce sur Toguro et lui assène un coup de poing rageur, sans effet. Toguro réplique et l'envoie valdinguer quelques dizaines de mètres plus loin…Pourtant, à cet instant, Yusuke ne pense qu'à Genkai et à l'impuissance qu'il a ressentie, de n'avoir pu sauver son maître.

    L'essence même du Reiko Hadôken vient de la résistance à la douleur, du surpassement de celle-ci, tandis que Toguro est arrivé à ce qu'il est aujourd'hui par volonté de fuir la douleur, de ne plus jamais la ressentir.
    Voilà un épisode qui retranscrit parfaitement cette opposition!

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #276399

    Peu de gens ont remarqué la série animée Solty Rei, du Studio Gonzo.
    Eh bien, ça n'est pas mal du tout, à mon avis ! j'ai déjà visionné un peu plus de la moitié, et je ne m'ennuie pas. Le thème n'est pas follement inédit, mais il s'installe peu à peu du mystère, les personnages sont bien attachants, et les relations psychologiques entre eux surtout sont finement travaillées.
    Solty est une fille-robot intégral qui descend lentement du ciel pour tomber dans une métropole future où une catastrophe, le "Blast Fall", a décimé et mutilé une bonne partie de la population 12 ans auparavant. Ces mutilés ont des prothèses compensatoires jusqu'à 60%, mais Solty est incompréhensiblement artificielle à 100%, tout en étant dotée de personnalité et de sentiments. Roy, un chasseur de primes au coeur ravagé par la perte de sa femme et la disparition de sa fille de 5 ans va hériter de Solty, laquelle révèle une force incalculable. Plusieurs personnages importants gravitent autour d'eux, et en somme les aventures musclées et chasses aux trafics et aux psychopathes ne sont qu'un cadre à leur évolution et à leur relationnel à tous.
    C'est pour cela que c'est du bon, et les surprises assez fortes commencent à arriver là où j'en suis.
    On peut regretter évidemment quelques clichés (par exemple sur la fille-robot qui fait tout le temps cramer la bouffe : si quelqu'un peut suivre point par point une recette et son minutage sans se laisser distraire, c'est bien un robot, que diable!).

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #276400

    Je me demande : d'autres ont-ils vu Solty Rei ?
    Parce que bon, en terme de "perle dans un lamellibranche" de banale allure, ça me paraît correspondre.
    Je viens de terminer le visionnage des 24 épisodes, lesquels représentent décidément à mon avis une bonne série de S.-F.
    Le scénario est cohérent et complexe à souhait (d'aucuns le trouveront même un peu alambiqué sur la fin), l'animation très correcte à part quelques 3D pas trop bien intégrées encore en 2004 – année de production -, et il y a une évolution suffisamment graduelle d'un ton au départ bancal (tantôt tragique tantôt bouffon) vers la gravité.
    Les personnages, telle Rose ou tel Ashley, ne manquent pas d'arrières-plans "intellectuels", la société décrite comporte des problèmes sociaux, médicaux, économiques, et les héros centraux, Roy et Solty, sont extrêmement attachants, sans accaparer toute l'attention, bien loin de là, car nombre de personnages sont développés, ce qui est une belle qualité de la série.
    De l'ensemble achevé se dégage une morale de la chaleur humaine opposée aux plans technocratiques rigides et froids (et pourtant pas "mal intentionnés").
    Un peu dommage que la fin côtoie de près le mélodrame, "en fasse trop", enfin je trouve.
    L'épilogue, après le générique de fin, évoquera celui de Gunbuster à ceux qui connaissent ce grand classique.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #276401

    Yupa, mon ami, tu t'es trompé de topic, j'en ai bien peur!^^
    Ici, on parle d'épisodes spécifiques de séries animées, qui tirent leur épingle du jeu, par leur réalisation, leur mise en scène, ou leur scénario!
    Etant donné que tu souhaites parler de cette série, dont j'ai eu quelques échos positifs, peu connue, je pense que tu aurais dû te rendre dans le topic des animés dont personne ne parle, ou un nom dans ce genre (désolé, je reviens, je dois remettre mon disque dur, ma cervelle, à jour!^^)!
    Maintenant, rien ne t'empêche de parler ici de l'épisode de cette série qui t'a le plus touché, en nous disant pourquoi!
    A la prochaine!^^

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    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #276402

    Ah bon, oui j'ai mal interprété l'objet du topic.
    Je vais faire comme tu le dis, car vous parlez ici de séries que je n'ai pas vues, et par conséquent…

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #276403
    Batman The Animated Series
    Episode 84
    Deep freeze
    La cité congelée

    Victor Fries, alias Mr Freeze, se fait enlever de sa cellule par un robot, afin de servir les ambitions d'un vieux millionnaire, Grant Walker, attiré par l'immortalité que lui conférerait le scaphandre de Mr Freeze. De plus, il compte faire de son parc futuriste, Oceana, le dernier refuge de l'humanité en comptant glacer le reste du monde.

    Bien sûr, je pourrais signaler la toujours magnifique composition musicale de Shirley Walker, indissociable de l'univers de Batman, ainsi que l'excellente animation. ou mieux, je pourrais parler des qualités scénaristiques, de la façon dont la solitude de Mr Freeze est mise en avant en une vingtaine de minutes.
    Mais l'intérêt de parler ici de cet épisode, c'est l'hommage rendu à Miyazaki…ou peut-être au Superman de Max et Dave Fleisher!

    La scène introductive de l'épisode (l'enlèvement de Victor Fries) nous présente un robot graphiquement très proche de celui qu'on peut voir dans le Château dans le ciel, ou mieux, avant, dans Lupin III série 2, épisode 155 (Adieu Lupin).
    Il semble en effet que cet épisode soit la référence principale, puisque lorsque le robot atteint Fries, il ouvre son “torse” pour y déposer le prisonnier.
    Or, dans Lupin III, le robot était piloté de l'intérieur, avec une ouverture similaire!
    Et c'est pas fini, puisqu'en 1941, les frères Fleischer réalisèrent un épisode de Superman dans lequel un scientifique construit des robots pour dérober des banques et des bijouteries! Le même point de départ que l'on retrouve quelques années plus tard dans Lupin III!

    Laputa – Le château dans le ciel

    Lupin III

    Et l'épisode en question de Superman, à voir! (The Mechanical Monsters – 1941)

    Le fonctionnement du robot est très proche de celui de Lupin III!

    Malheureusement, pas moyen de mettre la main sur une image du robot qui enlève Fries…ça la fout un peu mal… 😢
    Edith: An ben si, finalement!^^
    Voilà la bête!

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #276404
    Batman The Animated Series
    Episode 63
    Fire from Olympus
    Les Foudres de l'Olympe

    "Ainsi, ce n'est plus en tant que maître des airs et du temps qu'il se déplace, mais c'est comme une bête rampante et indigne que le seigneur des ombres s'introduit dans l'Olympe! C'est parce que tu as défié ma colère, faux frère, que tu vas périr…"

    Au détour d'une ruelle sombre, un homme assassine un de ses hommes de main, Charles Stavros, qui renseignait le commissaire Gordon sur ses activités.
    Il s'appelle Maximilien. Il a la folie des grandeurs. Richissime escroc, à la tête d'un important réseau de navigation, et accessoirement détenteur de l'Ultra-canon à électrons, capable de détruire une ville entière, Maximilien préfère désormais qu'on l'appelle Zeus!
    Ne supportant plus cette situation, sa compagne, Clio, veut tout faire pour retrouver celui qu'elle aimait. Elle apporte donc son aide à Batman afin qu'il puisse s'introduire dans la forteresse de Maxi/Zeus: l'Olympe!
    Ayant eu vent de la trahison de son aimée, Maximilien perd de plus en plus la raison et décide de se débarrasser d'elle en même temps que des policiers qui viennent l'arrêter, avec son Ultra-canon!
    Tout comme Héraklés, Batman franchit les épreuves de l'Olympe, jusqu'à atteindre le sommet.

    Le cadrage des premières scènes, les jeux d'ombres, la mise en scène, tout est fait pour nous faire plonger dans cet étrange épisode, à l'atmosphère moitié mythologique, moitié "vol au-dessus d'un nid de coucous"!
    Les auteurs se sont amusés à dresser un parallèle, même un lien, entre Batman et Maximilien, concernant leur double identité, à travers quelques scènes où Maxi/Zeus croit reconnaître le justicier sombre ("Mon frère, le Dieu des ombres"), et surtout lors de cette réplique:
    Clio: "- Très vite, il a changé, à cause des pressions…du surmenage. Et puis, tout s'est embrouillé…il n'a plus aucune notion de la réalité aujourd'hui. Mais, je suppose que vous savez ce que c'est…
    Batman: -…"

    Ce n'est pas souvent que dans une série animée du genre, on puisse douter de la sanité de son héros! Le regard de Batman est d'ailleurs assez éloquent, tout comme son silence!

    Finalement, Batman sauve la situation et détruit le canon menaçant! Maxi/Zeus, de son côté, finit comme il se doit à Arkham, où il s'exprimera de cette manière, alors qu'il entre dans l'asile:
    "Tiens…on dirait que je suis enfin arrivé dans la demeure des dieux…oui, cette fois-ci je ne me trompe pas!
    Car voici la belle Demether, Déesse de notre Terre!

    Et Double-Face Janus est là aussi! Je te salue, Ô toi, maître des portes!

    Et voici mon fils Hermès, Dieu du commerce et des voleurs!

    Quel soulagement! Zeus est enfin rentré à la maison!"

    Arkham, nouvelle Olympe?

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Xanatos
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    Xanatos le #276405

    En effet, “Les Foudres de l'Olympe” est un épisode atypique mais il est également excellent à tout point de vue!
    Le character design est soigné dans les moindres détails, les décors sont superbes et l'animation est excellente, c'est incontestablement l'un des épisodes les mieux réalisés de la série.

    Shirley Walker a composé des musiques somptueuses, des symphonies absolument grandioses qui correspondent parfaitement au ton épique du récit, ces musiques rappellent agréablement des classiques du cinéma traitant de la mythologie grecque comme “Le Choc des Titans”.

    Cet épisode a aussi beaucoup d'humour, Maximilian Zeus s'exprime dans un langage grandiloquent et théâtral qui le rend très amusant.
    Néanmoins, le récit véhicule aussi de l'émotion, comment ne pas éprouver de la compassion envers Clio, complètement désespérée de voir son époux totalement déconnecté de la réalité, surtout qu'elle fait tout son possible pour lui rendre la raison.
    Ce qui est également frustrant, c'est que pendant un bref instant, Maximilian retrouve sa lucidité et demande pardon à sa femme d'être allé aussi loin et s'interroge sur ce qu'il fait… avant de finalement sombrer totalement dans son délire et renier Clio.

    On a pu constater aussi que les hommes de main de Maximilian sont bien plus rationnels que leur patron car, quand celui ci leur ordonne de tuer Batman, l'un d'entre eux tente de le raisonner en lui disant “enfin Maximilian tu n'es pas sérieux, je ne peux pas attaquer Batman, redescends sur terre”.

    La fin est ironique, Maximilian se retrouve interné à l'asile d'Arkham, et pourtant, il est au comble du bonheur, croyant être au panthéon des Dieux et il est persuadé d'être revenu chez lui.

    En bref, c'est un épisode original, étonnant, ayant quelques touches d'humour, époustouflant et touchant.

    Citation (feanor curufinwe @ 20/02/2012 13:37)
    Mais l'intérêt de parler ici de cet épisode, c'est l'hommage rendu à Miyazaki…ou peut-être au Superman de Max et Dave Fleisher!

    La scène introductive de l'épisode (l'enlèvement de Victor Fries) nous présente un robot graphiquement très proche de celui qu'on peut voir dans le Château dans le ciel, ou mieux, avant, dans Lupin III série 2, épisode 155 (Adieu Lupin).
    Il semble en effet que cet épisode soit la référence principale, puisque lorsque le robot atteint Fries, il ouvre son “torse” pour y déposer le prisonnier.
    Or, dans Lupin III, le robot était piloté de l'intérieur, avec une ouverture similaire!
    Et c'est pas fini, puisqu'en 1941, les frères Fleischer réalisèrent un épisode de Superman dans lequel un scientifique construit des robots pour dérober des banques et des bijouteries! Le même point de départ que l'on retrouve quelques années plus tard dans Lupin III!

    Pour moi, ces influences sont plus qu'évidentes. D'ailleurs dans l'ouvrage “Batman, le livre de la série animée” de Chip Kidd et Paul Dini, il y a été confirmé que l'une des sources d'inspiration majeures de l'équipe a justement été les court métrages de Superman réalisés par les frères Fleischer.
    De même, Bruce Timm est un grand admirateur de Miyazaki et Le Château de Cagliostro a clairement été cité comme étant l'une des influences les plus importantes de la série.

    Il est vrai que dans l'épisode “Le Roi du Temps”, le combat opposant Batman à Fugates alias le roi du temps dans l'horloge fait penser au duel opposant Lupin III au Comte de Cagliostro, idem pour le pauvre Hamilton Hill le maire de la ville qui est ligoté sur une des aiguilles de l'horloge et à deux doigts d'être écrasé par la seconde aiguille.

    Sinon pour en revenir à Mr Freeze il a été magnifiquement réinventé par Paul Dini et Bruce Timm.
    C'est sûrement le méchant le plus humain de la série, et, en dépit de sa grande froideur, il cache une grande sensibilité.
    C'est un homme pour lequel on éprouve de l'empathie et de la compassion sans approuver pour autant ses actes répréhensibles.

    C'est aussi le super vilain qui a eu le droit au nombre d'épisodes le plus limité, mais il a été traité avec justesse.

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    Feanor-Curufinwe le #276406

    Citation (Xanatos @ 21/02/2012 18:42)
    Cet épisode a aussi beaucoup d'humour, Maximilian Zeus s'exprime dans un langage grandiloquent et théâtral qui le rend très amusant.
    Néanmoins, le récit véhicule aussi de l'émotion, comment ne pas éprouver de la compassion envers Clio, complètement désespérée de voir son époux totalement déconnecté de la réalité, surtout qu'elle fait tout son possible pour lui rendre la raison.
    Ce qui est également frustrant, c'est que pendant un bref instant, Maximilian retrouve sa lucidité et demande pardon à sa femme d'être allé aussi loin et s'interroge sur ce qu'il fait… avant de finalement sombrer totalement dans son délire et renier Clio.


    Ce qui aurait été encore plus intéressant, c'est de voir une progression dans sa descente vers la folie, à travers un court flashback, en savoir plus sur sa famille, etc…
    Mais encore une fois, je ne peux que saluer la volonté des auteurs de faire un parallèle entre Maxi et Batman!

    Citation (Xanatos @ 21/02/2012 18:42)
    On a pu constater aussi que les hommes de main de Maximilian sont bien plus rationnels que leur patron car, quand celui ci leur ordonne de tuer Batman, l'un d'entre eux tente de le raisonner en lui disant “enfin Maximilian tu n'es pas sérieux, je ne peux pas attaquer Batman, redescends sur terre”.


    Le plus drôle, c'est de voir la tronche de deux mètres de longs que font les larbins au fur et à mesure que l'épisode avance! 😂

    Citation (Xanatos @ 21/02/2012 18:42)
    Sinon pour en revenir à Mr Freeze il a été magnifiquement réinventé par Paul Dini et Bruce Timm.
    C'est sûrement le méchant le plus humain de la série, et, en dépit de sa grande froideur, il cache une grande sensibilité.
    C'est un homme pour lequel on éprouve de l'empathie et de la compassion sans approuver pour autant ses actes répréhensibles.

    C'est aussi le super vilain qui a eu le droit au nombre d'épisodes le plus limité, mais il a été traité avec justesse.


    Quand je pense que j'ai cru un instant que le Mr Freeze de Batman et Robin pourrait être intéressant, lorsque j'ai appris que Schwarzy allait l'interpréter…
    Bon, évitons d'évoquer ici l'innommable…tout ça pour dire que j'adore moi aussi très beaucoup Mr Freeze! 😃

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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #276407
    Batman The Animated Series
    Episode 46
    Almost Got'Im
    Il s'en est fallu de peu

    "Vous n'êtes pas les seuls à savoir tendre des pièges"

    Le Joker, le Pingouin, Double-Face, Poison Ivy et Killer Croc se font une soirée poker.
    C'est le bon moment pour discuter du point commun qui les rassemble tous, Batman !
    Chacun ira de sa petite histoire dans laquelle il se vantera d'avoir été à deux doigts d'en finir avec la chauve-souris humaine ! D'où le titre de l'épisode !

    On assiste donc à cinq récits de nos vilains, que le Joker émaillera de diverses remarques bien vicieuses !
    Et c'est là l'intérêt de cet épisode ! Voir nos méchants se railler à coups de vannes et de piques bien acides !

    Morceaux choisis:

    Double-Face: "- ça par exemple, l'empoisonneuse!
    Ivy: – ça fait un bail qu'on ne s'était pas vu, Harvey. T'as toujours ta personnalité à double facette ?
    – L'une de ces facettes a envie de t'étrangler…
    – Et l'autre facette, elle a envie de quoi ?
    – L'autre facette a envie de t'écraser avec un 35 tonnes !
    – Dire qu'on a été fiancé…"

    Double-Face: "- C'est à cause de cette maudite pièce de monnaie que je n'ai pas réussi à l'éliminer !
    Joker: – Tu n'as vraiment pas eu de veine, mon pauvre Harvey, et en plus tu fais toujours les choses…à moitié !"

    Killer Croc: "- J'avais réussi à trouver la planque idéale mais manque de pot, Batman est venu fouiner dans les parages ! Je l'voyais qui s'approchait, qui s'approchait…!
    Ivy: – Et alors ?
    Killer: – Je lui ai balancé un rocher !…………
    Pingouin: – …
    Joker: – …
    Double-Face: – …
    Ivy: – …Alors Harvey, qu'est-il advenu de la pièce de monnaie géante ?
    Killer: – C'était un rocher gigantesque…
    Double-Face: – Ils ont dit à Batman qu'il pourrait la garder."

    Evidemment, les petites histoires sont tout autant agréables à voir! Et la révélation finale vaut aussi le détour! On se délectera enfin de l'échange final entre Catwoman et Batman, à qui elle propose de quitter cette ville de fous, seuls tous les deux, ce à quoi Batman répond d'un chaleureux "oui, peut-être…" avant de disparaître…la dernière réplique viendra de Catwoman:
    "Il s'en est fallu de peu…"

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    Xanatos
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    Xanatos le #276408

    Aaaaah, “Almost got'im “/ “Il s'en est fallu de peu”…

    J'ADORE cet épisode!
    C'est indubitablement l'un des meilleurs épisodes de la série tant il est exceptionnel et enthousiasmant à souhait! 😃

    D'abord on félicitera les auteurs ne pas avoir eu recours à l'épisode “best of” barbant composé uniquement d'extraits de vieux épisodes, ce genre d'épisode de remplissage ayant la fâcheuse tendance à plomber une série et à la ralentir.
    Les flash backs de nos super vilains préférés sont totalement inédits et ont été spécialement réalisés pour cet épisode.

    Ensuite, l'épisode a bénéficié d'une réalisation technique de haute volée: le character design est magnifique, l'animation est excellente, les musiques sont comme toujours envoûtantes.
    Les effets d'ombre et de lumière sont d'une beauté ahurissante et très bien maîtrisées, j'adore la scène ou Batman s'introduit dans le bâtiment ou le Pingouin se cache, sa silhouette est vraiment impressionnante et on ne distingue presque que le blanc de ses yeux…

    Et puis c'est vrai que les vannes sont géantes.
    Le Pingouin s'exprime avec son langage soutenu et châtié habituel et quand il assure la narration du traquenard qu'il a tendu à notre héros, il déclare haut et fort à Batman “Prépare toi à connaître une fin tragique dans la volière de la mort!”

    Ensuite on entend les autres “auditeurs”:

    – Poison Ivy: “La volière de la mort?”

    – Joker: “Oooooh Pingouin, pourquoi ce vocabulaire ringard?”

    – Pingouin: “Raaah! vous n'êtes que des mécréants analphabètes irrémédiablement condamnés à la vulgarité!”

    Puis il adapte son langage à son auditoire

    – Pingouin: “Donc comme je le disais Batman était dans la vol… enfin je veux dire dans la grande cage pour les petit zoziaux” 😂

    On pourra remarquer que de tous les super criminels réunis dans cet épisode, le Pingouin est le seul à s'être enfui à temps avec le Joker quand ils évoquent les pièges récents qu'ils ont tendu à Batman.

    Cet épisode est irréprochable à tout point de vue: il est magnifique, truffé de scènes d'action épatantes, épique, sombre, drôle et passionnant d'un bout à l'autre.
    Et comme tu le soulignes, toutes les histoires de nos bad guys (et girl! 😉 ) préférés sont excellentes et bien ficelées.

    Catwoman a sauvé la vie de Batman et celui ci lui a renvoyé l'ascenseur peu après.

    La fin est très intéressante, Catwoman est de plus en plus éprise et éperdument amoureuse de Batman, elle semble (temporairement) lassée de sa carrière de cambrioleuse, elle aspire à une vie normale et espère couler des jours heureux auprès de son grand amour et vivre une vie normale auprès de lui… avant que notre justicier masqué ne reparte.

    Son “il s'en est fallu de peu” est à double sens, d'une part, ils ont tous les deux échappé à la mort à plusieurs reprises et d'autre part, elle pense qu'elle était à deux doigts de convaincre Batman d'arrêter d'être un super héros.

    Et puis comme toujours, le doublage est fantastique: que ce soit Pierre Hatet impérial dans le rôle du Joker, Philippe Peythieu monumental en Pingouin, Hervé Bellon fabuleux en Double Face ou encore Véronique Augereau qui est excellente dans les rôles de Poison Ivy et Catwoman. Et évidemment Richard Darbois est parfait en Batman.
    Seul regret, Kelvine Dumour ne double pas Harley Quinn, bien que sa remplaçante soit très bonne.

    Cet épisode fait partie de mon TOP 5 de mes épisodes cultes de Batman the Animated Series.

    Cette série est un pur chef d'oeuvre de l'animation mondiale, elle va fêter ses 20 ans cette année et elle n'a pas pris une seule ride. 😃
    Comme tous les vrais chefs d'oeuvres, elle n'a pas vieillie et ne vieillira jamais.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #276409

    Un petit détail qui m'a fait plaisir, c'est cette histoire de pièce de monnaie géante, celle que Batman a dû demander! 😂
    Quand on sait à quel point la Batcave recèle de “souvenirs” de ses ennemis (et la fameuse pièce de monnaie géante est très facilement visible au cours de la série!^^ Joli clin d'oeil, donc, ce commentaire de Double-Face! “Ils ont dit à Batman qu'il pourrait la garder.”), on imagine bien Batman demander aux flics s'il peut emporter certains objets! (“Allez, quoi! C'est pour ma collec'!” 😂 )!
    Et du coup, on en arrive à cette conclusion imparable: Batman est un Otak' de première! 😎

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    Xanatos
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    Xanatos le #276410

    Wakfu episode 20 saison 1

    L'arbre de vie

    Attention Spoilers

    L'heure est grave. Nox et son armée avancent toujours inexorablement vers le royaume Sadida et nos héros n'ont toujours pas pu prévenir le roi de cette terrible menace.
    Il n'y a pas si longtemps,Tristepin s'est laissé dominer et posséder par Rubilax, a failli tuer le prince Armand et a fait du mal à sa bien aimée Evangelyne en lui abîmant le bras et en cassant son arc (qui a une valeur fondamentale pour une Crâ). Il s'est toutefois rendu compte de la gravité de son acte, et traumatisé par cela, il s'est enfui du royaume.
    Armand fulmine et enrage que le Iop ait réussi à s'échapper et espère pouvoir se venger de l'humiliation qu'il lui a infligé.

    Amalia est sincèrement désolée de ce qui a pu arriver à sa meilleure amie et lui affirme que son père ne pourra hélas pas réparer son arc. Evangelyne lui dit cependant qu'il y a beaucoup plus important que son problème actuel.
    Maître Joris fait alors son apparition et déclare aux deux jeunes filles qu'il les aidera à prévenir le roi.
    Il neutralise les soldats chargés de garder la pièce ou se trouve le roi et Amalia ainsi qu'Evangelyne peuvent enfin aller voir le roi Sadida. Notre princesse se réjouit à l'idée de revoir son père et déclare que ça fait tellement longtemps qu'elle ne l'a plus vu qu'elle en a presque oublié à quoi il ressemblait.

    Ces scènes sont très intéressantes, car, en dépit du fait qu'elles se chamaillent souvent, on voit bien en fin de compte que les deux jeunes filles s'adorent, sont très attachées l'une à l'autre et se respectent.
    Et surtout on se rend compte à quel point Amalia fait totalement confiance à Eva puisqu'elle lui montre l'Arbre de vie, or, seuls des Sadidas jusque là avaient pu le voir.

    Amalia: “C'est la plus vieille entité Sadida. L'Arbre de vie…”

    Evangelyne: “ces lumières qu'est ce que c'est?”

    Amalia: “Chacune représente une vie Sadida.”

    Evangelyne: “Donc, l'une d'elles te représente?”

    Amalia: “Oui.”

    Evangelyne: “Tu sais ou se trouve la tienne?”

    Amalia: “Non. Elles sont toutes anonymes parce que…”

    Evangelyne: “Parce qu'aucune vie n'est plus précieuse qu'une autre.”

    Pendant que Amalia continue à nous faire sa description passionnante de l'Arbre de vie, Eva est intriguée… elle aperçoit le roi qui semble endormi et croit se voir elle même ainsi qu'Amy!
    Quelques secondes plus tard, le sol s'effondre et la malheureuse Amalia tombe dans le vide ce qui fait paniquer Eva, puis elle tombe à son tour… avant d'être finalement secouru par Tristepin lui même qui lui est venu en aide tel un Tarzan de l'héroïc fantasy.
    Le Iop se dit qu'il mérite un petit bisou pour cela… et ensuite notre belle Crâ lui flanque un coup de poing, évacue sa rancoeur et lui reproche d'avoir cassé son arc. Elle s'apprête à récidiver, mais le jeune homme pare son coup et estime que si le premier coup de poing était amplement mérité, le deuxième aurait été exagéré.
    Elle réalise rapidement que Tristepin n'est pas comme d'habitude: il est beaucoup plus doux, prévenant, attentionné et s'exprime avec un français bien plus recherché alors qu'à la base il a un langage très basique. Plus étonnant encore, Rubilax qui est un vrai moulin à paroles ne balance pas le moindre sarcasme.

    Néanmoins, elle lui fausse rapidement compagnie, sa priorité étant de sauver Amalia. Elle se fait ensuite attaquer par un monstre gigantesque et une fois de plus, Tristepin la sauve. Peu après ils tombent tous les deux et plongent dans un lac. Ils se retrouvent dans un lieu idyllique qui ressemble à un paradis romantique, nous voyons même des îles ressemblant des coeurs. Tristepin fait part à Evangelyne de ses projets futurs qu'il veut mener avec elle, il veut vivre de belles aventures à ses côtés, combattre les méchants et vivre le grand amour. Ses belles paroles apaisent Eva, celle ci sourit se laisse aller à la rêverie et ensuite Tristepin lui fait sa déclaration:

    Tristepin: “Evangelyne, veux tu faire de moi un imbécile heureux?”

    Ces paroles enflammées (et comiques!) troublent la jeune fille qui rougit, sourit et ne sait plus quoi dire… Mais cela ne dure guère longtemps puisqu'elle entend Amalia crier et elle fonce vers la direction d'ou provient ce hurlement.

    Elle finit par retrouver sa trace et découvre que celle ci parle tranquillement avec son père qui emploie un langage inhabituel, moins éloquent et plus familier. Plus étonnant encore, elle voit la mère d'Amalia! Bien qu'elle soit très heureuse de la revoir, cela la perturbe parce qu'elle sait que la reine est décédée depuis plusieurs années…
    La situation devient plus étrange encore car Tristepin lui amène son arc réparé, Yugo est de retour, Ruel aussi…
    Evangelyne se dit alors que tout cela est trop illogique, trop incohérent… et elle aperçoit ensuite une petite Crâ qui lui adresse la parole…
    Et Evangelyne pousse alors un cri d'épouvante qui lui permet de sortir de cette illusion.
    En effet l'esprit cartésien et pragmatique d'Evangelyne a eu raison du rêve crée par l'Arbre de Vie.
    Elle apprend que l'Arbre de vie a été traumatisé par la mort du vieux Chêne Mou et qu'il a décidé de vivre dans un rêve permanent pour oublier la réalité ainsi que sa tristesse et a fait vivre la même chose aux personnes venues lui rendre visite.

    Eva compatit à son chagrin et parvient à le raisonner en lui expliquant que vivre perpétuellement dans un beau rêve n'est pas une solution et qu'ils doivent se serrer les coudes pour sauver les Sadidas.
    L'Arbre de Vie l'écoute, met un terme à son illusion permettant ainsi à Amalia et son père de se réveiller.

    Quant à Ruel, il a été injustement emprisonné car les gardes Sadida étaient persuadés qu'il était de mêche avec le guerrier roux et qu'il voulait lui aussi attenter à la vie du prince.
    Le bébé foreur vient lui rendre visite ce qui le met encore en colère. Son geôlier est intrigué qu'il haïsse cet animal car normalement les foreurs sont les familiers des Enutrofs et qu'ils s'entendent bien. Ruel dément fortement de tels propos et affirme qu'il ne déteste pas les foreurs. On apprend alors la vérité: Ruel étant plus jeune avait un foreur qu'il adorait et auquel il était très attaché qu'il avait baptisé “Kama Sutar” (anagramme cocasse de Kama Sutra 😛 ), et lorsqu'il est mort, cela l'a tellement attristé qu'il a décidé de ne plus jamais avoir d'animal de compagnie. Puis grâce à l'aide du foreur, il s'échappe de sa cellule et quitte le royaume Sadida grâce à son sac de voyage. Amalia a dit à son frère de libérer Ruel mais le temps qu'ils arrivent, il était trop tard, le vieux chasseur de primes ayant pris la poudre d'escampette. Il est revenu chez lui, cependant, il est fermement déterminé à venir plus tard aider tous ses amis à neutraliser Nox et décide de se préparer en conséquence.

    Que dire au sujet de cet épisode si ce n'est qu'il est MAGNIFIQUE. 😃
    C'est un véritable chef d'oeuvre et même une oeuvre d'art animée.
    Les couleurs sont sublimes et un enchantement pour les rétines et l'animation est excellente à tout point de vue.
    Les décors sont tellement réussis et soignés dans les moindres détails que j'avais presque l'impression de voir un film d'animation des studios Ghibli.
    Les musiques sont aussi extraordinaires et franchement envoûtantes.

    C'est aussi un épisode qui est poétique, onirique et romantique.
    Il met bien en exergue les doutes, les craintes et les espoirs d'Evangelyne, c'est un véritable voyage au coeur de son âme auquel nous avons assisté, son introspection psychologique a été magnifiquement traité par les scénaristes.

    Il a également un message écologique et son atmosphère est tantôt apaisante, tantôt angoissante.

    “L'arbre de vie” est un épisode intelligent, stupéfiant, original, émouvant et captivant.

    Pour moi c'est clairement l'un des meilleurs épisodes de la première saison et même de la série toute entière.
    J'ai un énorme coup de coeur pour lui, il est sensationnel à tout point de vue et il fait partie de mes épisodes cultes. 😃

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #276411

    Un excellent épisode, en effet!
    Tu as tout dit, Xanatos!
    Pour ma part, j'aime beaucoup les couleurs employées pour cet épisode, qui s'inscrit en effet dans la lignée d'un Ghibli!

    Le domaine du rêve a souvent été abordé dans Wakfu, notamment à travers Pinpin, plus prompt au fantasme et plus facilement victime des mirages, dans lesquels est souvent présente une certaine Crâ! 🙄
    C'est normal aussi, lui et Eva sont dans la bonne tranche d'âge, faut dire!
    Amalia et Yugo sont encore un peu trop jeunes, ou un peu égocentrique dans le cas d'Amy! 😂
    Quant à Ruel, quel intérêt de fantasmer, vu le pactole qu'il a chez lui?^^
    Quoique, on n'a jamais trop d'argent, penserait-il!

    Donc, le domaine du rêve qui touche ici Amalia et Eva nous permet d'en savoir plus sur leurs personnalités et leurs sentiments, ce qui rend d'autant plus cet épisode primordial pour tout fan de la série!
    Un must, donc!

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
    Star Trek - The Next Generation / The Drumhead

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #276412
    Edgar de la Cambriole / Lupin III (série 1)
    Episode 5
    Ju San Dai Goemon To Jô
    L'entrée en scène de Goemon, XIIIème du nom!!

    “Le monde des tueurs n'a pas besoin de deux rois!”

    A la base, je suis un fan invétéré de Lupin III, aussi je ne suis pas très objectif!
    Mais bon, ce topic a le bon goût de laisser la parole au fan qui souhaiterait parler d'un épisode (quelle que soit la série) qui lui tient à coeur, pour les raisons qui lui sont propres, ainsi qu'au fan plus pondéré, qui souhaiterait parler d'un épisode (quelle que soit la série) qui se démarque remarquablement de la production habituelle, par son ton, par sa réalisation, ou que sais-je encore!
    Bon, ça, c'était une petite piqure de rappel, on n'est jamais trop chiant quand on rabâche des trucs, autant ne pas faire dans la demi-mesure!

    Donc, je suis fan de Lupin III, de tout ce qui touche de près ou de loin à cette oeuvre de Monkey Punch, et plus particulièrement de la première série, dont je vais parler ici!
    L'épisode en question introduit un personnage récurrent de la saga, que j'apprécie énormément, le samurai Ishikawa Goemon, XIIIème du nom!
    J'ai toujours adoré les histoires de sabreurs japonais, assassins, ronin, samurai, etc…que ce soit en manga (Kenshin, Kozure Ôkami…) ou en films live (Kôzure Ôkami, Zatoichi, Les hommes qui marchèrent sur la queue du tigre, le château de l'araignée, les sept samurai…), bref de l'aventure et du chambara!
    Ces combattants, à la fois sauvages et nobles, à la recherche de la maîtrise, ces duels intenses, souvent terminés en deux passes d'armes!
    Donc, c'est l'affectif qui va parler ici!

    Il se trouve que j'aime bien aussi le décalage anachronique que génère l'apparition d'un expert en sabre aux allures de samurai dans un environnement contemporain, et les exemples ne manquent pas dans la japanim'!
    Nobunaga dans Hunter X Hunter, Zorro dans One Piece, Vicious dans Cowboy Bebop, Yû Kanda dans D.GrayMan, King Bradley dans Fullmetal Alchemist
    Tous sont plus ou moins les héritiers de cet increvable assassin de Goemon!
    Personne ne prend ces gars armés d'épée(s) au sérieux, surtout lorsqu'ils se trouvent face à un adepte du Colt Government M1911, ou a un bataillon de larbins à mitraillettes! Pourtant, ils se tiennent droit sur le champ de bataille, le regard fixe, impassibles, la main sur le fourreau de leur Kiku Ichimonji, ou de leur Kotetsu, et en un éclair, tout est fini!
    Voici donc qu'entre en scène Ishikawa Goemon!

    Quelque part au Japon, dans un endroit reculé, à l'abri de la civilisation, un homme assis à même le sol, fait face à trois machines prêtes à lui lancer chacune une hache. Comme par défi, cet homme, habillé en Kimono traditionnel, brandit son sabre de la main gauche, encore dans son fourreau.
    Les trois machines lâchent prise et lancent leur hache vers le jeune homme. Elles s'envolent avec violence, tandis que le pouce gauche de l'inconnu dégaine son épée de quelques centimètres! La main droite saisit le manche et décrit alors un arc horizontal! L'épée tranche une hache! Un éclair blanc découpe la deuxième à la volée! Une ombre fugace fauche la troisième!
    L'homme est debout, il range son épée dans son fourreau. Il maîtrise son art, il se nomme Ishikawa Goemon, XIIIème du nom!
    S'il est un expert, il faut aussi reconnaître la qualité de la lame dont il ne se sépare jamais, appelée ZantetsuKen! Rien ne résiste à son tranchant!
    Deux hommes ont assisté à la démonstration, ce qui agace Goemon. Lupin se faisant passer pour le producteur exécutif d'une société appelée “Hero Promotion”, propose au samurai un duel avec un tireur d'élite (Jigen Daisuke), soi-disant venu spécialement des Etats-unis pour l'affronter. Goemon accepte ce “fucking duel”, sabre contre colt!

    Lupin (en apartée): “- On ne te tuera pas, je veux juste te donner une petite leçon, Monsieur “la fine lame”!

    Plus tard, Goemon révèle au “producteur exécutif” qu'il a l'intention de tuer Lupin III, sur les ordres de son maître, Momochi l'assassin (“Le plus grand monstre de ce siècle“). Manque de pot pour Lupin, il est démasqué par Goemon!

    “- Ecoute, Jigen. Si on y passe, m'en veux pas trop. Après tout, toi et moi, on n'est pas des anges. Et pour nous, ne pas finir dans une ruelle des bas-fonds, c'est déjà pas si mal.
    – Tout à fait.”

    On assiste alors au premier duel entre Goemon et Lupin! Ce dernier, conscient de son infériorité face au talent de Goemon au sabre, le surpasse sur le plan stratégique, ce qui rend leur(s) combat(s) absolument captivant(s)! Par exemple, lors de leur premier affrontement, Lupin asperge Goemon d'un liquide combustible à l'air libre, afin qu'il périsse comme son ancêtre, ébouillanté.
    Mais qu'est-ce qui pousse Momochi à vouloir la mort de Lupin? Et Goemon ne serait-il pas le dindon de la farce?
    De son côté, Fujiko manigance encore quelques trahisons de son cru.

    Le final de cet épisode est à mes yeux l'un des meilleurs de la série!
    D'abord, la soi-disant raison des actes de Momochi (le super-ordinateur! 😂 ) est tellement énorme qu'elle en devient hilarante! Plus c'est gros, plus ça passe, a-t-il dû penser! Malheureusement pour lui, Goemon n'est pas dupe!
    Ensuite, la réplique qui suit accompagnée de l'acte en lui-même par Lupin III:
    Momochi: – “Voilà la différence entre un maître assassin et un novice de ton espèce! (…) A ta place, Lupin m'aurait tué sans hésiter.
    Lupin: – C'est exact. Tu as vu juste, vieil homme.”

    Enfin, le deuxième duel entre Lupin et Goemon! En plein trafic sur l'autoroute, les deux hommes s'affrontent en sautant de voiture en voiture (le tout accompagné par le sublime thème P-38 de Charlie Kosei!), avec de magnifiques cadrages et des poses classes!
    Le tout finit dans un véritable carambolage de voitures, d'explosions, filmé opportunément par la perfide Fujiko, jamais à court d'idées lorsqu'il s'agit de rafler la mise!

    La toute dernière scène, typique des chambara, nous ramène au solitaire Goemon, qui jure, dans une plaine désolée et venteuse, que sa prochaine rencontre avec Lupin sera la dernière!
    Pour ponctuer cette intention, un rapide Iaido au ZantetsuKen…et le voilà qui part au loin, sa silhouette rétrécissant peu à peu…
    Une branche d'arbre au premier plan fait les frais de sa colère contenue, ainsi que le pauvre papillon qui s'y reposait…paix à son âme.

    Regardez Lupin III / Edgar de la Cambriole!!

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
    Star Trek - The Next Generation / The Drumhead

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